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Ibid.

AB. $84.

Cap. 33.

ciers auffi-bien que les Soldats cnlevoient tout ce qui fe trouvoit fous leur main de forte que Chilperic pour faire un exemple qui donnaft de la terreur, tua de fa propre main le Comte ou Gouverneur de Rouen, qu'il furprit faifant de pareilles violences. Ce ravage fut fuivi d'une telle mortalité fur les beftes, qu'à peine voyoit-on en France dans l'efpace de plufieurs lieuës un Cheval ou une Vache. Enfin après tant de maux publics la Paix generale fe fit l'an 584. Le Roy de Bourgogne nonobftant les avantages qu'il avoit remportez dans la derniere campagne, ceda de nouveau dans les formes au Roy d'Autrafie, la partie de Marseille qui avoit efté caufe de la guerre. Ainfi fouvent les guerres produifent peu d'avantages aux Princes, & caufent toûjours bien du mal aux peuples.

En ce même-temps-là le mariage de la Princeffe Rigunthe fille de Chilperic fut conclu avec le Prince Recarede fils cadet du Roy d'Espagne, après une longue negociation qui fouffrit de grandes difficultez pour les raifons que je vais dire.

L'Efpagne auffi-bien que la France eftoit alors agitée de guerres civiles, & le fort de la famille de Leuvigilde qui y regnoit, avoit quelque chofe d'affez femblable à celui de la Maison Royale de France. Ce Roy un des plus illuftres que l'Espagne ait eu, avoit épousé en fecondes nôces Gofvinde femme d'Athanagilde fon predeccffeur; elle lui tint lieu d'une autre Fredegonde, & l'arma contre fon propre fils jufqu'à le faire perir. Ce fils eftoit le Prince Hermenigilde qu'il avoit affocié à fon Royaume auffi-bien que fon cadet le Prince Recarede, & lui avoit donné Seville, ou felon d'autres, Merida pour y tenir fa Cour féparée de la fienne qu'il tenoit à Tolede. Hermenigilde avoit

époufé la Princeffe Ingonde niece de Chilperic, fille de Brunehaut & fœur du jeune Roy d'Auftrafie Childebert. Cette alliance fur laquelle Leuvigilde, avoit beaucoup compté pour eftablir folidement fa puiffance & celle de fa Maifon dans toutes les Efpagnes, fut ce qui lui donna le plus d'inquietude depuis que fon fils fe fut brouillé avec lui: un faux zele de Religion fut caufe de cette rupture.

Gofvinde enteftée de l'Arianifme n'oublia rien pour pervertir la Princeffe Ingonde, & tandis qu'elle l'eut auprès d'elle, elle y employa toutes les careffes poffibles & toute l'autorité que lui donnoit fur elle la qualité d'ayeule; car Gofvinde eftoit mere de Brunehaut, mais elle ne gagna rien. La Princeffe refufa toûjours de renoncer à fa Religion, & fouffrit conftamment les plus mauvais traitemens qui fuccederent aux amitiez & aux careffes. Et c'eft une chose trèsremarquable, que dans le commencement de la Monarchic & du Chrif tianifme des François, deux Princeffes du Sang de France ayant esté mariées à deux Princes d'Espagne, & deux Princeffes Espagnoles ayant esté mariées à deux Rois François, les unes ayent tenu une conduite fi oppofée à celle des autres en matiere de Religion: car les deux Efpagnoles Ariennes de Religion, fçavoir Brunehaut qui époufa Sigebert Roy d'Auftrafie, & fa fœur Galfuinde qui époufa Chilperic, ne furent pas plûtoft en France, qu'elles fe convertirent à la Religion Catholique de leur plein gré : & au contraire les deux Princeffes Françoifes, fçavoir Ingonde dont je parle, qui avoit époufé Hermenigilde, & fa tante Clotilde qui avoit époufé Amalaric, tinrent toûjours ferme dans leur foy, & fouffrirent genereufement une espece de martyre par les mauvais traitemens

qu'on

Cap.430

qu'on leur fit fans pouvoir eftre ébranlées.

