Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Ibid.

Cap.34.

Gondeband fe

minge

de

Ibid.

An.585.

quinziéme année, déja capable de connoiftre fes veritables interests, ayant beaucoup d'efprit & de fagefle; il reçût ces avis comme il devoit & fçût en profiter.

Le Roy de Bourgogne après cet entretien le mena à fon Armée, le fit voir à fes Soldats & à fes Generaux : "C'eft là mon fils, leur dit-il, qui » n'est plus un enfant; c'est lui que »je vous destine pour Roy, j'entens

"

que vous le regardiez deformais » comme tel, & qu'un choix auffi fage que celui que je fais, mette ,, fin aux inquietudes & aux intri"gues de certains efprits broüillons ,, qui ne me font pas inconnus. Ils pafferent ainfi trois jours enfemble en feftins & en divertissemens, après lefquels ils fe féparerent parfaitement contens l'un de l'autre.

Cette union de Gontran & de Childebert déconcerta fort les affaires de Gondebaud, qui ne pouvoit plus compter fur une diverfion de la part des Auftrafiens, ni fur les intrigues des Seigneurs de ce Royaume, ni même fur une grande partie de fes Troupes, qui lui ayant efté données par le Roy d'Auftrafie, le quitterent quand ils eurent appris l'accommodement des deux Rois. Le Duc Didier qui l'avoit rendu maiftre de Touloufe, abandonna fon parti, & fit fa paix avec le Roy de Bourgogne, & ce Prince fit marcher auffi-toft une grande Armée vers la Garonne.

Sur la nouvelle de cette marche

Jatt Com- Gondebaud qui eftoit campé en deça de cette riviere,la paffa avec fes Troupes pour s'approcher des Pyrenées, & fe faifit de la Ville de Comminge, réfolu d'y attendre l'ennemi, & d'y tenir ferme s'il entreprenoit de l'affieger. On eftoit alors au commencegement du Carefme de l'an 585. Cette Ville eftoit forte par fa fituation fur le fammet d'une montagne, & nulle,

ment commandée. On defcendoit par un chemin creufé fous terre au dedans de la montagne, jufqu'à la riviere qui paffoit au pied, fans qu'on pût empêcher cette communication. Il remplit la Ville de vivres & de toutes fortes de munitions, & de tout ce qui eftoit neceffaire pour faire une longue refiftance.

Pour le tirer de là, ou du moins pour tâcher d'avoir quelques lumieres fur fes deffeins & für fes intrigues, le Roy de Bourgogne fit contrefaire des Lettres, & les lui fit rendre comme venant de la Reine d'Auftrafic.On lui confeilloit dans ces Lettres de féparer fon Armée, de la mettre dans des Quartiers, & de venir lui-même prendre le fien à Bourdeaux.

Il reconnut apparemment le stratagême, & fans répondre, il persista dans la refolution qu'il avoit prise. Mais comme il apprehendoit que les vivres, quelque quantité qu'il en euft ne vinffent à lui manquer avec le temps, fi on s'obstinoit à l'affieger ou à le bloquer dans cette Place, il con vint avec l'Evêque d'en faire fortir les Bourgeois, fous prétexte d'une Revûë, & dès qu'ils en furent dehors, il fit fermer les portes. Il fe trouva dans les maifons des particuliers tant de bled&de vin,qu'avec ce qu'on y avoit fait entrer auparavant pour la fubfi ftance de laGarnifon,il y avoit de quoi foûtenir un Siege de plufieurs années.

