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roient au pluftoft d'Italie, & ne reprendroient jamais les armes contre l'Empereur. Le traité fut figné de part & d'autre, excepté que durant qu'on capituloit, un Capitaine Got nommé Indulphe ne voulant point entendre parler de capitulation, fortit du camp avec environ mille hommes, gagna le Pô, & s'alla jetter dans Pavie; ou ayant ranimé les reftes de fa Nation qui demeuroient le long des bords de cette Riviere, il envoya de nouveau en France demander du fecours contre les Romains.

Ces Envoyez firent au Roy Theodebalde l'expofition de l'eftat pitoyable où leur Nation eftoit réduite, & des forces &de la fierté des vainqueurs; ils ajoûterent que fi on les abandonnoit, leur ruine feroit un acheminement à la perte non-feulement des Villes que les François poffedoient en Italie; mais peut-eftre encore de ce qu'ils poffedoient dans les Gaules, fur lefquelles les Imperiaux feroient bientoft valoir leurs anciennes préten tions, comme ils avoient fait pour l'Italie ; quoi qu'ils l'euffent autrefois cedée dans toutes les formes au Roy Theodoric. Le Roy foit pour tenir parole à l'Empereur, foit que fa fanté qui eftoit toûjours mauvaise, le détournast de se charger des foins d'une guerre de cette importance, leur répondit qu'il n'avoit pas deffein de s'y engager. Mais fes deux Miniftres Bucelin & Leutharis, leur dirent en particulier comme ils eftoient fur leur départ, qu'ils ne perdiffent pas courage, & que, quoi que le Roy leur euft dit, ils les fuivroient de bien près eux-mêmes à la tefte d'une armée, qui feroit bien-toft changer de face aux affaires d'Italic.

Cette réponse des Miniftres fi oppofée à celle du Roy avoit efté vraifemblablement concertée, & fert à confirmer ce que j'ai déja remarqué,

& ce qu'à penfé l'Historien Procope à l'occalion de l'Ambaffade que Teïas avoit envoyée quelques mois aupara vant en cette Cour, où l'on lui avoit refufé le fecours, faute duquel il perit. Il dit que dans les differens per- Procop.l.4.c fonnages que les François avoient faits 34 dans tout le cours de cette guerre, ils n'avoient jamais eu en vue de faire plaifir ni aux Oftrogots ni aux Romains; mais que leur but avoit toûjours efté de fe rendre maiftres de l'Italie; de laiffer pour cela affoiblir les deux partis, afin, que quand un des deux feroit entierement abbatu, ils puffent faire la guerre à l'autre par eux-mêmes, & non point comme alliez des Oftrogots ou des Romains. C'eft ce qu'ils firent en effet auffi-toft après de la manicre que je vais dire.

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mes.

Les Oftrogots ne paroiffoient plus preffe lo en campagne, & ce qui reftoit de ceux fiege de Cuqui n'avoient pas capitulé avec Narfez, eftoit renfermé dans quelques places fortes, où l'efperance du fecours que les François avoient promis, les foutenoit. Narfez apprit ef. Agathias I. x. fectivement bien-toft que l'armée de France eftoit en marche au nombre de foixante & quinze mille hommes, partie François, partie Allemans, commandez par Bucelin & Leutharis, qui ne fe promettoient pas moins que de fubjuguer toute l'Italie & la Sicile. Cette nouvelle l'obligea de preffer plus que jamais une entreprise dont il eut efté bien-aife de venir à 147. bout avant que les François euffent paffé les Alpes; c'eftoit le fiege de Cumcs dans la campagne d'Italie.

Il avoit efté formé avant la défaite de Teïas. Aligerne frere cadet de ce Roy s'eftoit jetté dedans pour la deffendre comme le meilleur pofte qui reftaft de ce cofté-là aux Gots,& fitué fur un rocher de très-difficile accès. Totila & Teïas y avoient mis la plus grande partie de leurs trefors, & tout

Vers l'an

Ibid

Ibid.

ce qui leur eftoit échû de plus pré-
cieux dans le butin d'Italie. La garni-
fon y eftoit nombreufe & bien pour-
vûe de toutes les chofes neceffaires
pour une longue deffenfe.

