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Conftantihus Imperat.

reftaurateurs du Chriftianifme dans 'Espagne, & les Fondateurs Chrétiens & Catholiques des Royaumes de Leon, d'Aragon, & des autres qui compofent aujourd'hui la Monarchie d'Efpagne.

L'Empire des Sarrazins en Afie, en Libro de ad- Afrique & dans les Efpagnes, uni fous miniftrando un même Chef pendant quelques Imperio, cap. années, ne fut pas long-temps fans

as.

Il passe en Efpagne > Ꮕ poule fes

qu'à la rivicre d'Ebre.

All. 77.8.

eftre démembré, & il s'en forma trois Monarchies indépendantes les unes des autres dans les trois differentes parties du Monde.

Celle d'Espagne fut formée par l'Emir Abderame ou Abdaramène

vers l'an 736. & il établit le fiege de fon Empire à Cordoue, où il eut des fucceffeurs pendant plufieurs fiecles. Quelques Emirs particuliers mécontens de fon Gouvernement, fecoüerent le joug de temps en temps, & fe rendirent indépendans, ou fe mirent fous la protection de France: tel fut l'Emir Solinoan, qui fe foumit à Pepin avec les Villes de Girone & de Barcelone dont il eftoit maiftre,& tel fut cet autre Emir Ibinalarabi, dont je parle, qui vint à Paderborne demander la protection de Charlemagne, pour eftre remis en poffeffion de Sarragoffe & de quelques autre Piaces dont Abderame l'avoit chaffé.

La propofition faifoit trop d'honneur à Charlemagne, pour n'eftre pas conqueftes juf écoutée. Il rentra en France pour fe preparer à cette expedition. Il paffa en Aquitaine avant Pâques, & affembla fon Armée à Caffeneüil, Maison Royale dans l'Agenois: il la partagea en deux pour la faire entrer en Efpagne par deux endroits differens ; un des deux Corps compofé des Troupes levées en Auftrafie, en Baviere, en Bourgogne, en Lombardie, en Provence, en Languedoc, marcha du côté de Narbonne, pour entrer par le Metenfes au Rouffillon, l'Hiftoire ne nous dit

Monach. Engolifm.

Annales

30,778.

point le nom de celui qui le commandoit. L'autre conduit par le Roy même, entra par la Gafcogne du côté de la Navarre. Toute l'Espagne trembla à cette nouvelle: Pampelune fut d'abord affiegée, & elle fe rendit par capitulation. De-là les François paflerent l'Ebre, & marcherent à Sarragoffe, la plus grande & la plus forte Ville de ce quartier-là d'Espagne. Les deux Armées fe joignirent devant cette Ville; elles en formerent le fie

ge, que les Sarrazins ne foutinrent pas long-temps ils capitulerent, & le Roy y rétablit l'Emir Ibinalarabi.

Un autre Emir mit auffi Huefca, Chronic Jacca & quelques autres Places de fon Moyfiac. Gouvernement fous la protection de Charlemagne. Barcelone & Gironne renouvellerent leurs hommages & le ferment de fidelité qu'elles avoient fait il y avoit plufieurs années au feu Roy Pepin. Nul ennemi ne paroiffoit en campagne, & jamais l'Espagne ne fut plus à la veille de fe voir délivrée de la tyrannie des Sarrazins. Mais foit que Charlemagne apprehendât que les chaleurs de l'efté exceffives dans ces païs-là ne ruinaffent fon Armée par les maladies: foit qu'il ne trouvât pas affez de feureté dans les Emirs qui s'étoient foumis à lui, ou qu'il s'apperçût même que les Princes Chrêtiens ne le voyoient pas volontiers fr près de leurs petits Etats & de leurs rochers fortifiez, il ne paffa pas outre, & content d'avoir fubjugué cette grande étendue de païs qui eft entre les Pyrenées & la riviere d'Ebre, il revint fur fes pas & rentra en Fran

ce.

