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den'. Procop. 2.

6.26.

j'efpere dire ailleurs quelque chofe de plus folide & de plus vrai que les autres. Ce départ fubit & inefperé raffûra Belifaire, qui auroit fans cela efté obligé de lever les deux fieges qu'il avoit entrepris.

D'autre part Vitigez fe fervit de cet Ome feren incident pour s'excufer auprès de la Garnifon d'Ofme, qui fouffroit beaucoup & qui le preffoit de la fecourir. Il lui fit dire que fans l'irruption de Theodebert il auroit déja tenté le fecours, & que les François s'eftant retirez, il ne tarderoit pas à marcher de ce cofté-là. Il ne le fit pas cependant, ne voyant point d'apparence d'y réüffir: ainfi & Ofme & Fiefo'i fe rendirent par capitulation: après quoi Belifaire ayant réuni fes deux armées marcha droit à Ravenne pour l'affieger. Beli faire af Vitigez s'y eftoit renfermé refolu hege Raven de s'y défendre jufqu'à l'extrémité. Car c'eftoit-là fa derniere reffource. Belifaire prit toutes les mesures poffibles pour empêcher qu'il ne lui échapaft. Il ordonna au Capitaine Magnus de fe pofter fur le Pô du cofté de Ravenne pour couper tous les convois qui pourroient venir aux Oitrogots par cette riviere, & Vitalius qu'il avoit fait venir de Dalmatie avec quelques troupes, eut ordre de demeurer de l'autre cofté de la riviere pour le mefme deffein. Vitigez qui avoit bien prévû que Belifaire commenceroit par-là, avoit fongé à le prévenir ; & ayant fait ramafler une très-grande quantité de bled dans la Ligurie avec toutes fortes d'autres munitions avoit fait transporter tout cela dans des batteaux qu'il avoit en grand nombre fur le Pô. Ils eftoient en chemin pour venir à Ravenne;& ils y feroient arrivez avant que les détachemens de Belifaire fe fuffent rendus maiftres des bords de cette riviere, lorfqu'un malheur que la prudence humaine ne

il

pouvoit ni prévoir ni parer, le priva d'un fecours fi neceffaire.

Tout d'un coup le Pô baiffa fi prodigieufement, qu'il ceffa d'eftre navigable; ce qui n'avoit point cfté vû de memoire d'homme. Les ennemis furvenant là-deffus fe faifirent des batteaux; & peu de jours après le fleuve croiffant tout de nouveau,& fe remettant en fon premier eftat, en facilita le tranfport jufque dans le camp des Romains. Ainfi Vitigez qui ne pouvoit non plus rien attendre du cofté de la Mer,dont Belifaire eftoit auffi le maiftre, fe trouva en peu de temps réduit à la derniere extrémité ; & regarda cette efpece de prodige, comme une marque que le Ciel effoit preft de l'abandonner entierement à fa mauvaise fortune.

Les Rois de France avertis de l'état fâcheux où eftoit Vitigez, efpererent encore pouvoir en tirer quelque avantage. Ils firent marcher une nouvelle armée du cofté des Alpes; & dépêcherent vers ce Roy pour luy offrir du secours. Ceux qu'ils envoyerent trouverent moyen de paffer au travers du camp des affiegeans, & de fe couler dans Ravenne. Belifaire en fut averti, & pour traverser une négociation dont il prévoyoit les facheufes fuites, il fit lui-mefme demander une conférence à Vitigez, qui l'accepta, & permit à Theodofe Intendant de la Maifon de ce General, d'entrer dans la Ville.