Narfez y alla lui-même afin de
hafter par fa prefence le fiege, où l'on
n'omettoit rien de part & d'autre
pour bien attaquer & pour fe bien dé-
fendre. Aligerne s'y fignaloit fur tout
non-feulement par fon courage; mais
encore par fon adreffe & par fa force
qui eftoit telle, que les Soldats Ro-
mains diftinguoient les fléches qu'il
tiroit, par leur viteffe, par le bruit
qu'elles faifoient en fendant l'air, &
par les fractures & les bleffures qu'el-
les caufoient par tout où elles don-
noient. Pallade un des Lieutenans Ge-
neraux de Narfez en fit une funefte
experience. Aligerne le démefla com-
me il donnoit quelques ordres affez
près de la muraille couvert de fon
bouclier & d'une très-forte cuiraffe.
Il lui tira une fléche qui ayant traver-
fé le bouclier & la cuiraffe, lui paffa
au travers du corps.

Narfez voyant l'obftination des af fiegez, que l'efperance du fecours ou d'une diverfion encourageoit, ne fçavoit quel parti prendre. Il avoit remarqué en reconnoiffant la Place une grande caverne qu'on prétendoit eftre celle où autrefois la Sybille Cumée prononçoit fes Oracles, & qui s'eftendoit fous le rocher fur lequel la Ville eftoit bastie. Il efpera qu'en faifant faper certains endroits du roc fur lefquels une partie des murailles portoit, il les pourroit renverfer, & faire par ce moyen une bréche à la Plaee. Malgré la difficulté de cette en-, treprife il y fit travailler, & en vint à bout. A mesure que le travail avançoit, il faifoit foutenir la voute par de gros bois plantez debout, qui fe trouverent à la fin porter feuls tout le poids du rocher & des murailles qui y

répondoient. C'eftoit alors la maniere
de faire les mines. Dans tout le temps
qu'on fut occupé à cet ouvrage il fit
donner de ce cofté-là quantité de faux
affauts, & faire toûjours un grand
bruit pour empêcher qu'on n'enten-
dît les travailleurs.

Les chofes eftant ainfi difpofées, il
fit jetter tout à l'entour de ces eftan-
çons quantité de matieres combufti-
bles où on mit le feu, & fit tenir fes
gens tout prefts à monter à l'affaut.
Quand les bois furent confumez la
voute de la carriere creva, & en mê-
me-temps une grande partie des mu-
railles & plufieurs des Tours de la
Ville s'écroulerent avec un fracas
épouventable.Mais le roc eftoit fi haut
& fi efcarpé, qu'après la chûte de la
muraille, le chemin pour aller à la
bréche demeura très-roide, & très-
difficile à monter. Narfez nonobstant
cela hazarda l'affaut; mais il fut re-
pouffé deux fois avec grande perte.

à lui.

Cependant il apprit que l'armée Plusieurs plaFrançoife avoit paflé les Alpes Rethi- cesse rendens ques, & s'avançoit vers le Pô; & cette nouvelle le détermina à quitter le fiege de Cumes. Il laiffa quelques Troupes pour le continuer, donna une grande partie de fon armée à Fulcaris Commandant des Erules, pour aller fe pofter le long du Pô, s'emparer des défilez & de tous les poftes, Ibid. d'où il pourroit embaraffer la marche des ennemis, avec ordre de la retarder le plus qu'il pourroit : lui avec le refte de l'armée prit fa route vers la Tofcane, où Florence, Pife, & quelques autres Places fe rendirent à lui.

Ibid.