Pour s'affurer de la fidelité & de

l'obéiffance de l'Emir Ibinalarabi & des autres, il les obligea à lui donner des oftages: de plus il fit à fon retour rafer les murailles de Pampelune qui lui avoit beaucoup coufté à prendre, & dont il voyoit les habitans fort por

tez

Eginard. in

an, 778.

tez à la revolte, & enfin il eftablit des Comtes fur toutes ces Frontieres pour les défendre, & veiller fur les démarches des Sarrazins. Il ramena toute fon Armée par l'endroit des Pyrenées par où il en avoit lui-même conduit une grande partie en allant, fçavoir par le chemin qui va de la Navarre dans la Gafcogne.

Les Gafcons Ce chemin eftoit difficile, à caufe battent fon ar des bois & des cols ou défilez; mais viere-garde dans la vallée il ne le crut pas plus dangereux au rede Ron evaux. tour qu'à fon paffage en Espagne. Il Annal. ad fe trompa neanmoins. Les Gafcons montagnards Sujets alors & Tributaires de la France, mais que Charles avoit chastiez pour leurs brigandages, fe mirent en embufcade dans le haut d'un bois, au travers duquel il falloit paffer entre deux hautes montagnes, & laifferent défiler l'Armée fans branler les bagages eftoient à l'arrieregarde & à l'extremité peu escortez, fi-toft qu'ils les virent paroiftre, ils donnerent deffus, défirent le peu de Troupes qui les couvroit, & commencerent à piller. Le Roy eftoit à l'avant-garde déja bien loin, & ne fut averti du défordre qu'après la retraite des Gafcons, qui curent bien - toft après le pillage, regagné leurs hauteurs, où il eftoit impoffible de les fuivre. Plufieurs Officiers Generaux qui eftoient accouru pour obliger les Soldats à faire ferme, ne purent les raffurer, ni les engager à combattre dans des lieux auffi defavantageux que ceux-là, où ils eftoient attaquez de toutes parts, fans pouvoir fe défendre. Prefque tous ces Generaux y perirent, & entre autres le fameux Roland, fi renommé dans les Contes de Eginard in l'Archevêque Turpin, quoique dans vita Car. M. les Hiftoires veritables il ne foit parlé de lui qu'à cette feule occafion, où on lui donne la qualité de Gouverneur

de la Marche ou Frontiere de Bretagne.

Les mêmes Romans nous disent que le lieu de cette défaite de l'arriere-garde de Charlemagne fut la Vallée de Roncevaux : & il me paroift par une Relation manuferite des Antiquitez de ce quartier-là qui vient de me tomber entre les mains, que cette circonftance n'eft pas fans fondement.

Il y a felon cette Relation qui paroift eftre d'un homme exact & entendu, il y a, dis-je, à trois cens pas de l'Eglife de l'Abbaye de Roncevaux une Chapelle bastie en quarrélong. Elle a en longueur en dehors foixante pieds, quarante-cinq de large, & un peu plus en hauteur depuis le rez-de-chauffée. Au milieu de cette Chapelle est une ouverture large de deux pieds & demi, & longue de trois,qui fert à defcendre dans une cave, profonde d'environ trente pieds, Eginard. in bien voutée, dont la capacité eft éga- M le à celle de la Chapelle. L'Auteur de la Relation dit qu'avec un Alambeau il vit au fond quelques offemens.

Autour de la Chapelle en dehors il ya un Cloiftre ceintré, bafti fous une efpece d'Apentis. Ce Cloiftre n'a du jour que par de petits trous, prati quez dans les Arcades, par où l'on voit au dehors trente Tombeaux fort: grands & fort fimples. Ils font élevez de la hauteur de quatre pieds, & ne font faits que de grandes pierres fans aucune Infcription.

Le mur exterieur de la Chapelle à la hauteur des Tombeaux eft peint à frefque, & la Peinture reprefente la Journée de Roncevaux. On y voit: quelques Infcriptions, & entre autres. celles-ci, Thierry d' Ardennes, Riol du: Mas, Gay de Bourgogne, Olivier, Roland.. Parmi les preuves que l'on pourroit. rapporter, pour montrer que cette

Elle eft écrite à M. le President de Lamoignon, & dattée du 15, de Decembre 1707. Tome I.

