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£ginard, an. 890.

tous les Ducs ou petits Rois Efclavons en firent autant. Il prit des ôtages des Vilfes & leur pardonna, content d'avoir en fe montrant feulement, étendu fa domination jufqu'à la Mer Baltique.Il repaffa l'Elbe avec les ôtages, donna en paffant divers ordres dans la Saxe, & rentra en France.

L'année fuivante fut fans guerre, mais non pas fans femence de guerre. A mesure que Charlemagne avançoit fes conquêtes, il donnoit de nouvelles frontieres à fon Etat, & trouvoit de nouveaux voifins, qui par jaloufie de fa puiffance, & par l'inquietude qu'elle leur caufoit, devenoient fes ennemis. La conquête de la Baviere l'approchoit d'une Nation puiffante & nombreuse, & jufqu'alors également redoutable à l'Empire du côté de l'Orient, & à la Germanie du côté de l'Occident. C'étoit la Nation des Huns, autrement appellez Abares, dont j'ai déja parlé plufieurs fois dans cette Hiftoire. Un de leurs Rois avoit pris autrefois Sigebert I. Roy d'Auftrafie, & nos Rois avoient táché jufqu'alors d'entretenir la paix avec eux. Dès le temps de l'Empereur Juftinien,à qui ils avoient rendu de grands fervices, mais qui les craignoit, ils s'établirent des deux côtez du Danube, dans les païs que nous appellons aujourd'hui l'Autriche & la Hongrie, qui faifoient partie de cette grande Province connue dans les anciennes Hiftoires fous le nom de Pannonie. La Riviere d'Ens, qui fe jette dans le Danube; quelques lieues au-deffous de la Ville de Lints, féparoit leur païs de la Baviere. Quand les François eurent uni ce Duché à leur Empire, il y eut des conteftations entre eux & les Abares touchant les limites. Ils envoyerent fur ce fujet des Ambaffadeurs à Charlemagne, qui leur donna audience à Vormes. Il en envoya auffi * Caganus, lui-même à leur Roy ou à leur Kam*,

(c'eft le nom que tous les Souverains de cette Nation portoient) afin de voir fur les lieux de quoi il s'agiffoit, & de regler les limites des deux Etats à l'amiable.

On ne put convenir, chacun tenant ferme fur fes prétentions, fans vouloir fe relâcher: ainfi des deux côtez on fe prépara à la guerre.

En ce temps-là la Nation des Abares étoit divifée en neuf Cantons: Ces Cantons s'appelloient du nom de Cercles, parce que, quelque grande é-Circula tendue qu'ils euffent, le plus grand de tous ayant de tour vingt lieues de Germanie, ils étoient féparez les uns des autres par une efpece de levée & de paliffades, qui les entouroient, & fervoient comme d'un rempart aux Bourgs & aux Villes contenues dans cette enceinte. Ils n'eft pas hors de vrai-femblance, que dans la divifion de l'Empire en Cercles, toute recente qu'elle eft, on a pris ce terme de Cercle de cet endroit de l'ancienne Hiftoire Germanique. Entre ces Cercles il y avoit des communications par des chemins pratiquez dans de petits bois taillis fort bas, & plantez exprès. Les Villes étoient entourées de bonnes murailles, & n'avoient que de trèspetites portes; & il y avoit fi peu de diftance entre ces Villes, entre les Bourgs & les Villages, qu'un homme encriant pouvoit fe faire entendre de l'un à l'autre ; de mefme les levées,qui renfermoient chacun des Cercles, étoient fi peu éloignées, que d'un Cercle à l'autre on fe donnoit le fignal avec la trompette, & ils étoient convenus de certains fignaux, qui marquoient ou l'arrivée de l'ennemi, ou le nombre de fes Troupes, ou le Cercle qui étoit attaqué, ou quelques autres chofes femblables, ce qui empêchoit toutes les furprifes. Il y avoit plus de deux cens ans que cette Repu blique subsistoit, augmentant tous les

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jours fes richeffes, qui étoient immenfes, par les courfes qu'elle faifoit, tantôt du côté d'Occident, & tantôt du côté de l'Empire. C'eft-là l'ennemi que Charlemagne fe prépara à attaquer en perfonne en l'année 791.