La feule Ville de Luques qui avoit l' affiege Lt. reçû des Commandans François, l'ar- ques refta; elle capitula neanmoins, & promit de fe rendre, fi dans trente jours elle ne recevoit un fecours capable non-feulement de la deffendre de deffus fes murailles; mais encore de faire des forties fur les alliegeans.

Les

Les Commandans ne doutoient point que l'Armée de France n'arrivaft avant ce terme; mais elle ne parut point, & Narfez fomma la Ville de fe rendre. Ils fe mocquerent de la fommation, perfuadez que le fecours ne pouvoit pas beaucoup tarder.

Plufieurs des Officiers de Narfez lui confeillerent de faire couper la tefte aux oftages qu'on lui avoit donnez pour l'affûrance du traité: mais ce General qui eftoit naturellement humain, ne put fe réfoudre à punir l'infidelité des parjures par la mort des innocens, & fe contenta d'ufer d'un ftratagême qui lui réüffit avec le temps & la patience.

Il fit avancer les Oftages vers les murailles de la Ville les mains liées. derriere le dos & la tefte courbée dans la posture de gens prefts à recevoir le coup de la mort. Chacun d'eux avoit fon Soldat derriere lui le fabre haut preft à frapper. Narfez fit encore fommer une fois les affiegez de fe rendre, leur difant que s'ils differoient, il alloit fur le champ faire maffacrer ces malheureux. Ce fpectacle toucha les affiegez; car il y avoit parmi ces Oftages plufieurs perfonnes de confideration; mais il ne put les obliger à livrer la place. Alors Narfez cria aux Soldats de frapper ; ce qu'ils firent, & les abbatírent tous à leurs pieds, fans leur faire cependant grand mal. Car on leur avoit mis par ordre du General des baftons, qui leur prenoient depuis l'entre-deux des épaules jufqu'à la tefte, & qu'on avoit envelopez de linges, qui empêcherent que le fabre ne les bleffaft. Eux-mêmes avoient commandement de faire bien les morts: & ils firent en effet fi bien leur perfonnage que les affiegez ne douterent pas qu'ils ne le fuflent. Les murailles retentirent des cris lugubres des parens & des amis de ceux qu'on croyoit morts: leurs filles &

leurs femmes y parurent échevelées fe déchirant le vifage avec les ongles, & vomiffant mille injures contre le General Romain.

Alors Narfez fit dire aux habitans qu'ils ne devoient pas lui imputer la mort de ces miferables; que c'eftoient eux-mêmes qui les avoient fait perir par leur perfidie: mais que s'ils vouloient encore fe rendre, ils les verroient bien-toft reffufcitez. Ils crurent d'abord qu'on infultoit à leur douleur. Mais comme on le leur repeta plufieurs fois fort férieufement, ils voulurent voir ce que l'on prétendoit par cette bizarre propofition, & confentirent à rendre la Ville, fi on leur rendoit en vie ceux qu'ils avoient vû affommer à coups de fabre, & qu'ils voyoient étendus fur la place. Narfez commanda auffi-toft à tous ces oftages de fe lever, les fit approcher des murailles & reconnoiftre par leurs amis, qui à peine s'en rapportoient à leurs yeux, tant ils eftoient furpris d'une chofe fi incfperée. Plufieurs à ce moment crierent qu'il falloit fe rendre, & ne pas poufler plus loin la patience d'un ennemi fi humain. Mais la faction Françoife l'emporta.

Sur cela Narfez fit délier les Ofta- Ibid. ges, les renvoya libres dans la Ville, fans exiger d'eux ni rançon, ni promeffe; & montrant fon épée nuë aux affiegez: ce fera cette épée, ieur ditil, qui vous fera rendre malgré vous; & je lui prépare d'autres victimes que celles que vous lui avez abandonnées. Il fit auffi-toft éloigner fes Soldats pour se difpofer à recommencer l'attaque.

