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Taverfion du Gouvernement auffibien que de la perfonne de l'Empereur Juftinien, & de fa conduite dans cette affaire qui eftoit très-odieufe, & que l'on envifageoit ordinairement par fes plus méchans endroits.

Mais les François n'agiffoient pas feulement en cela par des vûës politiques; ils fuivoient leurs propres préjugez qui eftoient très-conformes à ceux des Catholiques d'Italie. L'attachement & le refpect que la Nation Françoise avoit pour les quatre premiers Conciles Generaux, qu'on lui avoit propofez comme des regles de Foy infaillibles quelques années auparavant dans le temps de fa convertion au Chriftianisme, l'horreur qu'on lui avoit deflors infpirée de toute forte d'innovation en matiere de Religion, comme du caractere le plus fenfible de l'erreur, & dont on s'eftoit le plus fervi pour la précautionner contre le venin de l'Arianifme; tout cela faifoit parler en France de la foufcription du Pape à la condamnation des trois Chapitres, comme d'un attentat commis contre le Concile de Calcedoine; & la difcuffion qu'il falloit faire pour le juftifier fur un point fidélicat, eftoit une chofe où il eftoit difficile de faire entrer des gens fort prévenus.

Ce Pape engagea Narfez, malgré la repugnance qu'il y avoit, à ufer de contrainte à l'égard des Evêques d'Italie pour les réunir à leur Chef. Mais cela même ne faifoit pas un bon effet en France, où les ennemis du Pape avoient extrémement animé Childebert & les Evêques contre lui, en le faifant paffer pour un prévaricateur, qui par complaifance pour l'Empereur Juftinien avoit trahi la caufe de l'Eglife & de la Religion Catholique; e'eft ce qui fit refoudre Childebert qui vouloit voir plus clair dans cette affaire, à lui envoyer un homme de fa Cour nommé Rufin, pour lui demarr

Tome I.

der premierement un éclairciffement far les bruits qui couroient dans le monde touchant fa conduite dans la foufcription à la condamnation des trois Chapitres ; & fecondement fa Profeffion de Foy;afin qu'on puft eftre affeuré en France que celui qu'on y reconnoîtroit pour le Chef vifible de l'Eglife, n'eftoit pas un heretique.

Rufin eftant arrivé à Rome expofa au Pape les chofes dont il eftoit chargé; & le pria de fatisfaire le Roy fon Maître fur les deux points qu'il lui marquoit. Le Pape ne differa pas beaucoup à répondre fur le premier, fur lequel il écrivit au Roy la Lettre fui

vante.

A MONSEIGNEUR ET FILS le très-glorieux & très-excellent Childebert Roy.

PELAGE EVESQUE.

N

OVS avons appris par l'illustre Lettre de Fe Inge à Chil. Seigneur Rufin Envoyé de votre debert. Excellence, que dans les Provin- Tom I. ces des Gaules il y a des gens qui fement Concil, Gall, des bruits fcandaleux, & qui nous accufent (ce que Dieu ne permette jamais ) d'avoir fait quelque chofe contre les interests de la Religion Catholique. Vous fçaurez donc que depuis la mort de l'Imperatrice Theodora l'Eglife a efté délivrée de la frayeur où elle eftoit, en voyant agiter en orient des questions fur les matieres de la Foy; & que les chofes qu'on y a traitées depuis ce temps-là n'y ont nul rapport. Il feroit trop long de vous marquer en détail dans une Lettre les points dont il s'agiffoit. Nous vous dirons feulement en deux mots, felon vos intentions, que nous avons connues par vostre Envoyé, ce qui fuffit pour vous tirer d'inquietude, & pour lever les mauvais foupçons que nos freres les Evêques des Gaules pourroient avoir conçus de nous. C'est que nous anathemat fons & jugeons indignes d'entrer dans la vie

