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Cont nuat. Fredegar. Epift. Ste

fies, pour aller fe faifir du Pas de Suze, ou pour empêcher au moins qu'Aftolphe ne le paffaft. Ces Troupes marcherent affez promptement pour pouvoir empêcher le paflage d'Aftolphe, & pour s'emparer du défilé du cofté de France; mais il s'en eftoit déja rendu maiftre du cofté qui regarde 'Italie. Le Roy continuoit cependant fa marche par le Val de Maurienne avec de grandes difficultez. Il fe donAnaftafius, na un grand combat au Pas de Suze, rapporté diversement par les anciens Hiftoriens. Les uns difent qu'Aftolphani Papa phe fit attaquer le détachement de ad Ppinum. 'Armée Françoife, qui gardoit le paffage, avant que le refte de l'Armée euft joint ce détachement ; d'autres que ce furent les François qui attaquerent les Lombards. Mais tous conviennent que les Troupes Françoifes y firent des prodiges de valeur; qu'un affez grand nombre de Soldats ayant grimpé fur des rochers efcarpez,en fe pouffant les uns les autres, vinrent prendre les ennemis par derriere; que l'Armée des Lombards fut défaite par les Troupes de France, moins nombreufes que les leurs, & qu'Aftolphe fut contraint de fe jetter dans Pavie, où Pepin alla aufli-toft l'afficger.

. Après quelques jours de Siege, le Pape pria le Roy de faire encore une tentative pour la paix, & le Roy le voulut bien. Il fit faire à Aftolphe les mêmes propofitions qu'on lui avoit déja faites tant de fois, s'offrit de lever le Siege,& de fortir d'Italie, pourvú qu'il vouluft quitter Ravenne & les autres Places de l'Exarcat, & ne plus inquietter le Pape dans Rome.

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Aftolphe s'eftimant heureux d'éPepin & 4-chapper à ce prix, figna tout ce qu'on Epift. Str. voulut, promit avec ferment, & les phani ad P. Seigneurs Lombards aufli, de rendre au pluftoft Ravenne, donna pour feûreté de fa parole quarante ôtages, &

pinum.

confentit que le Pape fe mit dès-lors en poffeffion de la Ville de Narni.

Annal. Fuld.

Pepin fit plus; car comme c'eftoit à lui, & non pas à l'Empereur, que cette ceffion fe faifoit, & que l'Exarcat devenoit par là fa conquefte, dont il prétendoit avoir droit de difpofer, ad an. 756. il en fit une donation dans les formes & par écrit au Pape & à l'Eglife Ro-maine: après quoy il fit conduire le Anaftafius. Pape à Rome par l'Abbé Fulrade avec un affez bon nombre de Troupes,> fous le Commandement de Jerôme, fils naturel de Charles-Martel, & enfuite il repaffa en France avec fon

Armée.

Aftolphe tiré du mauvais. pas, où il s'eftoit trouvé engagé, jugea qu'on avoit mis fa liberte à trop haut prix. Il commença à ufer de délais, & à Epift. Steph. differer fous divers pretextes, la refti- ad Pipinum. tution de Ravenne & des autres Places: il fit fous main des preparatifs, pour fe mettre en eftat de refifter aux François, dont il prévoyoit bien le retour, & fit tout de nouveau des courfes dans le Territoire de Rome. Le Pape fit partir l'Abbé Fulrade, pour en donner avis à Pepin, & pour le prier de ne fe point laiffer gagner par les prieres & par les artifices de ce Prince violateur de fes fermens, de fe fouvenir que c'étoit à S. Pierre qu'il avoit fait la donation de l'Exarcat, & qu'il eftoit de fon honneur & de fa pieté de la foutenir, & d'en procurer l'execution.

ad Pipinum.