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Cependant les François eftoient ar- Les François rivez fur le Pô, mais fans paffer outre; tant pour se repofer, qu'à caufe du corps d'armée envoyé par Narfez de ce cofté-là fous le commandement de Fulcaris General des Erules, qui

s'eftoit faifi des paffages, & pofté fi avantageufement, qu'il eftoit difficile de le forcer, ou de paffer en fa prefence. Cette commiffion de garder des paffages n'eftoit gueres conforme au genie de Fulcaris homme vif & boüilfant, hardi jufqu'à la témerité, capable des plus vigoureufes entreprises pourvû qu'elles fuffent fubites; mais qu'un campement fans action fatiguoit & rebutoit. Il garda d'abord exactement les ordres de Narfez de ne rien hazarder, de ne pas envoyer fes partis trop loin, de les faire toûjours marcher en gros fans permettre que perfonne fe débandast. Mais enfin il s'ennuya d'une maniere de guerre fi reguliere. Son plaifir eftoit d'aller luimeme en parti comme un fimple Capitaine; d'eftre toûjours à la tefte de ceux qui alloient à la petite guerre; & d'en venir aux mains avec quiconque vouloit l'attendre. Bucelin Général de l'armée de France ne defefpera pas que cet aventurier ne lui fournift bien-toft quelque favorable occafion de le battre. Il l'attendit avec patience; & elle fe prefenta enfin.

La Ville de Parme que les Gots tenoient encore depuis la mort de Teïas, avoit ouvert fes portes aux François fi-toft qu'ils eûrent paru fur les bords du Pô. Bucelin y avoit mis garnison & campoit affez près de-là. Fulcaris entreprit de faire une excurfion de ce cofté-là, & d'aller avec toute fon armée ravager le païs jufques fous les murailles de la Ville. Il fe mit donc à la tefte de fes Erules & des Legions Romaines qu'il commandoit, & marcha avec plus de promptitude que d'ordre dans l'efpérance de furpren

dre l'ennemi.

Bucelin qui avoit efté averti de fon deffein & de fa marche, prit de meilleures mefures pour fe deffendre, que Fulcaris n'en avoit pris pour l'attaquer. Il y avoit proche de la Ville de

Parme un amphithéatre, où l'on avoit coûtume de donner au peuple le plaifir de voir combattre des hommes contre des beftes, refte des cruels divertiffemens des Payens que le Chriftianifme n'avoit point encore aboli; & ce lieu eftoit très-fpacieux. Le General des François y fit cacher un grand nombre de fes meilleurs Soldats, & difpofa encore d'autres embuscades dans tout le païs d'alentour, fe tenant preft à fortir lui-même de la Ville, fitoft qu'il verroit les ennemis engagez.

Fulcaris vint étourdiment donner Ils mettent en déroute dans le piege, & ne voyant point pa- Fulcaris, un roiftre d'ennemis en campagne avança des Généraux avec fes Erules jufqu'auprès de la Vil- de Narfe le, où ils commencerent à fe débander pour aller au pillage. Alors le fignal ayant efté donné aux François embufquez, ils fortirent de divers endroits, & vinrent en bon ordre donner fur les Erules, dont ils firent un trèsgrand carnage. Le refte de l'armée contre laquelle Bucelin fit en mêmetemps marcher une grande partie de la fienne, fut mise en déroute. La fuite fauva la plupart des Legions, & Fulcaris demeura prefque feul avec fes Gardes & quelques-uns de fes Officiers à foûtenir le choc des François.

Il fe jetta avec fa Troupe dans un endroit ferré endroit ferré, où il avoit à dos un vieux fepulchre fort élevé, en forte qu'il ne pouvoit eftre envelopé. Il fit ferme en ce lieu-là, & y refta longtemps, tantoft repouffant les ennemis qui lui donnerent plufieurs affauts, tantoft s'avançant & chargeant luimême. Enfin comme quelques-uns de fes gens qui voyoient que la partie eftoit trop inégale & qu'il eftoit impoffible de réfifter davantage, lui eûrent repréfenté qu'ils avoient affez fait pour leur honneur, & qu'il eftoit temps de fonger à la retraite qui n'eftoit pas encore impoffible: Moi m'enfuir,reprit-il,& effuïer le reproche que

