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Ceux-ci revenus de leur premiere frayeur, & honteux de leur retraite précipitée, en rejetterent la faute fur le Munitionaire, qui les avoit laiffé manquer de vivres, & fur ce que les Soldats n'avoient point efté payez depuis long-temps. Eftienne pour leur ofter toute excufe & tout prétexte de differer leur départ, s'en alla de-là à Ravenne, d'où il leur fit fournir tous leurs befoins,& les vit partir. Il reçût un peu après avis qu'ils s'eftoient de nouveau faifis des paffages, & retourna en porter la nouvelle à Narfez.

Les François firent une faute capitale de n'avoir pas marché droit à Luques, dont ils euffent au moins fait lever le fiege; & en firent encore une plus grande d'avoir laiffé revenir les Romains dans leur premier camp. Narfez en profita,& commença à preffer le fiege plus vivement que jamais, à battre les murailles avec toutes fortes de machines, à faire jetter quantité de fléches enflammées dans la Ville pour y mettre le feu ; & il fit bréche en divers endroits.

Cependant ceux qui avoient efté en oftage dans le camp, & que ce Général avoit traitez avec tant d'humanité & d'indulgence, le fervoient efficacement dans la Ville, en gagnant les habitans, & leur perfuadant de fe rendre. Les Commandans François n'y vouloient point entendre, & redoubloient de leur cofté leurs efforts pour éloigner les Romains des murailles.Ils firent plufieurs forties avec beaucoup de courage, & elles leur auroient mieux réussi, files habitans les avoient fecondez: mais ceux-ci dans le défefpoir d'eltre fecourus, dans l'efpérance d'une capitulation favorable jointe aux follicitations fecretes qu'on leur faifoit, voulurent abfolument fe rendre. Il fallut enfin que les François cédaffent. On demanda de nouveau à capituler; & fur l'affeurance que Nar

fez donna d'oublier les infidelitez paffées, on lui rendit la Place après trois mois de fiege, que l'armée de France perdit partie à butiner, partie à s'emparer de quelques autres Places, dont la prife eftoit de beaucoup moindre importance, que la délivrance de celle-ci qui leur ouvroit toute la Toscane. Narfez fit Gouverneur de Luques un Officier nommé Bonus, homme prudent, auffi habile à manier les affaires civiles que les militaires, & il lui laiffa un nombre de Troupes fuffifant pour tenir en bride les Oftrogots, s'il leur prenoit envie de remuer de nouveau. De-là il s'en alla à Ravenne; & mit fon armée en quartier dans toutes les Places d'alentour jusqu'au Prin- An. 553. temps prochain.

Il eut pû demeurer encore quelque-temps en campagne; & il eftoit même en eftat d'aller préfenter la bataille aux François. Il ne le fit pas cependant; parce qu'il fçavoit que le froid d'Italie leur eftoit bien moins incommode que les chaleurs; & que leurs Troupes eftoient beaucoup plus en difpofition de combattre fur la fin de l'Automne, où l'on eftoit alors,que pendant l'Efté.Mais il faut avouer que le bonheur de ce Général égaloit fa prudence.

J'ai dit que l'arrivée des François en Italie l'avoit obligé de quitter le fiege de Cumes, pour aller leur fermer l'entrée de la Tofcane. Il y avoit laiffé des Troupes pluftoft pour en former le blocus, que pour en pouffer le fiege. Il y avoit un an que le brave Aligerne frere de Teïas la deffendoit. Les François ne fe promettoient pas moins que de pénétrer jufques-là malgré Rome & les autres Places de l'Empereur qui fe trouvoient entredeux. Il y avoit en ce lieu-là feul plus de richesses ramaffées qu'en tout le refte du païs dont ils s'eftoient faifis; & c'eftoit ce qu'ils cherchoient plus

que toute autre chofe. Aligerne à qui la grande armée des François avoit fait efperer une revolution qui pourroit lui cftre favorable, fit dans la fuite d'autres reflexions. Il vit que les Oftrogots eftoient tellement affoibid. P. 31. blis, qu'ils ne pouvoient pas faire un corps d'armée; qu'ils avoient mis toutes leurs Places entre les mains des François; que ceux qu'ils avoient appellez à leur fecours eftoient devenus leurs maiftres; & que tout l'avantage qu'ils pouvoient efperer, eftoit d'eftre déformais fujets de la France pluftoft que de l'Empereur. Sur cela il fe réfolut de traiter avec Narfez, dont il connoiffoit la générofité, & de fe rendre indépendant des François, dont il appréhendoit la perfidie.

de Cumes.