Les Envoyez de France affûrerent Vitigez que leurs maiftres eftoient entierement dans fes interefts, & lui di rent que l'eftat où ils fçavoient qu'il eftoit, leur donnoit beaucoup d'inquietude; qu'ils venoient de leur part avec ordre de lui faire offre de toutes les forces des trois Royaumes de France pour le tirer de cette extrémité; qu'il pouvoit compter fur cinq cens mille hommes; que de peur que le re

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tardement n'empiraft les affaires, ils avoient toûjours fait marcher les troupes; & qu'une armée nombreuse cftoit fur le point de paffer les Alpes; qu'il eftoit temps qu'il fongeaft à éviter la fervitude où il eftoit preft de comber; qu'à moins que de vouloir périr, c'eftoit pour lui une neceffité ou de s'accommoder avec l'Empereur, ou de recevoir le fecours des François; que l'eftat où il eftoit réduit ne lui permettoit d'efperer que des conditions fort dures du cofté de l'Empereur; que peut-eftre mefme on ne Les exécuteroit pas; & qu'au contraire, pour peu qu'il vouluft faire part de l'Italie aux François, il fe verroit bien-toft en liberté, & en état d'en chaffer ces ennemis infolents, qui n'oferoient paroiftre devant lui quand il feroit uni aux François ; qu'au refte les Rois leurs Maiftres ne voyoient pas volontiers l'Empereur fe rapprocher fi fort des Gaules;que files Oftrogots prenoient le parti de fe réunir avec lui, ils regarderoient cette démarche comme une déclaration de guerre, & qu'ils le prioient de ne pas prendre une réfolution qui feroit infailliblement funefte à toute la Nation Goti que.

Vitigez ayant écouté tout ce difcours, remercia les Envoyez de la bonne volonté de leurs Mailtres, Icur promit d'examiner les propofitions qu'ils venoient de lui faire, & d'y répondre au plustoft.

Il donna enfuite audience à Theodofe Député de Belifaire, à qui il expofa les offres que les Rois de France lui faifoient, le grand & prompt fecours qu'il en devoit attendre, & la neceffité où il efperoit que les troupes de l'Empereur feroient bien-toft de lever le fiege, & d'abandonner l'Italie, Theodofe employa toute fon induftrie & toute fon éloquence à lui montrer le peu de fûreté qu'il y avoit

pour lui à traiter avec les François, & qu'il eftoit de fon avantage & de celui de toute fa Nation de continuer les negociations commencées avec l'Em- Ibid pereur, dont les Envoyez eftoient en chemin & arriveroient bien-toft. Il lui reprefenta qu'il avoit affaire à un General dont l'habileté fuppléeroit au nombre des troupes, comme les Gots l'avoient affez connu par leur propre expérience; que l'Empire eftoit plus grand & plus peuplé que la France, & qu'il ne tenoit qu'à l'Empereur d'avoir fur pied vingt fois plus de troupes qu'il n'en avoit; que les cinq cens mille François dont on le flatoit eftoient autant deftinez à fa ruine qu'à celle de fes ennemis ; que Belifaire fçauroit s'en garantir s'ils paffoient les Alpes; mais que les Gots en feroient infailliblement opprimez; qu'il devoit fe fouvenir du Royaume de Turinge & de celui de Bourgogne, que les François avoient détruits depuis peu d'années & foûmis à leur domination; & qu'ils avoient les mefmes deffeins fur la Nation desGots. Je voudrois bien fçavoir, continua-t-il, par quel ferment & au nom de quel Dieu ils affûreront le traité qu'ils vous propofent. N'avoient-ils pas fait alliance Ibid avec vous au commencement de cette guerre? Ne l'avoient-ils pas jurée par tout ce qu'il y a de plus facré? Et cependant quel fecours en avez-vous tiré? Avez-vous déja oublié la perfidie dont ils uferent il y a quelques mois envers vous & envers nous ? lorfque ces traiftres chargerent auprès du Pô voftre armée & la noftre au moment que vous & nous y penfions le moins, & que vous les regardiez comme des amis qui venoient vous fecourir. Ils ne prennent pas mefme aujourd'hui la précaution de cacher leur deffein. Ils vous demandent pour prix de leur fccours une partie de l'Italic. Ils s'en faifiront comme ils ont fait de la Pro

Vigez fe rend à Beli

vence que vous leur avez ccdée, & vous abandonneront enfuite; ou plutoft vous voyant auffi foible que vous eftes maintenant, ils vous accable

ront.