Ingonde fit plus encore, car elle convertit fon mari Hermenigilde, qui fans rien ménager abjura hautement l'Arianifme & fe fit Catholique. Gofvinde ne manqua pas une fi belle occafion de le perdre en irritant le Roy fon pere contre lui. Les fuites de ces pernicieufes intrigues furent funeftes. Hermenigilde s'engagea infenfiblement à une revolte ouverte contre fon pere, & elle a efté blâmée avec raifon par Gregoire de Tours même. Pour la foûtenir il eut recours aux Grecs qui poffedoient encore quelque partie de l'Espagne, & puis à Ariamire Roy de Galice, & celui-ci prit fa défenfe fi fort à cœur, qu'il envoya en France un Ambaffadeur exprès au Roy de Bourgogne pour le folliciter de proteger aufli ce Prince

de toutes fes forces.

Leuvigilde qui apprehendoit fort une telle Ligue, tâchoit par toutes fortes de moyens d'entretenir Chilperic dans fon parti. C'eftoit celui qu'il craignoit le plus; parce qu'il eftoit plus guerrier que le Roy de Bourgogne, & que Childebert eftoit encore tout jeune. Il lui envoya plufieurs fois des Ambaffadeurs fur ce fujet, & pour fe l'attacher_davantage, il lui demanda la Princeffe Rigunthe fa fille en mariage pour fon fecond fils le Prince Recarede. Chilperic affecta de faire beaucoup de difficultez fur cette propofition, à caufe de la maniere dont fa niece Ingonde avoit efté traitée par la Reine Gosvinde. Mais enfin ily confentit ; le mariage fut conclu, & dans cet intervale Chilperic fe déclara fi hautement pour le Roy d'Efpagne, qu'il arresta les Ambaffadeurs du Roy de Galice, lorfqu'ils paffoient fur fes Terres pour aller de la part de leur Maistre trouver le Roy de Bourgogne, & rompit par là toutes les

Tome I..

mefures d'Hermenigilde, qui fuccomba & fut pris par fon pere & mis en prifon.

Mais cette année-là même fut fatale à Chilperic: il vit mourir ce fils dont j'ai parlé, & dont la naiffance lui avoit caufé tant de joye; la réunion fubite du Royd'Auftrafie avec celui de Bourgogne & la guerre qu'ils lui declarerent de concert le mirent dans le même danger où il avoit mis le Roy de Bourgogne l'année d'auparavant; il fut oblige à fe tenir fur la défenfive, à fe retirer avec tous fes trefors à Cambray ; il ordonna à tous fes Comtes & à tous fes Ducs d'en faire autant chacun dans leurs places; il fe montra feulement de temps en temps à la tefte d'une armée, lui fit faire divers mouvemens fans rien entreprendre, & fe cantonna fur fes Terres, lui qui jufqu'alors avoit prefque toûjours efté l'allaillant.

Enfin ces fâcheux revers furent chilperic ef comme les avant-coureurs de fa mort affainé funefte. Il eftoit venu à Chelles Mai- Chelles fon de plaifance où il alloit fouvent. Un foir au retour de la chaffe comme il defcendoit de cheval, s'appuyant de la main fur l'épaule d'un de fes Courtifans, un affaffin qui s'eftoit meflé dans la troupe, lui donna deux coups de poignard, l'un fous une des aiffelles, & l'autre dans le ventre,dont il expira fur le champ, fans qu'on puft arrefter ce fcelerat qui fe fauva à la faveur des tenebres, & qui feul au→ roit pû, preffé par roit pû, preffé par la rigueur des tourmens, découvrir l'auteur de cet

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on lui impofa alors plufieurs crimes dont affûrément elle eftoit très innocente. Fredegaire qui écrivoit quelque temps après Gregoire de Tours,a fuivi ce fentiment, & il dit expreffément que ce fut un nommé Faucon envoyé par Brunehaut, qui affaffina Chilperic. Il n'y avoit rien en cela qui fuft trop contre la vraisemblance. Ce Roy paffoit conftamment pour avoir efté l'auteur de la mort de fa femme la Reine Galfuinde fœur de Brunehaut. Fredegonde femme de Chilperic avoit fait affaffiner le Roy d'Auftrafie mari de Brunehaut. Actuellement Chilperic eftoit en guerre avec Childebert fils de cette Reine. Leur haine mutuelle eftoit publique & paroiffoit irreconciliable. Il n'en faut pas tant pour donner cours à un bruit de cette nature.

