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dicere ass

intereffées dansson Hiftoire, d'obferver le beauprécepte que Ne quid f. Ciceron lui prescrit, & qui consiste non-seulement à n'ofer deat, ne quid rien dire de faux, mais encore à ofer dire tout ce qu'il fçait deat.de de vrai; quand ces veritez doivent entrer dans le fujet qu'il

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traite.

2o. Je ne vois pas trop fur quoi fondez les Ecrivains de noftre Hiftoire generale, ont fixé le nombre des Rois de France de la premiere Race à vingt & un. Par exemple, en faifant l'Hiftoire du dernier Regne de cette Race, ils mettent pour titre, Childeric III. vingt & uniéme Roy,(en comptant depuis Pharamond) mais les autres Rois qui regnoient en même temps que ceux qu'ils mettent en ligne de compte, n'eftoient-ils pas auffi Rois de France? Ils s'intituloient tous également Rois des François. Le Royaume de Soiffons, le Royaume d'Orleans, appellé dans la fuite le Royaume de Bourgogne, n'eftoient pas moins dans la France que celui de Paris.

On dira peut-eftre que Paris eftant la Capitale, celui qui y regnoit doit eftre regardé comme feul Roy de France. Mais de quel Eftat Paris eftoit-il la Ville capitale? Il l'eftoit fans doute de tout l'Empire François du temps de Clovis, parce que ce Prince y faifoit fa réfidence ordinaire : mais après que cet Empire fut partagé, il ne l'eftoit plus.Il l'estoit feulement du Royaume de Paris, comme Soiffons l'eftoit du Royaume de Soiffons,comme Orleans l'eftoit duRoyaume de Bourgogne, & Metz du Royaume de Metz ou d'Auftrafic.

En fuppofant même ce fondement qui eft faux ; fçavoir qu'après le partage de l'Empire François, Paris en eftoit toûjours la Capitale, les Hiftoriens dont il s'agit ne trouveroient pas encore leur compte: car après la mort de Cari

bert

bert petit-fils de Clovis, fes trois freres, fçavoir Gontran Roy de Bourgogne, Chilperic Roy de Soissons, & Sigebert Roy d'Auftrafic furent tous trois Rois de Paris, dont ils pofféderent chacun une partie. Il falloit donc faire l'honneur à tous ces Princes de les compter parmi les Rois de France : il falloit au moins le faire à Gontran, qui après la mort de tous fes freres fut feul maiftre de Paris.

Il s'enfuit de là qu'il eft contre l'Hiftoire de compter feulement vingt & un Rois de France dans la premiere Race;& c'eft fans nulle raison, & même contre toute raifon qu'on les fixe à ce nombre. C'eft comme fi dans la lifte des anciens Rois d'Espagne, on ne comptoit que les Rois de Castille, quoiqu'il y eût alors des Rois d'Arragon, des Rois de Navarre, des Rois de Portugal, &c.

On doit ici ajoûter ce qui regarde cette nouvelle Edition de l'Hiftoire de France. On peut compter parmi fes avantages la commodité du Volume; & c'eft fur ce qu'ont fouhaité plufieurs perfonnes de tout estat, qu'on a donné cette

forme à la nouvelle Edition.

On y a fait quelques corrections des fautes d'impreffion qui eftoient dans la premiere Edition.

De plus, on y a fait divers changemens fur quelques ar ticles fur lefquels certaines méprifes avoient échappé, chofe inévitable dans le récit d'un million de faits, qui entrent dans la composition d'un ouvrage de cette étenduë. On y trouvera aussi diverses additions tirées principalement des Memoires de quelques familles, qu'on a fournies à l'Auteur, quis'eft fait un plaifir de leur faire ce jufte honneur, après avoir examiné la verité des faits.

On a mis au haut des pages les années où les chofes qu'on rapporte font arrivées ; ce qu'on n'avoit point jugé à proTome I.

I

pos de faire dans la premiere Edition, par la raifon que dans plufieurs endroits de l'Histoire, la methode oblige de traiter tout de fuite des matieres, qui occupent quelquefois deux & trois années.Plufieurs Lecteurs fe font plaint de l'omiffion de ces années au haut des pages,& l'on a crû devoir les fatisfaire fur ce point; (excepté dans les deux premiers volumes, où la Chronologie eft trop incertaine) & quand le fait rapporté ne quadre pas avec l'année marquée au haut de la page, on y a fuppleé en marquant dans le texte ou à la marge l'époque du fait dont il s'agit.

