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An. 388.

Nation euft jamais fouffertes, elle arriva l'an 588. la treiziéme année du Regne de Childebert.

Autharis profitant de cette heureufe conjoncture, penfa à fufciter des affaires au Roy d'Auftrafie, pour l'empêcher de revenir l'attaquer au moins avec de fi grandes forces, & pour fe venger en même-temps de l'affront qu'on lui avoit fait en lui préferant le Roy d'Efpagne pour le mariage de la Paul. Lon- Princeffe Clodofinde. Il envoya fegob, c. 31. cretement des Ambassadeurs à Garibalde Duc de Baviere, pour l'engager à fecouer le joug des François, & lui demander à cette condition fa fille Theodelinde en mariage. Cette Princeffe avoit efté peu d'années auparavant promise à Childebert; mais la Fredeg. c.34. Reine Brunehaut, je ne fçai par quelle raifon, avoit empêché ce mariage. Le Duc de Baviere, qui apparemment en avoit encore le chagrin fur le cœur, confentit fans balancer aux propofitions qu'on lui fit de la part d'Autharis. Si-toft que ce Prince en cut cu avis, il deftina vers le Duc de Baviere ́une nouvelle Ambaffade, compofée de quelques-uns de fes confidens, & s'eftant déguifé, il partit lui-même avec eux. Il donna au plus qualifié le Senior. titre de Chef ou d'Ancien de l'Am

Chronic.

baflade, & ne prit pour lui que la qualité de fecond Ambaffadeur. Eftant arrivez à la Cour de Baviere, quand le premier Ambaffadeur eut fait au Duc fon compliment de la part de fon Maîthe, Autharis s'avançà, & lui dit, que le Roy lui avoit donné en particulier ordre de voir la Princeffe Theodelinde afin qu'il puft lui rendre exactement compte des belles qualitez que la renommée lui attribuoit. Le Duc la fit venir, & après quelques momens d'entretien, Autharis en le remerciant lui dit, qu'il répondoit que le Roy des Lombards feroit content d'une telle épouse, & le Peuple d'une telle

Reine.Il ajoûta qu'il y avoit une coutume parmi les Lombards,que la Reine eftant à table avec les Seigneurs, elle leur prefentoit la coupe après avoir bû, & qu'il le prioit qu'elle vouluft bien commencer dès ce moment à leur faire cet honneur.

la

Le Duc ayant fait apporter à boire, Princeffe prefente la coupe au Chef de l'Ambaffade, & enfuite à Autharis, qui en la lui rendant lui toucha la main fans qu'aucun autre s'en fuft apperçû: mais elle vit bien que cela s'eftoit fait à deffein,d'autant plus qu'Autharis baifa auffi-toft fa main qui avoit touché celle de la Princeffc. Elle en rougit, fans neanmoins en dire mot, finon qu'elle en fit auffi-toft après confidence à fa Gouvernante: celle-ci foupçonna ce que ce pouvoit eftre, & lui confeilla toutefois de n'en rien dire au Duc fon pere. Vous eftes heureufe, lui dit-elle, fi ma conjecture eft vraye,d'avoir pour époux un Prince qui paroift auffi accompli que celui-là. On ne fut pas long-temps fans en eftre affûré: car ayant pris congé du Duc, fi-toft qu'il eut atteint la Frontiere, il dit aux Bavarois qui l'accompagnoient, qu'ils priffent garde à ce qu'il alloit faire. Alors fe levant fur fes étriers, il lança avec beaucoup d'adreffe & de force une petite hache qu'il avoit à la main contre un arbre, où elle s'enfonça fort avant. Dites, ajoûta-t'il, en fe tournant vers les Bavarois, au Duc & à la Princeffe ce que vous venez de voir, c'eft la manière dont Autharis fçait fe fervir de fes armes, & en même-temps il piqua, les laiffant fort affûrez que ce galant Ambaffadeur eftoit le Prince lui-même.

