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deux batteries.-8° Gênes, défendue par la ville.-9° La Spezzia, quatre batteries de première classe.

En déterminant de même le nombre des batteries de deuxième et de troisième classe, en construisant les tours, on n'aura plus besoin de construire à la hâte des corps-de-garde et des magasins qui tombent en ruine en temps de paix. Les pièces, les boulets, les affùts, les armements seront renfermés dans les tours. En quarante-huit heures, toutes les côtes de France pourront être armées ou désarmées. Toutes les batteries pourraient même n'être armées qu'au tiers ou à la moitié, selon la nature de la guerre où l'on sera engagé, selon que l'ennemi serait plus ou moins maître de la mer, ce système serait permanent et fixe.

Les pièces de 48 sont avantageuses pour la défense des rades comme Toulon, la Spezzia. On peut en mettre un tiers, c'est-à-dire que, sur les douze pièces de 36 qui composent une batterie, il est avantageux d'avoir quatre pièces de 48; ce qui ferait trente- deux pièces de 48 pour la défense de la rade de Toulon. Il n'est pas vrai que le calibre de 24 fasse contre les vaisseaux le même effet que celui de 36, ni que celui de 36 fasse le même effet que celui de 48.

CHAPITRE II.

PRÉCIS

DES

AVÉNEMENTS MILITAIRES DE L'ARMÉE D'ITALIE, PENDANT LES ANNÉES 1792, 1793, 1794 ET 1795.

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Précis des événements qui ont eu lieu à l'armée d'Italie, depuis le commencement de la guerre et pendant les années 1792, 1793, jusqu'au siége de Toulon. Napoléon dirige l'armée dans la campagne de 1794, prise de Saorgio, d'Oneille, du col de Tende, et de toute la chaîne supérieure des Alpes (avril, 1794), - Marche de l'armée au travers de Montenotte (octobre 1794). —- Expéditions maritimes, combat de Noli (mars 1795). Napoléon apaise plusieurs insurrections à Toulon. Il quitte le commandement de l'armée d'Italie, il arrive à Paris (juin 1795). Kellermann battu se rallie dans la ligne de Borghetto (juillet 1795). — Bataille de Loano (décembre 1795).

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La guerre de la première coalition commença en 1792. Le général Montesquiou, commandant

l'armée du midi, était chargé de la défense de toute la frontière, depuis Genève jusqu'à Antibes. La campagne s'ouvrit en septembre. De son camp de Cessieux, il se porta sur l'Isère, au fort Barreau, s'empara, en peu de semaines, de Chambéry et de toute la Savoie; les Piémontais se retirèrent au-delà des Alpes. Le lieutenant-général Anselme, commandant une division de 10,000 hommes, était chargé de défendre le Var, depuis le camp de Tournoux, près dụ col d'Argentière, jusqu'à Antibes; l'amiral Truguet, avec neuf vaisseaux de guerre portant 2,000 hommes de débarquement, croisait entre Antibes et Monaco. Le Var est une mauvaise ligne de défense: l'escadre française en menaçait les derrières; cela décida la cour de Turin à faire prendre à son armée une ligne de défense au revers des Alpes maritimes; la droite appuyée au Var et à ses affluents; le centre sur Lantosque, et la gauche à la Roya, en avant de Saorgio. Le 23 septembre, le général Anselme, instruit par l'amiral français que l'embossement de son escadre devant Nice en avait fait décider l'évacuation, et que l'armée piémontaise avait cominencé son mouvement, passa le Var à la tête de 4,000 hommes, s'empara de Nice, du fort Montalban et de Villefranche sans éprouver aucune résistance. Ces deux dernières

places étaient parfaitement armées et munies d'une belle artillerie; leurs garnisons furent faites prisonnières de guerre. Anselme avait passé le Var à gué; le surlendemain ce torrent grossit, il se trouva dans Nice, séparé pendant huit ou dix jours du reste de son armée. L'ennemi ignora cette circonstance, ou ne sut point en profiter, Anselme poussa une avant-garde en avant de Lascarène sur la chaussée de Turin. L'escadre se rendit devant Oneille, port qui appartenait au roi de Sardaigne : l'amiral somma le commandant de la rendre; son parlementaire fut massacré, les troupes de débarquement s'emparèrent de la ville. Le général Anselme n'avait pas su maintenir la discipline parmi les troupes, il fut même accusé d'avoir participé aux désordres dont se plaignait la ville de Nice; il fut rappelé.

Au commencement de 1793, le gouverne ment sépara l'armée des Alpes de l'armée d'Italie, dont il confia le commandement au général Biron, le 15 février 1793. Divers combats eurent lieu sur les hauteurs de Lascarène, de Sospello, de Lantosque; l'une et l'autre armée s'en emparèrent successivement; mais enfin Sospello resta pour toujours à l'armée française. L'avantgarde s'établit entre Sospello et Bréglio au camp de Brouis. Le 11 avril, Biron s'empara de Lan

tosque et des hauteurs jusqu'à Belvedère; il fit beaucoup de prisonniers, prit quelques pièces de canon. Quelque temps après, il fut appelé au commandement de l'armée de la Vendée; le général Brunet lui succéda. L'armée avait reçu des renforts; elle comptait alors 30,000 hommes sous les armes; ce qui, avec les troupes qui étaient en garnison en Provence, les dépôts et les malades, portait ses états de situation à 68,000 hommes. L'ennemi s'était aussi renforcé de ses propres levées et d'une belle division autrichienne; il avait fortifié sa position par un grand nombre de batteries et d'ouvrages; sa droite était appuyée au camp de Hutel, son centre en avant du col de Raus, et sa gauche en avant de Saorgio, place forte à cheval sur la chaussée de Nice à Turin.

Le général Brunet désira, avec raison, s'emparer de toutes les Alpes maritimes, chasser l'ennemi au-delà du col de Tende, et placer son armée sur le sommet des Alpes au pendant des eaux, ce qui lui donnerait une position beaucoup plus forte, qui exigerait moins de monde pour la garder: ce projet était fort raisonnable, il avait assez de forces pour l'exécuter; mais il n'avait les talents militaires pour pas riger une opération de cette importance. Le 8. juin 1793, il attaqua sur toute la ligne tout

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