Il levá pour cela dans tous fes Etats la plus grande Armée qu'il euft encore mife fur pied, & fit un amas prodigieux de vivres, de munitions & de toutes les chofes neceffaires pour unc telle entreprise. Toutes les Troupes se rendirent à Ratisbonne au temps marqué. Louis Roy d'Aquitaine, âgé d'environ quatorze ans, y conduilit les fiennes; & ce fut en cette occafion, que le Roy fon pere lui ceignit l'épée en ceremonie, ce qu'on appella depuis faire Chevalier, maniere dont il est affez vrai-femblable que Charlemagne fut l'Inftituteur en France.

Il partagea fon Armée en trois. Il en fit marcher une partic composée de Saxons & de Frifons, le long du rivage Septentrional du Danube, fous les ordres de deux Generaux, dont l'un étoit le Comte Teuderic dont j'ai déja parlé à l'occafion de la guerre de Saxe, & l'autre étoit le GrandChambellan nommé Meginfroy. Le Roy à la tête d'une autre partie de l'Armée, cottoya auffi le Danube fur l'autre bord.La troifiéme partie,compofée des feuls Bavarois, monta fur un nombre infini de batteaux faits exprès pour cette expedition, & defcendit ainfi la Riviere, conduifant les munitions & les vivres.

On marcha dans cet ordre jufqu'à l'embouchure de la Riviere d'Ens, où j'ai dit qu'étoient les limites de la Baviere & du pays des Abares, environ à quarante lieuës au-deffous de Ratifbonne. Le Roy fit repofer là fon Armée pendant quelques jours. Et comme il étoit perfuade, que le fuccès de ces fortes d'expeditions dépend plus de Dieu, que de la force des Armées,

& de la prudence humaine, il voulut avant que d'entrer dans le pays ennemi, attirer fur fes Troupes les benedictions du Ciel par des bonnes cuvres qui fuffent communes à tous.

vages dans

adFastradam

Il fit faire pendant trois jours, fça- Il batles Avoir, le cinquiéme, le fixiéme, & le bares & fais feptiéme de Septembre, des Procef- de grands ra fions dans le Camp, où le Clergé mar- leur pais. choit pieds nuds en chantant les Lita- Litteræ Caroli nies. İl ordonna, par le confeil des de Victoria Evêques, qui eftoient à fa fuite, une Avarica.T II. abftinence de chair & de vin pendant tout ce temps-là: ceux à qui leur peu de fanté ou leur âge, ne permettoient pas cette abftinence, eftoient obligez d'y fuppléer par leurs aumônes; & on

commanda à tous les Preftres de dire la Meffe, & au refte du Clergé de réciter chacun cinquante Pfeaumes pour l'heureux fuccès de cette guerre. H envoya de là ordre à la Reine, qui d'y

Concil, Gall

eftoit demeurée à Ratisbonne faire auffi faire des prieres publiques pour la profperité de fes Armes. Enfuite il paffa la riviere d'Ens avec fon Armée, pour entrer dans le païs des Abares. Avant ce paffage & ce campement il s'eftoit déja paffé une action importante au-delà du Danube. Les bidd Troupes que Pepin Roy d'Italie avoit eu ordre d'envoyer à cette Armée, en faifoient l'avant-garde, & fe trouverent le vingt-troifiéme d'Aoust campées tout proche d'un de ces grands retranchemens qui entouroient chacun des neuf Cantons des Abares. Elles avoient à leur tefte le Duc d'Iftrie Province voifine du Frioul, qui avoit efté de tout temps du Domaine de l'Empire, & qui ne pouvoit s'eftre donnée que depuis fort peu de temps au Roy d'Italie fans qu'on en fçache ni la raifon, ni la maniere; les autres Commandans de cette avant-garde eftoient un Evêque, un Comte & un autre Duc qu'on ne nomme point.