Mais le Pape fut encore plus conf- Epift. Steph. terné, lorfque le premier jour de Janvier il vit Rome inveftie par l'Armée d'Aftolphe, qui s'eftant partagée en differens corps, s'empara de tous les poftes des environs, & de tous les chemins qui conduifoient à la Ville. La premiere chofe que fit ce Prince, fut de fommer les Romains de lui livrer le Pape, de lui ouvrir leurs portes, avec promelle de ne

Aftolphe la rompt, a freze Rome.

leur faire aucun mauvais traitement, les menaçant, s'ils fe mettoient en devoir de fe défendre,de renverfer leurs murailles, & de les faire tous paffer fans quartier au fil de l'épée.

Sur le refus qu'on fit de fe rendre, il abandonna à fes Soldats tous les environs de Rome, où ils firent des ravages, & exercerent des cruautez fans exemple. Enfin, il commença le ficge & les attaques avec toutes fortes de machines.

Les Romains animez par les exhortations du Pape, & par l'exemple des Soldats François que Pepin lui avoit laiffez, fe défendirent avec vigueur. On fe fervit de toutes fortes de moyens, pour faire fortir quelqu'un de la Ville, afin d'aller donner avis au Roy de France de l'état des chofes ; mais les paffages eftoient fi bien gardez, & la Ville fi ferrée, que rien ne paffoit. Le cinquante-cinquième jour du fiege, le Pape eut avis, qu'un Vaiffeau en un endroit de la côte, eftoit preft de faire voile pour la France; & comme le cofté de la Mer n'eftoit pas fi bien gardé par les Lombards,un Evêque nommé George, l'Abbé Garnier, & le Comte Homaric, furent affez heureux, pour s'échaper par là, & pafferent en France avec une Ļettre du Pape.

Cette Lettre eftoit écrite au nom de tous les Romains, adreffée non feulement au Roy, mais encore à fes deux fils Charles & Carloman, à qui il donne auffi la qualité de Rois & de Patrices Romains, aux Evêques, aux Abbez, aux Preftres, aux Moines, aux Ducs, aux Comtes & à toute l'Armée Françoife, pour les conjurer de ne pas abandonner l'Eglife Romaine dans une fi fâcheufe conjoncture, & de contribuer de tout leur pouvoir, à la délivrer des mains de ceux qui la vouloient exterminer. Le Pape joignit une Lettre à celle-ci,

où il fait parler S. Pierre, comme s'il écrivoit lui-même au Roy & à tous les François. Rien n'eftoit plus preffant, plus pathetique & plus glorieux à la Nation.

Pepin n'avoit pas attendu ces Lettres du Pape, pour se preparer à le fecourir: car dès qu'il fçut que le Roy des Lombards differoit l'execution du Traité de Pavie, il avoit pris la réfolution & les moyens de l'y contraindre; de forte que quand les Lettres arriverent, il eftoit preft à fe mettre en marche. Il fe rendit donc promptement en Provence, & fe difpofa à paffer une feconde fois les Alpes.

Mais fur ces entrefaites, arriverent en Italie des Envoyez de l'Empereur de Conftantinople, qui fur la nouvelle qu'on y avoit euë de la guerre que Pepin avoit declarée auxLombards,& des grands avantages qu'il avoit rem- Anaftafius, portez, venoient le feliciter, le remercier de la part qu'il prenoit aux interefts de l'Empire, & le prier de continuer la guerre.

Ils furent furpris de trouver Rome afficgée par Aftolphe, & lui demanderent permiffion d'y entrer, pour parler au Pape. Il la leur accorda volontiers, voyant bien que les interests du Pape n'eftoient plus ceux de l'Empire, & efperant que l'arrivée de ces Envoyez lui cauferoit de l'embarras. Le Pape leur apprit l'état des chofes, la neceflité où il avoit efté d'avoir recours à la France, fe trouvant entierement abandonné de l'Empereur, & que l'Armée des François eftoit encore fur le point de paffer les Alpes, pour venir faire lever le fiége de Ro

me.