S

éternelle tous ceux qui s'éloignent le moins du monde de la Foy que le Pape Leon d'heureufe memoire à enfeignée dans fes Lettres;& que le Concile de Calcedoine fuivant la doctrine de ce faint Pasteur, a reçue dans la Définition de Foy qu'il a faite; Nous anathematifons, dis-je, tous ceux qui s'en écartent ou dans le fens, ou dans une parole, ou dans une feule fyllabe. Cela feul doit empêcher voftre Grandeur, & nos freres les Evêques, d'avoir aucun égard aux fables répandues par certaines perfonnes que le fcandale réjouit ; Et voici la fource de tout le mal. Voftre Pere le très-clement Empereur ayant exterminé toutes les Herefies qui avoient eû à Constantinople jufqu'au temps de fon regne, des Eglifes avec de grands revenus, & toutes fortes d'ornemens ; & leur ayant ofté tout cela pour le donner aux Catholiques, les fectateurs obftinez de ces differentes Herefies fe font réunis comme en un feul Parti, & font tous leurs efforts pour mettre le fchifme & le trouble dans l'Eglife. Ce font ceux qui dans le temps que nous estions à Conftantinople, envoyoient des écrits en Italie comme en noftre nom, & nous y faifoient dire que la Foy Catholique avoit efté corrompue ; & ceux-là mêmes qui en envoyent encore ici d'autres fans nom contre nous, ayant grand foin de fe cacher. Ce font de certains faux Chrétiens de Conftantinople, la plupart Neftoriens, qui fous prétexte que Neftorius a admis dans fefus-Chrift deux natures féparées & fans union, fe vantent malicieufement de n'eftre pas furt éloignez de la doctrine du Concile de Calcedoine & du Pape Leon; quoiqu'il foit conftant que Nejtorius a esté condamné par ce faint Pape pour cela même ; c'està-dire, pour avoir enfeigné que les deux natures font divifées en fefus-Chrift. C'estLà tout ce que nous avons jugé à propos faire entendre en peu de paroles à vostre Excellence; afin que conformément à l'ardeur de votre foy, & à l'amour que vous avez pour l'union & la paix de l'Eglife,

de

vous ne permettiez pas que dans votre Royaume on faffe aucun fond fur des contes & fur de vains écrits. Car ici même ils ont entefté de telle forte certains Evêques fimples & ignorans dans les dogmes de la Foy, qu'ils ne font plus capables d'entendre raifon, ni de comprendre quel grand bien c'eft de ne jamais s'écarter de la Foy Catholique, & de refuter les calom nies dont les Heretiques tâchent de noircir l'Eglife. Car feroit-il fupportable qu'on cruft que Neftorius eft dans des fentimens orthodoxes, parce qu'il dit que les deux natures en fefus-Chrift font féparées,c'està-dire fans union. Mais la raifon pourquoi nous avons tant fouffert de perfecutions à Conftantinople, eft celle que nous avons touchée d'abord fçavoir, que du vivant de l'Imperatrice tout nous eftoit fufpect dans toutes les questions qu'on agitoit fur les matieres Ecclefiaftiques. Car pour le très-clement Empereur voftre Pere, il ne permettra jamais qu'on faffe rien contre le Decret du Pape Leon & contre la foy du Concile de Calcedoine. Pour ce qui eft des Reliques tant des faints Apostres, que des Saints Martyrs, nous vous les avons déja envoyées par les ferviteurs de Dieu du Monaflere de Lerins. Nous avons auffi fait partir celles que vos Ambassadeurs nous ont demandées: un Soûdiacre de noftre Eglife nommé Homobone, les portera juf qu'à Arles pour les remettre entre les mains de noftre frere l'Evêque Sapaude.

,

Le III. devant les Ides de Decembre, la quinziéme année d'après le Confulat de Bafile, par Rufin voftre Envoyé.