Mais peu s'en fallut que les belles efperances d'un mariage qui fut trèsheureux dans la fuite, ne s'évanouiffent. Le Roy d'Auftrafie informé de toutes ces menées, donna secretement ordre à fes Troupes de Germanie de

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Ibid.

Il épouse Theo lilinde

fille du Dut de Baviere.

se tenir preftes à marcher,& vint brufAB. 598, quement fondre dans la Baviere, lorf

1. 10. c. 2.

que le Duc s'y attendoit le moins. Il y fit de grands ravages, & penfa prendre la Princeffe Theodelinde, elle échapa neanmoins avec Gondoalde fon frere, qui la conduifit en Italie, où elle époufa Autharis dès qu'elle y fut arrivée.

Cependant la défaite des François n'avoit fait que les animer davantage contre les Lombards. Ils n'entrerent pas toutefois en Italie l'année fuivante, qui fe paffa à traiter avec l'Empereur, & à faire de nouveaux préparatifs. Le Roy d'Auftrafie attendoit avec impatience le retour des Ambaffadeurs qu'il avoit envoyez à Conftantinople, pour convenir des moyens de faire une Campagne plus heureuse. Ils avoient en allant relâché à Carthage, où ils avoient reçû une grande infulte. Car pendant le féjour qu'ils y firent pour attendre le vent favorable, un de leurs domeftiques ayant enlevé Gregor. Tur. à un Marchand une piece de je ne fçai quelle Marchandife, & eftant preffé par ce Marchand de la lui rendre, il le tua d'un coup d'épée, & fe retira dans le quartier des Ambaffadeurs, fans rien dire de ce qui lui eftoit arrivé. Le Gouverneur averti de cet homicide vient avec des Soldats investir la maifon, & demander qu'on lui mist le criminel entre les mains. Les Ambaffadeurs furpris de cette émeûte, demanderent qu'il leur fuft permis de s'inftruire du fait,& de parler au Gouverneur. On leur envoya affeurance qu'on ne leur feroit aucun mal; mais An. 539. deux d'entre eux ne furent pas pluftoft hors de leur logis, que la populace les maffacra. Le troifiéme nommé le Duc Grippon,voyant cette violence, fe mit en armes avec fes domeftiques, refolu de vendre fa vie bien cher fi on venoit le forcer. Il envoya dire au Gouverneur qu'il feroit ref

Tome I.

ponfable de ce qui s'eftoit déja paffé, & de ce qui eftoit fur le point d'arriver; qu'il fçavoit bien qu'il eftoit envoyé de la part du Roy de France pour negocier avec les Romains, & le grand intereft qu'ils avoient à ménager

l'amitié de fon Maiftre; que la Ibid. violence qui venoit de fe commettre contre fes Collegues, alloit allumer une guerre funefte à la Republique, & qu'on en auroit raison.

Le Gouverneur fort inquiet vint lui-même trouver l'Ambaffadeur, fit tout ce qu'il put pour l'appaifer, & après lui avoir fait comprendre que c'eftoit l'effet fubit d'une émeûte pulaire qu'il n'avoit pas pû prévoir, il le pria de ne pas le charger à Conftantinople d'un crime qu'il déteftoit, & dont il n'eftoit point coupable.

po

La Ligue fe renouvelle entre l'Empire

L'Ambaffadeur après avoir fait rendre les derniers devoirs aux morts, partit pour la Cour de l'Empereur, & la France. où il commença par fe plaindre de l'affaffinat de Carthage. L'Empereur lui en témoigna un extrême chagrin, & lui promit de faire faire auRoy fon Maiftre une fatisfaction dont il feroit content. Il prefenta à l'Empereur des Lettres du Roy d'Auftrafie & de la Reine Brunehaut, qui écrivoient auffi au pere de l'Empereur, à l'Imperatrice, à l'Evêque de Conftantinople, & aux principaux du Confeil Imperial. Nous avons toutes ces Lettres dans les Recüeils de Meffieurs du Chefne. Ce ne font gueres que des Lettresde creance, qui marquent en general que l'Ambaffadeur eft envoyé pour faire alliance avec l'Empereur, & lui propofer diverfes chofes pour l'utilité des deux Etats.L'Ambafladeur porta aufsi des Lettres du Roy & de la ReineBrunehaut au jeune Prince Athanagilde, où en lui marquant l'un & l'au tre beaucoup de tendreffe, ils l'affûroient que l'Ambaffadeur eftoit chargé de traiter avec l'Empereur fur ce

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Childebert fait passer

une nombres Je armée en

Italie.
Ibid.