Lii iij

Ils trouverent ce retranchement bordé d'un grand nombre de Soldats, qui faifoient bonne contenance. Il fut attaqué avec un courage, dont le Roy fait l'éloge dans la Lettre qu'il en écrività la Reine, & emporté d'affaut ; on fit main-baffe fans quartier fur tout ce qui fe rencontra d'ennemis,& le carnage en fut fi grand, que depuis long temps les Abares n'avoient fait une fi grande perte à la guerre: on donna la vie feulement à cent cinquante, pour en faire ce que le Roy jugeroit à propos. On pilla une grande partie du Canton, & après avoir campé au dedans du retranchement la nuit fuivante & une partie du jour d'après, les Troupes en fortirent riches du grand butin qu'elles y avoient fait.

Cette défaite jetta une telle confternation & une fi grande confufion par tout, que les Habitans, au lieu de fe défendre dans leurs Villes & dans leurs Fortifications, dont le païs eftoit plein, ne, fongerent qu'à fe fauver, & à mettre en furcté tout ce qu'ils purent emporter de leurs richeffes dans les bois & dans les montagnes les plus reculées. Ainfi le Roy avançant avec fon Armée, ne trouva point d'ennemis, mais tout le païs abandonné. Il entra fans réfiftance dans Vienne & dans toutes les autres Places, qu'il fit piller; il en fit renverfer les murailles & tous les retranchemens. Il trouva un peu au-deffous de Vienne, fur la montagne de Cumelberg, proche de la petite Ville de Haimbourg, un Fort de très-difficile accès, où il y avoit garnison; ce Fort fut emporté & rafe. L'autre Armée emporta de la même maniere une Fortereffe fur la Riviere de Kam, qui a fa fource vers les confins de Boheme, & fe va rendre dans le Danube au - deffus de Vienne; on la réduifit en cendres. Enfin le Roy marcha jufqu'à l'embouchure du Raab dans le Danube,

où l'Armée fe repofa quelques jours, après lefquels les ennemis ne paroiffant point, il reprit la route de Baviere, & fuivit le chemin par lequel ik eftoit venu.

L'Armée du Comte Teuderic, &

Eginard, in

du Grand-Chambellan retourna auffi Anna ada 791. par la Boheme. Cette expedition fe fit avec tant d'ordre, l'abondance fut toûjours fi grande dans le Camp, le transport des vivres & les marches de l'Armée furent toûjours fi bien compaffées, que les Soldats ne fouffrirent jamais moins. Il en mourut très-peu ; il n'y eut qu'un accident fâcheux dans l'Armée du Roy, c'eft qu'il fe mit une efpece de pefte parmi les chevaux, dont il périt un fi grand nombre, qu'à peine en eftoit-il refté la dixième partie, lorfque ce Prince arriva à Ratisbonne, où il vint paffer l'hiver.

La joye de tant de fuccez fi heureux & fi glorieux, fut temperée par des fujets de chagrin, que les Princes ne peuvent pas plus éviter que les autres hommes, & qu'ils reffentent fouvent plus vivement, parce qu'ils y font moins accoûtumez. Charlemagne avoit des enfans de trois mariages, fçavoir, Pepin, fils de la Reine Himiltrude, trois d'Hildegarde, fçavoir, Charles, Carloman, appellé depuis Pepin, & Louis. Il n'eut que des filles de Faftrade alors actuellement regnante..

