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Il publie la Loy Salique.

Francic,

pas impoffible de l'adoucir, & le jugea même neceffaire pour affermir fon nouvel état, & pour en affûrer la poffeffion à fes defcendans. C'eft ce qui le fit penfer ferieusement à y établir des Loix, qui devant eftre communes en plufieurs points aux vainqueurs & aux vaincus, les uniffent cnfemble, & n'en fiffent plus qu'un peuple fous la conduite & le gouvernement d'un même Souverain.

Les Rois des Bourguignons & des Vifigots qui en avoient ufé de la forte peu de temps après leur établiffement dans les Gaules, fervirent en cela de modele à Clovis; les François fuivirent fans peine l'exemple de ces deux peuples, & fubirent volontiers comme eux ce nouveau joug pour la confervation & l'intereft commun de la Nation.

Ce fut donc alors vrai-femblablement que Clovis publia la fameuse Loy Salique. Je fçay que plufieurs de nos Hiftoriens en ont fait honneur à Pharamond; mais j'écris ici conformément à la penfée d'un de nos plus habiles Critiques : les raifons que j'en ai interromproicnt trop le fil de mon Vide Hadria- Histoire : je les rapporterai ailleurs, Valefium & quiconque prendra la peine de les 13. Rerum lire, verra que ce n'eft pas fans de bonnes preuves que je fuppofe la verité du fait que j'avance ici. En fuppofant même l'opinion contraire, qui attribue à Pharamond l'inftitution de la Loy Salique, il paroîtra au moins conftant par mes reflexions fur cette Loy, que telle que nous l'avons aujourd'hui, elle fut l'ouvrage de Clovis, qui la publia dans les Gaules avant fa converfion au Chriftianisme, & qui la reforma depuis en divers Articles, où elle ne s'accommodoit pas affez avec la Religion Chreftienne.

Ce que c'est que cette Loy

Bien des gens parlent & entendent

parler de la Loy Salique fans trop favoir ce que c'eft. Il y a là-deffus un préjugé populaire; favoir que cette Loy ne regarde uniquement ou principalement que le droit de fucceffion à la Couronne de France, en déterminant les qualitez de ceux qui y peuvent prétendre. Cette pensée eft fauffe en plufieurs points.

Lidenbruchii

De foixante & onze Articles dont In Editions cette Loy eft compofée *, il n'y a que & Pithaank, trois ou quatre lignes du foixante & deuxième qui ayent deuxième qui ayent du rapport à ce fujet; encore ne regardent-elles pas en particulier la fucceffion des malles à la Couronne; mais elles appartiennent generalement à toutes les familles nobles, dont elles reglent le droit à cet égard auffi-bien que celui de la famille Royale; en voici les termes. Pour ce qui eft de la Terre Salique, que la femme n'ait nulle part à l'heritage, mais que tout aille aux males. On entendoit par le nom de Terre Salique les Terres desNobles de la Nation,&même,felon plufieurs, toutes les terres de conquefte, telles qu'eftoient prefque toutes celle de la Monarchie Françoise en deça du Rhin.

Ce qui a principalement donné lieu à l'idée populaire fur ce sujet,a efté le grand different qu'il y eut autrefois touchant la fucceffion au Royaume de France entre Philippe Comte de Valois & Edouard Troifiéme Roy d'Angleterre après la mort de Charles le Bel.

Philippe cftoit de tous les Princes du Sang le plus proche parent de Charles en ligne mafculine, Edouard cftoit le plus proche par les femmes, & Philippe eftoit plus reculé d'un degré qu'Edouard. Les droits de l'un & de l'autre furent examinez dans une affemblée des Seigneurs de France, qui en vertu de cet article de la Loy

*Il y a diverfes éditions de la Loy Salique qui ont quelques differences entre elles pour le nombre des artim des, & pour quelques autres points,

Tome I.