Aligerne lui Il fit demander à celui qui commet la Ville mandoit au fiege, un Paffeport pour aller trouver lui-même Narfez: ce qui lui fut accordé. On le conduifit au Port de Ravenne, où ce Général eftoit, & il lui remit entre les mains les clefs de la Ville de Cumes. Narfez reçût ce préfent avec toute la joye qu'on peut s'imaginer, & promit à celui qui le lui faifoit, de ne lui pas donner lieu de s'en repentir. Après avoir tout reglé fur cet article, & mis garnifon dans la Place, il pria Aligerne de s'en aller à Cefenne, Ville à quelques licuës de Ravenne, de s'y faire voir & de paroiftre fur les murailles lorfque l'armée Françoise qu'il fçavoit devoir bien-toft paffer par-là, s'en approcheroit. Il y alla, s'y montra aux François, & les railla fur l'expedition de Cumes dont il s'eftoient avifez trop tard. Ils répondirent à fes railleries par les injures qu'ils lui dirent: mais cette reddition déconcerta tellement leurs deffeins, qu'ils délibérerent s'ils s'engageroient plus avant. Ils fe réfolurent cependant à pourfuivre leur entreprife. L'armée pafla Cefenne, & marcha jufqu'allez près de Rimini, où

Narfez eftoit arrivé pour recevoir un
Regiment de Varniens qui eftoient
auparavant au service des Oftrogots
& eftoient venus avec leur Comman-
dant nommé Theodebalde pour pren-
dre parti dans fes Troupes. Les Géné
raux François s'eftant arreftez à quel-
que diftance de la Ville, détacherent
deux mille hommes tant Cavalerie
qu'Infanterie pour aller faire le dégaft.
Ils le firent aux yeux de Narfez, qui
les voyoit mettre le feu par tout, em-
mener les beftiaux, ravager la campa-
gne. Il ne put fouffrir cette infulte. Il
fit monter à cheval trois cents Cava-
liers, & fortit avec eux
liers, & fortit avec eux pour donner
fur les plus avancez qui s'écarteroient.
Dès que les François les virent venir à
eux en bon ordre, ils fe retirerent à
leur gros, & fe mirent en bataille, l'In-
fanterie entre deux aîles de Cavalerie.

Les Romains s'avancerent jufqu'à la portée de l'arc,n'ofant pas enfoncer des gens qui faifoient fi bonne contenance, & qui eftoient en bien plus grand nombre qu'eux. Ils fe contenterent de leur tirer quantité de fléches, mais fans effet; parce que s'eftant fort ferrez, & fe couvrant de leurs boucliers qui fe touchoient les uns les autres, (c'eft ce qui s'appelloit faire la tortue, ) les fléches ne portoient point. Outre qu'eftant fur un fort grand front à l'entrée d'un bois la plupart des fléches tomboient fur les arbres, & perdoient toute leur force.

Narfez euft bien voulu les obligerà Stratageme quitter ce pofte; & il s'avifa pour les de Narfex. y engager, d'un ftratagême plus ordinaire aux Huns & aux autres Barbares, qu'aux Romains. Il ordonna à fes gens de faire femblant de lâcher le pied, de fuïr vers la Ville, & de fe rallier promptement à un certain fignal qu'il leur donneroit. Ils executerent ces ordres. Les François commencerent à les fuivre avec d'autant plus d'ardeur, qu'ils avoient reconnu Nar

P. 34.

An. 154.