Vitigez touché de cette remontrance que la conduite paffée des François, & des faits récents & manifeftes rendoient plus que plaufible, affembla fon Confeil & fes principaux Officiers, & les pria de l'aider à fe déterminer dans une conjoncture auffi dangereufe que celle où fe trouvoit la Nation. Après avoir tout balancé, la derniere entreprise de Theodebert qu'ils avoient encore trop prefente à l'efprit, leur fit voir fi peu de fûreté dans la parole des François, qu'ils ne voulurent rien conclure avec eux, & il fut refolu de continuer à traiter avec l'Empereur.

A en juger par le fuccez, Vitigez faire, qui le prit mal fon parti; & en s'appuyant mene à Con- des François, il ne lui auroit pû arriftantinople. ver rien de pis que ce qui lui arriva de la part des Romains. Après le départ des Envoyez de France, il y eut de frequentes negociations, par lefquelles Belifaire amufoit Vitigez, tandis qu'eftant maiftre de la campagne il s'emparoit de toutes les places des Gots par fes Lieutenans. Il s'appliqua plus que jamais à empescher que rien n'entraft dans Ravenne ; & par une intelligence qu'il eut dans la Place avec un des habitans, & même, comme on le crut alors, avec la Reine Matazunte que Vitigez avoit époufée malgré elle, il fit mettre le feu à un grand Magafin de bled que ce Prince refervoit pour les dernieres neceffitez de la Ville & de la Garnifon. Belifaire gagna encore quelques Gots commandants de plufieurs poftes importans dans les Alpes qui féparent la Provence de la Ligurie, & s'en mit en poffeffion; & ce qui augmentoit l'importance de ces poftes,

c'eft qu'il fermoit par ce moyen l'Italie aux Troupes Françoifes de ce cofté-là. A la fin Vitigez fe rendit prifonnier; & fon regne finit avec le fiege. Belifaire le mena lui-mefme à An. 539, Conftantinople; c'eft le fecond Roy captif dont il fit present à l'Empereur fon Maiftre, lui ayant quelques années auparavant amené Gilimer Roy des Wandales après la conquefte de l'Afrique. Vitigez paffa là le refte de fes jours avec la qualité de Patrice & une fortune capable de fatisfaire l'ambition d'un particulier, qui n'auroit pas efté Roy auparavant.

La prompte reddition de Ravenne & de Vitigez, les poftes que Belifaire avoit occupez dans les Alpes, la difficulté de faire fubfifter une armée audelà de ces montagnes fans eftre maiftre des Rivieres & de quelques Villes confiderables, ainfi les confiderables, ainfi que Theodebert l'avoit déja experimenté, empef cherent les François d'entrer une feconde fois en Italie.De forte que pendant quelque temps ils ne fe meflerent point des guerres qui continuerent entre les Grecs & les Ostrogots après le départ de Vitigez.

entre Clotaire Childeberts

Mais il eftoit difficile alors & plus Brouilleries qu'aujourd'hui encore de fixer les efprits inquiets d'une Nation belliqueufe, qui ne fouffre la paix qu'après avoir efté bien laffée de la guerre. N'en ayant donc plus au dehors, ils en commencerent une au dedans du Royaume. Childebert & Clotaire fe Gregor. Tur. brouillerent ensemble pour des raifons, dont il n'a pas plû aux Hifto- Franc. c. 25 riens de nous inftruire, & Clotaire entra fi avant dans le païs de fon frere en le ravageant, qu'il vint prefque jufqu'à l'embouchure de la Seine, vis. à-vis du païs de Caux.

Childebert l'y laiffa engager, & s'eftant fait joindre par l'armée de fon neveu Theodebert qu'il tenoit attaché à fon parti, vint l'y enfermer,

1. 3. c. 28.

Gefta Reg.

liarum.