Paul, Lon.

got. c. 32.

qui le regardoit. On ne fçait pourtant ce que devint à la fin ce jeune Prince; mais la Ligue fe renouvella entre l'Empire & la France.

L'Ambaffadeur revenu à la Cour d'Auftrafie, rendit compte au Roy de tout ce qui s'eftoit paffé, & peu de jours après arriverent de la part de l'Empereur des Envoyez, qui amenoient avec eux douze hommes de ceux que l'on avoit crû les plus coupables dans l'affaire de Carthage. Ils les prefenterent pieds & mains liez au Roy, lui difant, felon l'ordre qu'ils en avoient de l'Empereur, qu'il en feroit telle juftice qu'il voudroit, & qu'il pouvoit les condamner à la mort ou à une amende pecuniaire au profit de fon Epargne, s'il le jugeoit à propos. Le Roy répondit qu'il ne connoiffoit point les gens qu'on lui envoyoit ; qu'on avoit peut-eftre fubftitué de miferables efclaves à la place de ceux qui avoient commis le crime; qu'il vouloit qu'on informaft des coupables fur les lieux en prefence de ceux qu'il députeroit pour cela; que fi le Gouverneur l'eftoit lui-même, il falloit qu'on en fift juftice, & qu'il envoyeroit à Conftantinople declarer à l'Empereur fes intentions fur cette affaire. Il remit ces douze hommes entre les mains des Ambaffadeurs Grecs, & ne laiffa pas de se disposer à faire vigoureusement la guerre en Italie, tandis que l'Empereur y feroit entrer fes Troupes du cofté de l'Orient.

En effet, Childebert fit paffer au pluftoft les Alpes à une nombreuse armée commandée par vingt Officiers Generaux choifis, dont trois, nommez Audoval, Olon & Cedin, furent mis à la tefte pour commander les divers Corps qui devoient agir en même-temps en differens endroits.

Ces Troupes avant que de fortir du Royaume, y commirent à leur ordinaire bien des defordres, fur tout du

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1. 10. c. j.

cofté de Mets, qui se trouva fur la route de celles de Champagne que conduifoit le Duc Audovalde. L'ar- Gregor. Tur. mée paffa le Rhin, & prit fa route vers les Alpes Rhetiques, aujourd'hui les Montagnes des Grifons. Quand on fut à l'entrée d'Italie, le Duc Audovalde prit à droite, & s'avança jufqu'à Milan, & campa auprès de cette Ville. Le General Olon s'eftant approché d'une Place forte appellée par les Hif toriens Biltion, foit pour la reconnoiftre, foit pour la fommer de fe rendre, reçut un coup de flêche fous une des mammelles, & fut tué fur la place. C'eft apparemment ce Duc Olon que j'ai nommé auparavant au nombre des affaffins du malheureux Gondebaud, qui périrent presque tous de mort violente.

Paul. Loa

Autharis ne fe voyant point en état de tenir la Campagne contre de fi gob.c.; grandes forces, avoit mis fes Troupes dans toutes les Places fortes de fon Etat,& s'eftoit lui-même enfermé dans Pavie, fe contentant de fatiguer l'ennemi par les partis qu'il envoyoit de tous coftez qui coupoient les convois, & tomboient à tous momens fur les François lorfqu'ils s'écartoient du Camp.

