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Paix entre le

gogne & celui

fa Cour nommé Ebregefile, qui avoit efté souvent en Ambaffade en Efpagne. Comme il paffoit fur les Terres de l'Etat de Bourgogne, on en donna avis au Roy, & on lui fit entendre que ces prefens eftoient deftinez aú fils de Gondebaud. Le Roy fit arrêter Ebregefile, qui lui expliqua le fujet & le but de fon voyage, l'affûrant que ni le Roy ni la Reine d'Auftrafie n'avoient nulle mauvaise intention, après quoi il eut permiffion de le continuer.

Le Roy d'Auftrafie n'eut pas plûtoft appris les mauvaises impreffions

que

l'on donnoit à fon oncle contre lui, qu'il s'empreffa de les lui ofter. Il n'eut pas beaucoup de peine, ce bon Prince quittant fes foupçons auffi aifément qu'il les prenoit. Il crut Childebert fur fa parole, & Brunehaut fur fon ferment touchant les points qui l'inquietoient.

Une grande partie des Evêques qui eftoient déja en chemin pour fe rendre à l'Affemblée, où l'on devoit traiter de ces affaires, s'en retournerent à leurs Diocefes, & le commerce fut reftabli entre les deux Royau

mes.

Enfin les mauvais fuccès de la derRoy de Bour- niere Campagne obligerent le Roy de Efpagne Bourgogne à s'accommoder avec le Roy d'Espagne, & la Paix fut aifément conclue avec ce Prince qui la fouhaitoit depuis long-temps.

Aa. 589.

Le Concile de Narbonne qu'il fit tenir au mois de Novembre de cette année, où l'Evêque de Carcaffonne foufcrivit, eft une marque que ce Prince eftoit rentré en poffeffion de cette Ville, foit par le Traité, foit par la défaite des François dont je viens de parler. En un mot, il n'eft plus fait mention de cette guerre. Je viens à celle d'Italie, qui occupoit déja depuis quelques années les François Auftraliens contre les Lombards.

Ces deux Nations eurent en divers temps des demeflez l'une avec l'autre dont je n'ay point parlé, pour ne point interrompre le fil des autres affaires. Je vais les reprendre ici & les mettre tout de fuite.

J'ai déja raconté comment dans les Action detef premieres années du Regne de Gon- table d'Alboin, tran, ces barbares fous la conduite de leur Roy Alboin, fubjuguerent en moins de quatre ans prefque toute l'Italie, &'y firent fucceder leur domination à celle des Oftrogots. La mort de ce Prince arrefta leur progrez, & elle arriva d'une maniere qu'il ne devoit pas attendre au milieu d'une Nation qui le cheriffoit, l'eftimoit & le refpectoit infiniment. Eftant à Veronne, & y donnant un grand repas aux principaux de fes Capitaines, il commanda dans la chafeur de la débauche, qu'on lui apporta une coupe faite du crâne du Roy des Gepides, qu'il avoit autrefois vaincu en bataille, & tué de fa propre main. Il y but le premier, & enfuite il y prefenta à boire à la Reine Ro- Paul.Diac.l.z. fimonde fa femme & fille de ce Roy. La vûë de cet objet ranima tous Rofimonde fais les fentimens de vengeance que le tuer Alboin temps n'avoit que rallentis dans le cœur de cette Princeffe. Elle fe poffeda neanmoins affez pour n'en faire rien paroiftre: mais la journée ne fe paffa pas qu'elle n'engageaft un Officier de l'Armée à la venger par la mort de fon mari, ce qu'elle fit en fe proftituant à lui. Le lendemain après dîné comme ce Prince dormoit dans fa chambre, elle fit deffendre à tout le monde d'en approcher, de peur qu'on ne le réveillaft. Elle avoit cependant, fans qu'il s'en fuft apperçû, trouvé moyen de lier la garde de fon épée avec le foureau d'une maniere qu'il eftoit impoffible de la tirer. Elle introduifit l'Officier dans la chambre, & cela ne fe put faire fans

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C. 28.

fon mari.

que le bruit de la porte réveillaft le Roy, qui voyant venir fur lui cet Officier l'épée à la main, fe jetta auffi-toft fur la fienne, & n'ayant pû la tirer du fourreau, il fe faifit d'une chaife dont il fe défendit quelque temps: mais enfin il fut percé de plufieurs coups, & tué fur la place. Rofimonde eut permiffion de Longin General de l'Empereur, de fe retirer à Ravenne avec de grandes richeffes, accompagnée du Capitaine des Gardes d'Alboin, qui avoit de concert avec elle, introduit l'affaffin qu'elle époufa pour recompenfe de fon cri

me.

