Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Napoléon au milieu de ce travail, et le monde sait qu'à défaut des honneurs qui devaient être rendus à sa dépouille mortelle, qu'à défaut des somptueux mausolées qu'il avait fait élever, et du concert d'éloges qui aurait retenti sur sa tombe souveraine, il lui reste son nom pour épitaphe, et l'histoire de sa vie pour oraison funèbre.

A. B.

[merged small][ocr errors][merged small]

L'escadre, l'arsenal, la ville de Toulon sont livrés aux Anglais (24 août 1793). - Investissement de Toulon par l'armée française. Napoléon commande l'artillerie de siége (12 septembre).

Première sortie de la garnison (14 octobre).

[ocr errors]
[ocr errors]

Conseil de guerrë

(15 octobre). Travaux contre le fort Murgrave dit le Petit-Gibraltar. Le général en chef anglais Ohara est fait prisonnier (14 novembre). Le fort Murgrave pris d'assaut (17 décembre, deux

heures du matin).

[ocr errors]

dix heures du soir).

Entrée des Français dans Toulon ( 18 décembre,

Napoléon inspecte et fait armer les côtes de

la Méditerranée, depuis les Bouches-du-Rhône.

§ Ier

L'assemblée constituante avait fait trop et pas assez; elle était composée d'hommes doués des plus grands talents, mais n'ayant aucune expérience. Elle fit deux fautes qui pouvaient entraîner la ruine entière de la nation: la première, de décréter une constitution contraire à l'expérience de tous les siècles et de toutes

[ocr errors]

les nations, et dont tout le mécanisme était dirigé non pour donner des forces à l'ordre social et à l'autorité, mais pour contenir et annuler la force publique qui est celle du gouvernement. Quelque grande que soit cette faute, elle fut moindre et eut des effets moins déplorables que celle de s'être obstiné à vouloir rétablir Louis XVI sur le trône, après l'événement de Varennes. Que devait donc faire l'assemblée? Envoyer des commissaires extraordinaires à Varennes, non pour ramener le roi à Paris, mais pour lui ouvrir le chemin et le conduire en sûreté au-delà des frontières; décréter, en se fondant sur la constitution, qu'il avait abdiqué; proclamer roi Louis XVII, créer une régence, confier la garde du roi mineur à une princesse de la maison de Condé; composer le conseil de régence et les ministères des principaux membres de l'assemblée constituante. Un gouvernement si conforme aux principes, si national, eût trouvé des remèdes aux inconvéniens de la constitution; la force des choses eût bientôt fait adopter les modifications nécessaires; il est probable que la France eût triomphé de ses ennemis intérieurs et extérieurs, et qu'elle n'eût connu ni l'anarchie, ni le gouvernement révolutionnaire. A la majorité du roi, la révolution aurait

jeté de telles racines qu'elle eût été à l'abri de toute atteinte. Agir autrement, c'était confier le gouvernement du navire, au milieu de la plus épouvantable tempête, à un pilote qui ne pouvait plus le gouverner; c'était appeler, au nom du salut public, l'équipage à l'insurrection et à la révolte; c'était appeler l'anarchie.

[ocr errors]

Les royalistes avaient formé le côté droit de l'assemblée constituante; les constitutionnels, le côté gauche, et marché à la tête du peuple ; mais, à l'assemblée législative, les constitutionnels formèrent le côté droit, et les girondins le côté gauche; ceux-ci, à leur tour, formèrent à la convention le côté droit, et le parti, dit de la Montagne, forma le côté gauche, dirigeant le parti populaire. Les constitutionnels, à la constituante, avaient demandé l'expulsion des troupes de ligne, proclamant le principe que l'assemblée devait être gardée par la garde nationale. A la législative, ils soutinrent une opinion opposée, et réclamèrent à grands cris des troupes de ligne; mais les girondins repoussèrent avec indignation l'emploi de toute armée soldée contre la majorité du peuple. La Gironde, à son tour, réclama la protection d'une armée de ligne contre le parti populaire; ainsi les partis changèrent alternativement d'opinion

selon les circonstances.

« VorigeDoorgaan »