Clotaire moins fort que fes ennemis n'ofa hazarder la bataille, & fe retrancha dans une foreft que l'Auteur des Faits des Rois de France appelle Arelaunum, aujourd'hui la foreft de Bre*Valois in tone ou de Routot*, proche de la notitia Gal- Riviere de Seine à l'oppofite de CauVita fan&ti debec. Il fit abattre tout autour de Audoëni. fon camp quantité d'arbres pour en embaraffer les approches, refolu de s'y deffendre & d'y perir fi on entreprenoit de l'y forcer. Il y euft peri en effet tant les forces eftoient inégales, fi le Ciel ne fe fuft declaré pour lui par une espece de prodige.

Gregor.

C. 28.

Childebert & Theodebert avoient tout préparé pour l'affaut, lors qu'après le lever du Soleil du jour deftiné à cette action, il furvint la plus horrible tempefte qu'on euft jamais vûë. C'eftoit à tous momens des Turon. 1. 3. éclairs & des tonnerres épouventables; une pluye meflée de grefle & même de pierres, fi nous en croyons Gregoire de Tours, inondoit tout; les tentes furent renverfées & emportées par le vent & par les torrens, les Cavaliers enlevez de deffus leurs chevaux, qui tout effarez s'échapoient dans la campagne; les Soldats confternez ne fçachant où fe mettre fe couvroient la tefte de leurs boucliers pour n'eftre pas affommez par la grefle qui eftoit d'une groffeur extraordinaire. Enfin il y eut en cela quelque chofe de fi fingulier, que les deux Rois y reconnurent la main de Dieu, & lui demanderent pardon fur le champ du deffein qu'ils avoient formé de faire perir l'un fon frere, & l'autre fon oncle. Ce qui fut de furprenant, & ce qui confirma les Princes dans la creance que Dieu combattoit pour Clotaire, c'eft que l'orage ne paffa point leur camp, & que tout eftoit tranquille dans l'autre.

Leur recor.ciliasion,

L'orage eftant paffé, dès que chacun fut un peu revenu de fa frayeur,

Childebert & Theodebert envoyerent faire des propofitions de paix à Clotaire, qui les accepta, & fe reconcilia avec eux. Tous nos Hiftoriens ont regardé cet évenement comme un miracle obtenu par les prieres de la Sainte Reine Clotilde, qui voyant l'animofité de fes fils l'un contre l'autre, & la fureur avec laquelle Childebert marchoit contre Clotaire, ne fortoit point d'auprès du tombeau de S. Martin, où elle conjuroit ce Saint Protecteur de la France de faire voir fon pouvoir auprès de Dieu pour la reconciliation de fes enfans. Elle eut le plaifir d'apprendre bien-toft que Dieu avoit exaucé fes prieres en recevant les nou- 540. velles de la Paix.

Vers l'an

Une autre marque encore que cet- Concile d'Or. te Paix eftoit un prefent fingulier du leans, Ciel, c'eft qu'elle fut conftante, & qu'on ne voit pas que ces Princes fe foient jamais broüillez enfemble depuis ce temps-là jufqu'à la mort de Theodebert. L'Eglife & l'Eftat fentirent les effets de cette bonne intelligence. Il fe tint l'année fuivante un Concile à Orleans; ce fut le quatriéme affemblé en cette Ville depuis Clovis. Il eftoit compofé d'un grand nombre d'Evêques de l'Eftat de Childebert dont Orleans faifoit partie alors, & de celui de Theodebert. On voit par ce Concile qu'il y avoit encore en ce temps-là en France quelques reftes de Paganifme. Le feiziéme Canon eft contre certains Chrétiens qui faifoient leurs fermens en tenant les mains fur la tefte de quelque befte, & en invoquant dans cette ridicule ceremonie les noms de quelques Divinitez Payennes.

Le quinziéme eft contre d'autres qui après le Baptême mangeoient de la chair des animaux immolez aux Idoles. Ce qui fait voir de plus, que non-feulement il y avoit encore alors

An.541.

Prefat.Leg.

Sal.