Ils eurent peine à croire ce dernier article: ils fe perfuaderent ou que le Pape fe flatoit, ou qu'il affectoit de paroiftre feûr de ce fecours, pour les intimider & les empêcher de faire trop valoir l'autorité de l'Empereur,

qu'on ne reconnoiffoit plus dans Rome. Ils lui declarerent l'ordre qu'ils avoient de paffer en France. Il leur dit qu'ils arriveroient trop tard, & qu'avant qu'ils y débarquaffent,le Roy seroit en Italie. Ils ne laifferent pas de partir avec un nouvel Envoyé du Pape. En arrivant à Marseille, ils apprirent comme on le leur avoit prédit, que le Roy avoit déja paffé les Monts. Cela les chagrina; & fachant que l'Envoyé du Pape avoit deffein d'aller joindre le Roy au pluftoft, ils firent tout ce qu'ils pûrent pour l'en empêcher. N'ayant pû en venir à bout ils firent prendre les devants à l'un d'eux nommé Gregoire, qui arriva auprès du Roy, comme il eftoit déja affez près de Pavie.

venne, mais au Roy des Lombards. L'Envoyé de l'Empereur fe retira Pepin afege avec cette défagreable réponse, & le Pavie, Roy, qu'Aftolphe avoit crû devoir tourner du cofté de Rome, alla une feconde fois mettre le fiege devant Pavie.Cette diverfion eut tout l'effet que Pepin en avoit attendu. Aftolphe qui trouva beaucoup plus de difficulté à forcer Rome qu'il ne s'eftoit imaginé, apprit en mefme-temps que Pavie étoit aux abois, & prévit qu'après la prife de cette Place, il feroit en danger de perdre tous fes Etats: c'est pourquoi il envoya demander la paix à Pepin. Ce Prince répondit qu'il feroit toûjours preft à la faire, pourvû qu'on executaft le Traité de Pavie, & qu'on y ajoûtaft encore la Ville de Comachio, pour la peine qu'on lui avoit donnée de paffer une feconde fois les Alpes, une groffe fomme d'argent pour les frais de fon armement, & le tribut annuel de douze mille fous d'or, que les Lombards payoient autrefois à la France, & qu'ils avoient racheté du temps de Clotaire II. Aftolphe tout fier & tout hautain qu'il eftoit, voyant le mal fans reflource, accorda tout, & en paffa par où l'on Le Roy répondit, qu'il eftoit bien voulut. Il confirma le Traité de l'anfâché d'avoir un engagement indif- née précedente, avec l'addition de penfable contraire à ce qu'il fouhai- Comachio & les autres conditions. La toit de lui; que l'Empereur ne lui a- donation de toutes ces Places à l'Eglivoit jamais propofé de faire la guerre fe Romaine, au Pape & à tous fes fucau Roy des Lombards; que ce n'eftoit ceffeurs, fut faite & mife de nouveau ni l'ambition, ni l'interêt, ni aucun par écrit. Et nous avons, dit Anastase, autre motif humain,qui la lui avoient Bibliothequaire de l'Eglife Romaine, fait entreprendre; qu'il n'avoit en vûë de qui j'ai tiré toute cette relation, que le bien & l'honneur de l'Eglife nous avons, dans nos Archives, cette doRomaine; que cette guerre eftoit la nation bien confervée jusqu'à maintenant. guerre de S. Pierre; qu'il ne la faifoit Il vivoit environ cent ans après le que pour la gloire de ce Saint, qui en temps dont je parle. L'affaire estant auroit tout l'honneur, & les Papes fes conclue, le Roy alla faire fes devo- S. Galli. L 1. fucceffeurs tout le profit; qu'il s'y étions à Rome. Ily demeura peu,pour toit engagé par ferment; que rien ne ne point augmenter la jaloufie des le feroit changer, & que ce n'eftoit Grecs, & prit la route de France. point à l'Empereur qu'ilenlevoit Ra- Mais de peur qu'Aftolphe ne retom

Il lui fit fes complimens & des remerciemens au nom de l'Empereur, & enfin le pria, qu'en cas qu'il puft obliger le Roy des Lombards à ceder Ravenne & les autres Places de l'Exarcat, il vouluft bien permettre qu'elles retournaffent fous l'obéïflance de l'Empereur leur ancien & legitime Maistre. L'Ambaffadeur accompagna fa requeste de plufieurs prefens fort magnifiques.

