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de l'archiduc. Les deux armées françaises réunies comptaient plus de 150,000 combattants. Celle de Sambre-et-Meuse était de 65,000 hommes d'infanterie, 11,000 de cavalerie, total 76,000 hommes; celle de Rhin-et-Moselle, 71,000 hommes d'infanterie, 6,500 de cavalerie, total 77,500 hommes. La première était divisée en trois corps, la gauche sous Kléber, formée par les divisions Collaud et Lefebvre, était sur la droite du Rhin, à Dusseldorf; le général en chef Jourdan était dans le Hunsdruck, avec le centre formé par les divisions Championnet, Grenier et Bernadotte; la droite, sous les ordres de Marceau, était composée de sa division et de celle de Poncet; le général Bonnaud commandait la réserve. L'armée de Rhin-et-Moselle était formée en trois corps; Desaix commandait la gauche, il avait les divisions Baupuis et Delmas; Saint-Cyr commandait le centre, divisions Duhesme et Taponnier; Ferino commandait la droite, divisions Laborde et Tharreau; le général Bourcier commandait la réserve de cavalerie.

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Le premier juin, Kléber partit de Dusseldorf avec son corps d'armée, fort de vingt-quatre bataillons et de vingt escadrons, arriva le 2 sur la

Sieg, passa cette rivière après un combat d'a→ vant-garde, enleva la position de Ukerath; le 4, il attaqua le prince de Wurtemberg, campé avec un corps de 15,000 hommes sur les hauteurs d'Altenkirchen, le battit, lui prit 2,000 hommes, quatre drapeaux, douze pièces de canon et se porta sur la Lahn. Le général en chef Jourdan passa le Rhin à Neuwied et, joignit sa gauche sur la Lahn. Marceau leva son camp de Bergelfed et se porta devant Mayence. Le prince Charles tira un détachement de 8,000 hommes du Haut-Rhin et marcha sur l'armée de Sambre-etMeuse. Il attaqua le 15 juin, battit à Wetzlar la division Lefebvre, lui prit un drapeau et sept canons; Jourdan abandonna le projet qu'il avait annoncé de livrer bataille le 17 juin, il se nit de tous côtés en retraite. Il repassa le Rhin sur les ponts de Cologne et de Neuwied, avec une partie de son armée, dirigeant Kléber sur Dusseldorf. Poussé vivement par l'ennemi ce géneral fut obligé de recevoir, le 19 juin, à Altenkirchen, un combat dont il se tira avec honneur; et sans éprouver une perte sensible, il regagna sa position de Dusseldorf.

Lorsque Wurmser avait mis en marche son détachement pour l'Italie, il avait resserré sa position, placé sa gauche au Rhin, à la petite ville de Franckenthal qu'il avait retranchée, et sa

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droite aux montagnes. Moreau le fit attaquer par Desaix et Saint-Cyr; le premier manœuvra entre le Rhin et les montagnes; le second par Hombourg et Deux-Ponts. Le 15 juin, après un combat assez chaud, l'arrière-garde autrichienne fut culbutée et obligée de se retirer dans la tête du pont de Manheim; elle perdit un millier d'hommes, mais ce petit succès n'équivalait pas. à l'échec qu'éprouvait, pendantce temps, l'armée de Sambre-et-Meuse.

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S IV.

Le gouvernement français sentit enfin que les manoeuvres de Moreau sur la rive gauche du Rhin, n'étaient d'aucun secours à l'armée de Sambre-et-Meuse; il lui ordonna de passer le : Rhin le 24 juin, à deux heures du matin, Desaix, avec 2,500 hommes, s'empara de l'île d'Erlhen-Rhin, et dans le courant de la matinée, enleva Kehl; il prit 800 hommes et douze pièces de canon. Le soir, il commença à construire un pont de bateaux, qui fut achevé le 15 à midi. Dans cette journée, ces deux divisions, la réserve de cavalerie, le quartier-général et une division de Férino, passèrent sur la rive droite; total 40,000 hommes. Le général Saint-Cyr, avec ses deux divisions, resta sur la rive gauche, vis-à-vis

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la tête du pont de Manheim; une division de Férino sur le haut Rhin. Le général Starray, avec vingt-six bataillons, dont faisaient partie l'armée de Condé et le contingent de Souabe, était chargé de la garde du Rhin, depuis la Suisse jusqu'à Rastadt. Latour, avec vingt-deux bataillons, était à Manheim; il gardait de Rastadt au Mein, et occupait, sur la rive gauche, la tête du pont de Manheim. Les troupes de Starray étaient disséminées le long de la rive droite. Il avait deux petits camps, chacun de 6,000 hommes, placés peu de lieues de Kehl, l'un à Wilsteett, l'autre près d'Offembourg. Le 26, Férino remonta le Rhin, se porta sur le camp de Wilsteett, le 28, sur celui d'Offembourg : l'ennemi les évacua. Dans le même temps, Desaix, avec son corps et la réserve de l'armée, se portait sur le Renchen, où le général Starray était en position avec 10,000 hommes. Il l'attaqua vivement, le força, lui prit dix pièces de canon, 1,200 hommes, et le poursuivit jusqu'à Rastadt, où le général Latour venait d'arriver de Manheim avec 25,000 hommes, et de prendre position derrière le Murg. Mais aussitôt que Saint-Cyr fut instruit du mouvement de l'ennemi, de Manheim sur le haut Rhin, il le suivit sur la rive gauche, passa le pont de Kehl, se porta sur Freudenstadt, enleva les redoutes placées sur le mont Kniebis, et força le passage

du Murg, après un combat fort vif qui dura toute la journée. Le 15 juillet, le général Latour se replia sur l'Alb, ayant perdu 1,000 hommes. Le quartier-général français fut porté à Rastadt. Pendant ce temps, Férino s'emparait de la Kintzig, remontant le Rhin; à mesure qu'il avançait, les brigades qui étaient en position sur la rive gauche, passaient ce fleuve et grossissaient d'armée.

son corps

L'archiduc, ayant appris le 24 juin le passage du Rhin à Kehl, partit à la tête de vingtquatre bataillons et deux escadrons pour se porter au secours de son armée du haut Rhin, laissant, pour observer Jourdan, 36,000 hommes sous les ordres de Wartensleben, et 26,000 au camp retranché de Hechtzheim, pour couvrir Mayence. Il rallia le général Latour derrière l'Alb; il se trouvait avoir sous ses ordres quarante-cinq bataillons et quatre-vingts escadrons: savoir, à sa gauche, dans les montagnes, sous le général Keim, dix-neuf bataillons, dixneuf escadrons; au centre, devant Ettlingen, treize bataillons, vingt-huit escadrons; à sa droite, sous le général Latour, dix bataillons, vingt-neuf escadrons ; et trois bataillons, quatre escadrons en observation. Avec des forces si considérables, il avait le projet d'attaquer, le 10, l'armée française et de la jeter dans le Rhin;

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