B

Salique, jugerent en faveur de Philippe de Valois, & le reconnurent pour legitime fucceffeur de Charles, & heritier de la Couronne, dont il fut mis auffi-toft en poffeffion.

près, afin que les peuples & les Juges pûffent en apprendre plus aifément la fubftance & ce qu'il y avoit de principal. Ce qui me le perfuade, c'est que dans le Livre de la Loy Salique Outre ce fameux different, le peu que nous avons, on cite la Loy Salid'ufage qu'on fait maintenant du refte que même & certaines formules, de cette Loy que nos Jurifconfultes qu'on ne voit point dans tout cet éne s'avifent gueres de citer fur d'aude citer fur d'au- crit. De plus on cite les Malberges ou tres fujets,a encore efté cause de cette affemblées dans lefquelles les ordonperfuafion vulgaire qui la reftreint finances avoient cfté faites, & ces citafort mais en effet elle comprenoit tions ne fe font qu'en deux mots avec une infinité d'autres reglemens fur le nom du lieu où s'eft tenu la Maltoutes fortes de matieres: elle déter- berge, ou plûtoft dans la plûpart,avec minoit les peines du larcin, des incen- les paroles par où commençoit chadies, des malefices, & de toutes les que ordonnance, qui font tous des autres violences; elle contenoit plu- mots barbares; & c'est encore ce qui fieurs points de police pour regler les ne me laiffe nul lieu de douter que differens & les procez,& pour entrete- cette Loy n'eût efté d'abord compofée nir la paix & la concorde entre les par- dans la langue des François, & qu'enticuliers & entre tous les divers mem- fuite on n'en eût traduit en Latin l'abres & les differens ordres de l'Etat. bregé en faveur des Gaulois, aufquels elle devoit eftre commune en plufieurs Articles avec les François ; c'est cet extrait ou abregé qui eft venu jufqu'à nous.

Elle eft écrite en fort méchant Latin plein de folecismes & de mots barbares latinifez dont on ne connoît fouvent la force & la fignification que par la fuite du difcours, & par la reffemblance qu'ils ont avec des mots Allemands, Flamands ou François, dont quelques-uns font encore en ufage dans le ftile de pratique, dans les contrats, dans les baux, dans les ordonnances, ou dans de vieux livres écrits depuis long-temps; de forte qu'il feroit très-difficile de l'entendre fans les notes de plufieurs Sçavans, & en particulier fans celles du fameux Jerôme Bignon, qui fut au dernier fiecle un des principaux ornemens d'une de ces heureufes & illuftres familles, où la fcience, l'efprit, la probité femblent n'être pas moins hereditaires que les grands emplois, & le talent de les foutenir avec éclat & ditinction.

Je croy que ce que nous avons de la Loy Salique n'eft qu'un extrait d'un plus grand Code, qu'on abregea ex

cil. Gall,

Cette notion generale de la Loy Salique n'a pas dû eftre obmise à l'entrée de l'Hiftoire d'une Monarchię dont cette Loy a cfté le fondement,& à laquelle elle commença de donner la forme d'un Etat reglé. Les Gaulois Ordonnance eurent permiffion de vivre felon leurs de Clotaire Loix; c'cft-à-dire, felon les Loix 11. T. 1. Con Romaines: néanmoins tous tant François que Gaulois eurent la liberté de fuivre ou la Loy de leur Nation où la Loy Salique: mais ils eftoient obligez une fois pour toutes de paffer leur declaration là-deffus devant témoins. Cette declaration eftoit enregistrée, & il falloit s'y tenir, ainfi qu'on le voit en quelques endroits des Capitulaires de Charlemagne : de forte que dans la même Province on fuivoit diverfes Loix : & comme dans la Bourgogne, après que les François s'en furent rendus maitres, il y avoit des Gaulois, 48.

Capitul..ani

сар.

An. 491.

les terres des François.

Gregor. Turo.

6.71

des Bourguignons & des François, les Loix de ces trois Nations y eftoient en même temps en ufage. Mais pour la punition des crimes par les amendes qui font taxées dans la Loy Salique, lesGaulois eftoient obligez de s'y conformer.