Gelta Reg. L'Auteur du Livre intitulé Les faits Franc. c. 35. des Rois de France, attribue ce crime à Fredegonde même, & circonftancie ainfi ce fait. Le Roy, dit-il, eftant à Chelles fur le point de monter à cheval pour aller à la chaffe du cofté de Paris, entra dans l'appartement de la Reine, où il la trouva fe lavant le vifage. Il lui donna par derriere en badinant, un petit coup d'une baguette qu'il avoit à la main. Elle penfant que c'eftoit un Seigneur de la Cour nommé Landri, qui depuis quelque temps eftoit fort libre avec elle, répondit à cette careffe d'une maniere, qui fit comprendre au Roy jufqu'à quel point alloit cette familiarité. Il fe retira brusquement en laiffant affez appercevoir fur fon vifage à Fredegonde l'impreffion que cette parole avoit fait fur fon efprit. Le Roy ne fut pas plûtoft parti pour la Chaffe qu'elle fit venir Landri, & lui expofe ce qui venoit d'arriver, & le danger où ils eftoient l'un & l'autre. Le parti qu'ils prirent fut de prévenir le Roy, & de le faire perir avant

qu'il puft les faire perir lui-même ; & auffi-toft ils donnerent le foin de l'execution à ce fcelerat qui s'en acquit ta de la maniere que j'ai dite. Des gens apoftez par Fredegonde publierent que cet affaffin avoit efté envoyé par Childebert Roy d'Auftrafie, qui s'eftoit un peu auparavant ligué avec le Roy de Bourgogne contre lui.C'est ainfi que l'Auteur que j'ai cité raconte la chofe.

C'eft là un de ces faits dont la ve- Son portrait. ritén'a jamais efté parfaitement éclaircie: mais il n'eft pas difficile de justifier la Providence à cet égard, après la patience avec laquelle elle avoit fi long-temps fouffert les defordres & les crimes de ce Prince. L'Evêque de Tours dit nettement que ce fut le Neron & l'Herode de fon temps. + Nero noftri C'est par la cruauté qu'il prétend que temporis & Chilperic reffembloit à ces Princes, & Herodes, fur tout au fecond, à caufe du carnage qu'il fit dans fa Famille, en faisant perír deux de fes propres enfans: mais L.6.c 46 ce vice eftoit peut-eftre moins de fon fond, que l'effet de l'afcendant qu'il avoit laiffé prendre fur fon efprit à Fredegonde, qui le gouvernoit abfolument & le faifoit fervir à toutes fes paffions. Ses vices propres furent une ambition démefurée qui mit toute la France en combuftion, un cœur impitoyable envers fes peuples qu'il accabla d'impofts, & qu'il épuifa, aimant l'argent, les meubles précieux, & affectant beaucoup de magnificence, une incontinence extrême, au moins jufqu'au temps que Fredegonde ayant efté declarée Reine, fembla fixer fa paffion, qui auparavant n'avoit point de bornes, une impieté fcandaleufe,excepté lors que la crainte d'irriter contre lui S. Martin le por- lid toit jufqu'à la fuperftition. Son plus grand plaifir eftoit de railler les Evêques, d'en médire, & de fe déchaîner contre leur trop grande puiffance, ne

