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Epiftola Hadriani 64. in

rolino.

Le Gouverneur de Naples pour les Codice Ca- Grecs arrêtoit depuis long-temps les revenus de quelques patrimoines de S. Pierre, qui eftoient dans fon Gouvernement, & le Pape par reprefailles s'eftoit faifi de la Ville de Terracine.Le Gouverneur de Naples aux dernieres Festes de Pâques lui avoit envoyé un de fes Officiers pour traiter d'un accommodement.On eftoit convenu que le Pape rendroit Terracine, & que pour affeurance des revenus du Territoire de Naples, on lui donneroit en ôtages quatre enfans des plus confiderables Citoyens de cette Villelà, mais que pour cet article on demanderoit l'agrément du Gouverneur de Sicile, qu'on s'engageoit à obtenir : dans cet intervalle les Grecs avoient furpris Terracine, & on ne parloit plus ni de donner des ôtages au Pape, ni de lui payer fes revenus: mais ce qu'il y avoit de plus important, eftoit que, felon les Lettres du Pape, Aragife Duc de Benevent entretenoit toûjours intelligence avec les Grecs & avec le Prince Adalgife pour le rétablir fur le Trône des Lombards.

Il fait un

nour cal

Dorage en
Italie.

An 780.

Le Pape de peur de furprise prioit le Roy de lui envoyer pour le mois d'Aouft un de fes Generaux, avec ordre de faire une Armée des Milices de Tofcane, du Duché de Spolete & de celui de Benevent, afin de reprendre Terracine, & s'il le jugeoit à propos, d'attaquer Naples mefme & Gaiette,

Charlemagne crut que fa feule prefence avec quelques Troupes,fuffiroit pour diffiper tous les mauvais deffeins des ennemis & des mécontens, s'il y en avoit, & pour faire rendre juftice au Pape. Il lui écrivit qu'il viendroit en Italie avant la fin de l'année. Il partit en effet à fon retour de Germanie avec la Reine Hildegarde, déja mere de trois Princes, dont les noms efEginard. toient Charles, qui eftoit l'aîné, Car

loman & Louis. Les deux cadets furent du Le Roy avec toute voyage. fa Cour arriva en Italie fur la fin de l'automne. Il paffa l'hyver à Pavie, & alla celebrer la Fefte de Pâques à Rome. Ce fut durant cette Fefte que le petit Prince Carloman, dont on avoit differé exprès le Baptême, fut baptifé par le Pape, qui changea fon nom fur les Fonts en celui de Pepin, quoique, le fils ainé de Charlemagne de fa premiere femme portaft déja ce nom. Ce n'eftoit pas fans deffein que Charlemagne avoit mené ces jeunes Princes en Italie, tout petits qu'ils eftoient: car Louis n'avoit gueres que trois ans, la Reine Hildegarde l'ayant mis au monde à Chaffeneüil en Aquitaine pendant l'expedition d'Efpagne. Le deffein eftoit de leur faire donner à tous deux l'onction Royale par le Pape. Il la leur donna, & en mesmetemps Charlemagne fit proclamer Pepin Roy de Lombardie, & Louis Roy d'Aquitaine.

Par là premierement il affeuroit à chacun de fes cadets une partie de fa fucceffion, dont les aînez, aufquels les Royaumes de Neustrie, d'Austrafie & de Bourgogne devoient écheoir, auroient pu les fruftrer entierement, en cas que lui-mefme mourust avant qu'ils fuffent en âge de défendre leurs droits. Secondement,il donnoit à chacun de ces deux Peuples nouvellement conquis un Roy particulier, ce qu'ils fouhaitoient fort, portant impatiemment de fe voir reduits en Provinces annexées pour toûjours à la Couronne de France. Il fixoit par ce moyen l'inquietude des Lombards, qui avoient eu toûjours jufqu'alors le cœur & les yeux tournez du costé de leur Prince Adalgife. Il s'attachoit l'aff:ction des Peuples d'Aquitaine par l'honneur qu'il leur faifoit d'ériger en Royaume leur païs, qui ne portoit auparavant que le titre de Duché,toû Ggg iij