Elle empoisonQuelque temps après ayant empoine fon fecond fonné ce fecond mari, qui s'en apelle-même em perçut en prenant la liqueur empoipoifonnée avec fonnée, & qui l'obligea le poignard

mari, & ift

lui.

Paul. Longobard.

Les Lombards

An.574.

à la main à boire le refte de la coupe, elle mourut & lui auffi, fe fervant ainfi de bourreau l'un à l'autre en punition du parricide qui leur avoit efté commun à tous deux.

Les Lombards après la mort d'Alboin, mirent fur le Thrône un homme des plus qualifiez de la Nation nommé Clébe; mais s'eftant rendu odieux par fa cruauté, il fut tué par un de fes domeftiques après dix-huit mois de Regne. Enfuite il y eut une efpece d'Anarchie, les Gouverneurs des principales Places au nombre de trente-cinq, s'eftans rendus maistres chacun de leur Canton.

Cette nouvelle forme du Gouverfont taille en nement n'avoit pas efté plustost eftapieces par les François. blie, que cinq de ces Gouverneurs ou Ducs s'eftoient liguez enfemble pour faire une nouvelle irruption en France. Trois y entrerent du cofté d'Ambrun & de Gap avec des Troupes fi nombreufes qu'après avoir ruiné tout le païs, pris ou ravagé quelques Villes qui n'eftoient pas en eftat de défenfe, ils vinrent en même temps mettre le Siege devant Greno

ble & devant Valence: mais le brave

Mummol qu'on ne manqua pas de leur oppofer, comme on avoit fait dans leurs autres excurfions, ayant promptement affemblé une Armée, vint tomber fur eux, les obligea à lever les deux Sieges, les attaqua, les défit, les contraignit d'abandonner prefque tout leur butin, & de repaffer promptement les Alpes avant que les neiges en euffent fermé les avenuës. Les deux autres Ducs Lombards eurent un fort tout femblable: ils eftoient entrez par le Val d'Aofte, & s'eftoient avancez vers le Lac de Ge

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Fredegar.cap.

neve, où après avoir fait de grands Marius ravages, ils furent taillez en pieces Chronico, par l'Armée de Bourgogne.

Ces défaites ofterent l'envie aux Lombards de rentrer fur les Terres de France, & on ne les y vit plus depuis. Mais on jugea à propos de les aller chaftier jufques chez eux. Les François d'Auftrafie entrerent en Italie du cofté de Trente, y prirent une Place forte nommée Anagnin, qu'ils abandonnerent après l'avoir pillée, battirent un Corps de Lombards, fe faifirent de la Ville de Trente; mais le Duc de ce Canton ayant furpris le General François, le défit à fon tour, reprit la Ville, & enleva aux François tout le butin qu'ils avoient fait.

in

Fredegar. Chronic.cap

45.

Gontran de fon cofté avoit fait entrer une Armée dans le Val d'Aofte & le païs de Suze, que les Lombards avoient depuis peu enlevé aux Romains, & les preffa fi vivement, qu'ils lui demanderent la paix en lui cedant ces deux Villes avec leurs Territoires, dont il demeura en poffeffion. Le Pape Pelage porta fort impatiemment cette paix: car ces fuccès des François lui avoient fait efperer qu'ils pourroient chaffer d'Italie les Lombards Paul.Longob qui y exerçoient une cruelle tyran-1.3.c. 16. nie. Il en marqua fon chagrin dans une Lettre à Aunachaire Evêque Concil. Gall,

Tom. I.

Les Lombards choififfent Autharis pour

Lear Roy.