Aaa j

Annales Metenfes & en Fuldens. ad an. 756.

Monachus

C.23.

Il met le

venne. Con

temporelle des Papes. Anaftafius,

Pape en pof- baft dans fes infidelitez ordinaires, il feffan de Ra voulut avant que de fortir d'Italie, mencement de qu'on en vinft à l'execution du Traila domination té. Il envoya l'Abbé Fulrade,accompagné des Officiers Lombards, pour prendre poffeffion de Ravenne & des autres Places cedées. Cet Abbé prit des ôtages de toutes ces Villes, fe fit fuivre par les plus confiderables habitans jufqu'à Rome, & mit les clefs de toutes ces Places fur le Tombeau de S. Pierre, comme pour l'en mettre en poffeilion, aufli-bien que tous fes fucceffeurs. C'eft là proprement le commencement de la domination temporelle des Papes, qui ajoûta un grand relief à leur Pontificat.

Jufqu'au temps du grand Conftantin, l'appanage le plus ordinaire des Succeffeurs de S. Pierre eftoient les perfecutions, & fouvent le martyre; l'oppreffion & l'humiliation où le Paganifme regnant les tenoit, ne les empêchoit pas d'eftre reconnus par les Catholiques de toutes les Nations de la Terre, pour Vicaires de JefusChrift, pour Chefs vifibles de l'Eglife univerfelle, avec cette préeminence à l'égard de tous les Evêques du Monde, qu'on ne peut leur contefter, fans devenir Schifmatique & Heretique. Conftantin eftant monté fur le Trône, honora dans leur perfonne, JefusChrift qu'il reconnoifloit publiquement pour l'auteur de fes victoires; & dès-lors furent ajoûtez à leur dignité & à leur autorité fpirituelle, tant d'éclat & tant de biens temporels, Ammianus. qu'Ammien Marcellin Auteur Payen, qui vivoit fous le regne des enfans de Conftantin écrit en termes de Payen, que cette Place eltoit dès-lors devenue un objet digne de la plus noble ambition. Il y cut neanmoins de la vicillitude à cet égard fous les Regnes fuivans, felon que les Empereurs étoient plus ou moins zelez pour l'honneur de l'Eglife, felon qu'ils eftoient

1.17.

Catholiques ou Heretiques, felon qu'ils fe declaroient contre les Heretiques, ou qu'ils les foûtenoient. Les Eutychiens & les Monothelites attirerent bien des mauvais traitemens aux Papes; les Erules, les Oftrogots, les Lombards, partie Ariens, partie Payens, qui s'emparerent les uns après les autres de l'Italie, les firent beau+ coup fouffrir, & au lieu de cette ma→ gnificence, dont parle l'Auteur que je viens de citer, on vit du temps de Theodoric Roy des Oftrogots, le S. Pape Jean premier, obligé de faire le voyage de Conftantinople fur un cheval d'emprunt.

Depuis l'établiffement de l'Exarcat de Ravenne, les Gouverneurs d'Italie pour l'Empereur, ayant établi leur fiege dans cette Ville, l'autorité des Papes fut plus grande dans Rome;mais cette Capitale du monde eftoit toû jours fous la domination des Empereurs, & dépendante de l'Exarcat, & l'Empereur ou l'Exarque y envoyoient des Ducs pour la gouverner. L'Herefie des Brife-Images, qui rendit l'Empereur Leon l'Ifaurien infiniment odieux aux Romains, fut une occafion aux Papes, de fe fouftraire prefque entierement à fon obéillance. Enfin la perfecution des Rois Lombards leur attira la protection de Pepin, à qui, comme nous venons de le voir, ils font redevables de cette domination temporelle, qui s'eft encore depuis beaucoup étendue.

