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Anfelmus Leodienfis, Sigebertus.

m Codice Carolino.

faifant près des deux tiers de l'Italie, furent le fruit de fon voyage de delà les Monts: le reste au-delà de Rome entre les deux Mers appartenoit encoreà l'Empereur de Conftantinople, auffi-bien que la Sicile.

Le Roy mit dans la Tofcane & à Pavie des Gouverneurs François, & des garnisons Françoifes; il laiffa en plufieurs endroits des Ducs ou Gouverneurs Lombards; parce qu'ils s'étoient rendus volontairement, & à condition que leurs Gouvernemens leurs feroient confervez.Ainfi le Duc Rotgaude fut confirmé dans le Gouvernement de Frioul; le Duc Aragife, quoi qu'il euft épousé une fille de Didier, demeura Duc de Benevent; mais le Roy prit fes enfans en oftage. Le Gouvernement d'Yvrée, dans le Piemont, fut auffi confié à un Lombard. Hildebrand refta Duc de Spolete. Ce font là les principales particularitez marquées dans l'Hiftoire, de la difpofition que Charlemagne fit de fon nouvel Eftat.

Il eft certain que le Roy détrôné fut amené en France, fans qu'aucun Auteur contemporain nous dife ce qu'il devint; quelques-uns ont écrit qu'il fut relegué à Liege, & qu'il mourut depuis dans le Monaftere de Corbie.

Depuis ce temps-là Charlemagne joignit au Titre de Roy des François, celui de Roy des Lombards. Les Papes le lui donnoient dans les Lettres qu'ils lui écrivoient. Il le prenoit dans les Actes publics, & on le voit fur quelques-unes de fes monnoyes.

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Ce qui joint à la maniere dont il en ufa envers les Seigneurs Lombards, qu'il laiffa dans leurs Gouvernemens, me fait faire une reflexion, que quoique la prise de Pavie finiffe le regne des Princes Lombards, le Royaume des Lombards ne finit pas pour cela; & que les principaux de cette Nation voyant que leur Roy eftoit pris, fans efperance de reffource,ne firent point autre chofe que de reconnoiftre Charlemagne à fa place, pour en eftre gouvernez felon leurs Loix. En effet,nous avons encore le Code de leurs Loix particulieres, felon lefquelles Charlemagne & fes fucceffeurs les gouvernerent, & où l'on voit plufieurs des Capitulaires de ce Prince inferez en divers endroits.

Charlemagne, après avoir reglé les affaires d'Italie, & y avoir établi la domination Françoise d'une maniere ftable,en partit au mois d'Aoust, & repaffa promptement en France. Ce qui lui fit hâter fon retour fut la revolte des Saxons, menagée peut-eftre

par

Revolte des Saxons.

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le Roy des Lombards pour faire une diverfion, ou renouvellée par la feule inquietude, & la ferocité naturelle de cette Nation. Ils ne fçûrent pas pluftoft Charlemagne en Italie occupé au Siege de Pavie, qu'ils s'affemblerent en grand nombre, & vinrent faire le dégaft dans tout le païs de Heffe, ruïnerent Buriabourg fur l'Eder, prirent & pillerent Deventer fur la Riviere d'Iffel, reprirent le Fort d'Erefbourg & le raférent. Ils vin- Annal. Franrent pour forcer Fritflar où S.Bonifa- cor. Alfridus ce Martyr, & l'Apoftre de la Germa- invita S.Lud. nie fous le regne de Pepin, avoit basti une Eglife.Une terreur panique,qu'on attribua à la protection du Saint, les faifit& leur fit abandonner cette entreprise.

Charlemagne marcha avec tant de

Infcription de la Medaille. Dominus Nofter KARLVS IMPerator AVGuftus REX Francorum & Longobardorum. Revers CHRISTIANA RELIGIO.

geri.

Eginard.ad an.77f

diligence, qu'il arriva à Ingelheim fur le Rhin avant que les Saxons en euffent eu aucun avis, & fit entrer dans le païs par trois endroits, fes Troupes qui les furprirent, en taillerent en pieces grand nombre, & revinrent chargées de butin.

L'Affemblée de May s'eftant tenuë à Duren au païs de Juliers, où fe fit auffi la revûë de l'Armée, on y reprit le deffein que la Campagne d'Italie avoit interrompu, de pouffer les Saxons à toute outrance. Charles paffa le Rhin, attaqua & prit le Château de Sigebourg, qui fut bien défendu par les Saxons. La fituation d'Erefbourg, qu'ils avoient rafé pendant la derniere Campagne, lui paroiffant avantageufe pour les contenir, il le fit relever, & y mit une forte garnifon: de là il s'approcha du Vefer, & le paffa malgré la refiftance des Saxons, qu'il défit avec grand carnage: mais ils eurent leur revanche par la négligence ou par la trop grande confiance des François.