Ravages des François en Italie.

AR. 555

fes

fez pendant l'efcarmouche, & qu'ils efperoient le prendre vif ou mort.Une partie de la Cavalerie se débanda la premiere après les Romains,& enfuite une partie de l'Infanterie autant qu'elle pût fuivre. Quand Narfez les vit tous fort éloignez du bois en pleine campagne & en défordre, il donna le fignal dont on eftoit convenu, Troupes où eftoient la plupart de fes gardes, fe rallierent en un moment, & fe partagerent en plufieurs Efcadrons, vinrent fondre fur les François tout difperfez & fans ordre, qui commencerent à fuïr à leur tour. Ils furent poursuivis jufqu'à la foreft, & une partie de l'Infanterie fut coupée. Il en refta plus de neuf cent fur la place: le refte fans s'arrefter gagna le gros de l'armée. Ce fut-là la derniere action de cette campagne.

Le printemps ne fut pas pluftoft rcvenu,que les François qui avoient hyverné dans toute cette partie de l'Italie, qui eft entre les Alpes & le Mont Appennin, & tout le long du Pô depuis fa fource jufqu'à fon embouchûre, fe mirent en Campagne, traverferent l'Appennin marchant lentement & toûjours en bataille; mais ravageant & ruinant entierement tous les lieux par où ils paffoient. Ils s'avancerent jufqu'à Rome faisant toûjours les mêmes défordres, & occupant par leur marche tout ce travers de l'Italie qui eft entre les deux mers,la mer de Tofcane d'un cofté & le Golphe de Venife de l'autre.

Les deux Généraux de l'armée Bucelin & Leutharis marcherent toûjours ensemble jufqu'au Samnium bien au de-là de Rome. Là ils fe féparerent en deux corps. Bucelin avec la plus grande & la meilleure partie de l'armée prit à droite le long de la mer de Tofcane appellée aufli encore en ce temps-là la mer Thyrrenc, & fe répandit, en pillant toûjours, dans la

Lucanie, le Païs des Brutiens jufqu'au détroit qui fépare le continent d'Italie & la Sicile. Leutharis prit à gauche le long du Golphe de Venife, courut toute la Pouille & la Calabre jusqu'à Hydrus, aujourd'hui Otrante, Ville maritime fituée à l'extrémité de l'Italie à l'oppofite de la Macedoine.

Dans cet effroyable ravage de la plus belle partie de l'Italie, l'Hiftoire diftingue fort les François Chrétiens d'avec les Allemans Payens qui compofoient la même armée. Les Chrétiens malgré la licence que la guerre infpire au foldat, avoient beaucoup de refpect pour les Eglifes; mais les autres y firent les plus horribles profanations renverfant les Autels,enlevant & profanant les Vafes facrcz, abbatant & brûlant les Eglifes mêmes, y tuant fans mifericorde ceux qui s'y eftoient retirez.Auffi la vengeance de Dieu ne tarda gueres à fe faire fentir à ces troupes facrileges.

Après le Printemps comme les chaleurs commençoient à devenir violentes, Leutharis fut d'avis qu'on s'en retournaft dans les quartiers du Pô, pour mettre en feureté le butin qu'on avoit fait, & envoya à Bucelin pour lui propofer fa penfée. Mais il ne la fuivit pas, difant qu'il s'eftoit obligé par ferment aux Oftrogots de livrer bataille à Narfez. Cela eftoit vrai;mais il n'ajoûtoit pas qu'il avoit fait ce ferment fur l'efperance qu'ils lui avoient donnée de le faire leur Roy. C'estoit à fon ambition que cet Alleman facrifioit les troupes & les interefts de fon Maître.

Il confentit toutefois que Leutharis s'en retournaft avec fon corps d'armée, & qu'après avoir tranfporté dans les Villes au de-là du Pô toutes les dépoüilles qu'il amenoit avec lui,il y demeuraft pour empêcher que les ennemis ne fiffent de ce cofté-là quelque entreprife; mais à condition qu'il ren

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voyeroit la plus grande partie de fes Troupes rejoindre la principale ar

mée.