Ibid.

d'Auxerre, à qui il reprochoit auffibien qu'aux autres Evêques de France, leur peu de zele pour la Religion, de n'ofer détourner leurs Princes du Traité qu'ils avoient fait avec ces Barbares: mais il ne gagna rien,l'Empereur Tibere ne faifant pas de fon cofté d'affez grands efforts pour engager les François à le feconder.

L'Anarchie des Lombards fous les trente-cinq Ducs dura dix ans, après lefquels voyant que l'Empereur Maurice penfoit tout de bon à reconquerir l'Italie, ils convinrent tous entre eux de fe créer un Roy, & élûrent Autharis fils de leur dernier Prince. Tous les Ducs fe cottiferent pour lui affigner un revenu, avec lequel il puft fouftenir fon rang de Roy,& lui donnerent chacun la moitié des Terres & des biens qu'ils poffedoient. Ils ajoûterent à fon nom celui de Flavius, pour le rendre plus augufte & plus refpectable. C'eftoit le nom de la Famille du grand Conftantin, & tous les fucceffeurs d'Autharis le prirent auffi dans la fuite.

Ce choix eftoit très-prudent. Autharis fut un homme d'ordre & de conduite, & un Prince fage, brave,appliqué à eftablir & à maintenir le repos & la fûreté de fes Sujets. Il le falfoit tel dans la conjoncture où se trouvoit alors la Nation.

Depuis l'entrée & les conqueftes des Lombards en cette partie de l'Italie, tout ce que les Romains avoient pû faire, avoit efté de s'y conferver Rome & Ravenne, qui enfin euffent fuccombé, fi l'Empereur Maurice plus guerrier que Juftin & Tybere fes deux prédeceffeurs, ne fe fuft mis au pluftoft en devoir de les fecourir.

Depuis long-temps le Patrice Longin en fuccedant à Narfez dans le Gouvernement d'Italie, avoit establi fa demeure à Ravenne, & y avoit pris le nouveau titre d'Exarque, que fes fucceffeurs garderent depuis. L'Empereur commença par mettre en fa place le Patrice Smaragde, habile Capitaine, & capable de ranimer les Peuples par l'efperance d'un Gouvernement plus heureux fous un nouveau General, & enfuite il prit pour ruiner les Lombards en Italie les mêmes mesures que Juftinien avoit prifes pour détruire le Royaume des Gots, qui lui avoient fi bien réüffi.

Premierement il travailla à les divi- Paul.Longol 1. fer, & l'Exarque trouva moyen dans 3. c.18, la fuite d'attirer dans fon parti un des trente-cinq Ducs nommé Droculfe, qui eftoit maiftre de la Ville de Berfelle, fituée fur le Pô, & pcu éloignée de Parme. Ce Duc n'eftoit pas Lombard naturel, mais de la Nation des Sueves, & fervit depuis utilement les Romains. Secondement l'Empe- Gregor. Tur reur envoya en France des Ambassadeurs au Roy d'Auftrafic, pour l'engager à faire une diverfion en fa faveur du cofté des Alpes, & lui fit prefent d'une groffe fomme d'argent pour les frais de cette entreprise. Ce furent ces raifons qui obligerent les Lombards à fe réunir fous un feul Souverain, & à élire Autharis pour leur Roy.

1. 6. c. 42.

Childebert conclut une Ligue Ligue entre l'Empereur avec l'Empereur, & lui fit fçavoir Childebert. peu de temps après, qu'il faifoit déja Epit. Childe marcher quelques Troupes en Italie berti ad Pa pour joindre à celles de l'Exarque, il l'affûra que fi-toft que la faifon le permettroit il feroit paffer les Alpes à

*La bonne intelligence de Maurice avec nos Rois nous eft marquée par une Medaille d'or, qui fut frappée à Vienne à l'honneur de cet Empereur. D'un colté eft la telte de Maurice avec cette legende, Dominus Nofter MAURICIU S Perpetuus AUguftus, & au revers eft le Labarum avec l'A & l'N, & avec cette Infcription: VIENNA DE OFFICINA LAURENTI. C'eftoit le noin du Monetaire.

triarcham.

An. 584.

une puiffante Armée, & le pria de donner ordre à l'Exarque de fe mettre au plûtôt en état d'agir de fon côté contre les Lombards avec toute la vigueur poffible.