L.3.C.45

pouvant fouffrir qu'on fit aucune largeffe aux Eglifes, vain & préfomptueux à l'excès il fe difoit fans façon le plus fage Prince de fon temps. Il entreprenoit de juger les affaires de Religion; & un jour à l'occafion des difputes de l'Arianifme il concerta un Edit, par lequel il ordonnoit que deformais en parlant de Dieu, on ne fe fervist plus du terme de Trinité ni de celui de Perfonnes, mais feulement de celui de Dieu, difant que les noms de Perfonnes dont on ufe en parlant des hommes, eftoit indigne de Dieu : & cet Edit euft efté publié, fi l'Evêque de Tours & Salvius Evêque d'Albine lui euffent fait là-deffus de fortes remontrances. Il fe piquoit beaucoup d'efprit&de politeffe.Il compofa deux ou trois Volumes, où entre autres ouvrages il y avoit de fort méchans vers, ainfi que nous en affûre le mefme Evéque de Tours, & qui devoient eftre bien méchans, s'ils eftoient pires que les Vers qu'on eftimoit beaucoup en ce temps-là, comme ceux de Fortunat & de quelques autres. Il ajoûta quatre lettres à l'alphabet Gaulois, & ordonna dans toutes les Provinces non-feulement de les inferer dans les livres où l'on apprenoit à lire aux enfans; mais encore d'effacer avec la pierre-ponce les endroits des anciens livres où ces lettres euffent dû avoir place, fi elles avoient efté inventées lors qu'on les avoit écrits, & de les corriger fuivant cette forte d'ortographe. Cette Ordonnance felon toutes les apparences n'eut pas d'execution. t

Fortunat. 1.9.

Carmel 2.3.

C'est là le portrait que l'Evêque de Tours nous a laiffé de Chilperic. L'éloge qu'en fait celui de Poitiers dans quelques Pieces de Vers qu'il adreffe ace Prince même, eft fi general & fi vague, que l'idée qu'en donne le

Poëte, ne fuffit pas pour detruire celle qu'en donne l'Hiftorien. Il n'eut pas plûtôt expiré que toute la Cour partit de Chelles, & le corps de ce

malheureux Prince demeura là abandonné, fans que perfonne fongeât feulement à l'enfevelir. Le feul Malulphe Evêque de Senlis touché de compaffion lui rendit ce dernier devoir, & après avoir prié Dieu auprès de lui toute la nuit, le fit tranfporter dans un batteau, & conduire par eau jufqu'à Paris, où il fut enterré au Fauxbourg dans l'Eglife de faint Vincent aujourd'hui faint Germain des Prez.

Si la mort de Chilperic fut le crime de Fredegonde, il fallut qu'elle le jugeât abfolument neceffaire à fa propre fureté, vû l'eftat où cette, mort la reduifoit. Elle eftoit en horreur à fes Sujets pour fes cruautez, pour fon avarice, & fes violences, en execration au Roy & à la Reine d'Auftrafie qui regardoient dans fa perfonne, l'un la meurtriere de fon pere, & l'autre de fon mari & de fa fœur, de laquelle elle avoit envahi la place fur le trône, haïe ou du moins apprehendée du Roy de Bourgogne, qui ayant vû dans l'affaffinat de deux Rois fes freres violer le caractere facré de la Royauté fi refpecté de tout temps parles François, fors même qu'ils eftoient encore barbares, eftoit dans une continuelle inquietude qu'il ne diffimuloit pas, peu affurée de la bonne volonté des Grands qui l'avoient toûjours fervie beaucoup plus par crainte que par affection, n'ayant pour toute refsource & pour tout foutient de fa fortune chancellante qu'un fils de quatre mois : telle eftoit la fituation où fe trouva Fredegonde après la mort de Chilperic.

Situation de Fredegonde

après la more de Chilperic.

Eftant venue de Chelles à Paris, Gregor.Turon. l. 7. 6.4.

↑ On examinera dans une Differtation particuliere ce que c'eftoit que ces lettres ajoûrées à l'alphabet.