Neanmoins Audovalde après avoir campé quelques jours auprès de Milan, fçut qu'un affez gros Corps de Troupes ennemies paroiffoit peu loin de fon Camp,& qu'il eftoit retranché fur le bord d'un étang, d'où fortoit un petit ruiffeau très-profond qui les

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Bid!

venu où l'on verroit à laquelle des deux Nations Dieu accorderoit la victoire.Sur quoi quelques Soldats François fe détacherent, pafferent le ruiffeau à la nage,allerent inveftir le Lombard, quis eftant mis en défenfe, fut

tué.

Cependant le General faifoit défiler l'armée par des guez qu'on avoit trouvez; mais les Lombards ne l'attendirent pas. Dès qu'ils s'eftoient apperçus qu'on venoit à eux, ils avoient fait marcher leurs bagages, qu'ils fui virent fans tarder: de forte que les François ne trouverent que la place de leur Camp entierement vuide,fans pouvoir faire aucun butin ni aucun prifonnier.

Audovalde eftant retourné à fon premier Camp, y reçut des Envoyez de l'Exarque de Ravenne, dont il at tendoit des nouvelles avec impatien ce,afin d'agir de concert avec lui. Ces Envoyez l'affûrerent que dans trois jours l'Armée de l'Empereur fe trouveroit en un endroit qu'ils lui marquerent, éloigné de quelques lieuës du Camp des François ; que fi-toft qu'ils y feroient arrivez, on en donneroit avis par un fignal qui feroit l'incendie de quelques chaumines d'une montagne, au pied de laquelle on avoit marqué le Camp de l'Armée Imperiale mais trois jours fe pafferent, & encore trois autres après, fans que l'on vift le feu, & qu'on puft rien apprendre de la marche de l'Exarque, qui de fon cofté avoit pris Modene, Mantouë & Altino, & qui peut-eftre ne vouloit pas eftre fecouru avec de fi grandes forces qui lui rendoient fes alliez formidables à lui-même.

Cela chagrinoit beaucoup le General François, qui n'eftoit pas affez fort pour entreprendre le Siege de Milan ou de quelque autre Place confiderable, Autharis ayant par tout des Garnifons très-nombreuses.

sy met fair

Neanmoins l'autre Corps d'Armée Ladyfenterie commandé par le Duc Cedin, & qui perir beaucoup n'avoit pas ordre d'attendre les Trou- de monde. pes de l'Exarque pour agir, n'eftoit pas oifif. Il avoit pris un peu plus fur la gauche, s'eftoit avancé jufqu'à

Ortelius in

Plaifance, & de-là remontant au travers du païs ennemi en le ravageant, eftoit venu jufqu'à Verone, s'eftoit jetté dans le pais de Trente, où il emporta neuf ou dix Places fortes, Thefauros dont les noms pour la plufpart font Geograph. aujourd'hui fort-inconnus, & même diverfement marquez dans les Livres imprimez & dans les anciens Manufcrits. L'Ecrivain de l'Hiftoire des Paul. LonLombards les nomme en Latin Tefa- gob.l.3.6.32. na, Moletum, Semiana, Appianum Sagitana, Cimbra, Vitiarum, Brentonicum, Volenés, Ennemafé, fans parler de deux autres Places qu'il ne nomme point, une dans le Territoire de Verone, & l'autre dans un autre Territoire appellé Alfuca. Toutes ces Places furent pillées & rafées, & les Habitans emmenez captifs. L'Evê- Mirai co que de Sabiona, dont le Siege a efté graph, Eccles tranfporté depuis à Brixen, & l'Evêque de Trente, obtinrent quartier pour le Fort de Ferrage, que M. de Valois croit eftre celui que Caffiodore appelle Verruca fur la riviere d'A dige, & les Habitans au nombre de fix cens fe racheterent à un fou d'or par tefte. L'Ifle de faint Julien où le Duc Minulfe commandoit pour le Roy des Lombards, fe rendit auffi. Le fucceffeur d'Autharis lui fit quelque temps après couper la tefte pour ce fujet. Enfin les affaires des Lombards alloient très-mal, fi les ennemis ordinaires des Armées Françoifes en Italie, je veux dire la chaleur Paul.Longoexceffive & la dyffenterie qui fe mit bard dans les Troupes, n'euffent combattu pour eux.