Sal.

des François Payens meflez parmi les
Chrétiens; mais même que ces facri-
fices criminels n'eftoient pas entiere-
ment abolis; & c'eft peut-eftre fans
raifon que quelques-uns de nos Au-
teurs modernes fe font fâchez con-
tre l'Hiftorien Procope, de ce qu'il a
écrit que les François dans l'expedi-
tion d'Italie que j'ai racontée, ufe-
rent au paffage du Pô de certaines
ceremonies auffi fuperftitieuses & auf-
fi payennes que cruelles. Eft-il après
tout fort furprenant que quarante-
trois ans après la converfion de Clovis
à la Religion Chrétienne, qui ne fut
pas embraffée univerfellement de tou-
te la Nation, il fe trouvaft encore des
Payens qui fuiviffent les fuperftitions
de leurs ancestres?

ble par toute la fuite de l'Hiftoire de
ce temps-là qu'ils avoient comme
partagé ce foin entre eux; que Theo-
debert Roy d'Auftrafie s'eftoit parti-
culierement chargé de profiter des
occafions de ruiner les Gots d'Italie,

& Childebert Roy de Paris ceux
d'Espagne. Pour Clotaire Roy de
Soiffons, il n'entroit dans ces deffeins
que par un interest commun de famil-
le où de Nation; fes Eftats eftant
extrémement éloignez des Frontieres
des Oftrogots d'Italie & des Vifigots
d'Espagne.

Childebert qui avoit, douze ans
auparavant, remporté tant de gloire
à la bataille de Narbonne contre A-
malaric, & fait un fi riche butin dans
le Languedoc, forma le deffein d'al-

Ce fut adebert en ce même- ler fe fignaler encore en Efpagne con

temps que Childebert fit une revifion Epilog. Leg. de la Loy Salique, & qu'il l'augmenta de certains Articles que Clotaire reçut auffi dans fon Royaume, & aufquels il en ajoûta lui-même d'autres depuis.

Clotaire & Rien ne marque plus la fincerité Childebert fe Liguent contre de la reconciliation de ces deux PrinLes Vifigots. ces que cette communication de Loix & d'Ordonnances qui paffoient du Royaume de Paris en celui de Soif fons. Mais autant que cette union fut utile à la France, autant fut-elle fatale aux Vifigots du Languedoc & de l'Espagne, contre lefquels Clotaire & Childebert fe liguerent peu de temps après.

Comme la Nation Gotique eftoit voifine de la Françoife & du cofté des Alpes & du cofté des Pyrenées, & l'unique dont la puiffance puft donner de l'ombrage à nos Rois, toute leur politique alloit à l'abbatre autant qu'il leur eftoit poffible. Il fem

tre la même Nation, & de faire au
delà des Pyrenées quelque chofe de
femblable à ce que fon neveu Theo-
debert avoit fait depuis peu d'années
au delà des Alpes.

Il entra en Espagne avec une armée
formidable vers l'an 543. Cette ar-
mée eftoit conduite par cinq Rois
François, dit un Auteur de ce Païs-
là, c'est-à-dire,qu'outre Childebert &
Clotaire qui y eftoient en perfonne,
trois jeunes Princes fils de ce dernier,
s'y trouverent auffi. Car en ce temps-
là on donnoit fouvent le nom de Roy
aux enfans des Rois. Ils prirent
Pampelune, fe répandirent dans l'EF
pagne Tarragonoife, qui comprenoit
près des deux tiers de l'Espagne d'au
jourd'hui, & en particulier la Bif-
caye, l'Arragon & la Catalogne. Ils
la ravagerent prefque toute entiere,
& vinrent mettre le fiege devant Sar-

ragoce.

Vers l'am

$3.
Chron.
Appendix ad

Ifidor. Hifp.

Chronic. Vi&toris Tunu?

nens,

Cette Ville fans garnifon fe voyant L'armée Fran

*Il n'eft pas extraordinaire aux Auteurs de ce temps-là de donner le nom de Roy aux enfans des Rois, aing Sigifmond fils de Gondebaud Roy de Bourgogne, eft appellé Roy du vivant de fon pere, comme on le vait dans Avitus, Jornandes, Marius de Laufane, & en plufieurs autres exemples,

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