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meriter par fa fidelité & par fon attachement quelque part dans fon eftime & dans fes bonnes graces.

Le Roy ravi de voir fon ennemi privé du fecours & des confeils du plus habile de fes Miniftres, reçut fort agreablement Aredius & le retint auprès de fa Perfonne. Dans les entretiens qu'il avoit volontiers avec lui non-feulement pour s'inftruire de l'état de la Ville & des affiegez, Erat enim mais encore pour fe divertir: (car jocundus in un des talens de cet homme eftoit fabulis. Gre- d'eftre fort agreable dans la converfation,) il lui laiffa entrevoir que la longueur du fiege commençoit à l'ennuyer; & c'eftoit justement par là qu'Aredius avoit efperé de réülfir.Le Roy l'ayant mis une autre fois làdeffus, & lui ayant commandé de lui dire tout ce qu'il en penfoit, il lui parla de cette maniere.

gor, Turon. lb,

Gregor. Turon, Ib,

Vous eftes trop éclairé, Seigneur, pour avoir befoin des avis d'autrui, & vous n'avez pas encore cu le temps d'éprouver ma fidelité & le zele que j'ai pour voftre gloire, pour devoir vous en rapporter à mes confeils: il n'y a que l'ordre que vous m'en dònque vous m'en dònnez qui puiffe me faire prendre la liberté de vous dire ce que je penfe fur ce fujet. Le ravage que voftre armée fait autour d'Avignon caufe un grand dommage à vostre ennemi, vos troupes defolent la campagne, vous avez fait couper tous les oliviers, arracher les vignes, tout le païs cft ruiné, mais le fiege n'avance pas beaucoup. La Ville eft forte, les affiegez fe défendent, & paroiffent refolus de foutenir les dernieres extrémitez: l'armée cependant fe fatigue, & les maladies font à craindre: les chofes font encore en tel eftat que vous pouvez vous faire honneur de vostre clemence, en ne jettant pas un Roy malheureux dans le defefpoir. Il y a un milieu à prendre qui n'auroit rien que de très

glorieux pour vous, c'eft de lui offrir la paix & le pardon du paffé à condition d'un tribut à perpetuité. S'il l'accepte, c'eft une nouvelle victoire que vous remportez fur lui, & qui vous le foumet pour la fuite à fort peu près comme un Sujet à fon Princc. S'il le refufe, vous ferez en droit plus que jamais de le pouffer à bout.

Cet avis fort conforme à l'inclina- Ille rend fon tion & à l'impatience du Roy & de tributaire. fes François fut écouté: & ayant esté examiné dans le Confeil, il fut fuivi. On envoya un Heraut aux affiegez pour leur propofer une conference. Gondebaud ne fe rendit pas difficile à cette propofition. Il donna des oftages, & un des Officiers de Clovis fut reçû dans la Ville. Le traité fut fait & figné, par lequel Gondebaud nonfeulement fe foumit au tribut perpetuel, qu'il paya pour la premiere fois avant que l'armée fe fuft retirée de devant la Place; mais encore il confentit que fon frere Gondegefile demeuraft en poffeffion de plufieurs Places, dont il s'eftoit rendu maistre après la déroute de l'Oufche, & en particulier de la Ville de Vienne. L'Hiftoire ne marque pas que Clovis s'en fuft refervé aucune pour lui. Apparemment il fe contenta du grand butin que fes Soldats avoient fait dans la Bourgogne, & du tribut que les deux Rois s'eftoient obligez de lui payer, Gondegefile par le traité qu'il avoit fait avant la guerre, & Gondebaud par celui qu'il venoit de figner à Avignon.

An. 500. Revolution dans le

Royaume de

Clovis après cette glorieufe expedition s'en retourna chez lui, laiffant feulement à Gondegefile un Corps de cinq mille François, qui avec les autres Troupes que ce Prince avoit Bourgogne. fur pied, eftoit plus que fuffifant Maru Chro pour les maintenir en poffeffion de c. 25. fes conqueftes. Mais fon peu de précaution, & l'activité de Gondebaud,

nic.Fredegar,

Gondeband

Vienne.

qui malgré tous fes fermens & tous fes traitez, n'attendoit que le départ du Roy des François pour fe relever de fa chûte, firent bien-toft changer de face aux affaires, & avant que l'année fuft écoulée, il fe fit une revolution entiere dans le Royaume de Bourgogne.