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Narfez me fera de ma folle temerité, & d'avoir perdu fon armée, je ne puis m'y réfoudre: je périrai ici, & je vendrai ma vie le plus cher que je pourrai. En effet il combatit jufqu'à l'extrémité, & jufqu'à ce qu'ayant efté forcé & accablé par la multitude, percé déja de plufieurs coups de fléches,il fut abattu d'un coup de hache dont on lui fendit la tefte: ceux qui eftoicnt demeurez avec lui furent auffi taillez en piéces.

Ce premier fuccez enfla beaucoup le cœur des François,& mit en un dan ger extréme les affaires des Romains. Tous les Gots qui avec la permiffion de Narfez après la défaite de Teïas, s'eftoient déja retirez en grand nombre dans la Ligurie & dans l'Emilie, oubliant les fermnes qu'ils avoient faits de ne plus porter les armes contre l'Empereur, vinrent groffir l'armée de Bucelin. Toutes les Villes de ces Provinces que Narfez n'avoit encore pû foûmettre, reçûrent garnifon Françoife.Enfin Artabane & Jean que Narfez avoit donnez pour Lieutenans à Fulcaris, le voyant inveftis de tous coftez de groffes garnifons ennemies qui leur tomboient par tout fur les bras, fe retirerent à Faënza, pour tâcher de gagner Ravenne.

Cette nouvelle portée à Narfez qui continuoit le fiege de Luques, l'affligea; mais elle ne l'abbatit pas, quelque confternation qu'il vit dans fon armée. Il euft befoin de toute fon addreffc, de toute fa fermeté, & de toute fon autorité pour la raffûrer. Il en affembla les principaux Officiers, & leur repréfenta que cet accident ne devoit pas les décourager; qu'accoûtumez à toûjours vaincre un malheur les eftonnoit; mais qu'il falloit fonger à le reparer; que la plûpart de ceux qui eftoient demeurez au combat de Parme eftoient des Barbares, qui avoient porté la peine de leur impru

dence; que les François avoient à la verité une armée formidable par le nombre, mais nullement comparable par la bonté des Troupes à l'armée Romaine; qu'ils s'avançoient dans un païs, où ils n'avoient point de Magazins, & où il leur feroit impoffible de fubfifter; que lui au contraire avoit pourvû à tout; qu'en cas que les François approchaffent & l'obligeaffent à lever le fiege, il avoit derriere lui des Places où il mettroit fes Troupes en feureté; mais qu'il n'en eftoit pas reduit-là, & qu'il esperoit bien, avant qu'il fuft pcu, fe rendre maistre de Luques.

Ce difcours remit un peu les efprits; mais Narfez avoit plus d'inquietude qu'il n'en faifoit paroiftre. Il eftoit extrémement choqué contre les Commandans, qui après le combat de Parme avoient mené les Troupes à Faënza, en abandonnant les paffages aux François. Il avoit compté fur elles pour arrefter l'ennemi, efperant les aller joindre après qu'il fe feroit afseuré de toute la Tofcane par la prise de Luques; & fon armée demeuroit par leur retraite entierement découverte, & expofée à la premiere furie des François.

Il envoya donc aux deux Généraux un Officier nommé Eftienne, pour leur donner ordre de retourner fur leurs pas, & de fe remettre au pluftoft dans leurs anciens poftes du cofté de Parme. Eftienne partit avec deux cens Ibid. Cavaliers choifis, & ne marcha prefque que la nuit; parce que les François s'eftoient répandus dans le platpaïs, & faifoient des courfes de tous coftez. Ils entendoient en paffant les cris des Païfans que l'on pilloit,& dont on amenoit tous les beftiaux au camp ennemi. Enfin après bien des périls & des fatigues ils arriverent au camp de Faenza, où cet Officier expofa aux Commandans les ordres de Narfez.

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