Plufieurs auroient encore fouhaité que l'on cût fait des Sommaires de chaque Regne, & des Sommaires aux marges pour les principaux faits, on l'a fait dans cette Edition, où l'on a mis les Sommaires de chaque Regne à la teste de chaque volume, on les a mis auffi aux marges.

Cette Edition est beaucoup plus ornée que la premiere, Comme il eftoit très-important de faire bien connoiftre l'eftat des Gaules, lorfque Clovis en fit la conquefte, on a mis pour cet effet une Carte du Pays, où l'on a marqué les divers Etats qui s'y eftoient formez aux dépens de l'Empire Romain, comme le Royaume des Bourguignons, celui des Vifigots, & ce qui reftoit aux Romains. Ony a marqué auffi quelques lieux fameux dans l'Hiftoire par les batailles qui y furent données par les François; la France Germanique audelà du Rhin, & les principaux Peuples qui la bornoient,

par

On a fait graver le Tombeau de la Reine Brunehaut, qui eft dans une Abbaye auprès d'Autun, & l'on a montré des raisons affez-vrai-femblables, que c'eftoit le veritable Tombeau de cette fameufe Reine, dont les belles & les mauvaises actions, & la fin défaftreuse occupent une affez grande place dans l'Histoire de la premiere Race de nos Rois,

On y trouvera auffi le plan de l'arrangement de l'Armée Françoise & de l'Armée Romaine pour la Bataille du Cafilin, qui fe donna fous la premiere Race, où Narfez ce grand Capitaine du temps de l'Empereur Juftinien, tailla en pieces une nombreuse Armée de François affez près de Capouë.On a fait graver non pas laBataille,mais l'arrangement des deux Armées, pour montrer que les François n'agiffoient pas alors dans ces occafions par leur feule impetuofité naturelle, comme plufieurs fe l'imaginent, mais qu'ils fçavoient ranger avec methode une Armée en bataille. On auroit donné le plan de quelques autres actions semblables, fi on en avoit pû trouver un détail auffi exact que celui de la Bataille du Cafilin. Il est tiré d'un Hiftorien de l'Empire proche de ces temps là, qui semble s'estre particulierement appliqué à donner une idée très-nette & très-exacte de tout ce qui fe paffa en cette rencontre.

C'est par la même raison que l'on a pareillement representé la difpofition du Camp de Henri IV.à la Journée d'Arques, où le Duc de Mayenne attaqua ce Prince dans fes retranchemens.Le Comte d'Auvergne, dit depuis Duc d'Angoulême, qui y eftoit,en fait un détail fort exact,qui a efté confronté fur les lieux & fur le plan qui y a efté levé par un habile Ingenieur.

On ne parle point de diverses Vignettes toutes Historiques dont on a orné le commencement de plufieurs Regnes. On a encore enrichi cette Edition de plufieurs Medailles tant de celles de nos Rois de la troifiéme Race, que de celles des Rois de la feconde &de la premiere Race.

On y verra la belle Medaille de Louis le Grand où eft representé l'aveu autentique de la part du Roy d'Espagne du l'Ambassadeur de France a toûjours eu de préce

droit

que

der l'Ambaffadeur de ce Prince. Cette Medaille qui fut frappée en 1662. eft ici representée au sujet des grandes contestations qu'il y cut fur ce point au Concile de Trente.

La Medaille de Henri IV.pour la Bataille d'Ivry, où il défit l'Armée de la Ligue commandée par le Duc de Mayenne, Celles que ce Prince fit frapper à l'occafion du renouvellement de l'Alliance avec les Suiffes.

Celles du Cardinal de Bourbon fous le nom de Charles X. reconnu pour Roy par les Ligueurs.

Celle de Henri III. & au revers la Reine Catherine de Medicis.

Celle de Charles IX. à fon entrée à Paris.

Une autre du même Prince après le maffacre de la S.Barthelemy.

La Medaille de François II. fur son mariage avec Marie Stuart Reine d'Ecoffe.

La Medaille de Henri II. fur fes conquestes, où l'on voit comme dans quelques autres, le bon goût en matiete de Medailles renaiftre fous ce Regne en France.

Une autre du même Prince fur les fuccez de fes armes en Italie, en Allemagne, &c.

La Medaille de la fameufe Ducheffe de Valentinois. La Medaille de François I. où il prend le titre de Duc de Milan.

Une Monnoye de Louis XII. où il fe donne les titres de Roy des deux Siciles, de Jerufalem, & de Duc de Milan. Une autre du même Prince où il prend le titre de Seigneur de Genes, Janue Dominus.

Une de Charles VIII.dont les Inscriptions font en Fran, çois contre l'ordinaire.

D'autres où il prend le titre de Roy de Jerusalem, &ç,

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