Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

nous une centaine de prisonniers que nous fimes en revenant. Toutes les troupes bivouaquèrent au camp des Piémontais.

L'ennemi occupait encore les positions de Thormini; nous l'y attaquâmes le lendemain à la pointe du jour. Il résista long-temps, mais nous parvinmes à le débusquer. Il est alors mis en déroute, nous lui tuons considérablement de monde, nous faisons plus de mille prisonniers et prenons trois pièces de canon, les seules qui, lui restaient.

Il est constant, d'après le rapport des habitants du lieu et celui des prisonniers, que nous avons tué à l'ennemi plus de 5,000 hommes, et blessé plus de 10,000. La terre était partout jonchée de cadavres. De notre côté nous avons perdu dans les derniers combats 4 chasseurs morts, une quinzaine de blessés et 20 prisonniers.

Nous avons encore campé quelques jours au camp de Thormini; de là nous sommes partis pour nous rendre à la division Augereau, à Vallegio. Ensuite, nous vinmes camper à St.-Michel, près Vérone. La demi-brigade occupa cette position jusqu'à l'époque où la division Augereau partit pour l'expédition du Tyrol. La 29° ne la suivit pas; elle campa seule sous Vérone, avec un détachement du dixième de hussards et le dixième de dragons qui bivouaquèrent en arrière

de Saint-Michel. Le général Guillaume commandait à Vérone.

Le 17 fructidor, l'ennemi, qui paraissait fort éloigné, fit un mouvement qui le rapprocha de cette place. Le 20, il s'avança vers Saint-Michel. Le général nous fit alors bivouaquer sur le rempart, pour être prêts à faire feu à son approche. Un détachement de 400 hommes s'empare du fort, et nos compagnies de carabiniers occu*pent une redoute en avant de la barrière pour soutenir deux pièces d'artillerie volante et un obusier qui battaient sur la route de Vicence.

L'on envoie quelques tirailleurs pour attirer l'ennemi à portée de nitraille. Il donne dans le piége. La cavalerie charge avec impétuosité sur la route, et s'avance très près de la ville : alors l'artillerie et les carabiniers firent ensemble un feu très vif qui obligea les Autrichiens à rétrograder de l'autre côté de Saint-Michel. Le 21, l'ennemi se retira et fila sur Legnago. L'on envoya des découvertes à sa poursuite sans le ren

contrer.

Nous partimes de Vérone quelques jours après, pour nous rendre du côté de Mantoue, et forcer le général Wurmser à rentrer dans cette place avec les débris de son armée.

Nous partimes de Castellara le 28 fructidor, à deux heures du matin, pour attaquer l'ennemi

vers Saint-George. Nous faisions partie de la division du général Masséna; un bataillon de grenadiers marchait en tête de la colonne, et nous précédait à une certaine distance; la 32° de ligne nous suivait. Nos compagnies de carabiniers, les 4 et 17o d'infanterie légère, avaient filé sur la droite de la route quelque temps avant notre arrivée sur le terrain. L'on divisa alors la demi-brigade. Le premier et le deuxième bataillons passèrent sur la droite pour renforcer nos carabiniers et les demi-brigades légères, qui commençaient à ployer; le troisième bataillon était encore sans destination, lorsque le général Masséna lui donna l'ordre de se mettre en bataille sur la gauche de la route, pour soutenir un bataillon de grenadiers qui était chargé par les houlans. Cet ordre fut parfaitement bien exécuté; le bataillon fit un beau feu de file sur la cavalerie qu'il arrêta court. Mais les grenadiers ne se rallièrent pas. Le bataillon de la 29° se trouvait placé en avant d'un grand fossé ; il fit un mouvement pour passer en arrière, afin d'avoir plus de force contre la cavalerie. L'ennemi, voyant qu'on tirait avantage de cette position, se porta entièrement sur la gauche, et nous prit par le flanc. Le bataillon de grenadiers s'était rallié de ce côté ; l'on y fit aussi passer la 32o, qui n'était pas encore déployée;

:

ce fut en vain, la déroute devint complète dans la division; la droite était encore plus en désordre. Nos deux bataillons suivent le mouvement rétrograde de ceux qu'ils allaient soutenir un grand nombre cependant sont faits prisonniers en voulant rester à leur poste, beaucoup perdent la vie; le chef de brigade Balleydier et le chef de ce bataillon sont faits. prisonniers; Béguin, capitaine commandant le deuxième bataillon, est blessé; Drouilly, capitaine de carabiniers, perd la vie, après avoir été blessé deux fois sans vouloir quitter sa compagnie; Ducret, lieutenant, Petit, lieutenant, Benoist, sous-lieutenant, meurent aussi au champ d'honneur. Alors le général Masséna réunit toutes ses troupes sur le même point, en avant de notre cavalerie, qui n'avait pas encore donné. La division avait perdu dans sa retraite cinq pièces d'artillerie volante; on retourna les chercher. L'ennemi était partout retranché naturellement dans des fossés masqués par des vignes, où il nous attendait avec sécurité, et où cependant nous ne pouvions pas l'apercevoir; il nous laissait avancer très près, et nous faisait alors un feu terrible; son artillerie nombreuse croisait aussi sur tous les passages, de sorte que le succès de cette journée était toujours douteux. Cependant la présence du général en chef fit

faire à la division un dernier effort. L'on bat de nouveau la charge, et l'on fonce de tout côté; un régiment de hussards charge sur la grande route, et seconde singulièrement l'infanterie. Pour cette fois l'ennemi fuit et nous rend nos pièces. Ses cuirassiers veulent charger; nous ne nous ébranlons pas, et les attendons à portée de pistolet. Nous en tuons dix; les autres fuient plus vite que leur infanterie. La division était dans ce moment très rapprochée de St-George; il était sept heures du soir, le combat avait commencé à huit heures du matin; l'on s'en tint là pour cette journée. Nous avions 30 blessés, 80 prisonniers, 20 morts,

Le 29 fructidor, la division du général Masséna se mit en marche à deux heures du matin pour aller vers Saint-George; le général Rampon commandait la 29o et la 32o. L'on marchait en pelotons, en colonnes serrées, avec le plus grand ordre; le général fit déployer dès que les premiers postes furent attaqués; alors la division s'étendit sur toute la ligne que l'ennemi occupait; chaque demi-brigade fit des feux de bataillon on ne peut mieux nourris, qui com` mencèrent à l'ébranler. Le premier bataillon de la 29 se porta vers le lac, sur la gauche de StGeorge, où était la division d'Augereau, pour rompre sur ce point le cordon que formait l'en

« VorigeDoorgaan »