Pepin, le fecond fils d'Hildegarde, Annales Meavoit efté fait Roy d'Italie, Louis cales, Roy d'Aquitaine; Charles, l'aîné de ces trois Princes, avoit efté fait depuis un an Duc du Maine, fans doute avec affurance de fucceder, après la mort de fon pere, au Royaume de Neuftrie, où ce Duché eftoit fitué. Le feul Pepin fils d'Himiitrude, eftoit fans aucun commandement, & fans employ, foit, comme il eft affez vrai-femblable, que le Roy le defti

Pepin fon fils aine c confpire contre lui.

Annal.ajan.

792

nåt à lui fucceder au Royaume d'Auftrafie, où de fon vivant il ne vouloit point avoir de Lieutenant comme dans les autres parties de fon Empire, parce qu'ordinairement il y faifoit fa demeure, foit qu'il eut deffein de l'exclure de fa fucceffion, & que l'averfion qu'il avoit euë pour la Reine Himiltrude, qu'il repudia, lui rendit ce fils moins aimable; d'ailleurs il eftoit fort contrefait n'ayant de beau que la feule chevelure.

Ce jeune Prince ennuyé de la condition privée où on le laiffoit, tandis Eginard. in que l'on élevoit fes cadets fur le Trône, couçut contre fon pere un deffein pareil à celui d'Abfalon, & réfolut de le faire perir. Le pretexte dont il devoit colorer fa revolte,eftoit les mauvais traitemens, qu'il prétendoit que la Reine lui faifoit ou lui attiroit; elle gouvernoit abfolument, difoit-il, le Roy fon pere, & l'animoit fans ceffe contre lui.

Annales. Francor.

Un Prince, qui fe déclare mécontent, trouve toûjours d'autres mécontens, & des efprits broüillons, que la feule idée du changement de l'Etat réveille & lui attache. Pepin n'en trouva que trop, qui flatterent fon chagrin, releverent fes efperances, & lui voüerent avec un zele empreffé leurs fervices. Il fe rendit à Ratilbonne avec les conjurez, qu'il affembloit la nuit pour concerter ensemble leur méchant deffein. Une nuit ils fe trouverent dans une Eglife, pour y prendre leurs dernieres mefures. La providence de Dicu voulut, qu'un Pretre de cette Eglife, qui s'y eftoit endormi dans un coin où il demeura caché pendant la conference, entendit tout le fecret ; & il ne fut apperçû par quelqu'un d'entre eux que fur le point qu'ils fe retiroient. Le premier avis fut qu'il falloit s'en défaire, & ce crime ne devoit pas faire beaucoup de peine à des gens qui en méditoient

Tome I.

un beaucoup plus horrible. Neanmoins je ne fçai par quelle raifon ils l'épargnerent, & fe contenterent de lui faire faire ferment fur l'Autel, de leur garder le fecret. Il fit le ferment: mais il ne fut pas plûtost échapé de leurs mains, qu'il courut au Palais du Roy, & demanda à lui parler, difant, qu'il avoit une affaire de la derniere importanceà lui communiquer. Le Roy eftoit couché. Ce Preftre eftoit un homme d'affez petite mine & mal habillé. On le rebuta d'abord. Il fit instance, aflûrant que la chose ne fouffroit point de retardement. Le bruit que caufa cette conteftation, affez près de la chambre du Roy, le réveilla. Ayant fçû ce qui caufoit ce bruit, il ordonna qu'on fit entrer le Preftre, qui lui raconta les choses dont il venoit d'eftre témoin. Il lui promit une grande récompense, & le fit en effet peu de temps après Abbé de S. Denis; ce Preftre s'appelloit Ar- Egnard. 1 dulfe, & cftoit Lombard de Na-. tion.

gue dans un

Chronic.

Le Roy envoya fur le champ arrê- LeRoy le releter Pepin & tous fes complices, qui Monastere. furent confrontez avec le Preftre, & enfuite dans une affemblée de Sei- Moiffiac. gneurs, condamnez à la mort. Le Vita Ludovi Roy donna la vie à Pepin, & fe con- ci Pii. tenta de le releguer dans le Monaftere de Pruim en Ardennes, aimant mieux le voir vivre en penitent, que mourir en parricide.