Gondebaud ayant fait fort secreteforprend Gon- ment à Lion tous les apprefts necefdegefile dans faires pour un ficge, vint tout à coup inveftir Gondegefile dans Vienne qui n'en eft qu'à cinq ou fix lieuës, & l'y afficgea.La Garnifon eftoit nombreufe compofée de bonnes troupes, dont la meilleure partie eftoit des François laiffez par Clovis à Gondegefile;mais comme la Ville eftoit peuplée, les vivres commencerent à manquer au petit peuple.Gondegefile voulant conferver fes magafins pour fa Garnifon, prit l'expedient ordinaire, qui fut de mettre hors de la Ville toutes les bouches inutiles ; & ce fut là la caufe de fon malheur.

Gregor.

Turon. 1. 2.

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Parmi ceux qu'on avoit mis dehors, il fe trouva un Fontenier qui avoit foin d'un Aqueduc par où l'eau venoit pour les fontaines de la Ville. Fafché qu'il eftoit de ce qu'on l'avoit chaffé avec les autres, il vint trouver Gondebaud, & lui propofa de furprendre la Place par l'Aqueduc, l'affeurant qu'il n'y avoit pour cet effet qu'à rompre une groffe pierre qui le fermoit de ce cofté-là. Gondebaud l'écouta, & ayant fait reconnoiftre & vifiter les lieux, il jugea la chofe non-feulement poffible, mais. encore aifée, parce que les afficgez ne s'eftoient pas avifez de faire la garde en cet endroit. Il y envoya la nuit un de fes Capitaines avec des Soldats d'élite, qui s'eftant coulez dans l'Aqueduc avec le Fontenier, rompirent une partie de la maffonnerie; & avec des leviers & d'autres inftrumens renverferent la groffe pierre, qui fermoit

l'Aqueduc. Cela fe fit avec fi peu de bruit, que nul des habitans & des foldats de la Garnifon n'en entendit rien.

Les Troupes filerent dans la Ville, & s'emparerent de plufieurs poftes. Gondebaud averti de l'eftat des chofes, fit avancer quelques bataillons proche des murailles & des portes. Ceux de la Garnifon qui eftoient fur les remparts s'apperçurent de ces mouvemens, & tirerent beaucoup de fléches fur les Troupes les plus avancées. Mais les foldats qui eftoient en- Ibid trez dans la Ville ayant tout d'un coup jetté de grands cris de joye & de victoire, & les Trompettes fonnant la charge de tous coftez, l'effroi faifit la Garnison & les habitans qui ne fçavoient où courir,ni de quel cofté fe tourner dans cette furprise. Le carnage commença dans la Ville, tandis que Gondebaud faifoit rompre les portes à coups de haches, & s'en eftant rendu mailtre, il y fit entrer la plus grande partie de fon armée. Ce ne fut point un combat, mais un masfacre fans quartier des habitans & des foldats. Gondegefile au milieu de ce trouble & de cette confufion fe fauva dans une Eglife, & fut tué au pied de l'Autel avec un de fes Evêques Ariens qui l'y avoit fuivi. Ce fut là la troifiéme fois que le cruel Gondebaud foüilla fes mains du fang fraternel dans cette même Ville.

tribut à Cle

vis.