An.781.

lamer Pepin Il fait pro Roy de Lom bardier Aquitaine,

Louis Roy

Epift. 60. In Codice Carolino.

jours tributaire de la Couronne de France. Enfin ces deux Etats eftoient naturellement féparez du refte de la France, l'un par les Alpes, & l'autre par la riviere de Loire, & ces deux barrieres fi naturelles, fembloient ne laiffer aucun lieu à ces differends, que l'ambition des Princes fait naiftre fi aifément fur le fujet des limites, & qui ne fe terminent gueres que par la défolation des Frontieres, & la ruïne des Peuples.

L'efperance que conçut Charlemagne de mettre fin par cette politique aux intrigues des Ducs Lombards, lui fit diffimuler les fujets de mécontement qu'il pouvoit avoir d'eux, & en particulier du Duc de Spolete, & de celui de Benevent, dont le Pape fe plaignoit le plus. Il mit le Pape en poffeflion du Territoire de Sabine, & pour ce qui eft des differends du Pape avec le Gouverneur de Naples, ils furent reglez à l'amiable.

Quoique ce dernier article ne foit pas diftinctement marqué dans l'Hiftoire, on n'en peut pas douter, en y lifant les démarches que la Cour de Conftantinople fit alors pour entretenir la paix avec Charlemagne.

Il s'eftoit fait depuis peu de temps un grand changement dans cette Cour: Conftantin Copronyme mort en l'an 776. avoit eu pour fucceffeur Leon IV. fon fils, entefté comme lui, de 'Heretic des Brifes-Images. Leon eftoit aufli mort après quatre ans de Regne, & avoit laiffé l'Empire à fon fils Conftantin, qui n'avoit que dix ans fous la tutelle de l'Imperatrice Irene.

Cette Princeffe qui fut la plus habile femme de fon temps, fe foûtint au milieu des conjurations qui fe firent contre elle & contre fon fils, envoya en exil plufieurs des conjurez, obligea fes beaux-freres, qui prétendoient au Trône, à fe faire Preftres, fit la paix avec les Arabes, qui s'ef

toient jettez fur les Terres de l'Empire, obligea Helpide Gouverneur de Sicile, qui s'eftoit revolté, à quitter cette Ifle & à s'enfuir en Afrique: mais une de fes plus grandes inquietudes eftoit que Charlemagne fe trouvoit alors en Italie, & que le Pape le preffoit de declarer la guerre aux Grecs, & d'affieger Naples. S'il l'euft fait, il les euft chaffez immanquablement d'Italie, tant l'Imperatrice avoit alors d'affaires fur les bras, & contre les rebelles & contre les ennemis de l'Empire du cofté de l'Orient.

trice lizen

voye une Am.

in Chrono

Irene pour empêcher que Charle- Irene Imperemagne ne fe laiffaft tenter par la facilité d'une fi belle conquefte, lui envoya b une celebre Ambaffade, dont le Chef Theophanes eftoit Conftantin, fon grand Trefo- graphia, rier. Il lui propofa le mariage de l'Empereur Conftantin avec la Princefle Rotrude; c'eftoit la fille aînée de Charlemagne, & l'on propofoit ce mariage comme devant eftre le lien d'une éternelle paix entre les deux plus puiffans Princes de l'Europe.

Charles écoûta avec plaifir cette propofition, & le Contrat de mariage fut figné de part & d'autre. Comme l'Empereur n'avoit que dix ans,& que la Princeffe en avoit encore moins,elle demeura en France: mais on mit auprès d'elle de la part de l'Empereur un Eunuque du Palais Imperial', nommé Elifée, pour lui apprendre la Langue Grecque, & pour l'inftruire de toutes les manieres de la Cour de Conftantinople.

