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« chement pour la France, de l'amour pour la « liberté; vous avez déployé un zèle et un ca«< ractère qui vous ont mérité l'estime de l'ar«mée et vous mériteront la protection de la république. Chaque jour votre peuple se rend davantage digne de la liberté; il acquiert cha« que jour de l'énergie, il paraîtra sans doute a un jour avec gloire sur la scène du monde. « Recevez le témoignage de ma satisfaction, et <«< du vou sincère que fait le peuple français « pour vous voir libres et heureux, » Les peuples de Bologne, Ferrare, Reggio, Modène, montrèrent un vif intérêt pour la cause des Français; les nouvelles de leurs défaites étaient mal reçues, celles de leurs victoires au contraire étaient accueillies avec enthousiasme. Parme demeura fidèle; la régence de Modène se mit en hostilité. A Rome, les Français furent insultés dans les rues, on suspendit l'exécution des conditions de l'armistice. Le cardinal Mattei, archevêque de Ferrare, témoigna sa joie à la levée du siége de Mantoue, et appela les peuples à l'insurrection. Il prit possession de la citadelle de Ferrare et y arbora les couleurs de l'église; le pape y envoya aussitôt un légat; on croyait déjà les Français au-delà des Alpes. Après la bataille de Castiglione, le cardinal Mattei fut mandé à Brescia; introduit devant le

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général en chef, il ne répondit que par ce seul mot, peccavi; ce qui désarma le vainqueur, qui se contenta de le tenir trois mois dans un séminaire. Depuis, ce cardinal a été plénipotentiaire du pape à Tolentino. Il était d'une famille princière de Rome; c'était un homme borné, de peu de talent, mais qui passait pour être

d'une dévotion sincère: il était minutieusement

attaché aux pratiques du culte. Après la mort du pape Pie VI, la cour de Vienne s'agita beaucoup au conclave de Venise, pour le faire nommer pape; elle ne réussit pas : Chiaramonti, évêque d'Imola, l'emporta et prit le nom

Pie VII.

C'est en récompense de la bonne conduite qu'Augereau tint à la bataille de Lonato, où il commanda la droite, et de la manière dont il conduisit l'attaque de Castiglione, qu'il fut depuis duc de ce nom. Cette journée est la plus belle de la vie de ce'général. Napoléon n'a jamais voulu depuis l'oublier.

CHAPITRE X.

MANOEUVRES ET COMBATS

ENTRE LE MINCIO ET LA BRENTA.

( Septembre.)

Position de l'armée autrichienne dans le Tyrol au 1er septembre. — Bataille de Roveredo (4 septembre).- Wurmser descend dans les plaines du Bassanais. Combats de Primolano, de Covolo, de Cismone (7 septembre). L'armée française force les gorges de la Brenta. Combat de Vérone (7 septembre).· Bataille de Bassano (8 septembre).- Wurmser passe l'Adige sur le pont de Porto-Legnago (11 septembre). — Bataille de Saint-George (15 septembre).

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Wurmser est renfermé dans Mantoue (18 septembre). — Troisième blocus de Mantoue.

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L'armée de Sambre-et-Meuse, celle de Rhinet-Moselle, avaient enfin passé le Rhin; elles s'avancèrent rapidement dans le cœur de l'Alle

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magne; la première était arrivée sur la Rednitz, la seconde sur le Lech. Wurmser, recruté de 20,000 hommes, était dans le Tyrol; il commençait son mouvement pour se porter, avec 30,000 hommes, de Trente au secours de Manles toue, en marchant par de la Brenta, gorges Bassano et le bas Adige, et laissant Davidowich avec 25,000 hommes à la garde du Tyrol. Napoléon sentait l'importance d'occuper l'armée autrichienne, afin de l'empêcher de faire aucun détachement contre l'armée du Rhin, qui s'approchait des plaines de Bavière; aussitôt qu'il eut pénétré le projet de Wurmser, il résolut de prendre l'offensive; de battre Wurmser en détail, en le surprenant en flagrant délit, et d'achever la destruction de cette armée, qui lui avait donné tant de soucis, qu'elle n'avait pas suffisamment expiés par ses désastres de Lonato et de Castiglione.

Le général Kilmaine, avec un corps de 2,500 à 3,000 hommes de toutes armes, fut chargé de garder l'Adige pour couvrir le blocus de Mantoue, qui était commandé par le général Sahuguet. Kilmaine occupait les plaines de Vérone et de Porto - Legnago; la partie de l'enceinte de Vérone, sur la rive gauche de l'Adige, avait été relevée et les forts mis en état de soutenir un siége; dans les instructions qu'il reçut,

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tous les événements qui ont eu lieu étaient prévus (1).

Au premier septembre, Wurmser avec son quartier-général était encore à Trente; Davidowich avait le sien à Roveredo, couvrant le Tyrol par la division Wukassowich, qui était campée à Saint-Marc, ayant son avant-garde à Serravalle et ses avant-postes à Alla, par la division Reuss, campée à Mori, sur la rive droite de l'Adige, ayant son avant-garde au pont de Cerea et ses avant-postes sur Lodrone, sa réserve dans l'excellente position de Calliano, derrière Roveredo; les trois divisions et les réserves de cavalerie avec lesquelles Wurmser voulait agir sur l'Adige, étaient en marche entre Trente et Bassano; la division Mezaros, près cette ville; la division Sebottendorf, à Rovigo et Magnano; la division Quasdanowich, à Lavis. La division Vaubois, formant la gauche française, partit le même jour, 1 septembre, de Lodrone et remonta la Chiese, suivant la chaussée qui conduit à Trente. La division Masséna, la réserve de cavalerie et le quartier-général passérent l'Adige sur le pont de Pola, se dirigeant par la chaussée de la rive gauche. La division

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(1) Ces instructions, qui doivent se trouver dans les mains des héritiers de Kilmaine, sont un vrai monument historique.

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