PELAGE par la mifericorde de Dieu Evêque de l'Eglife Catholique de la Ville de Rome, j'ai figné cet exemplaire de noftre

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y

generale & plus expreffe que celle qu'il avoit faite dans fa Lettre.Le Pape confentit enfin. Il écrivit de nouveau au Roy, & ajoûta à fa Lettre une Formule de Foy fort ample, qui commence par ces paroles, Je crois en un feul Dieu, le Fils, & le faint Efprit, &c. & contient toute la doctrine oppofée aux Herefies d'Arius, de Sabellius, de Neftorius, d'Eutichez, & de quelques autres Heretiques. Il finit en conjurant le Roy par le zele qu'il avoit toûjours cû pour la Religion,de travailler de tout fon pouvoir à procurer & à maintenir la paix de l'Eglife,de reprimer l'audace & l'infolence des efprits broüillons, & de lui marquer par-là qu'il lui tient compte de la condefcendance qu'il a euë de lui envoyer fa Profeffion de Foy, & de le fatisfaire en tout ce qu'il a fouhaité de lui.

Ces Lettres-furent efficaces pour empêcher les Evêques de France d'entrer dans le Schifme, où demeurerent encore long-temps ceux d'Afrique, plufieurs en Italie dans la Ligurie, dans le païs de Venife, dans la Tofcane, & ailleurs. Il y eut cependant toûjours en France un parti fecret contre 1. 7 epift. le Pape; & faint Gregoire le Grand trente ans après écrivit encore à la Reine Brunchaud fur ce fujet,la priant de faire tout fon poffible pour ramener à l'Eglife Romaine ceux qui en demeuroient féparez, fous le vain prétexte qu'on n'y avoit pas pour le Concile de Calcedoine tout le refpect & toute la foumiffion qu'on lui devoit

Mort de Childebert,

Cette application que Childebert avoit aux chofes de la Religion, ne l'empêchoit pas de pouffer toujours la guerre contre le Roy fon frere, & de fomenter la rebellion de fon Neveu Marius in Ce qui l'animoit eftoit l'efperance de fe dédommager du tort qu'on lui avoit fait en l'excluant du partage du Royaume d'Auftrafie. Mais fa mort finit cette querelle. Elle arriva l'an

Chronico.

An. 558..

558. qui fut le quarante-feptiéme de fon regne. Il fut enterré dans l'Eglife de faint Son caractere. Vincent qu'il avoit fait baftir;c'eft aujourd'hui le Monaftere de faint Germain des Prez. La France eft pleine de femblables marques de fa pieté; on y voit encore des Monafteres en 'divers endroits, des Hôpitaux, des Eglifes qu'il y a fondées & basties, entre lefquelles quelques-uns fans affez de fondement comptent l'Eglife de Noftre-Dame de Paris: Il l'orna, il l'enrichit, & y fit faire des fenêtres de verre, chofe très-rare en ce temps-là, & Fortunat. I.z. ce fut la premiere Eglife de Paris qui eût cet ornement; mais il ne la bâtit pas.

Carm. I

P. 6.

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Quatre Conciles tenus à Orleans, un à Arles, & deux à Paris fous fon regne & par fes ordres, font connoiftre combien il avoit à cœur les chofes de la Religion & le reglement des mœurs de fes Peuples. Nous avons un Tom. . Caautre monument qui montre fon zele pitul.Baluzii, pour l'abolition entiere du Paganifme dans fes Eftats, où il y en avoit encore quelques reftes. C'eft une Charte rapportée dans les Capitulaires qu'il fit publier dans toute l'étendue de fon Domaine, par laquelle il ordonne que ceux qui, après avoir efté avertis, conferveront encore dans leurs champs des Idoles,ou des figures confacrées au Demon, ne les auront pas abbatues,ou auront empêché les Preftres de les abbattre, foient contraints à donner caution pour comparoiftre en fa prefence, ou cftre punis comme des Sacrileges. Ce Prince eftoit moderé, fage, équitable, affable & éloquent, aimé de fes Sujets & Paris reffentit fa mort avec beaucoup de douleur. Quelque part Fortunat 5. qu'il euft eû au crime de la mort des Carm.4.& §. enfans de Clodomir fes neveux, nous avons qu'il fit tout ce qu'il puft pour empêcher Clotaire de l'achever. L'ambition l'y avoit fait refoudre

Seconde revolte de

Comte de Bretagne.