Gregor. Tur. 1. 7. c. 5.

elle implora la protection de Ragnemode Evêque de cette Ville. Il la reçût dans fa Cathedrale comme dans un refuge contre ce qu'elle pouvoit apprehender foit du peuple, foit des deux Rois, & elle y mit en fureté tous ey les trefors qu'elle avoit amaffez & qu'elle tenoit en referve depuis longtemps dans cette Capitale. Il n'en arriva pas ainfi des autres trefors que le feu Roy avoit amaffez à Chelles : car fi-tôt que ceux qui en avoient la garde le virent mort, ils les enleverent & les porterent au Roy d'Auftrafie qui fe trouva alors à Meaux.Parmi les pieces precieufes de ce trefor eftoit ce beau baffin d'or enrichi de pierreries, dont j'ai parlé, que Chilperic prenoit plaifir à montrer pour faire paroître fa magnificence.

Mais l'embaras de Fredegonde dans fon azile eftoit fur les mefures qu'elle avoit à prendre pour en fortir, pour fe menager une retraite fure & honorable, & pour conferver à fon fils, s'il y avoit moyen, au moins une partie du Royaume de fon pere;car elle s'attendoit bien que le Roy de Bourgogne & celui d'Auftrafie feroicnt bientôt à Paris avec leurs armées, pour fe faifir de la partie de cette Ville quiavoit appartenu à Chilperic, & pour s'emparer enfuite de tout le refte du Royaume.

Elle confulta ceux qui l'avoient fuivie dans cette revolution fubite de fa fortune, pour deliberer fur ce qu'il y avoit à faire. On convint qu'il n'y avoit pour elle nulle fureté à traiter

avec le Roi ni avec la Reine d'Auftrafie, dont la haine irreconciliable ne lui permettoit pas d'efperer rien de favorable, & l'on refolut de fe jetter entre les bras du Roy de Bourgogne dont on connoiffoit la bonté & la douceur, & qui n'avoit pas de fi violens motifs de haine contre la Maifon de Chilperic.

Fredegonde envoya donc prompte- Elle enye ment vers ce Prince quelques-uns de des Ambala ceux à qui elle fe fioit le plus. Ils lui deurs au Roy firent un detail touchant la mort de- de Bourgogne. plorable de leur Roy, & lui dirent, Seigneur, nous venons de la part do la Reine vous offrir le Royaume qui n'a plus de Maître; elle vous prie de venir à Paris, afin qu'elle puiffe remettre entre vos bras un petit Prince de quatre mois qu'elle n'ofe confier à d'autre ; pour elle, elle ne fonge plus à regner, mais feulement à fe mettre au nombre de vos Sujets.

Le Roy de Bourgogne touché de ce difcours, ne put s'empêcher de verfer des larmes. Il renvoya les Ambaffadeurs avec de bonnes efperances, & leur dit qu'il les fuivroit inceffam

ment à la tête de fon Armée. Il arriva en effet bien-tôt après eux à Paris où il fut reçû, & dans le moment qu'il y entroit, le Roy d'Auftrafie fe prefenta de l'autre côté de la Ville pour y entrer auffi. Mais Fredegonde par fes Emiffaires avoit tellement tourné l'efprit des Parifiens, qu'ils lui fermerent les portes, & ne voulurent point lui en permettre l'entrée.

Jamais cette Reine ne fit plus d'ufage de fon efprit & de fon adreffe qu'en cette occafion. Elle fçût fi bien gagner le Roy de Bourgogne, & lui fit fi bien comprendre qu'il eftoit de fa clemence, de fon honneur & de fon avantage de fe declarer protecteur du petit Prince qui avoit recours à lui comme au feul qui pouvoit & qui devoit lui tenir lieu de pere, qu'elle le mit entierement dans fes interefts, & l'anima contre le Roy d'Auftrafie jufqu'à le faire rompre ouvertement avec lui.

Childebert fe voyant exclus de Paris, avoit feulement obtenu que quelques-uns de fes Miniftres entraffent pour aller de fa part trouver le Roy de Bourgogne ; mais ils en furent

Ibid.

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