Cette alliance affeuroit le Roy, que cette Cour ne fe mêleroit plus de foûtenir les prétentions d'Adalgife fur le Royaume des Lombards, & lui répondoit de la tranquillité de l'Italie. Mais comme il fouhaitoit extrêmement de jouir enfin dans un parfait repos de cette grande puiffance, où fa prudence autant que fon courage l'avoit élevé, il voulut encore finir par

la mediation du Pape, une autre affaire, dont il euft pu venir aisément à bout par la voye des armes.

Il y avoit plus de vingt ans que le feu Roy Pepin avoit obligé Taffillon Duc de Baviere à lui faire hommage de fes Etats dans l'Affemblée generale de Compiegne de l'an 757. Ce Duc l'avoit fait non-feulement à Pepin, mais encore à fes enfans Charles & Carloman, & leur avoit prefté ferment de fidelité. Cinq ans après, ainfi que je l'ai raconté, durant la guerre d'Aquitaine, où il accompagnoit Pepin, il avoit quitté le camp fous prétexte d'une maladie, & eftant rentré dans fes Etats, il avoit juré que jamais on ne l'y verroit faire une telle démarche, & que de fa vie il ne paroiftroit en qualité de Vaffal en prefence du Roy de France. Depuis ce tempslà il avoit toûjours eu des liaisons avec les ennemis de ce Royaume, & fur tout avec Didier Roy des Lombards fon beau-pere.

Charlemagne depuis la mort de Pepin s'eftant toûjours trouvé occupé des guerres d'Aquitaine, de Saxe & d'Italie, avoit prudemment diffimulé fon reffentiment: mais voyant alors tout parfaitement foumis à fa puiffance, il penfa à obliger ce Prince de rentrer dans fon devoir. Il pria le Pape avant que de partir de Rome, d'envoyer au Duc des Ambaffadeurs fur ce fujet, & de l'avertir qu'il verroit dans peu toutes les forces de France fondre dans la Baviere, s'il ne venoit en perfonne rendre hommage à fon Souverain, & lui renouveller fon ferment de fidelité. Le Pape fit inceffamment partir deux Evêques pour la Eginaid. in Baviere, aufquels le Roy joignit Ebrard fon grand Echanfon, pour faire entendre au Duc fes intentions.

Annal. ad an. 781.

De Rome Charlemagne retourna en France par la Lombardie, où il laiffa fon fils Pepin avec d'habiles Minif

tres pour la gouverner. Pour ce qui eft du jeune Roy d'Aquitaine, il repaffa les Alpes avec le Roy fon pere. Dès qu'il fut arrivé à Orleans, on lui fit faire un habillement de guerre & des armes proportionnées à fon âge & à fa taille, on le fit monter à cheval & conduire dans cet équipage en Aquitaine; il y fut falué Roy par les Peuples, & reçut les hommages des Grands. Son Grands. Son pere lui donna pour Miniftre & pour Gouverneur un Seigneur nommé Arnolde, lui fit une Maifon convenable à fon rang,& voulut qu'il demeuraft dans ce nouveau Royaume quatre ans de fuite fans en fortir, afin d'y apprendre la Langue & les manieres du païs, & que les Peuples priffent infenfiblement pour lui de l'inclination & de l'attache

ment.

Le Due de

Baviere vient

Charlemagne ne fut pas long-temps après fon arrivée en France fans rece- lui prefter voir des nouvelles de Baviere. Les ferment de Ambaffadeurs parlerent fi fortement fidelité. au Duc, qu'il fe refolut à venir trouver le Roy, pourvu qu'on lui donnaft toutes les feuretez qu'il demandoit pour fa perfonne, & on les lui donna; il vint auffi-toft à Vormes, où il fit fon ferment entre les mains du Roy, & donna douze ôtages, qu'on exigea pour plus grande affeurance de fa fidelité.

Cette affaire eftant terminée,Charlemagne penfa à celle de Saxe. Dans la refolution où il eftoit toûjours, de prendre tous les moyens poffibles pour rendre les Saxons dociles, il croyoit qu'un des meilleurs feroit de fe faire voir de temps en temps à eux, de paroiftre tous les ans dans leur païs, à la tefte d'une Armée, & d'affembler fouvent leurs Ducs, pour traiter avec eux des affaires de la Nation, comme il faifoit en France dans les Affemblées qu'il y tenoit des Seigneurs François.