de Gontran

Cependant l'Armée de Gontran qui Il y eft affiegs s'eftoit arreftée fur la riviere de Dor- par l'armée dogne pour voir quelle route pren droit celle de Gondebaud, s'avança jufqu'à la Garonne. Le Duc Leude gifile qui la commandoit, & croyoit trouver les ennemis campez à l'autre bord, fut bien furpris de ne voir rien paroiftre. Il fit paller quelque Caval lerie à la nage pour aller à la décou verte; elle ne découvrit rien que des bagages, des chameaux & des che

vaux chargez qui n'avoient pû fuivre, & qu'on avoit abandonnez. Quantité d'argent qu'ils trouverent parmi ces bagages eftoit une marque de la précipitation, avec laquelle s'eftoit fait cette retraite. On fçut donc que Gondebaud s'eftoit jetté dans Comminge avec Sagittaire, autrefois Evêque de Gap, Mummol & quelques autres Seigneurs du Royaume de Chilperic.On fit de grands ravages dans le païs d'alentour, dont les habitans retirez dans les montagnes fe vangcoient en tuant tous les Soldats qui s'écartoient du Camp, & enfin on forma le fiege de Ja Place.

Le Duc Leudegifile, qui prévoyoit de grandes difficultez dans ce fiege, ufoit de toutes fortes d'artifices pour gagner la Garnifon. Des Soldats par fon ordre fe coulant le long de la montagne, s'approchoient à couvert des retranchemens, & là difoient mille in

jures à Gondebaud, qu'ils appelloient Ballomer (c'eftoit le nom qu'on lui donnoit en France ) lui reprochoient qu'il eftoit fils d'un miferable Artisan de la Cour de Clotaire, & l'infolence qu'il avoit de fe dire Prince de la Famille Royale. Ils railloient de la fimplicité de tant de braves gens, d'expofer leur vie pour un fourbe & un avanturier, & les exhortoient à s'en défaire eux-mefmes au plustoft.

Gondebaud n'ayant point d'autre voye pour ofter aux Soldats des deux parties, des impreffions qui lui eftoient fi defavantageufes,entroit quelquefois lui-mefme en converfation avec ceux qui lui difoient ces injures, & leur racontoit toute fon Hiftoire. Il leur difoit qu'il y avoit à la Cour grand nombre de perfonnes, qui pouvoient témoigner qu'il eftoit fils du Roy Clotaire; que la Reine Radegonde qui vivoit encore dans le Monastere de Poitiers & Ingeltrude dans celui de Tours, fçavoient la verité de ce

fait, & qu'on pouvoit les en croire; qu'il ne penfoit à rien moins qu'à revenir en France, lorfque le Duc Bofon eftoit venu exprès à Conftantinople pour l'en folliciter, en lui difant que la Famille de Clovis eftoit fur le point d'eftre éteinte, que Caribert eftoit mort fans enfans mafles, que Gontran & Chilperic n'en avoient point non plus, que Sigebert Roy d'Auftrafie avoit efté affaffiné, & n'avoit laiffé qu'un fils tout jeune & incapable de maintenir le Royaume dans la Famille de Clovis, au cas que fes oncles vinffent à manquer; qu'il avoit efté appellé par tous les Seigneurs d'Auftrafie qui l'avoient reconnu pour fils de Clotaire; qu'il n'avoit fuivi le Duc Bofon en France, qu'après s'eftre affûré de tout ce qu'il lui difoit de la part des Seigneurs François, en lui faifant faire ferment dans douze Eglifes de Conftantinople, que fi le Roy de Bourgogne vouloit le reconnoiftre pour fon frere, il s'accommoderoit volontiers avec lui, & que fi les François affemblez ordonnoient qu'il fortift du Royaume, il s'en retourneroit à Conftantinople, & ne s'obstineroit pas à entretenir la guerre civile en France.

Ibid

Mais le fort de Gondebaud dépen- Cap. 374 doit plus d'une vigoureufe refiftance, que de ces Apologies. Il y avoit déja quinze jours que la Place eftoit affiegée, pendant lefquels Leudegifile avoit fait avancer auprès des murailles les machines alors en ufage pour les battre.Le peu qu'en dit ici noftre Hiftorien, donne affez à entendre qu'elles eftoient femblables à celles des Romains; que les François fe fervoient comme eux de Tortues ou de Galeries couvertes pour faire joüer contre les murailles, cette longue & groffe poutre ferrée par le bout, à qui on avoit donné le nom de Belier, & qui par le moyen des cables où elle eftoit fufpenduë