Charlemagne, en s'avançant dans la Saxe au-delà du Vefer, avoit laiffé fur le bord de cette Riviere une partie de fon Armée pour en garder le paffage, & empêcher qu'on ne le coupât au retour. Les Saxons n'oferent pas attaquer ce Camp à force ouverte & en plein jour: mais un foir comme un affez grand corps de François revenoit du fourage, une troupe de Saxons déterminez fe mêla avec eux, & ils fe contrefirent fi bien que pas un ne fut reconnu ; ils entrerent dans le Camp des François, & s'y difperferent de tous coftez. A l'heure de la nuit, dont ils eftoient convenus, comme la garde fe faifoit fort negligemment, & que prefque tout le monde eftoit endormi, ils commencerent à entrer dans les tentes, & à paffer au fil de l'épée tout ce qui s'y trouvoit. Ils tuerent un très-grand

nombre d'hommes avant que d'eftre découverts; mais enfin la resistance qui fe fit en divers endroits, ayant répandu l'allarme par tout le Camp, les Saxons penférent à fe retirer: ils fe raffemblérent à l'endroit qu'ils avoient marqué pour faire retraite, & s'eftant reconnus les uns les autres à certaines marques, ils fortirent du Camp fans grande perte. Mais le Roy, qui n'eftoit pas campé loin de là, eftant accouru fur la nouvelle qu'on lui porta de ce defordre, fuivit avec fa Cavalerie ces avanturiers, & les ayant joint en tua beaucoup. Les Saxons, après avoir vû ravager leur païs, & y répandre bien du fang, vinrent à leur ordinaire demander pardon. Il en vint des trois quartiers de la Saxe, c'eft-àdire, des Saxons Orientaux appellez Oftphaliens, & des Saxons Occidentaux appellez Veftphaliens, & de ceux du milieu du païs appellez Angriens.

Le Roy voyoit bien, par la conCharlemagne noiffance qu'il avoit du paffé, que ces accepte leurs foumiffions forcées des Saxons n'ef- foumiffions. toient que pour l'éloigner de leur païs, & qu'ils ne les faifoient que pour fe préparer à une nouvelle guerre fi-toft qu'il en feroit forti. Il eftoit bien réfolu de ne pas fe laiffer tromper davantage, & d'executer la réfolution prife dans les deux dernieres Affemblées de May, où l'on avoit traité de cette guerre; c'eftoit de ne plus leur faire de quartier, ou de les obliger à recevoir la Religion Chrétienne. Mais les nouvelles, qu'il recevoit d'Italie, où il prévoyoit que fa prefence feroit bien-toft neceffaire, le déterminérent à accepter encore leurs foûmiffions,& à recevoir les ôtages qu'ils lui offrirent,pour l'affûrance de leur parole & de leur obéïflance.

En effet, quelque bon ordre que Charlemagne eût mis en Italie, il eftoit difficile toit difficile que d'abord tout y fuft parfaitement tranquille. Une nou

velle domination n'eft jamais fans quelques mouvemens: la révolution eftoit encore trop récente, le Conquérant trop éloigné, & fes ennemis trop à portée de lui fufciter des affaires, pour en manquer aucune occafion. Adalgilfe, fils du Roy détrôné, s'eftoit retiré à Conftantinople dans l'efperance d'engager l'Empereur à prendre fa protection contre une puiffance, qui devenoit tous lesjours plus formidable à l'Empire. Il trouva dans cetteCour une très-grande difpofition à feconder fes deffeins, mais en même temps de grandes difficultez à trouver des moyens bien fürs de les faire réülir. On lui promit tout ncanmoins, une Flotte & une Armée; pourvû qu'il puft fe faire un parti parmi les anciens Sujets de fon pere, & engager quelques Seigneurs puiffans à le foûtenir.

Il jetta pour cela les yeux fur Rotgaude Duc de Frioul; il fçavoit, qu'il eftoit bien intentionné pour fa Famille, & qu'il ne s'eftoit donné à la France que par la feule impuiffance de lui réfifter. Il lui fit propofer fes vûës, & celles de l'Empereur de Conftantinople, par quelqu'un des Gouverneurs des Villes que les Grecs avoient encore en Italie. Ce Duc lui promit fon fervice, & celui de fes amis. Il tint fa parole, & forma en peu de temps fon parti. Le Pape, foit fans deflein, foit fur quelques avis qu'il reçût touchant ces intrigues, dépêcha un de fes Officiers à Hildebrand Duc de Spolete. Le motif ou le pretexte de ce voyage eftoit quelque differend que ce Duc avoit avec le Pape. Cct Officier en arrivant à Spolete y trouva des Envoyez du Duc de Frioul, du Duc de Benevent, du Duc ou Gouverneur de Clufe, qui eft apparemment aujourd'hui la petite Ville de Chiufi fur les confins de Toscane proche de la fource du Tibre, ou

Chiufa dans le Frioul fur les frontie res d'Allemagne.