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Elles réduifirent l'Armée Françoise Les Francois en un pitoyable eftat: il en mourut Monts repaffent les

un grand nombre, le refte eftoit tout languiffant, & il n'euft pas efté en eftat de regagner la France, fi les vents & les pluyes de l'Automne ayant rafraîchi l'air, ne les euffent un peu remis. Cette Campagne fut de trois mois, après lefquels comme il n'y avoit pas moyen d'attirer les Lombards à une bataille, & qu'ils fe tenoient toûjours dans leurs Places, on refolut de repaffer les Monts; mais avant que de quitter l'Italie, on fit faire ferment de fidelité au nom de Childebert aux Villes qu'on avoit confervées dans le païs de Trente, & qui avoient autrefois appartenu au feu Roy d'Auftrafie Sigebert ; & mêEpift. Exar me les Generaux avant que de partir, he ad Chil-firent avec Autharis une Treve de dix mois. Après cela les Troupes chargées de butin rentrerent en France; ce qui n'empêcha pas que le défaut de vivres ne les affoiblít encore beaucoup dans le retour. Le grand nombre de captifs qu'ils avoient avec eux contribuoit à augmenter ce mal; mais ces captifs dont ils faifoient des efclaves en France, eftoient une grande partie des richeffes des vainqueurs qu'ils vouloient conferver.

debertum,

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che ad Childebertum,

L'Exarque après le départ des François ne laiffa pas de continuer à profiter du defordre des Lombards pendant le refte de l'Automne. Il reprit encore fur eux Plaisance, ParEpiftola Ro me & Rhegio, dont les Ducs ou mani Exar- Gouverneurs firent ferment de fidelité entre fes mains à l'Empereur. Il écrivit à la fin de la Campagne au Roy d'Auftrafie une Lettre qui n'étoit pas tout-à-fait conforme aux relations que firent les Generaux François à leur retour, & fur lesquelles apparemment nos Auteurs contemporains écrivirent ce que j'en ai raconté car il dit au Roy qu'après avoir emporté Mantouë, Altino & Modene pour attirer de ce cofté-là une partie

:

des Troupes des Lombards, il avoit envoyé au General François qui commandoit un Corps de vingt mille hommes auprès de Verone, pour le prier de convenir d'un lieu où ils pûffent fe parler, & prendre enfemble des mefures pour le refte de la Campagne; qu'il n'avoit pas voulu le faire, mais qu'il lui avoit feulement envoyé quelques-uns de fes Officiers, tandis que ce General, comme il l'avoit fçû de bonne part, negocioit luimême avec Autharis ; que cela ne l'avoit pas empêché de bien recevoir dans fon Camp les Envoyez du General; qu'il leur avoit propofé de faire de concert, & chacun avec fes Troupes le fiege de Pavie, où Autharis s'eftoit renfermé ; que c'eftoit là le coup de partie, & que la prife de ce Prince eftoit la perte de la Nation des Lombards; que fi après cela on eût jugé à propos d'en venir à quelque negociation, il leur avoit engagé fa parole que rien ne fe feroit fait qu'avec leur agrément ; qu'on n'eût rien conclu avant que d'avoir fçû les intentions du Roy, & qu'enfin leur trop prompt départ avoit relevé le courage aux Lombards qui fuccomboient. Que vós Generaux,ajoûte-t-il, produifent les Lettres que je leur ai écrites fur ce fujet, & vous verrez fi tout ce que je dis n'eft pas veritable. Il finit fa Lettre en priant le Roy de trois chofes. La premiere, de commencer de bonne heure la Campagne prochaine, & avant que les Lombards pûffent avoir fait la recolte. La feconde, de confier fon Armée à des Generaux mieux intentionnez & plus zelez pour la gloire de leur Prince. Et la troifiéme, de leur ordonner d'épargner les Sujets de l'Empereur, que les François avoient traitez par tout en ennemis,&de relâcher ceux qu'ils avoient emmenez en captivité. Il eftoit aufli rare en co

ce

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