quelques Sei

bifentle

Surent,

fufpenduë,eftoit pouffée contre la mu- ce ou Duc de Provence & General de
raille pour la rompre & l'abbatre. fes Armées, fit jurer Leudegifile qu'il
Leudegifile fit donc avancer ces ma- employeroit tout fon credit pour lui
chines; & après avoir comblé une par- obtenir fa grace, & qu'au cas qu'il ne
tie du Foffé, commença à battre la puft pas en venir à bout, il lui procu-
muraille, mais avec peu de fuccès. Les reroit une retraite. Après avoir pris.
affiegez ayant fait un amas de groffes cette précaution, il alla avec les autres
pierres fur les remparts, en firent tom- trouver Gondebaud.,, Vous fçavez,
ber une fi grande quantité fur la Tor- ,, lui dit-il, combien nous avons eu
tuë, qu'ils la rompirent; ils jetterent jufqu'à prefent d'attachement pour
en même temps beaucoup de feux voftre perfonne & à vos interefts;
d'artifice qui y mirent le feu en divers,, c'eft avec le même zcle que nous
endroits; de forte que la nuit eftant ,, vous donnons un confeil qui nous
furvenue, les affiegeans furent obligez, paroift le meilleur pour vous & pour
de fe retirer après avoir inutilement
perdu beaucoup de monde.

Le lendemain Leudegifile entreprit de combler avec des fafcines un grand creux, qui fervoit comme de foffé à la Ville du cofté de l'Orient; mais ce travail ne lui réüffit pas non plus, & il fut encore obligé de quitter cette at→ taque les ennemis paroiffoient toûjours fur les murailles avec beaucoup de refolution, & entre autres l'Evêque de Gap ne les quittoit prefque jamais; il eftoit toûjours fous les armes, & fe fervoit de la fronde avec beaucoup d'adreffe contre les affiegeans.

La force de la Place auroit fait échoüer cette entreprise & maintenu le parti de Gondebaud, s'il n'avoit point eu avec lui des traiftres. Le Duc Bladafte un de ceux qui s'eftoient enfermez dans la Place deferta,& s'alla rendre au Camp de Leudegifile.

Il le fit de concert avec Mummol & ears le tra- les autres Seigneurs du même parti; car auffi-toft après ils firent entrer en cachette dans la Ville des gens du Camp, qui traiterent avec eux de la part de Leudegifile pour lui livrer lui livrer Gondebaud. Sagittaire, Mummol & tous les plus confiderables eftoient de cette confpiration. Mummol le plus coupable de tous & le plus haï du Roy de Bourgogne, qui l'avoit autrefois comblé d'honneurs en le faifant Patri

Tome I.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors][ocr errors]

,, nous dans les conjonctures où nous ,, nous trouvons. Vous avez plufieurs fois fouhaité d'avoir une entrevûë ,, avec voftre frere le Roy de Bour», gogne; nous fçavons par le General qui nous afficge, que ce Prince ne veut pas vous perdre, nous ,, croyons que vous devez vous accommoder avec lui, nous avons dé,, ja bien avancé cette negociation; & noftre pensée eft de rendre la Ville fans attendre à la derniere extrêmité.

[ocr errors]

"

[ocr errors]
[ocr errors]

رو

On peut juger de la confternation où une telle propofition mit Gondebaud; il eut beau leur reprefenter que c'eftoient eux qui l'avoient appellé en France; qu'il s'eftoit fié fur leur parole; qu'il avoit attaché fa fortune à la leur, & qu'il n'avoit pas eu plus d'envie de regner, que de les faire grands eux-mêmes, & de reconnoiftre par fes liberalitez & fes récompenfes, les fervices qu'ils lui auroient rendus. Ils lui répondirent que c'eftoit une affaire conclue, & que les plus grands Seigneurs du Camp du Roy de Bourgogne l'attendoient à la porte de la Ville pour le recevoir ; qu'au refte ils lui juroient par tout ce qu'il y avoit de plus facré, qu'on ne lui feroit aucun mal. Il fallut ceder; car il vit bien que les gens à qui il avoit à faire en viendroient à la violence. Comme il eftoit Dd

Il est tué. Cap. 38.