Toid

An.781.

Si-toft qu'il y eut affez de fourage dans la Campagne, il paffa le Rhin à Cologne, & s'avança avec fon Armée jufqu'aux fources de la riviere de Lippe. Il campa là plufieurs jours, & y tint l'Affemblée des Saxons. Les Princes du Nord lui envoyerent des Ambaffadeurs pour le complimenter. Il y en vint de la part de Sigefroy Roy des Danois, appellez autrement dès-lors du nom de Normands, & de la part des Rois des Huns ou Abares. Ils lui demanderent la paix & fon amitié, & il les leur promit, à condition qu'il ne feroient aucun tort à fes Sujets.

Mais il ne fut pas plustoft rentré en France, qu'il apprit que les Sorabes, Peuple qui faifoit partie des Efclavons, & qui avoit fa demeure entre les rivieres d'Elbe & de Sala, avoient fait des courfes dans la Turinge & dans le païs des Saxons,voifins du leur. Sa maxime eftoit de ne rien fouffrir de tous ces barbares, & de les punir fur le champ de leurs défobéiffances & de leurs brigandages. Il fit donc partir fans tarder trois de fes Generaux, fçavoir Adalgife fon Chambellan, Geilon fon Connétable, qualité qui n'eftoit pas alors fi confiderable qu'elle a efté dans les derniers temps, & Vorade Comte du Palais. Ils eurent. ordre de prendre toutes les Milices d'Auftrafie, de paffer le Rhin avec elles, de fe faire joindre par celles de Saxe, & d'entrer dans l'Efclavonie, pour y chaftier feverement les Efclavons mais ils furent bien furpris, lors qu'approchant de la Saxe par où ils devoient paffer, ils apprirent que les Saxons eux-mefmcs eltoient en armes, prefts à faire irruption fur les Terres de France..

Vitik inde à l'arrivée de Charlemagne dans la Saxe s'eftoit retiré chez les Normands ou Danois, comme il avoit fait fix ans auparavant pendant l'Affemblée de Paderborne. Et il n'eut.

pas pluftoft appris le départ de ce Prince, qu'il revint dans le païs, où par l'autorité qu'il y avoit, & par la difpofition qu'il trouvoit toûjours dans les efprits à la rebellion, il n'eut pas beaucoup de peine à les y engager de nouveau. Comme il fçavoit qu'un des moyens dont Charlemagne fe fervoit le plus utilement pour affermir fa domination dans la Saxe, eftoit d'y eftablir la Religion Chrétienne, il fit concevoir à fes compatriotes, que par cette Religion on leur impofoit un joug infupportable, qu'on prétendoit aneantir celle de leurs anceftres,abolir toutes leurs coûtumes, & qu'il falloit s'opposer à cet établiffement.

Villehadi

La populace animée par ces difcours Anfcharius féditieux, court aux armes, va droit in Vita S à quelques Eglifes bâties par les Chrétiens, fait main-bafle fur quelques-uns des Miffionnaires qu'ils trouverent en leur chemin, & Saint Villehaud qui gouvernoit alors l'Eglife naiffante de Breme, fut obligé de s'enfuir, & de. gagner le bord de la Mer, où il trouva un Vaiffeau qui le porta en Frize.

Les trois Generaux François ayant appris l'état des chofes, ne penferent plus à aller aux Efclavons; mais ils jugerent qu'il falloit commencer par diffiper ce commencement de revolte. des Saxons, & marcherent droit où ils. fçavoient qu'ils affembloient leurs. Troupes..

Charlemagne ayant eu avis de ces mouvemens depuis le départ de ces. Generaux, avoit envoyé de nouveaux ordres au Comte Teuderic, qui étoit un Seigneur François allié de la Famille Royale, de prendre dans le païs Ripuaire le long des rives du Rhin en deçà, tout ce qu'il pourroit affembler de Troupes, & d'entrer inceflamment dans la Saxe. Ce Comte. avec le Corps qu'il conduifoit, rencontra l'Armée des trois Generaux,& ils tinrent tous enfemble confeil de

guerre

Poëta Saxo.