Tandis qu'on faifoit ainfi main refufe e baffe fur tout ce qui fe prefentoit, les Soldats François s'eftant ralliez entre eux, fe faifirent d'une Tour pour y vendre leur vie bien cher, ou pour obtenir une capitulation tolerable. Gondebaud les fit fommer de fe rendre en leur promettant la vie, mais à difcretion pour tout le refte. Eux ne voyant nulle autre iffue pour fortir de cette extrémité fe rendirent. Le Roy défendit à fes Soldats de leur faire

aucune infulte, & les & les envoya à Toulouse, comme en prefent, ou comme une glorieufe marque de fa victoire à Alaric : après quoi il fit mourir par divers fupplices plufieurs Senateurs de Vienne & quelques-uns des principaux Bourgeois qu'il crut avoir pris volontiers le parti de Gondegefile; fe fit reconnoiftre pour uniAn. 5oo. que Souverain de toute la Bourgogne, & declara à Clovis qu'il ne lui payeroit plus de Tribut.

Gregor.

Turon. Ib.

Mais au milieu de cette feverité dont il puniffoit les principaux des rebelles, il affecta, pour regagner l'affection de fes autres Sujets, une conduite pleine de douceur & d'équité envers la Nation Gauloife dans toute l'étendue du Royaume de Bourgogne. Car ce fut vers ce tems-là qu'il fit de nouvelles loix exprès pour moderer la dureté avec laquelle les Bourguignons en ufoient à l'égard des Gaulois, parmi lefquels ils vivoient encore comme dans un païs de conquefte, & qu'ils continuoient de traiter comme un peuple vaincu & foumis à leur joug, & prefque

comme des efclaves.

Cependant Gondebaud devoit bien s'attendre que fa conduite envers Gondegefile, & la declaration qu'il avoit faite touchant le tribut, auroient extrémement offenfé Clovis, & il eftoit trop prudent pour faire des démarches fi Hazardeufes, fans eftre affuré auparavant du fecours de fes voifins. Le prefent qu'il fit à Alaric des François faits prifonniers à la prise de Vienne eft une marque évidente des liaisons qu'il avoit avec ce Prince ennemi perfonnel de Clovis. Hefperoit par fon moyen mettre dans fon parti Theodoric Roy d'Italie, membre & protecteur declaré de la Nation Gotique mais Clovis qui en fçavoit pour le moins autant que lui en matiere de politique,

ric

rompit toutes fes mefures. Quelque zelé qu'euft paru Theodopeu d'années auparavant pour entretenir la paix & la bonne intelligence entre les Princes qui regnoient dans les Gaules; & quelque jaloufie qu'il euft de l'aggrandiffement des François, Clovis ne defefpera pas de l'attirer dans fon parti contre le Roy de Bourgogne. Il lui fit fes plaintes, lui reprefenta combien fon reffentiment eftoit jufte, & la neceffité où Gondebaud le mettoit en lui manquant de parole, & en violant fi ouvertement fes fermens, de recommencer la guerre. La mort indigne de trois freres que ce Prince cruel étouffant tous les fentimens de la nature, avoit immolez à fon ambition, la violence & la trahifon qu'il avoit faites au dernier contre la foy des traitez, furent vivement expofées par les Ambaffadeurs de Clovis, & ils conclurent par lui propofer une ligue avec ce Prince contre Gondebaud. Ils lui firent voir les grands avantages que l'un & l'autre unis enfemble pourroient tirerde cette ligue, & que leurs interefts fe trouvoient joints à la juftice de la caufe; que leurs Eftats eftant également frontieres du Royaume des Bourguignons, les Places de ce Royaume voilines des Alpes n'eftoient pas moins à la bienféance du Roy d'Italie, que celles de la Saone & du Rhône à la bien féance du Roy des François.

Ce motif fut fans doute celui qui fit le plus d'impreffion fur l'efprit de Theodoric, dont le deffein fut toujours d'avancer autant qu'il lui feroit poffible du cofté des Gaules. De plus Gondebaud devenu fetil maiftre d'un fi grand païs, alloit eftre deformais pour lui un voifin redoutable, qu'il eftoit utile d'affoiblir: peut-estre enfin qu'il apprehenda que Clovis avec fa vigueur & fon bonheur ordinaire,

3

G. 12.

ne fift tout feul ce qu'il lui offroit de faire de concert & conjointement

avec lui.

