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nemi, en le prenant entre deux feux, et lui couper la retraite sur St-George. Ce mouvement eut tout le succès possible, et contribua à faire prisonniers 600 cuirassiers et 2,000 hommes d'infanterie. Les deux autres bataillons se portèrent avec la 52 sur la droite de la route de St-George, où l'ennemi avait quantité de batteries qu'on ne pouvait aborder qu'en traversant de larges fossés remplis d'eau. Les deux bataillons de la 29 montrèrent dans cette journée le courage le plus décidé; les Autrichiens résistèrent jusqu'à la dernière extrémité, parce qu'ils sentaient leur retraite assurée dans la citadelle. Nous nous battîmes cependant avec opiniâtreté contre eux pendant plus de six heures, à portée de pistolet: aussi leur tuâmes-nous considérablement de monde. Enfin, sur les sept heures du soir, nous leur prîmes leur artillerie, 7 à 800 prisonniers, et forçâmes le surplus à la retraite ; nous ne pûmes les poursuivre, il était neuf heures du soir. On bivouaqua sur le champ de bataille, qui était couvert de cadavres autrichiens. Nous avions 30 morts et autant de blessés.

Nous partimes, du blocus de Mantoue pour retourner à Vérone, où nous eûmes ordre de nous rendre à la division du Tyrol. Nous arrivâmes à Lavis, en avant de Trente, le 2 vendémiaire; c'était le quartier-général de la division

Vaubois. Ce général nous fit bivouaquer, le 3 du même mois, aux positions de Pressano; nous y restâmes jusqu'au 12 brumaire, jour auquel nous partîmes pour la fausse attaque de SaintMichel. Le général Guieux commandait cette expédition.

La 29 eut ordre de se trouver une heure avant le jour au plateau dit la Madone. Nos. carabiniers prirent une autre route; ils étaient sous les ordres de l'adjudant-général Veaux. Ils suivirent la crête de la montagne. L'ennemi s'était retranché d'une manière incroyable dans le village. Il y fut attaqué pendant le jour par des compagnies de grenadiers de différens corps, et opposa une vive résistance; les Autrichiens faisaient un feu terrible des maisons qui leur servaient de retranchemens; toutes les rues étaient barricadées; leur artillerie, placée dans le village même et de l'autre côté de l'eau, battait sur toute la montagne. Nous étions encore en observation sur le plateau lorsque le général Guieux donna ordre au troisième bataillon de se diriger vers le village de Fey, situé au-dessus de Saint-Michel, sur la gauche, pour y débusquer quelques compagnies de Tyroliens qui s'y étaient retirées. Le 2 bataillon fila le long de l'Adige, et le premier côtoya la montagne en se dirigeant aussi sur Saint-Michel. Ces deux ba

taillous avaient ordre de pénétrer dans le village, à quelque prix que ce fût. On bat la charge, et nous y arrivons, après 3 heures de combat sous une grêle de balles. Nous sommes maîtres de toutes les entrées. L'ennemi se retire par le pont Saint-Michel et y met le feu. Beguin, capitaine, commandant le 2o bataillon, fut le premier à entrer dans Saint-Michel, suivi de son bataillon; il y fit prisonniers 300 Croates qui tiraient sur nous des fenêtres du couvent. On poursuivit l'ennemi de ce côté de l'eau, jusqu'au château de Conigsberg, où il se trouva un second pont. Il était défendu par de belles batteries et un bon retranchement où les Croates étaient en bataille. La 29o seule eut ordre d'y descendre et de l'incendier. Cet ordre fut exécuté, mais les sapeurs qui devaient mettre le feu ne nous suivirent pas. Nous fumes obligés d'attendre la nuit pour nous retirer, après avoir perdu du monde pour venir jusque-là. L'on retourna le même soir aux positions de Pressano. Brugnier, sous-lieutenant, fut un des premiers à descendre au pont de Conigsberg. Bétant, lieutenant, y fut tué. Boquet, sergent-major, y fut blessé. Nous eûmes 3 chasseurs tués, 17 blessés.

Le 11 brumaire à 11 heures du soir, nous nous mîmes en marche pour nous retirer du côté de Trente. Nous traversâmes cette ville, et

nous vinmes jusqu'à la Pietra à 5 mille de Roveredo; la division prit dans cet endroit de nouvelles positions pour attendre l'ennemi. Le 16, il parut de l'autre côté de l'Adige, et nous inquiéta beaucoup avec son artillerie.

Le 17 il attaque nos avant-postes de ce côtéci de l'eau; nous le repoussons, et l'attaquons à notre tour; nous lui massacrons, dans le village même de la Pietra, quatre à cinq compagnies de chasseurs francs. Ceux qui s'échappent sont faits prisonniers; c'était une espèce de sortie que nous faisions, parce qu'il nous fallait traverser une petite rivière pour aller à l'ennemi. Nous rentrâmes le soir; nos carabiniers occupèrent le village et s'y barricadèrent. Le capitaine Dupuy fut blessé et fait prisonnier; nous eùmes six chasseurs tués, dix blessés, et 12 prisonniers.

Le général Guieux plaça notre premier bataillon sur les hauteurs de la Pietra; les deux autres bataillons, eurent ordre le mème soir, de se rendre à la Chiusa; nous y arrivâmes le 19 au' matin. Le général Joubert, sous les ordres duquel nous étions, nous fit monter à la Corona; nous marchions conjointement avec deux bataillons de la 27 legère; notre premier bataillon nous rejoignit le surlendemain; il se trouva à l'affaire du 18 devant Roveredo, où il perdit 4 chasseurs et sous-officiers prisonniers;

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Lister, sous-lieutenant, fut blessé, huit autres officiers furent prisonniers.

Nous bivouaquâmes à la Corona jusqu'au 25 brumaire; nous l'évacuames alors pendant la nuit pour prendre les positions de Rivoli.

Le 21, la 29 et la 27o légère se rendirent à Bussolino avec le général Vaubois ; la 17° et la 22° légère étaient retranchées au plateau de Rivoli, sous les ordres du général Joubert.

Le 26, l'ennemi attaqua la colonne de Rivoli et la força; l'on envoya la 27 pour renfort, ensuite la 29o. La division battait déjà en retraite lorsque nous arrivâmes. On se retira pendant la nuit sur Castel-Novo; de là sur Peschiera.

Le 28, la division Vaubois retourna sur CastelNovo; le général Masséna vint le même jour prendre le commandement de cette division; les troupes bivouaquèrent le soir, en avant de Castel-Novo, sur la route qui conduit à Rivoli.

Le 29 brumaire, la colonne.se mit en marche à la pointe du jour, pour attaquer l'ennemi. Il était en bataille dans la petite plaine de Rivoli, et avait des piquets assez considérables sur tous les mamelons qui se trouvent entre Rivoli et la Corona, mais il n'avait pas occupé les hauteurs qui sont du côté du lac. Le général Joubert y fit aussitôt porter ses demi-brigades

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