Le Roy d'Italie & le Roy d'Aquitaine, qui s'eftoient joints enfemble, pour châtier une revolte des Beneventins, vinrent après avoir dompté ce Peuple mutin, trouver le Roy à Ratisbonne, fur la nouvelle qu'ils avoient euë de la conjuration de Pepin. Ils trouverent tout tranquille par le châtiment des criminels. LeRoy d'Italie retourna peu de temps après dans fes Eftats, où fa prefence eftoit neceffaire, à caufe du voifinage des * Iii ij

An. 793.*

Grecs, toûjours attentifs aux occafions de rentrer dans leur ancien Domaine. Louis demeura à Ratisbonne auprès du Roy jufqu'au printemps de l'année fuivante, dans l'efperance de l'accompagner dans une feconde expedition, que l'on meditoit contre les Abares, mais qui fut empêchée par deux fâcheufes nouvelles qu'on reçût fur le point qu'on eftoit de fe mettre en campagne, & qui cauferent un nouveau chagrin à Charlemagne.

Après la retraite des François, les Abares eftoient rentrez dans leurs Villes & dans leurs Bourgs défolez: & au lieu d'envoyer des Ambassadeurs à Charlemagne, pour demander la paix, comme on avoit eu lieu de l'efperer, les Chefs de cette fiere Nation s'eftoient occupez pendant tout l'hiver à relever leurs fortifications, refolus de foûtenir la guerre plus courageufement qu'ils n'avoient fait, fi on venoit les attaquer de nouveau. La revolte du Duché de Benevent, dont je viens de parler, où les Troupes d'Italie & d'Aquitaine furent employées, avoit fufpendu le deffein que Charlemagne avoit fait de pouffer cette guerre, où il avoit befoin de toutes fes forces, ce qui donna tout le loifir aux Abares de fe remettre.

Pendant ce temps-là ce Prince faifoit aufli fes préparatifs, & tout fe difpofoit pour la marche des Armées, qui devoient tenir la même route que dans la premiere Campagne. Le Comte Teuderic devoit encore commander une Armée compofée de Saxons & de Friions. Il eftoit allé en Frife, pour y affembler les Troupes du païs, & les conduifoit en Saxe pour les y joindre aux Troupes Saxones, lorfque fans avoir eu la moindre connoiffance, ni le moindre foupçon de la trahifon des Saxons, il en fut attaqué à Ruftringen proche du Vefer,&

entierement défait. Soit que les Abares euffent engagé les Saxons à cette trahifon, foit que d'eux-mêmes ils l'euflent concertée, la revolte fut generale dans toute la Saxe.

Eginard, in

Annal.

Charles reçut quelque temps après Annales. un autre avis auffi defagreable, c'eft Bertiniani, que les Sarrazins d'Espagne avoient furpris Barcelonne, forcé les paffages des Pyrenées, & donné fi brufquement fur les Troupes qui les gardoient, fous le commandement de plufieurs Comtes, qu'ils les avoient taillées en pieces; ils avoient enfuite fait des courfes dans le Languedoc, & brûlé les Faux-bourgs de Narbonne. Chronic. Ce furent ces deux nouvelles, & ces Moiffiac. deux diverfions, qui obligerent le Roy à differer encore l'expedition contre les Abares ; & même, comme tous les Cantons de la Saxe, fans en excepter un feul, avoient pris les armes, & que d'ailleurs il vouloit voir fi les mouvemens des Sarrazins auroient des fuites, il ne crut pas devoir s'engager fi-toft dans la Saxe; feulement il affembla fon Armée, recueillit les débris de celle du Comte Teuderic, fe mit en eftat de re, pouffer l'ennemi de ce cofté-là, s'il ofoit tenter de faire quelques nouveaux ravages, envoya ies ordres pour la garde des paffages des Pyrenées, & cependant il ne laila pas oifives les Troupes qu'il avoit avec lui.

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