Traité de Theodoric prit donc le parti de Theodoric atraiter avec Clovis. Les conditions vec Clovis. furent qu'ils entreroient chacun de Procop.l.1.de leur cofté avec leur armée dans les bello Goth. Terres du Roy de Bourgogne ; qu'ils partageroient également les conqueftes qu'ils pourroient faire, foit qu'ils les fiffent ensemble, foit qu'ils les fiffent feparément. Que s'il arrivoit que les Oftrogots avant que d'eftre joints par les François, défiffent le Roy de Bourgogne, ils leur feroient part des fruits de la victoire; mais à condition en ce cas que les François payeroient unc certaine fomme d'argent aux Oftrogots,& que pareillement les Oftrogots la paycroient aux François, fi ceux-ci avant la jonction battoient les Bourguignons.

Ce traité embaraffa fort Gondebaud, qui fe vit non-feulement deux puiffans ennemis fur les bras, lorfqu'il penfoit n'en avoir qu'un, mais qui par cette ligue fut encore privé du fecours d'Alaric, fur qui il avoit compté, & qui n'avoit garde d'entrer dans un parti, contre lequel Theodoric fe declaroit fi ouvertement.Cependant la conduite que ce Prince

tint d'abord dans l'execution du traité, fit connoiftre que les bons offices d'Alaricauprès de lui n'avoient pas efté inutiles à Gondebaud;& peu s'en fallut qu'ils ne fuffent très-pernicieux aux François. Le procedé de Theodoric ne fut nullement fincere, mais plein de fineffe & d'artifice, plus propre à perdre fon allié qu'à abattre fon ennemi ; & il parut par la maniere dont il fe comporta, qu'il fouhaitoit encore plus de voir Clovis battu, que Gondebaud dépouillé de ses Eftats.

Clovis affem Immediatement après la conclufion ble une nom du traité, Clovis affembla en peu brewfe armée de temps une nombreuse armée į au

Ibid.

lieu que Theodoric ne fe difpofa cette expedition qu'avec beaucoup de lenteur, & donna tout le temps au Roy de Bourgogne de fe préparer. Il differa enfuite autant qu'il le put fous divers prétextes le départ des Troupes qu'il devoit envoyer en Bourgogne. Car depuis qu'il s'eftoit rendu paifible poffeffeur de l'Italie il commandoit rarement en perfonne; mais occupé au dedans du gouvernement de fon Royaume, il n'agiffoit plus gueres au dehors gueres au dehors que par fes Lieute

nans.

Dès que Clovis fçut que les Oftrogots eftoient en marche, il s'y mit auffi de fon cofté; mais quand il arriva dans le païs ennemi, les Oftrogots en eftoient encore bien loin. Les Generaux de Theodoric avoient ordre de marcher très-lentement, de laiffer engager le Roy des François, de ne pas paffer outre s'ils apprenoient en chemin qu'il euft efté battu ; & au contraire de fe hafter, fuppofé qu'ils appriffent la défaite des Bourgui gnons.

band.

Cependant Gondebaud alla avec Il met en détoutes fes Troupes au devant de cel- route Gondeles des François, & ne balança point Ibid à leur préfenter la bataille, aimant mieux les combattre feuls que joints aux Oftrogots. Clovis ne la refufa point: on ne marque point le lieu où elle fe donna ; mais feulement que le combat fut fanglant, fort opiniâtré, le fuccès long-temps douteux; & qu'enfin le Roy de Bourgogne ayant efté mis en déroute, jetta le refte de fes Troupes dans les plus fortes Places de fon Royaume, où il s'étoit préparé diverfes retraites en cas de malheur, & dont Clovis conquit en peu de jours une grande partie.