Sur le foupçon qu'il eut que ce rendez-vous n'eftoit pas fans quelque myftere, il s'appliqua fecrettement à le découvrir. If apprit que tous ces Ducs avoient commerce avec Adal

gife & avec l'Empereur de Conftantinople; qu'au mois de Mars prochain une Flotte devoit aborder en Italie, & qu'une Armée de Grecs joints aux Troupes des Ducs, devoit venir furprendre Rome, enlever le Pape, & mettre Adalgife fur le Trône de fon pere. C'est au moins ce qu'écrivit le Pape Hadrien à Charlemagne.

Il y avoit encore outre cela d'autres broüilleries en Italic. Quoique le Pape fuft en poffeffion de toutes ces Villes & de tous ces Territoires, que Pepin & Charlemagne avoient donnez à l'Eglife Romaine; neanmoins il n'avoit ni Soldats, ni Citadelles pour contenir les Peuples, prefque nulle autorité fur les Grands du païs, & moins encore fur les Ducs ou Gouverneurs. Une puiffance Ecclefiaftique infpiroit peu de crainte à des Guerriers, & la foûmiffion leur paroiffoit rude fous cette nouvelle efpece de Gouvernement auquel ils n'eftoient pas encore faits.

Hildebrand Duc de Spolete, quoiqu'honoré de ce Gouvernement par Charlemagne à la recommandation du Pape, n'eftoit pas plus foûmis que les autres; mais il y avoit un Archevêque à Ravenne, qui lui donnoit plus d'exercice encore que tous ces Ducs. Il prétendoit, que puifque le Domaine temporel du Territoire de Rome, avoit efté ajugé au Pape, de même le Domaine tempor.l de l'Exarcat de Ravenne lui appartenoit à lui en qualité d'Archevêque, & qu'il entroit par ce titre dans tous les droits dont avoient joüi les Exarques. L'Archevêque avoit fur cela Fff iij

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Epift. 59. in

lin.

Sur tous ces avis reçûs de la part du Pape, mais principalement fur la nouvelle de la conjuration des Ducs Lombards, Charlemagne refolut de repaffer en Italie. Mais pour avoir des nouvelles plus certaines de ce qui s'y paffoit, il y envoya un Evêque nommé Poffeffeur, & un Abbé nommé Rabigaud, avec ordre de s'abboucher avec les Ducs de Spolete & de Benevent, avant que d'aller à Rome : foit que ce fuft pour s'affûrer fi ces deux Ducs eftoient veritablement de la conjuration, foit pour les détacher des autres, fuppofé qu'ils en fuffent.

Cette conduite donna du chagrin & Codice Caro- de l'inquietude au Pape, dont le Roy fembloit fe défier, & ne pas affez croire fes avis, ou ne pas vouloir prendre affez hautement fes interefts contre ces Ducs. Il en écrivit aux Envoyez, & au Roy même. Les Envoyez ne laifferent pas d'executer leurs ordres. Les Ducs fçachant que le Roy eftoit informé de tout, & qu'il eftoit en chemin pour l'Italie, fe garderent bien de fe declarer pour Adalgife, & l'on voulut bien les en croire fur la proteftation qu'ils firent de leur fidelité & de leur innocence.

Il n'en fut pas ainfi du Duc de Frioul, qui avoit fait des démarches trop éclatantes pour pouvoir deformais s'en dédire. Il avoit des Troupes

fur pied,il avoit fait déja revolter des Villes ; & foit au défaut d'Adalgife, dont la mort de l'Empereur de Conftantinople, arrivée fur ces entrefaites, avoit rompu toutes les mesures, foit emporté par fa propre ambition, ce n'eftoit plus pour ce Prince, mais pour lui-même qu'il faifoit la guerre, refolu de fe faire Roy des Lombards.

des lombards

Eginard. in

776.

Virdunenfe

Carlemagne ayant reçû ces nouvel- Il diffpe la les, partit fur le champ, & ne me- conjuration nant avec lui que l'élite de fes Trou- en faveur pes, il entra en Italie avant que le d'Adalife Duc de Frioul en fuft averti. La dili- fils de Didier. gence & la prefence de ce Prince dif- Annal. ad an, iperent en peu de jours ce foible par- Annales Meti. Le Duc de Frioul fut pris, & eut renfes. la tefte tranchée, Trévise, où Stabili- Chronicon nien beau-pere du Duc commandoit, fut livrée au Roy par un Preftre Italien, qui eut pour fa recompenfe l'Evêché de Verdun; & les autres Villes revoltées fe rendirent. Le Roy mit dans toutes ces Places des Gouverneurs François ; & après avoir paffé la fefte de Pâque à Trévife, & reglé les differens du Pape & de l'Archevêque de Ravenne, apparemment en faveur de l'Eglife Romaine, il retourna fur les frontieres de Germanie avec la même promptitude, qu'il avoit paffé les Alpes: car les Saxons ne l'avoient pas pluftoft fçu éloigné de leurs frontieres, qu'ils avoient recommencé la guerre.