Clovis eut foin d'entretenir la paix avec fes voifins pendant trois ou quatre ans après fes conquêtes des Gaules ; c'eftoit pour s'y fortifier de plus en plus, & pour s'en affurer la poffef fion. La publication de ces Loix eftoit un des meilleurs moyens qu'il pût prendre pour cela.

Pendant qu'il donnoit ainfi toute fon application au reglement politique de fon état, & qu'il accoûtumoit peu à peu les François à la tranquil lité que la paix & l'obfervation des Loix devoit y produire, la perfidie d'un de fes voifins l'obligea à reprendre les armes, & l'engagea à une nouvelle guerre.

Ce fut la dixième année de fon reInvafion de gne, & la cinquiéme depuis fon enBafin Roy de trée dans les Gaules, qu'il apprit l'inTuringe fur vafion fubite que Bafin Roy de Turinge venoit de faire fur les terres des François de delà le Rhin. Ce Roy 1. c.7 vers profitant de l'éloignement de Clovis, Pan 491. L.3. & de celui de la plupart des meilleures Troupes de la Nation qui l'avoient fuivi, força fans peine les frontieres qu'il trouva prefque toutes dégarnies, & fit le dégaft dans une grande étendue de pais. Ce fut une neceffité à ceux qui s'eftoient laiffez furprendre de recevoir la loy du plus fort. On lui demanda la paix qu'il accorda à de rudes conditions, pour lefquelles il voulut avoir des oftages qu'on lui donna tels qu'il fouhaitoit. Mais ce barbare qui n'avoit condefcendu à faire ce traité que pour empécher les François de prendre d'autres précautions, n'eut pas plûtoft les oftages en fon pouvoir, que contre le

droit des Gens & contre toutes les loix de la guerre, il les fit inhumainement maffacrer, & recommença fes hoftilitez avec plus de furie qu'auparavant.Il mit de tous côtez tout à feu & à fang, & fatisfit à loifir fon humeur fanguinaire par des cruautez inouies, qu'il exerça principalement fur les jeunes gens de l'un & de l'autre fexe, & qui font horreur à lire & à raconter. Il fit déchiqueter les cuiffes de plufieurs jeunes garçons & feparer les nerfs de la chair, & enfuite les fit fufpendre par ces nerfs aux branches des arbres, les laiffant mourir lentement en cet état dans les plus horri bles douleurs. Il fit attacher par les bras plus de deux cens filles au cou d'autant de chevaux, qui eftant fans ceffe piquez par des pointes qu'on leur avoit ajustées exprès aux flancs, les emportoient en courant de toutes

leurs forces au travers des broffailles & des rochers & les déchiroient en mille pieces. On en coucha d'autres dans les ornieres des chemins battus, où les ayant attachez avec des pieux, on leur faifoit paffer fur le ventre des charettes chargées, & on les laiffoit enfuite dans le même lieu pour être mangez des chiens & des oifeaux. Ceux qui regardent le petit Roman Clovis fe rend de Childeric comme une Hiftoire matre de la

ringe, Preface tongue.

* Voyez la

veritable, pourroient croire avec affez de vraisemblance que ces effroyables cruautez furent les effets de la vengeance du vieux Roy de Turinge qui n'avoit pû encore jufqu'alors avoir raifon de l'affront que lui avoit fait Childeric en lui enlevant fa femme & en l'époufant malgré lui ; car ils prétendent que c'eftoit la mere de Clovis. Mais quelle qu'eût efté la caufe ou le prétexte de fon irruption, il ne jouït pas long-temps du fruit d'une fi cruelle victoire. L'Armée des François fut bien-tôt raffemblée & repaffa le Rhin. Clovis entra à fon tour 1.17.