Les Oftrogots ayant appris cette nouvelle, s'avancerent à grandes journées. Clovis fe plaignit aux Generaux de leur peu de diligence & du

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Procop. Ibid.

danger où ils avoient expofé leur par-
ti. Ils s'excuferent fur la difficulté des
chemins & des paffages des Alpes, &
s'offrirent à payer la fomme dont on
eftoit convenu, les chofes fe trouvant
dans les conjonctures exprimées dans
le traité.

qu'Aëtius gagna contre Attila, & fils
d'Evaric qui lui laiffa un très-grand
Rovaume, s'eftant fervi des trou-
bles dont l'Empire Romain fut agi-
té durant fon regne, pour conquerir
dans les Gaules tout le païs depuis la tider. Hifp.
Garonne jufqu'à la Loire, la partie de orig. Gor
Orientale & la partie Meridionale de
la Provence, outre ce qu'il poffedoit
déja entre la Garonne & les Pyrenées,
& en Espagne.

Alaric eftoit monté fur le Thrône
des Vifigots prefque en mefme-temps
que Clovis fut élevé fur celui des
François. Ils eftoient tous deux à
peu-près de mefme âge; mais toute
la fuite de leur vie avoit efté jufqu'a-
lors bien differente. Alaric avoit trou-
vé un bel Eftat dans les Gaules tout
conquis & tout foumis: Clovis s'en
eftoit fait un lui-mefme l'épée à la
main. L'un toûjours en paix, l'au-
tre toûjours en guerre, ils s'eftoient
acquis la reputation, celui-ci de grand
Capitaine heureux & victorieux par
tout; celui-là de Prince fage & mo-
deré, qui tandis que les Eftats de fes
voifins eftoient continuellement agi-
tez de guerres ou civiles ou étrange-
res, tenoit le fien en paix & en repos.
Tous deux eftoient aimez de leur
Nation. Tous deux eftoient ncz ar-
tificieux, politiques, diflimulez ; &
c'eft ce qui les empefcha de rompre
enfemble pluftoft qu'ils ne firent.
Alaric ne manquoit pas de courage,
mais il avoit eu peu d'occafions de le

Il fait la Clovis qui penetroit affez les mau-
guerre à Ala- vaifes intentions de Theodoric au-
roit peut-eftre eu droit de la refufer,
& de conferver tout ce qu'il avoit
pris fans en faire part aux Oftrogots;
mais il aima mieux garder fa parole;
& fa generofité eftoit pour le moins
autant digne de la reflexion de l'an-
cien Hiftorien qui nous a appris tou-
tes ces particularitez, que la pru-
dence artificieufe de Theodoric dont
il fait l'éloge en cette occafion, fur
ce que, fans répandre une feule gout-
te du fang de fes Sujets, & aux dé-
pens feulement d'une modique fom-
me d'argent, il s'acquit la poffeffion
d'un affez grand païs. Ces traits de
politique ont leurs beaux & leurs
mauvais coftez ; & fuivant les regles
fur lefquelles on les examine, on leur
donne le nom de prudence ou de fi-
neffe. Quoi qu'il en foit, la conduite
que Clovis tint dans la fuite, montre
la verité de ce qu'ajoûte le mefme
Hiftorien; qu'après avoir ainfi abbat-
tu la puiffance du Roy de Bourgo-
gne, à qui il accorda la paix, il fe mit
fort peu en peine de ménager Theo-
doric; & que, fans plus craindre ni
fes menaces, ni fes fineffes, il mit en-
fin en execution le deffein qu'il mé-fignaler ; & il n'eût proprement que
ditoit depuis très-long-temps, de fai-
re la guerre à Alaric Roy des Vifi-
gots. C'eft une de celles qui lui ac-
quirent le plus de gloire; où il étendit
le plus les bornes de fa domination;
& qui caufa le plus de changement

Ibid.

dans les Gaules.

Alaric eftoit petit-fils de Theodoric Roy des Vifigots, qui fut tué au fervice des Romains à la bataille

Celle que lui fournit la valeur de fon
ennemi, de perir glorieufement, &
il ne la refufa pas.

Parallele de Clovis

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Les chofes cependant n'éclaterent pas tout d'un coup; & cette grande guerre fut précedce de toutes les apparences d'un accommodement & de la plus folide paix. Alaric qui peu pift. Theod'années auparavant avoit à peine pû donc,ad Alaeftre arrefté par les fages confeils de ric.

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