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cette dernière ville, absolument évacuée par l'ennemi.

Le 17 la demi-brigade fut à Tamesverg, petite ville appartenant à l'évêque de Saalzbourg; elle prit position en avant de cette ville. Nous partimes le 18 pour rejoindre la division qui avait continué sa route sur Judemburg. Le même jour nous passâmes la nuit à Faiach. Ici nous quittâmes l'avant-garde et fûmes remplacés par la 4 demi-brigade; le 19 nous arrivâmes à Judemburg, où nous apprîmes la suspension d'hostilités entre les deux armées; partis de cette dernière ville nous nous dirigeâmes sur Leoben, où nous fûmes rendus le 23.

C'est ici que les préliminaires de la paix avaient été arrêtés par le major-général Maerfeld pour l'empereur et le général Bonaparte pour la république française. Après être resté dans cette ville jusqu'au 7 floréal, nous en partîmes pour nous rendre à Klagenfurt, en passant par Kleteinfeld, Neumarch, Freizach; le 10 nous arrivâmes à Klagenfurt.

Nous séjournâmes dans cette place jusqu'au 5 prairial, que nous en partîmes pour retourner en Italie; le 6 nous couchâmes à Villach, le lendemain à Terviso, ensuite à Ponteba, et de là à Reziato, d'où nous vînmes à Tzabo, puis

à Spinenberg, à Pordenone, où nous séjournâmes; nous nous rendîmes le 13 à Conegliano, le 14 à Castel-Franco, à Citadella, à Vicenza, à Montebello, enfin à Vérone.

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HISTOIRE

DE LA 29 DEMI-BRIGADE.

La brigade du général Rusca, dont la 29° demi-brigade faisait partie, partit de Bardinetto pour aller attaquer les redoutes Saint-Jean au-dessus de Ceva. Les Allobroges étaient en tête de la colonne. Tous les retranchements qui se trouvent en face de la ligne de Spinardo, sur la rive droite du Tanaro, furent enlevés à la baïonnette, avec le plus grand courage et une vivacité qui a peu d'exemples. A peine les Piémontais fuyaient-ils de leurs premiers retranchements, que les redoutes Saint-Jean étaient déjà attaquées avec vigueur. Le général Rusca ne leur laisse pas le temps de se reconnaître; l'on bat la charge, et sous le feu le plus vif de la mousqueterie et du canon, les Français montent dans les redoutes, font trois à quatre cents' prisonniers et forcent l'ennemi à rentrer dans le fort Ceva. La 29 demi - brigade dans cette affaire seconda parfaitement l'atta

que de front que firent les Allobroges en inquiétant l'ennemi sur ses flancs. Le pays ne permettant pas de déployer aisément les colonnes, ne donnait pas la facilité d'attaquer tous sur le même point. La demi-brigade dans ce combat eut une vingtaine de blessés, notamment le citoyen Martin, sous-lieutenant, et trois carabiniers tués.

La 29° se rendit le 30 du même mois au camp retranché sous Ceva, où elle fut exposée pendant quelques jours à la canonnade du fort. L'ennemi était encore en face de nous et occupait la plaine qui se trouve en avant de la place. L'on fit quelques fausses attaques pour l'inquiéter, tandis que la division du général Serrurier le forçait dans ses positions au-dessus de Mondovi; mais la retraite précipitée des Piémontais, fit marcher en avant; nous allâmes jusqu'à Alla, sans trouver de résistance, là nous apprîmes la paix avec le Piémont.

La brigade du général Rusca se dirigea alors vers le Pô.

Elle suivait de très près les autres qui ne s'ar rêtèrent que lorsqu'elles eurent passé le fleuve au confluent de la Scrivia et du Pô. Les Piémontais furent forcés de nous abandonner quantité de magasins et de malades qu'ils n'avaient pu évacuer. Il y eut les jours suivants

quelques coups de fusils échangés d'une rive à l'autre, qui n'eurent aucune suite fâcheuse pour nous.

Cependant nous filâmes bientôt du côté de Plaisance, où nos carabiniers qui étaient embataillonnés depuis deux jours avaient forcé le passage du fleuve. Le général Rusca se porta vers Borghetto. L'ennemi y avait laissé un corps de réserve, pour intercepter notre marche sur Lodi où était le ralliement de l'armée autrichienne. On se range en bataille en face de Borghetto. Deux pièces d'artillerie et nos tirailleurs mirent l'ennemi en fuite. Nous commencions à prendre du repos, lorsque deux heures après nous reçûmes l'ordre de partir pour Lodi. La division du général Augereau y était déjà rassemblée. L'on ne peut pas dire que nous nous y rendîmes au pas accéléré, car nos chasseurs entendant le bruit du canon, couraient de toutes leurs forces pour s'y trouver à temps. Aussitôt arrivés, nous nous formons lestement en colonnes serrées pour attaquer l'ennemi. Il était question de traverser le pont qui est sur l'Adda, et sous la fusillade la plus vive de l'armée ennemie, rangée en bataille de l'autre côté de la rivière. Une batterie de douze pièces et quelques obusiers qui croisaient sur le pont et à portée de mitraille, était ce qu'il y avait de plus meurtrier.

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