Quelque bonheur qu'on me promette A tous les biens de l'univers. COLETTE. Quoiqu'un seigneur jeune, aimable, A tout l'éclat de la cour. Ah! Colette! COLIN, tendrement. COLETTE, avec un soupir. Ah! 'berger volage, Faut-il t'aimer malgré moi ! (Colin se jette aux pieds de Colette; elle lui fait remarquer à son chapeau un ruban fort riche qu'il a reçu de la dame. Colin le jette avec dédain. Colette lui en donne un plus simple dont elle étoit parée, et qu'il reçoit avec transport.) Qu'un doux mariage M'unisse avec toi. Aimons toujours sans partage; Que l'amour soit notre loi. A jamais, etc. SCÈNE VII. LE DEVIN, COLIN, COLETTE. LE DEVIN. Je vous ai délivrés d'un cruel maléfice! Vous vous aimez encor malgré les envieux. COLIN. (Ils offrent chacun un présent au Devin.) Quel don pourroit jamais payer un tel service! Venez, galants bergers, venez, beautés gentilles, SCÈNE VIII. LE DEVIN, COLIN, COLETTE, GARÇONS FT FILLES DU VILLAGE. CHOEUR. Colin revient à sa bergère; Célébrons un retour si beau. Que leur amitié sincère Soit un charme toujours nouveau. Et le rend heureux et constant. (On danse.) ROMANCE. COLIN. Dans ma cabane obscure Si tu viens l'habiter, Colin dans sa chaumière N'a rien à regretter. Des champs, de la prairie, Du soleil dans nos plaines (On danse une pantomime.) LE DEVIN. Il faut tous à l'envi Nous signaler ici: Si je ne puis sauter ainsi, Je dirai pour ma part une chanson nouvelle. I. L'art à l'Amour est favorable, Et sans art l'Amour sait charmer; L'Amour ne sait guère Ce qu'il permet, ce qu'il défend; C'est un enfant, c'est un enfant. COLIN, avec le chœur, répète le refrain. Ah! pour l'ordinaire, L'Amour ne sait guère Ce qu'il permet, ce qu'il défend; C'est un enfant, c'est un enfant. (regardant la chanson.) Elle a d'autres couplets! je la trouve assez belle. COLETTE, avec empressement. Voyons, voyons; nous chanterons aussi. (Elle prend la chanson.) II. Ici de la simple nature |