Childebert qui n'avoit alors que quatorze à quinze ans, mais qui eftoit déja d'un efprit mûr, & d'ailleurs grand & robufte pour fon âge, voulut marcher lui-même au Printemps à la tête de fon Armée en Italie. Il n'y eut pas plûtôt paru,que les Lombards fongerent à conjurer la tempête qui les alloit perdre. Ils lui envoyerent demander la paix, lui firent toutes les foumiffions poffibles, l'affurerent qu'ils ne feroient jamais rien contre fes interefts, & qu'ils feroient à lui contre tous fes ennemis : Ils ajouterent à cela tant d'argent & tant de prefens, & fe rendirent fi faciles à toutes les demandes qu'il leur fit, qu'il fe laiffa gagner, & fit payer la paix aux Lombards d'Italie à plus haut prix qu'il n'avoit vendu fon fecours à l'Empereur. Il s'en retourna après s'eftre feulement montré au-delà des Alpes, & envoya une partie de fon Armée à fon oncle Gontran pour Paul. Lon- la guerre d'Efpagne. Cette tetraite eut de facheufes fuites pour l'Exarque, qui avoit compté fur la diverfion des François. Autharis auffitoft après alla affieger Berfelle, où le Duc Droctulfe fe défendit long-temps avec beaucoup de courage; mais enfin il fallut fe rendre. Il capitula, & eut permiffion de fe retirer à Ravenne. Autharis fit rafer les murailles de Berfelle, & enfuite pour avoir le moyen de mieux établir l'autorité de fon nouveau regne, il fit une tréve de deux ou trois ans avec l'Exar que.

gob, c.17.

Cap. 18.

L'Empereur fort mécontent de cette infidelité de Childebert, lui écrivit pour lui en faire des reproches, & pour lui redemander l'argent qu'on ne lui avoit donné qu'à des conditions qu'il n'avoit point executées; ce Prince n'ayant point de raifons qu'il pût honneftement lui alleguer pour fe défendre de ces reproches, & d'ailleurs ne fe mettant gueres en peine de la colere de l'Empereur, ne lui fit point de réponse.

Malgré ce mépris choquant, l'Empereur qui avoit toûjours en tefte fon deffein d'Italie, qu'il lui eftoit impoffible d'executer fans le fecours des François, envoya durant la tréve des Ambaffadeurs au Roy d'Auftrafie, pour le folliciter de nouveau à prendre fon parti contre les Lombards. * Les affaires d'Espagne lui avoient fourni un moyen de renoüer cette negociation; & la Princeffe Ingunde fœur de Childebert & nicce de Gontran, laquelle avoit esté l'occafion de la guerre d'Efpagne, fut auffi au moins pendant quelque temps un des motifs de celle d'Italie.

Childebert rompt arciles

Si-toft que l'Empereur eu fçû la mort du Prince d'Efpagne Herme- Lombards. nigilde, il envoya ordre qu'on fit tranfporter à Conftantinople cette Princeffe que fes Generaux avoient entre leurs mains: elle fut en effet embarquée; mais elle mourut en chemin, ainfi que je l'ay dit. On céla quelque temps cette mort, & on fit courir le bruit qu'Ingunde étoit arrivée à la Cour de Conftantinople. Les Gregor.Tur. Ambaffadeurs de Maurice, foit qu'ils 1.8 c.18. fçûffent la fauffeté de ce fait, foit qu'ils l'ignoraffent, agirent toûjours Bob. 3. c. à la Cour d'Auftrafie, en fuppofant que la Princeffe eftoit au pouvoir de

Dans les Livres imprimez de Paul Diacre, il y a Childebertus legationem ad Imperatorem Mauritium direxit, mais Gruter dans fes Notes fur cet Auteur, dit que de bons Manufcrits difent que ce fut l'Empereur Mainice qui follicita de nouveau les François à se liguer avec lui. Imperator Mauritius direxit ad Childebertum.

22.

Paul. Lon.

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l'Empereur, & fe fervirent de ce motif auprès de Brunehaut & de Childebert, pour les engager à tenir parole à leur Maître. La chofe leur réüffit. Brunehaut qui aimoit tendrement fa fille, détermina Childebert à rompre avec les Lombards, & fitoft que la tréve que l'Exarque avoit faite avec Autharis fut expirée, il fit paffer les Alpes à une nombreufe Armée de François & d'Allemans fes Sujets, qui avoient chacun un General de leur Nation.