La Ville de

Comminges eft prife & détruite.

fur le point de fortir de la Ville,Mummol eut la brutalité de lui redemander un fort beau baudrier brodé d'or, & une très-belle épée dont il lui avoit fait prefent lui-même, & que ce Prince portoit actuellement, & l'obligea à les lui rendre. Ils trouverent à la porte de la Ville le Comte de Berri nommé Ollon & le Duc Bofon, qui eftoit demeuré jufqu'alors au fervice du Roy de Bourgogne; & Mummôl leur ayant remis Gondebaud entre les mains, rentra dans la Ville.

A quelque diftance des murailles, comme ils marchoient en defcendant la montagne par un chemin affez roide, le Comte de Berri pouffa fi rudement Gondebaud, qu'il le fit tomber, & fe mit aufli-toft à crier: voilà Ballomer par terre, qui fe dit le frere du Roy, & en même temps fondit fur lui avec la lance qu'il tenoit à fa main. Une Cotte de maille dont Gondebaud s'eftoit armé, l'empêcha d'eftre percé du coup. Il fe releva & fe fauva vers la Ville; mais le Duc Bofon l'atteignit d'une groffe pierre,qui l'ayant frappé à la tefte, le fit tomber mort fur le champ: les Soldats coururent auffi-toft fur lui & le percerent de plufieurs coups, lui arracherent les lui arracherent les cheveux, qui eftoient la marque de fa naiffance Royale, firent mille infultes à fon corps, & lui ayant attaché une corde aux pieds, le traînerent par tout le Camp. Ainfi finit l'infortuné Gondebaud, après avoir fait pendant deux ou trois ans le perfonnage de Roy. La maniere dont il conduifit fes affaires pondant cet intervalle de temps, fait voir qu'il ne manquoit ni de courage ni de prudence, & que s'il n'avoit eu affaire à des perfides, il auroit efté un ennemi très-redoutable pour le Roy de Bourgogne.

Après cette trahifon, Mummol & les autres Chefs fe faifirent pendant la nuit de tout l'or & de tout l'argent

qu'on avoit amaffé pour la subsistance des Troupes, & le lendemain matin ils introduifirent dans la Ville l'Armée de Leudegifile, comme ils en eftoient convenus avec lui. Ils abandonnerent la Place à la fureur du Soldat, tout fut mis au pillage, la Garnifon paffée au fil de l'épée, & toutes les maisons & les Eglifes furent tellement rafées, que ce n'eftoit plus que des monceaux de pierres & de poutres à demi bruflées fans autre apparence de Ville.

Enfuite Leudegifile revint à fon Camp, où il regala Mummol, l'Evêque de Gap & tous ceux à qui il avoit obligation de la prise de Comminge; ce qui ne l'empêcha pas en donnant avis au Roy de Bourgogne fon Maiftre de tout ce qui s'eftoit paffé, de lui demander fes ordres touchant ceux qui s'eftoient rendus à lui. Le Roy lui répondit, qu'il falloit au pluftoit fe défaire de ces fcelerats, qui tandis qu'ils feroient au monde, ne cesseroient de broüiller & de cabaler dans

fon Etat. Deux d'entre eux,l'un nommé Waddon, & l'autre Cariulfe plus défians que les autres, auffi-toft après la reddition de la Place, avoient pris congé de Leudegifile, en lui laiffant cependant comme en oftage & pour affeurance de la fidelité qu'ils vouloient garder au Roy de Bourgogne, Cap. 39. chacun un de leurs fils.