Gregor. Tur.

1. 4. c. 20. Ibid.

mais la tendreffe & la compaffion ne lui permirent pas de le foûtenir jufqu'au bout. Enfin la guerre qu'il porta jufqu'au milieu des Efpagnes, la conquefte de la Bourgogne, la Bataille de Narbonne qu'il gagna contre Amalaric font des marques infignes du courage de ce Prince, qui rendent encore plus loüables les foins qu'il prit de maintenir autant qu'il le puft, fes Eftats en paix pendant un regne aufli long que le fien.

Clotaire par cette mort fe vit unique maître de tout l'Empire François, beaucoup plus étendu encore que du vivant de Clovis, par la conquefte du Royaume de Bourgogne & de celui de Turinge, & par la ceffion que les la ceffion que les Gots avoient faite quelques années auparavant de ce qu'ils poffedoient en Provence. La guerre civile finit en même-temps,& Chramne aïant perdu fon appui, fut obligé d'avoir recours à la mifericorde de fon perc, qui lui pardonna.

Mais cet efprit inquiet & brouillon Chramne. Il s'engageant dans de nouvelles intrieft foutenu gues, irrita de nouveau le Roy contre far Concert lui. La difgrace de la Reine * femme du feu Roy Childebert, qui fut envoyée en exil avec fes deux filles en ce temps-là, me fait conjecturer que c'eftoit avec elle que le jeune Prince prenoit des mesures pour faire une feconde revolte. Quoi qu'il en foit, comme on penfoit à l'arrefter, il s'échappa de la Cour avec fa femme & fes filles, fe retira chez le Comte de Bretagne, & y demcura quelque temps caché. Il fit fi bien qu'il l'engagea à prendre hautement fon parti, & à lever une armée capable de refifter à celle du Roy, s'il entreprenoit de venir l'attaquer. Ce Comte s'appelloit Conomor ou Conobert. 'Il n'eftoit pas Comte de Bretagne, fi

Argentré.

Elle s'appelloit Ultrogothe.

nous en croyons l'Ecrivain moder ne de l'Hiftoire de ce païs ; mais feulement Comte de Rennes & de Nantes, qui, felon lui, fous le foible regne d'Alain premier du nom, & huitiéme Roy de Bretagne, s'eftoit rendu maiftre indépendant & abfolu de ce Canton. Il y a de fortes raisons qui m'empêchent de fuivre ce senti

ment.

Premierement, Gregoire de Tours Auteur contemporain, lui donne cette qualité de Comte de Bretagne. En fecond lieu, ce que j'ai dit fur la fin du regne de Clovis, touchant fon expedition de Bretagne, prouve clairement que Rennes & Nantes eftoient du Royaume de France. Enfin il n'eft gueres vraisemblable qu'un Comte de Rennes & de Nantes puft mettre sur pied une armée affez nombreuse pour oppofer aux forces d'un Monarque auffi puiffant que l'eftoit alors Clotai re. Ce Conobert eftoit donc fans doute Comte Souverain de toute la Breta

gne,excepté de la partie qui appartenoit aux Rois de France.

y

...vec une ar

Fortunat.1 6.

Carm. 1.

Clotaire fuivi de fon fils Chilperic Clotaire entre en Bretagne entra en Bretagne avec une armée, & trouva fon fils rebelle & Conobert à méc. la tefte de la leur, réfolus de ne pas refufer la bataille, s'il la leur prefen- Greg. Turon, toit. Les deux armées fe trouverent 1. c. 201 en prefence proche de la mer dans une vafte campagne que l'Hiftoire ne nomme point. On fe mit en bataille des deux coftez; mais la nuit qui eftoit proche fit remettre la partie au lendemain.