Autharis vint au devant d'eux avec la fienne: mais il n'eut pas la peine de les combattre ; la jaloulie des Generaux & des deux Nations dont cette Armée eftoit compofée, la tint dans l'inaction, & après s'eftre bien fatiguée, elle rentra en France fans avoir fait la moindre entreprise.

Tandis que les chofes alloient fi mal en Italie, on reçut des nouvelles certaines en France que la Princeffe Ingunde eftoit morte à Carthage, & qu'on avoit tranfporté le petit Prince Athanagilde fon fils à Conftantinople.* Peu de temps après l'Empereur Maurice écrivit à Childebert, pour fe plaindre à fon ordinaire du peu d'avantage qu'il retiroit de l'alliance des François, & des dépenfes qu'il faifoit en vain pour l'entretenir. Il exhortoit ce Prince à tenir fa parole, & à faire voir par les effets qu'il avoit à cœur les affaires de l'Empire. Cette Lettre n'empêcha pas qu'on ne reçut les Ambaffadeurs des Lombards à la Cour d'Auftrafie, & qu'on n'écoutât leurs propofitions. Car quelque peu de fuccès que les François euffent en Italie, c'eftoit toûjours une fâcheufe

diverfion pour le Roy des Lombards:
ainfi malgré les avantages qu'il avoit
remportez par fes Lieutenans fur
l'Empereur, à qui il venoit d'enlever
encore quelques Places, il voulut à
quelque prix que ce fut fe réünir a-
vec les François. Il envoya donc à
Childebert une magnifique Ambaf-
fade avec de beaux prefens, pour le
prier que les deux Nations vecuffent
en paix l'une avec l'autre,& que pour
rendre cette paix plus folide, il vou-
lut bien lui donner en mariage la
Princeffe Clodofinde fa fœur. Chil
debert confentit à tout, & lui promit
la Princeffe.

Ce fut apparemment contre le con-
feil & contre l'inclination de la Reine
Brunehaut qu'il fit ce Traité ; il ne
prenoit pas autant d'interest qu'elle
aux malheurs du petit Prince Athana-
gilde; mais elle fit fi bien, que ce Trai-
té fut prefque auffi-toft rompu
que conclu. Les Ambaffadeurs d'Ef-
pagne dont j'ay parlé auparavant,
eftoient arrivez pour faire une fem-
blable propofition de la part de Re-
carede; ils detruifirent tout ce qu'a-
voient fait les Lombards, & Clodo-
finde fut accordée à Recarede.

Cap. 28. Cap. 27

Autharis

defait les Italie.

François en

Paul. Longob l. c.20

Après ce manque de foy, il n'y eut plus rien à menager avec les Lombards, Childebert fit fçavoir à l'Empereur qu'il alloit tout de bon se mettre en action, & entrer en Italie pour Gregor. Tura les attaquer. Il le fit: mais Autharis 1.9. c. 25. eftant venu au devant des François, & leur ayant livré bataille, ils furent taillez en pieces. La défaite fut fi fanglante, que notre Hiftorien fans entrer dans le détail, dit en general que ce fut une des plus grandes que la

Dans la Lettre que la Reine Brunehaut écrit au fils de l'Empereur, & dans celle qu'elle écrit au Patriarche de Conftantinople, elle fuppofe qu'Athanagilde fon petit-fils a efté tran porté ad urbem Rhegium, ce Rhegium est Regio, Ville en Italie. Suppofé que le Manufcrit de M. Du Chefne foit exact, M. de Valois & quelques autres n'auroient pas dû écrire que ce jeune Prince avoit efté conduit à Conftantinople, comme s'il y avoit cu ad urbem Regiem. J'ay peine cependant à n'eftre pas de leur avis, parce que dans la Lettre écrite au Patriarche de Conftantinople, on lit ces paroles: ibidem retineri apud piiffimum patrem noftrumą Anguftum, ce qui marque allez clairement que c'eftoit à Conftantinople,

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