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Le lendemain de cette dernière attaque, la 29o reprit ses anciennes positions à Campadella, jusqu'à la nouvelle expédition du Tyrol.

Claude Clément, chef de bataillon, vint prendre à cette époque le commandement de la demi-brigade.

Au pont de Lavis, la 29°, sous les ordres du général Vial, passa seule la rivière à gué, culbuta 3,000 Hongrois, les poursuivit à la baïonnette jusqu'à Saint-Michel, en leur faisant 900 prisonniers. Elle perdit dans cette journée le citoyen Marse, brave capitaine de carabiniers.

Le 12 ventose, la demi-brigade eut 17 officiers prisonniers de guerre à la fausse attaque de Fey. Le capitaine Chalut et le lieutenant Alix y furent blessés.

La 29° cantonna à Pressana jusqu'au 1er germinal, jour auquel la division du général Joubert se mit en marche pour aller à l'ennemi. On l'attaqua dans ses mêmes positions du village de Fey et de Saint-Michel; il s'était singulièrement fortifié, néanmoins il fut forcé dans ses retrav chements et obligé à la retraite. On lui tua près de 800 hommes, et on fit plus de 2,600 prisonniers.

L'ennemi n'opposa pas de résistance les jours suivants; il nous attendit dans la gorge de Clausen, où nous eûmes, le 5 germinal, une vive

affaire. L'ennemi y fut encore battu; nous lui tuâmes beaucoup de monde, et lui fimes 1,800 prisonniers. Il se retira au-delà de Brixen. Le citoyen Matthieu, adjudant, et Martin, lieutenant, furent blessés.

La division s'avança le même jour jusqu'à Brixen, d'où elle débusqua l'ennemi après un combat opiniâtre; on lui prit quantité de bagages et de provisions. Il eut un grand nombre de morts et de prisonniers. La demi-brigade bivouaqua sur les hauteurs qui dominent cette ville, jusqu'au jour où elle fut attaquée par les habitants du Tyrol; elle réussit à les mettre en fuite, et se mit en marche le lendemain pour rejoindre les autres divisions de l'armée, dont elle était séparée.

Elle poussa jusqu'à Villach, où elle séjourna quelque temps.

La 29 bivouaqua en avant de cette ville; c'est là que nous apprîmes la suspension d'armes et les préliminaires de la paix.

JOURNAL

DU CINQUIÈME RÉGIMENT DE DRAGONS.

Le 6-prairial an 4, le général en chef marcha à la tête des troupes contre les révoltés de Pavie. Le village de Binasco avait été enlevé la veille par les Français, mais les flammes qui l'avaient consumé n'avaient pas intimidé les rebelles, qui avaient réuni toutes leurs forces à Pavie et aux environs.

Le général en chef ordonna l'attaque sur trois colonnes; celle du centre, qui marchait sur la grande route, était composée de grenadiers commandés par le brave Lannes, et de trois détachemens de cavalerie, tirés du 5o et 15o dragons et du 24o chasseurs.

L'artillerie légère, commandée par le général Dommartin, marchait entre le détachement du 5o dragon et une compagnie de grenadiers; les carabiniers et les chasseurs à pied formaient deux colonnes latérales qui balayèrent les flancs de la grande route jusqu'à la ville.

Les batteries furent dressées contre les positions à demi-portée de fusil; après quelques

coups de canon et d'obus, le général en chef toujours guidé par des sentimens de générosité, fit sommer la ville de se rendre. Il envoya pour cela un prisonnier des rebelles blessé, qui portait le billet de sommation; mais au lieu de vouloir l'entendre, les rebelles tirèrent sur lui. Alors le général en chef ordonna au chef de brigade Lannes, de faire enfoncer les portes à coups de hache, et au chef de brigade du 5o de dragons, d'entrer avec les grenadiers aussitôt que les portes seraient enfoncées, et de charger sur la place et dans les rues tout ce qui s'opposerait à leur passage. Cet ordre fut exécuté. Les portes furent enfoncées, grenadiers et les dragons pénétrèrent parpassage tout; tout ce qui se trouva sur leur taillé en pièces, malgré les coups de fusil, les pierres et les barres de fer qu'on lançait des

maisons.

les

fut

Tous les autres corps suivirent; la plus grande partie des rebelles se sauva par la porte opposée et par le pont situé sur le Tésin. Elle se dispersa dans les campagnes.

Ainsi fut réduite la ville de Pavie, et anéantie dans son origine une vaste conspiration ourdie contre l'armée républicaine par les amis de la tyrannie et du fanatisme.

L'humanité et la grandeur d'ame étouffèrent

trois fois sur les lèvres du vainqueur l'ordre de brûler une ville coupable qui avait été le repaire des brigands. Cet acte de clémence était d'autant mieux fondé, qu'un grand nombre de prisonniers avaient été sauvés de la fureur des assassins fanatiques par plusieurs familles amies des Français.

REDDITION DU CHATEAU DE MILAN.

Le 5e régiment de dragons était de garnison à Milan pendant le siége du château. Les dragons travaillèrent à la tranchée avec les sapeurs et l'infanterie. Le nombre des canonniers ne suffisant pas, ils furent employés au service deş pièces d'une des principales batteries.

Les dragons reçurent du général Despinois une récompense particulière et un témoignage flatteur pour leur bravoure en présence de la garnison rassemblée. Le château fut forcé de se rendre, par le ravage que le feu des assiégeans avait fait soit aux batteries, soit aux bâtimens, soit aux magasins. Beaucoup de pièces du fort avaient été mises hors d'état de servir, et le 11 messidor le général Despinois reçut la capitulation des troupes autrichiennes, qui se rendirent prisonnières de guerre, et déposèrent leurs armes sur les glacis de la place.

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