Leutharis fe mit donc en chemin,& arriva dans la marche d'Ancone, fans avoir reçû dans toute fa route le moindre échec. Il campa auprès de la Ville de Fano,& de-là, avant que de continuer fa route, il envoya de fes Coureurs pour battre la campagne, & fit marcher un corps de trois mille hommes pour écarter & diffiper les partis ennemis,qui pourroient incommoder l'armée. Il avoit raifon de prendre ces précautions plus que jamais; parce qu'il y avoit proche de-là à Pefaro un gros camp d'ennemis compofé en partie de Legions Romaines & en partie de Huns, les Legions eftoient commandées par Artabane,& les Huns par Uldaque leur Général. Lentharis eft Ces deux Capitaines avoient difpodex Liente- fé par tout des embufcades pour harans de Nar- celer l'armée Françoife dans fon paffage, & ayant fait reconnoiftre les trois mille hommes qui s'avançoient entre la mer & les rochers dont elle eft bordée en ce quartier-là, ils fortirent de la Ville, & les vinrent charger avec tant de furie qu'en un moment il les défirent & en tuerent beaucoup: d'autres voulant fe fauver fur les rochers tomberent dans des précipices;le reste s'enfuit vers le camp, y porta la nouvelle de leur défaite, & que les ennemis venoient l'attaquer.

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Leutharis rangea auffi-toft fon armée en bataille, & s'avança pour les combattre: mais Artabane & Uldaque jugeant la partie trop inégale fe retirerent. Leutharis retourna dans fon camp, qu'il ne retrouva pas dans l'état où il l'avoit laiffé. Il amenoit en captivité un très-grand nombre de prifonniers pris dans les excurfions qu'il avoit faites jufqu'aux extrémitez de l'Italie: ces prifonniers voyant l'armée affez éloignée, fe fouleverent contre

la garde du

la garde du camp qui n'eftoit pas forte, la mirent en fuite; & non-feulement fe fauverent pour la plûpart; mais encore pillerent une grande partie du butin de Leutharis, & fe retirerent avec ce qu'ils en purent emporter, dans les Villes & dans les Forts les plus proches qui appartenoient aux Romains.

L'armée de Leutharis pe

rit par la pes

.

Cette perte mit Leutharis au défcfpoir,& l'obligea à hafter fa marche,de peur de quelque nouvel accident. Il laiffa le bord de la mer, gagna l'Apennin,paffa enfin le Pô moins content du butin qui lui eftoit refté, qu'affligé de la perte de celui qu'on lui avoit enlevé. Mais fes Soldats eftant là à couvert & en affeurance contre les entreprises de leurs ennemis, ne l'eftoient pas contre la Juftice divine, refoluë d'exterminer ces facrileges Profanateurs de fes Autels. Ils n'y furent pas pluf- P. 38. toft arrivez que la peste caufée par les chaleurs exceffives, & par les grandes fatigues de cette expedition, fe mit dans l'armée, & d'une maniere fi terrible, qu'en très-peu de temps elle périt prefque toute. Leutharis en fut frappé comme les autres, & faifi d'un furieux délire mourut en fe mordant & fe déchirant lui-même.

Cependant les Troupes de Narfez avoient efté extrémement diminuées tant par la longueur des fieges de la derniere campagne, que par le grand nombre des garnifons qu'il n'avoit pû fe difpenfer de mettre dans diverfes places, ou qu'il n'avoit pû retirer des endroits où les armées ennemies faifoient leurs courfes. Il eftoit obligé malgré lui de fouffrir ces ravages qu'il ne pouvoit empêcher, efperant feulement réparer par quelque action avantageufe aux affaires de l'Empereur,des pertes irréparables pour les peuples. Prefque tout l'Efté s'eftoit pallé à empêcher que les ennemis ne le faififfent de quelque pofte important, qui leur

Bucelin fe

Cafilin

donnast lieu de s'eftablir au de-là de Rome du cofté de la mer auffi-bien qu'ils s'eftoient establis du costé des Alpes. Mais quand il vit Leutharis retourné au de-là du Pô, il affembla fon armée auprès de Rome, & Bucelin en ayant eu avis fe prépara à le combat

tre.