Hi

Gregor. Tax

dans la Turinge, la ravagea, & la conquit toute entierc. C'eft tout ce qu'on fçait de cette expedition dont les particularitez ne font point venues jufqu'à nous : mais foit que Clovis par un accommodement eût rendu depuis la Turinge en fe contentant de luí impofer un tribut, ou qu'elle eût Gef Regum efté reprise pendant les guerres qu'il fit ou qu'il foutint dans les Gaules ; il eft certain que les enfans de ce Roy de Turinge en eftoient encore en poffeffion du temps des fucceffeurs de Clovis, & qu'ils eurent avec eux bien des démeflez dont il fera parlé dans la fuite de cette Histoire.

Franc.c.10.

Gregor, Tur. 6.28,

Il fait demander ea mariage la Pri

Clovis devenu plus redoutable que jamais par cette nouvelle victoire qui avoit encore plus augmenté fa reputation que fon État, & après avoir mis ordre à tout pour la fûreté de fes Sujets, revint dans les Gaules, où il penfa à s'allier par un mariage digne de lui, à la famille de quelqu'un des Princes qui y regnoient.

Depuis qu'il s'eftoit établi en deça du Rhin, il avoit eû de frequentes negociations avce Gondebaud Roy des Bourguignons, auprès de qui il avoit prefque toûjours un Ambaffadeur. C'eftoit leur interêt commun qui les engageoit à entretenir cette correfpondance; ils avoient l'un & l'autre pour frontiere de leur Royaume celui des Vifigots, dont le Roy eftoit beaucoup plus puiffant qu'eux, parce qu'outre une grande & la plus belle partie des Gaules, il poffedoit prefque toutes les Efpagnes.Les Bourguignons avoient eû jufqu'alors beaucoup de peine à fe maintenir contre cette puiffance, & en avoient de temps en temps efté dangereufement

attaquez,

Gondebaud avoit alors à fa Cour ine jeune Niece nommée Clotilde, effe Clotilde, dont la beauté & la vertu charmoient Fredegar.c. les Ambaffadeurs de Clovis. Ils lui en

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parlerent plufieurs fois, & lui perfuaderent enfin de fe déterminer à cette alliance. Il en fit faire la demande par Aurelien ce Seigneur Gaulois dont j'ai déja parlé, qu'il envoya exprès à Gondebaud pour negocier ce mariage.

Cette propofition inquieta & chagrina ce Prince, qui avoit les mêmes raifons de ne la pas écouter, que Clovis avoit eu auparavant de la faire. La principale cftoit queGondebaudavoit fait perir fon frere Chilperic pere de Clotilde, & avoit envahi les Etats & les trefors qui lui eftoient échûs en partage de la fucceffion du Roy leur pere, & que de marier Clotilde à Clovis, c'eftoit donner à un Prince vaillant & ambitieux des droits ou du moins des prétentions fur une partie de fon Royaume très-bien fondées, qui ne manqueroient pas de lui attirer dans quelque temps une dangereuse guerre.

Toutefois Gondebaud Prince trèshabile, & qui eftoit regardé comme tel par tous les Princes fes voifins diffimulant fon chagrin, répondit à l'Ambaffadeur, que quelque honorable que dût cftre cette alliance à fa famille, l'affaire eftoit d'affez grande importance pour ne la pas conclure fur le champ, & qu'il la propoferoit à fon Confeil. Il le fit, & expofa les raifons qu'il avoit de ne pas confentir à ce mariage. Tous les comprirent & les approuverent fort: mais ils lui reprefenterent en même temps les malheurs aufquels ce refus alloit expofer l'Etat ; que par la crainte d'une guer re qui ne fe feroit pas fi-toft & à laquelle on pourroit fe preparer à loi fir, en cas

en cas qu'on ne pût pas l'éviter, on alloit inceffamment en avoir une fur les bras, & que Clovis prendroit affûrément ce prétexte du més pris qu'on faifoit de fa perfonne, Franc..12, pour venir au plûtoft avec une

Gefta Reg.

Armée fondre dans le Royaume.