Dans cet intervalle le Comte de Bretagne tout déterminé qu'il eftoit à ne pas abandonner le jeune Prince dans fon malheur, fut effrayé de l'idée de ce qui fe devoit voir le lendemain, un fils à la tefte d'une armée & les armes à la main contre fon Pere.Il

Défaite de

de Chramne.

alla le trouver, & lui avolia fa peine. Epargnez-vous un crime, lui dit-il, que tout le monde déteftera, & abandonnez-moi vos interefts; demeurezicy;je connois le païs; laiffez-moi executer tout feul le deffein que j'ai d'attaquer à la faveur des tenebres le camp du Roy; je fuis fûr de le défaire.

Le Prince rejetta cette propofition, Sombers difant qu'il ne vouloit pas charger un autre de tout le peril dans une affaire qui n'eftoit proprement que la fienne, & fit confentir de nouveau le Comte à la decider par un combat en plein jour. Dès le grand matin les deux armées furent rangées, & ne demeurerent pas long-temps fans en venir aux mains. L'Hutoire dit que le Roy en commençant le combat s'adrella à Dieu, & s'écria, Seigneur, foyez le fuge de ma caufe & fecourez David contre Abfalon. Dieu l'écouta ; les Bretons furent mis en déroute, & le Comte lui-même y perit. Chramne voyant tout perdu ne fongeoit plus qu'à gagner les vaiffeaux qu'il avoit tout prefts au bord de la mer; mais ayant voulu dégager fa femme & fes filles qui furent invefties par quelques Troupes du Roy, il fut luimême pris & enfermé avec elles dans la chaumiere d'une pauvre Païfanc,où par un ordre du Roy trop précipité & trop cruel on mit le feu, au milieu duquel ce malheureux Prince perit avec toute fa famille. Le texte de l'Hiftorien obfcur en cet endroit laifse entrevoir une circonftance qui diminuë quelque chofe de la cruauté de cette execution: car il femble dire que le Prince ayant efté lié fur un banc, on l'étrangla avec fon mouchoir avant qu'on mit le feu à la maifon. Genre de mort encore moins in

Am. 160.

fame que le crime qui la caufoit, & qui a rendu execrable à toute la pofterité un Prince dont les belles qualitez en auroient fans cela fait un He

ros.

Mort

Clotaires

de

Vets l'an

Le Roy après cette funefte Victoire s'en retourna en France, paffa par Tours où il fit de grands prefens au Tombeau de faint Martin ; & l'année d'après comme il commençoit à jouir de la tranquillité qu'il avoit reftablie dans tout fon Empire, il fut pris de la fievre estant à la Chaffe dans la Foreft de Cuife. Il fut de-là porté à Gregor. Tun Compiegne, où il mourut en la cinquante & uniéme année de fon regne, & le lendemain de l'année ac- 562. complie depuis la bataille de Bretagne. Un peu avant que de mourir il dit ces paroles qu'il lui auroit peuteftre efté plus utile de mediter pendant fa vie, que d'attendre à les prononcer à ce moment terrible. Combien grande, s'écria-t-il en gémiflant, doit eftre la puissance de ce Roy du Ciel qui fait anfi mourir quand il lui plaist, les plus grands Rois de la terre.

Au retour de fon expedition de Son caralheres Bretagne, en faifant fes devotions dans l'Eglife de faint Martin, il avoit fait paroiftre une vive contrition des pechez de fi vie paffée, priant ce grand Saint de lui obtenir de Dieu mifericorde. Il en avoit grand befoin. Jamais Prince fur le Thrône de France ne fut plus debordé que lui, & n'eût moins de honte de fes defordres; adultere public, il eût à la fois deux ou trois femmes à qui il donnoit également la qualité de Reine & d'époufe; fourbe, cruel & fanguinaire; n'ayant prefque rien de bon que la valeur, l'intrepidité, & le ta lent pour la guerre, heritage com

mun à tous les fils de Clovis. Il fut

*Cotia fil-va qui eft le mot Latin dont fe fert Gregoire de Tours, eft la Foreft de Cuife qui faifoit partie de celle de Compiegne.

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