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Avant que de paffer plus outre, ils envoyerent des partis à la Campagne & des Efpions, pour reconnoiftre les forces des Saxons & la fituation de leur Camp, & conclurent à l'attaquer, pour peu qu'il y euft efperance de le forcer. Sur les avis qu'ils eurent des ennemis, ils décamperent & s'avancerent jufqu'à une Montagne nommée Sontal proche du Vefer.

Les Saxons eftoient campez au pied de cette Montagne, du cofté du Nord: Teuderic demeura en deçà du Vefer, les autres Generaux le pafferent, & fe camperent fur Fautre bord à deffein de faire le tour de la Montagne pour aller surprendre les Saxons. Ils eftoient convenus de ne point tenter l'attaque fans en donner avis à Teuderic, qui devoit fur cet avis paffer auffi la riviere, & aller par l'autre cofté de la Montagne donner en mefme-temps fur le Camp ennemi. Mais la jaloufie fit en cette occafion ce qu'elle a fait en tant d'autres pareilles. Teuderic eftoit un Capitaine de grande réputation,& avoit outre cela l'honneur d'être allié du Prince: les trois Generaux crurent que s'il eftoit de l'action, ils travailleroient moins pour leur gloire propre que pour la fienne, & qu'on lui attribueroit tout l'honneur de la victoire.

Deux de ses Generaux font Sur cela ils refolurent entre eux de bartus par les donner fans l'avertir & fans l'attenSaxoni dre, ils leverent le Camp avec precipitation, & s'avancerent vers les Saxons avec affez peu d'ordre, comme pour aller attaquer des gens, qui dans les Campagnes paffées n'avoient pas tenu devant eux, & qui lâcheroient le pied fi-toft qu'ils paroftroient: mais ils furent bien furpris de trouver les Saxons rangez en bataille devant leur Camp, ayant Viti

Tome I.

an. 782.

Kinde à leur tefte, qui les attendoient & faifoient bonne contenance. Ils ne laifferent pas de les attaquer, les Saxons foûtinrent vigoureufement le Eginard. ad premier choc, durant lequel s'eftant étendus promptement à droit & à gauche, ils prirent les François en flanc, & les rompirent de tous coftez. Il en demeura far la place un très - grand nombre. Il y perit quantité d'Officiers, & entre autres deux des Generaux, fçavoir, le Connetable & le Chambellan, quatre Comtes, & vingt autres perfonnes de marque, aufquels. plufieurs braves gens s'eftoient attachez, & qui perirent auffi tous en vendant leur vie bien cher, n'ayant point voulu de quartier: le peu qui fe fauva gagna le Camp de Teuderic en deçà du Vefer. Ce General s'y tint bien retranché, & fit fçavoir au pluftoft cette défaite au Roy.

Ce Prince peu accoûtumé à recevoir de ces fortes de nouvelles, en fut fort chagrin mais fans perdre de temps il marcha à la tefte d'un nouveau Corps, & entra dans la Saxe, où le feul bruit de fon approche avoit déja diffipé toute cette Armée victo→ rieufe.

Il fait cou per la tefte à quatre mille

Пl envoya ordre aux plus confiderables des Saxons de le venir trouver. Ils y vinrent en tremblant, & deman- ing cens de derent pardon, jettant toute la faute ces rebelles. fur Vitikinde, qu'ils chargerent tous d'avoir excité la fedition. Le Roy demanda qu'on le lui mit entre les mains, ils répondirent qu'il ne leur eftoit pas poffible de le faire, & qu'incontinent après la défaite de l'Armée Françoife, il s'eftoit retiré en Danemark. Il s'eft fauvé, répondit le Roys mais ceux qui ont participé à fon crime font encore ici, & j'en ferai un exemple, que j'ai trop differé de faire. Alors il donna le fignal à fes Troupes pour inveftir cette multitude de Saxons, les fit defarmer, en fit compter Hhh.

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