Une raifon entre autres l'obligeoit campe fur le de fe hâter; c'eftoit que Narfez depuis quelque-temps lui coupoit les vivres, de forte que les Soldats manquant fouvent de pain, donnoient fur les raifins qui commençoient à eftre mûrs, & dont il y a dans ces quartiers-là une très - grande abondance. Cela caufa dans l'armée une violente diffenterie qui emporta beaucoup de Soldats;ainfi Bucelin voyant diminuer fes Troupes à vue d'œil refolut d'en venir aux mains avec Narfez. Mais il auroit fort fouhaité d'eftre rejoint auparavant par les Troupes de Leutharis. Il s'avança dans la Campagne de Rome, &

dats pour garder ce Paffage. Par tou-. tes ces précautions il avoit prétendu fe mettre en eftat de n'eftre point forcé à combattre, & de le faire quand il le jugeroit à propos, & à la premiere occalion favorable qui s'en prefenteroit.

Il n'avoit cependant aucune nouvelle des Troupes de fon frere Leutharis ; ce qui l'inquietoit : mais il fe croyoit fans ce renfort en eftat de battre l'ennemi, dont l'armée eftoit moins nombreufe que la fienne de près de la moitié: car il avoit encore trente mille hommes effectifs, & Narfez n'en avoit pas dix-huit mille.

François.

Narfez de fon cofté malgré l'inega- Narfa lité du nombre, fe confiant en la bon- poche des té de fes Troupes, partit de Rome, Pag. 4. & vint fe camper fort près du camp des François. Quelques jours fe pafferent fans aucune action confiderable, chacun fongeant pluftoft à fe précautionner contre la furprise, qu'à at

toute

fe campa à quelques lieuës de Capouë taquer fon ennemi; tandis que l'at

fur le Cafilin, Riviere qui fort des montagnes de l'Apennin, coule en ferpentant beaucoup vers la mer de Tofcane, & fe jette avant que d'y arriver, dans le Vulturne. Il fe retrancha en ce lieu-là. Il avoit le fleuve à fa droite qui le couvroit fuffifamment de ce cofté-là. A fa gauche & à la tefte de fon camp il fe fit avec les rouës des chariots dont il avoit un prodigieux nombre, une autre efpece de retranchement, les ayant fait enfoncer dans la terre jufqu'au moyeu, outre plufieurs rangs de palliffades qui le rendoient inacceffible, & le fermoient de toutes parts excepté en un endroit, où il avoit laiffé un paffage affez étroit pour faire défiler fes Troupes, quand il voudroit les faire fortir hors du camp. Il s'eftoit auffi faifi d'un Pont qui eftoit fur la Riviere à quelque diftance de-là, & y avoit fait élever une Tour de bois, où il avoit mis des Sol

l'Italie eftoit en fufpens, & dans l'attente de l'évenement d'une bataille, qui fembloit devoir lui affûrer un maiftre.

Apparemment on n'en fuft pas venu là fi-toft; parce que le General François attendoit toûjours le détachement que fon frere devoit lui envoyer des quartiers du Pô; & d'ailleurs Narfez n'eftoit pas aflez fort pour l'attaquer dans fon camp: Mais comme il arrive quelquefois à la guerre, que peu de chofe engage une grande affaire, un petit choc qu'il y eut hors des retranchemens entre deux partis, qui ne devoit pas naturellement avoir de fuite, mit infenfiblement les deux armées aux mains. Voici le détail de cette journée, tel Agathias 1.. que nous le fait avec beaucoup d'exactitude un Hiftorien de l'Empire.

Narfez donna ordre à un Officier Armenien nomméCharanangez hom

me

Ibid.

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