Il apprit en entrant en Italie qu'ils avoient repris le Fort d'Erefbourg. Ils avoient auffi attaqué celui de Sigibourg; mais la garnifon ayant fait une grande fortie fur eux, lorfqu'ils n'eftoient pas fur leurs gardes, en tua un grand nombre, & obligea les autres à lever le Siege; les François les chargerent en queue, & les pourfuivirent jufqu'aux fources de la Riviere du Lipe.

Eginard.les

Ce fut en cet endroit que que Charlemagne, qui n'avoit pas employé plus cit.

Il entre en

Armée.

Eginard ad

an.777.

de quatre mois dans fon expedition d'Italie, & dans fon retour à Vormes, vint les furprendre. Ils eurent peine à croire que ce fuft lui. Quand on les en eut affurez, la confternation fe mit dans le Camp, ils demanderent mifericorde & le baptême : ce n'eftoit qu'une feinte, & qu'une hypocrifie toute pure; mais elle estoit conforme aux fouhaits de Charlemagne, qui penfoit depuis long-temps à adoucir la férocité de cette Nation par le Chriftianifme. Il en fit donc baptifer plufieurs, prit de nouveaux oftages, hit relever le Fort d'Erefbourg, en bâtit encore un autre fur la Lipe, mit dedans de fortes garnifons, & alla paffa l'hiver à Heristal au païs de Liege.

Dans une de ces expeditions contre les Saxons, il s'eftoit emparé de la Ville de Paderborne en Veftphalic. Il deftina cette Ville pour y tenir au printemps l'Affemblée des Seigneurs François, & pour y prendre des mefures plus efficaces que par le paffé

contre les revoltes continuelles des Saxons.

Avant que de tenir l'Affemblée il Saxe avec une entra avec une grande Armée bien avant dans la Saxe, & contraignit les plus confiderables des Saxons de venir à Paderborne, pour s'y obliger par un ferment plus autentique que tous ceux qu'ils avoient jamais faits, à lui eftre fideles, & à ne plus retourner à leurs brigandages.

Ils y vinrent tous excepté Vitikinde, un des plus fameux Capitaines des Saxons Veftphaliens : c'eftoit un homme infiniment zelé pour la liberté de fon païs, & fon courage & fa prudence lui avoient acquis beaucoup d'autorité. Il eftoit ennemi juré des François, & n'avoit jamais voulu entrer en commerce avec eux. Ce Capitaine fe fentant coupable de la pluf part des infractions des Traitez de

paix, & de quantité d'excès & de violences commifes fur les Terres de France, apprehenda de fe mettre en la puiffance du Roy. Il aima mieux fe retirer chez le Roy de Danemarc.Les autres Capitaines firent dans l'Affemblée le ferment au nom de toute laNation, & on leur y fit ajoûter cette claufe, que s'ils fe revoltoient jamais en violant le Traité dont ils juroient l'obfervation, ils confentoient qu'on les réduifift à l'esclavage, & qu'on les chaffaft hors de leur patrie. Plufieurs pour mieux tromper les François reçûrent le baptême & firent hautement profeffion du Chriftianifme: mais ce ne fut pas là la chofe la plus memorable qui fe paffa dans cette Affemblée, & peut-eftre que Charlemagne la tint exprès à Paderborne, pour faire voir aux Saxons jufqu'où s'eftendoit la reputation de fon nom & de fa valeur, & qu'après avoir porté la terreur de fes armes bien audelà des Alpes, les Nations d'au-delà des Pyrenées fe trouvoient heureuses de pouvoir obtenir fa protection.

Ce fut donc là que le vint trouver un Emir des Sarrazins d'Efpagne nommé Ibinalarabi, pour fe donner à lui avec toutes les Villes de fon Gouvernement, dont il avoit déja perdu une partie depuis fa revolte contre Abderame, qui s'eftant fouftrait à l'obéïffance du Calife, s'eftoit fait un Estat en Espagne.

L'Efpagne eftoit depuis long-temps dans un étrange défordre, non-feulement par cette inondation des Sarrazins qui y avoient eftabli leur domination; mais encore par les guerres que les Sarrazins mêmes avoient fouvent entre-eux, fans compter celles qu'ils avoient continuellement avec quelques Chrétiens retirez dans les Montagnes & dans quelques Forts où ils fe maintinrent toûjours : & c'est de-là que fortirent avec le temps les

Ibid

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