Gondebaud fort incertain fur le parti qu'il devoit prendre, donna une nouvelle audience à Aurelien; & entre diverfes difficultez qu'il lui fit, il ne manqua pas de lui reprefenter que Clotilde eftant Chrétienne & bonne Chrétienne, elle ne pourroit pas se refoudre à époufer un Roy payen ; & que pour lui il ne la forceroit jamais; fa repugnance fondée fur une telle raifon étant trop honnête & trop jufte. Aurelien qui avoit trouvé moyen de la voir, & de lui parler en particulier malgré la vigilance de ceux que fon Oncle avoit mis auprès d'elle,répondit fur le champ:,, Seigneur, „, cet article, le plus important de ceux qui vous arrêtent doit faire nulle peine: J'ai déja le "confentement de la Princesse, elle ,, n'attend que le vôtre & vos ordres » pour répondre aux vœux de mon ,,Maistre.

"

"

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Bourgogne d'une maniere à lui faire
comprendre, que Clovis n'eftoit pas
un Prince à fouffrir un affront: que
s'il vouloit entretenir la bonne intelli-
gence qui avoit efté jufqu'alors entre
les deux Etats, il ne falloit pas qu'il
le renvoyât fans la Princeffe, & qu'au
refte il avoit ordre de partir au plû-
toft.

Cette declaration eut fon effet; &
Gondebaud n'ofant plus reculer, dit
à l'Ambaffadeur qu'il pardonnoit à fa
Niece en confideration du Roy des
François, la faute qu'elle avoit faite;
qu'il eftimoit trop l'amitié de ce Prin-
ce pour ne la pas ménager par tous
les moyens qui dépendroient de lui;
qu'il efperoit que cette nouvelle al-
al-Fredegar.c
liance la feroit croiftre, & qu'il al-
ne vous
loit inceffamment faire tout préparer
pour le départ de Clotilde.

Alors Gondebaud ne put s'empêcher de faire éclater fa colere: il ne parla toutefois que contre la hardieffe & l'indifcretion de fa Niece,d'avoir ofé écouter unc propofition de cette importance fans fa participation: mais il ne donnoit point de réponse pofitive.

L'Ambaffadeur avoit efté averti par Clotilde même, qu'on attendoit de jour à autre le retour d'un Seigneur nommé Aredius

que Gondebaud avoit envoyé en Ambaffade à Conftantinople; que cet homme avoit tout pouvoir fur fon efprit; qu'il n'étoit nullement bien intentionné pour la maifon de Chilperic fon pere; & qu'il étoit capable lui feul de renverfer tout ce qui auroit cfté fait, fi elle fe trouvoit encore à fon retour dans le Royaume de fon Oncle; c'est-pourquoi Aurelien, voyant qu'il n'y avoit point de temps à perdre, parla au Roy de

18.

En effet,bientoft après Gondebaud Ibid., confentit que la Princeffe fût épousée au nom de Clovis. Il ordonna les préparatifs pour fon départ qui fe firent fort promptement à Châlons fur Saone; & ayant fait compter à l'Ambaf fadeur une groffe fomme d'argent pour la dot de fa Niece, il la fit partir dans une efpece de chariot qu'on appelloit une basterne*, escortée de quantité de François qui fe trouverent alors à la Cour de Bourgogne.

Ils cftoient encore affez éloignez des frontieres du Royaume de Clovis, lorfque Clotilde reçut avis de l'arrivée d'Aredius auprès de Gondebaud elle en fit part à Aurelien & lui dit que s'il vouloit qu'elle arrivât au païs des François, il falloit quitter la bafterne qui alloit trop lentement & monter à cheval, & que fi on ne faifoit diligence, elle ne fe croyoit point en fureté. On prit ce parti, & ayant laiffé une partie de Pescorte avec la bafterne, on marcha à grandes journées jufqu'à ce qu'on eût gagné les Frontieres du

*Cette voitu re étoit tirée

par des bœufs pour aller

plus douce.

ment.

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