Ggs

Vita Caroli

peinture n'eft pas du temps de Charlemagne, ces Infcriptions qui y font mellées le démontrent: car en ce temps-là les Seigneurs François ne fe furnommoient pas encore de leurs Terres ni de leurs Comtez ou Duchez, qui n'eftoient point hereditaires, & eftoient tout au plus & trèsrarement à vie. Mais pour ce qui eft de la Chapelle,de la Cave & des Tombeaux, la Tradition du Païs paroift fort vrai-femblable; fçavoir, que la Cave eft l'endroit où Charlemagne fit enterrer les corps de fes Soldats tucz en ce combat; que ces Tombeaux font une espece de Maufolée, où il fit mettre les corps des plus confiderables Seigneurs, & qu'il baftit & fonda la Chapelle, afin qu'on y priaft Dieu pour le repos des ames de tous ces morts. Ces fortes de Traditions font quelquefois fauffes, mais elles font fouvent veritables. Celle-ci peut eftre confirmée par un ufage immemorial, qui eft qu'on n'enterre dans le Cloiftre d'autour de la Chapelle, que les François qui meurent dans l'Hôpital de cette Abbaye, & que les gens du païs ne permettent jamais qu'on y enrerre aucun de leurs parens: de plus on ne voit point par l'Hiftoire de Navarre qu'aucun Roy du païs ait fait conftruire ce Monument qui eft trèsancien. D'ailleurs cet ouvrage eft digne de la pieté de Charlemagne, & on lui en attribue un tout femblable en France. Il y a à la Chambre des ComMemorial ptes de Paris un enregistrement fait le 3. d'Octobre 1578. de la confirmation des privileges du Bourg de la Parroiffe de Benais en Poitou, accordez, diton, par Charlemagne, qui y fit conf. truire une Eglife Parroiffiale, &y fonda un Service annuel, pour le repos des ames des Rois de France, qu'autres Princes & Seigneurs du Royaume, que gens de guerre morts en la Bataille & Victoire remportées fur la riviere de Charente proche du

FFF. fol.

484.

dit Benais, fur les marches de Guyenne, où il défit fes ennemis, & perdit beaucoup de fes gens de guerre qu'il fit enterrer en ladite Parroiffe en beaux Tombeaux de pierre blanche qui font encore audit lieu.

Il crée des

l'Aquitaine.

M.

Quoiqu'il en foit de toutes ces Antiquitez, fur quoi il n'eft pas de la Comtes dans prudence de prononcer trop hardi- Eginard. in ment, la déroute des Pyrenées, ainfi Vita Caroli que noftre Hiftorien le remarque, Vita Ludodonna plus de chagrin à Charlema- vici Pii. gne, que les victoires d'Espagne ne lui avoient donné de joye. Il penfa cependant à affermir fes conqueftes, & pour foûtenir de plus près les Comtes qu'il avoit laiffez avec des Troupes au-delà des Pyrenées, il en créa de nouveaux en déçà dans toute l'Aquitaine.

Depuis la derniere guerre qui lui avoit affeuré la poffeflion de ce grand païs, il y avoit fait peu de changement,plufieurs Villes eftoient demeurées fans Gouverneurs, quelques autres en avoient, mais c'eftoient des gens du païs, aufquels il ne fe fioit pas beaucoup. Il en nomma d'autres,tous François, dont un Auteur de la Vie de Louis le Débonnaire fils de Charlemagne nous a laiffé la lifte. Humbert fut fait Comte de Bourges, Abbon de Poitiers, Vibalde de Périgueux, Ithier d'Auvergne, Bulle du Velay, Corfon de Toulouse, Seguin de Bordeaux, Aimon d'Albi, & Rotgaire ou Roger de Limoges. Quelques-uns de ces noms auffi-bien que celui de Roland, n'ont pas manqué d'avoir leur place dans nos vieux Romans.