Sistoft que Leudegifile eut eu réponfe du Roy, il fit fous main foulever quelques Soldats contre Mummol, qui après s'eftre long-temps défendu en defefperé dans une maison où il s'eftoit jetté, fut tué de deux coups de lance au moment qu'il en fortoit pour se faire paffage au travers de ceux qui l'attaquoient. L'Evêque de Gap tâchant de gagner la Foreft pour s'y cacher, fut pourfuivi par un Soldat qui lui coupa la tefte d'un coup de fabre. Une chofe en tout cela pa

roift furprenante, que tous ces Seigneurs qui n'avoient, à en juger par feur conduite, ni confcience ni honneur,fiffent un fi grand fond pour leur feureté, fur les fermens qu'ils obligeoient leurs ennemis à faire fur les Autels, eux qui les violoient à tout moment, & qui les voyoient violer fans difficulté à tous leurs femblables.

Ces executions rétablirent la tranquillité dans les Etats de Gontran. Il eftoit retourné quelque temps auparavant à Châlons fur Saone;mais avant qu'il partist de Paris, il fit deux chofes qui mortifierent beaucoup Fregegonde. Premierement il lui donna un Confeil compofé des principaux Seigneurs du Royaume, pour gouverner avec elle pendant la minorité de fon fils. En fecond lieu, il l'obligea à quitter Paris pour les mefmes raifons, pour lefquelles il n'y voyoit pas volontiers autrefois Chilperic. Et ces raifons eftoient que Paris lui appartenoit en partie, & qu'il apprehendoit que Fredegonde ne s'acquift trop de credit dans cette Capitale de l'Empire François. Elle fe retira au Vaudreuil, Maifon Royale à quatre lieues de Rouen vers l'embouchûre de la riviere d'Eure dans la Seine.Elle y fut fuivie des plus confiderables Seigneurs de la Cour du feu Roy Chilperic: Ils l'y laifferent avec l'Evêque Melaine, qu'elle avoit fait élire par le peuple de Rouen à la place de Prétextat, & qui au retour de ce Prélat exilé fut obligé de lui rendre fon Eglife. Elle leur recommanda quand ils prirent congé d'elle, d'avoir grand foin du petit Prince Clotaire fon fils, qui eut permiffion de demeurer encore quelque temps à París: mais trifte & outrée de ce qu'on lui oftoit ainfi une partie de l'autorité qu'elle prétendoit avoir toute entiere dans le Gouvernement de l'Etat, & foupçonnant la Reine d'Auftrafie d'avoir fait fuggerer ce deffein au Roy

[blocks in formation]

Cependant Gontran eftant à Châlons jugea à propos de faire recherche des Auteurs de la mort de Chilperic. Il preffa Fredegonde de lui communiquer là-deffus ce qu'elle pouvoit avoir de lumieres. Elle lui accufa le Duc Berulfe qui eftoit Chambellan de Chilperic quand ce Prince fut tué. Soit que cette accufation fuft verita- Cap. 31 ble, foit qu'elle ne le fuft pas, il y avoit de la vengeance du cofté de Frodegonde.

Incontinent après la mort de Chilperic elle avoit prié ce Duc de demeurer dans fon parti, & de ne la point abandonner; mais lui la croyant perdue, la quitta. Elle foûtint fon accufation, & ajoûta de plus que ce Duc avoit emporté avec lui en Touraine beaucoup d'argent appartenant à fon Maiftre. Le Duc n'entreprit point de fe défendre, & fe retira au plus vifte dans l'Eglife de S. Martin de Tours, de laquelle il fut tiré par adreffe, enfuite maffacré & tous fes biens confifquez.

La conduite de ce Duc, le filence de Gregoire de Tours qui n'accufe point Fredegonde de ce crime, quoiqu'il en raconte plufieurs autres d'elle avec beaucoup de liberté, le grand intereft qu'elle avoit à la confervation du Roy fon mari, font des preuves qui me paroiffent la difculper fuffi famment contre le témoignage de l'Auteur dont j'ai parlé : cet Auteur Gefta Regum n'écrivoit que deux cens ans après, & Francor. c'eft le premier qui raconte fes intrigues & fes amours avec Landri. Gon

« VorigeDoorgaan »