Mort de

Aitolphe neanmoins,quelque temps Lowaprès le départ de Pepin, fongea de bards. nouveau aux moyens de fe relever du Traité de Pavie, & de la perte qu'il avoit faite en le fignant. Ravenne & plufieurs autres Places cedées eftoient entre les mains du Pape; mais elles n'y eftoient pas toutes. Faenza & Ferrare eftoient du nombre de celles qui n'avoient pas encore efté livrées, & Aftolphe faifoit tous les jours nailtre de

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Anaftafius.

der.

Cette mort mit la devifion parmi les Lombards. Un de fes Generaux nommé Didier, qui fe trouva fort à propos pour lui, à la tefte d'un Corps d'Armée dans la Tofcane, fut un des prétendans au Trône. La plufpart des grands Seigneurs du païs fe declarerent contre lui, & refolurent entre eux de lui oppofer Rachis frere du feu Roy.Ce Rachis avoit déja regné avant Aftolphe: mais ayant efté touché d'un entretien qu'il eut avec le Pape Zacharie, fur l'état de fa confcience, & fur les grandes veritez du falut, il avoit renoncé au Trône, l'avoit cedé à fon frere Aftolphe, & s'eftoit fait Moine au Mont Caffin. Jamais aucun fiecle ne produifit plus de ces fortes d'exemples, & Rachis avoit eu pour modeles de cette retraite, Carloman frere de Pepin, & Hunalde Duc d'Aquitaine. Quelques Seigneurs Lombards vinrent le trouver de la part des autres, pour le prier de reprendre le Gouvernement de la Nation, qui fe trouvoit fans Chef, lui remontrerent qu'elle eftoit fur le point de fe voir ruiner par les guerres civiles, que Didier avoit une Armée à lui; mais qu'eux ne pouvant fe refoudre à le reconnoiftre, en alloient lever une de leur cofté, & que le Roy des François n'attendoit que cette divifion, pour les fubjuguer, & pour fe rendre maître de l'Italie, où il n'étoit déja que trop puiffant.

Rachis ou touché de ces motifs, ou ennuyé du Couvent, fe laiffa tenter par cette propofition,& l'écoûta. Auf

fi-toft par fon ordre les Seigneurs Lombards commencerent à faire de grandes levées de Troupes pour le mettre à leur tefte, & aller combattre Didier.

Ce General fur cette nouvelle, prit le parti qu'il devoit prendre pour réüllir; il écrivit au Pape, pour le fupplier de fe declarer en fa faveur,& de lui procurer la protection du Roy de France, lui promettant que fi-tost qu'il feroit fur le Trône des Lom bards, la premiere chofe qu'il feroit, feroit d'executer entierement & de bonne foy le Traité de Pavie, & que de plus il lui donneroit la Ville de Bo- phan. ad Pilogne avec tout fon Territoire.

pas

Epift. Ste

pinum.

Dès-lors le Pape commença à s'appercevoir qu'il eftoit Prince, & qu'il alloit faire deformais en Italie, une toute autre figure que fes prédeceffeurs. Il n'avoit garde de rien promettre fans l'avis de l'Abbé Fulrade, qui eftoit demeuré auprès de lui de la part de Pepin. L'Abbé n'hefita fur la propofition de Didier. Il voulut lui-mefme fe charger de cette negociation, & partit avec Paul frere du Pape, & une autre perfonne de fon Confeil, pour fe rendre en Toscane auprès de Didier. On fut bien-toft d'accord fur les conditions du Traité, qui furent de remettre au pluftoft entre les mains du Pape toutes les Places cedées par le Traité de Pavie, & Anaftafiu d'y ajoûter Bologne & fes dépendances; & on commença par prendre poffeffion de Faenza & de tout le Duché de Ferrare.

En mefme-temps le Pape envoya à Didier lui Rachis un Preftre de fon Eglife nom- fuccede mé Eftienne, pour lui reprefenter le facrilege qu'il alloit faire, en quittant l'état qu'il avoit embraffé, & lui ordonner de fa part de rentrer dans fon Monaftere. Il traita enfuite avec les Seigneurs Lombards, leur fit conce voir que le Pape & la France fe decla-

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