Charlemagne s'appliqua, en paffant par l'Aquitaine, à gagner les Evêques du pais par fes honneltetez, par fes careffes, & par fes liberalitez, il mit des Abbez François dans certaines Abbayes, dont la Jurifdiction temporelle eftoit grande, & que leur Fondation obligcoit à fournir en temps de guerre des Soldats au Souverain. I

Les Saxons fe foulevent de nouveau.

confifqua certaines Terres qui n'avoient plus de Maiftre, ou dont les Seigneurs eftoient morts les armes à la main contre lui, ou eftoient en fuite pour quelque autre crime, & les donna en benefice, ainfi qu'on parloit alors, à des Fideles, appellez autrement Vaffaux ou Vaffeurs ou Vavaffeurs; c'eftoient ordinairement des Officiers d'Armées qui tenoient ces fortes de Terres à foy & hommage, avec obligation d'aller à la guerre quand ils eftoient commandez, & d'y mener leurs propres Vaffaux, c'est-àdire, ceux qui habitoient ces Terres, ou qui les faifoient valoir, & leur en faifoient à eux-mcfmes hommage. Dans la diftribution de toutes ces récompenfes it choifit des gens fages, prudens, braves, en un mot, capables de gagner & de contenir les Peuples du païs, qui eftoient ou Gaulois d'origine, ou Gots, ou Gascons, ou mefme François, mais qui avec le temps avoient oublié qu'ils l'eftoient.

Cette conduite & cette politique auroit efté très-utile à Charlemagne dans la Saxe, & il s'en feroit fervi fans doute, fi la qualité du païs l'avoit comporté ; mais il falloit pour cela qu'il y euft des Villes en nombre pour y mettre des Comtes, & il y en avoit alors peu dans la Saxe. 11'euft fallu que les Terres euffent efté défrichées & cultivées ; & tout cftoit plein de Forcfts, de Marécages, & la plufpart des Terres eftoient en friche, les Saxons n'en cultivant gueres plus qu'il ne leur en falloit pour la nourriture de leurs familles ; de forte qu'il n'y avoit point d'autre moyen de les tenir dans la foûmiffion que la crainte du ravage de leur païs, que la premiere efperance du butin à faire fur les Terres des François leur faifoit oublier auffi-toft, ainfi qu'il ai riva encore cette mefme année-là, avant que Charlemagne cuft eu le loifir de pren

dre un peu de repos, après une fi fatiguante expedition.

Ce fut à Auxerre qu'il apprit ce nouveau foûlevement. "Vitikinde qui s'eftoit retiré en Dannemarc, pour ne pas affifter à l'Affemblée de Paderborne, & ne pas jurer fidelité à Charlemagne, eftoit revenu dans le païs, & ne ceffoit d'exciter fes compatriotes à une nouvelle revolte. L'éloignement du Roy eftoit pour eux le motifordinaire de s'y refoudre,en oubliant tous leurs fermens. Ils firent donc un Corps. d'Armée, & vinrent en pillant & en ravageant jufqu'au Rhin. Ils n'oferent pas le paffer; mais depuis Duitz, qui eft vis-à-vis de Cologne jufqu'à Coblents, ils firent tout paffer au fil de l'épée ou par le feu, fans diftinction d'âge ni de fexe. Ils pillerent auffi la Ville de Verde & la défolerent entie- Lugeri ad rement. L'amour du butin animoit le Soldat; mais Vitik inde leur infpiroit celui de la vengeance, qui les portoit aux plus horribles cruautez.

Ep ft. S.

Nifridum.

ment.

Les Troupes du Roy eftoient étran- Ils font dégement fatiguées: c'eft pourquoi non- faits entiereobftant l'avis qu'il avoit reçu de ces ravages, il en mit la plufpart en quartier, il en fit feulement marcher une petite partie en Germanie, pour les y faire joindre par les Milices Françoifes d'Auftrafie,& par celles des Allemans, à qui il envoya ordre de fe mettre promptement en Campagne. Après qu'elles fe furent affemblées, elles marcherent à grandes journées vers l'ennemi pour le couper,avant qu'il fe fât retiré:mais lesSaxons n'eurent pas plûtôt appris qu'on alloit à eux, qu'ils firent retraite. Les François & les Allemans les fuivirent neanmoins toûjours, & fi vivement qu'ils les joignirent dans la Heffe, en un lieu nommé Lihefi fur le bord de la riviere d'Eider.. On les Annales attaqua lorfqu'ils commençoient à Francorum. paffer cette riviere, ils tournerent tête avec beaucoup de refolution, le com

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An. 779.

Can. 8.

liere.

Un des plus remarquables fut celui qui fe fit touchant les Franchifes des Eglifes. On voit dans noftre Histoire que c'eftoient des droits fi facrez, que nos Rois les moins religieux les obferverent toûjours avec fcrupule: mais l'abus qu'on en faifoit eftoit venu jufqu'à un tel point, que Charlemagne crut qu'il falloit les moderer.Les Evêques en eftoient extrêmement jaloux, & il falloit l'autorité d'un Roy auffi abfolu que lui, pour pouvoir y donner impunément quelque atteinte.

Ce Prince voyant donc que cette immunité donnoit lieu à une infinité d'horribles crimes; que dans l'asseurance qu'on avoit de l'impunité en fe fauvant dans une Eglife après un meurtre commis, il s'en faifoit tous les jours; il ordonna dans cette Affemblée, que tout homicide & tout coupable d'un crime qui meritoit la mort felon les Loix, feroit exclus du privilege de l'immunité Ecclefiaftique. Mais afin qu'on ne manquaft pas au refpect du au Lieu Saint, en faisant

violence au criminel pour l'en retirer, quand il s'y feroit fauvé, on fe contenta de défendre de lui porter à manger. Une telle défense avoit paffé jufqu'alors pour un violement de la Franchise: mais on ne laiffa pas de la faire, & ce fut depuis un moyen d'obliger le coupable à fe remettre entre les mains de la Justice, pour y fubir l'examen de fon crime.

ne, & leur

Charlemagne fi-toft que la faifon le Charlemagne lui permit, assembla fon Armée à Du- leur pardon. ren, aujourd'hui Ville du Duché de luiffe des EJuliers. Il paffa le Rhin, s'avança juf- clefiaftiques qu'à la riviere de Lippe, défit quel- pour les inf ques Troupes de Saxons, s'approcha du Vefer, où les Députez de la Nation vinrent de nouveau lui demander pardon. Il le leur accorda; mais entre autres conditions, il exigea qu'au temps de la Campagne prochaine, il fe tiendroit une Diete de toute la Nation fur la riviere d'Onacre, où il fe trouveroit en perfonne, afin de convenir avec les principaux Chefs,des moyens efficaces d'empêcher toutes ces revoltes. Cette Diete fe tint en effet l'année d'après, où quantité de Saxons fe An. 780. firent baptifer. Il marcha avec fon Armée jufqu'à la riviere d'Elbe, pour y tenir auffi une Affemblée de la Nation Efclavone, & regler plufieurs chofes qui la concernoient, & il laissa en Saxe & en Esclavonie des Evêques, des Preftres & des Abbez, qui convertirent & baptiferent plufieurs Payens.

Un nouveau voyage d'Italie que ce Prince avoit refolu de faire cette mefme année-là, eftoit ce qui l'obligeoit à ménager ainfi les Saxons, & à tacher encore par la voye de la douceur, de les maintenir au moins quelque temps en paix auffi-bien que les autres Peuples de la Germanie fes tributaires. C'eftoit fur les preffantes inftances du Pape qu'il entreprenoit ce voyage, & fur les avis qu'il lui avoit donnez des nouvelles brouilleries d'Italie.

Chronic, Moiffiac,

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