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Avec un petit dard de quelques millimètres, dans quelques cas à peine visible, on produit en moins de temps, avec infiniment moins d'appareil et en restant toujours maître de régler l'instrument, des effets bien plus considérables qu'avec les cautères les plus énergiques de la chirurgie classique, sans en excepter ceux qui se fondent sur la pile électrique.

>> Ajoutons que le procédé qui a si bien réussi offre le maximum de simplicité si, au lieu de ce jet simple, on employait un courant de gaz contenu entre deux courants d'air, comme on le fait aujourd'hui si généralement et si aisément dans l'industrie, on doublerait, presque sans complication de l'instrument, l'intensité de la chaleur produite. Mais, au simple degré qu'elle atteint aujourd'hui, les effets ont paru assez satisfaisants pour dispenser de chercher une plus grande perfection. » (L'Abeille médicale, no 30.)

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d'ardeur.

On remarque tout d'abord dans son service la réduction qu'ont subie les éléments constitutifs du pansement des plaies. Le cérat, le linge troué, la charpie, ont fait généralement place à une compresse imbibée de glycérine pure, ou tenant en dissolution, selon les cas, de l'acide phénique, dans la proportion de 1 gr. pour 100 gr. de glycérine.

Dans le traitement des chancres, M. Maisonneuve préfère la glycérine au vin aromatique.

Si la plaie prend un mauvais aspect, ou si la présence d'un pus altéré est à craindre; s'il s'agit d'une plaie cancéreuse, ou simplement d'un ulcère atonique, variqueux ou autre, le linge qui constitue le pansement est imbibé de glycérolé de phénole, c'est-à-dire de glycérine tenant en dissolution un millième d'acide phénique. Ce glycérolé, selon M. Maisonneuve, est, comme désinfectant, supérieur au permanganate de potasse.

(Journal de médecine et de chirurgie pratiques, août 1863.)

Observation d'un accouchement par la face, terminé au moyen du levier. -M. le docteur Coppée, dans le but de prouver, par un nouveau fait, tout l'avan

tage qu'on peut retirer de l'emploi du levier dans les accouchements avec présentation de la face, vient de publier l'observation suivante :

Le 26 décembre 1862, à 10 1/2 heures du soir, je fus appelé par un confrère, qui a déjà une tongue pratique des accouchements, auprès d'une femme en travail de son septième enfant. Cette femme est de petite taille, et l'un de ses accouchements antérieurs a été très-laborieux; cependant il a été terminé heureusement par le forceps. Cette fois-ci, les douleurs s'étaient déclarées pendant la nuit du 25 au 26 décembre, les eaux amniotiques s'étaient écoulées et la dilatation du col utérin ne s'était faite qu'avec lenteur. En touchant la femme, je reconnus une présentation mento-iliaque gauche transversale, comme mon confrère me l'avait dit; le col était complétement dilaté ou dilatable, la face de l'enfant était gonflée et, en introduisant un doigt dans la bouche, je constatai des mouvements actifs de la langue. L'enfant était donc vivant. La face était engagée fortement au détroit supérieur. Mon confrère, dans le but de venir en aide à la femme qui était complétement épuisée, avait essayé, à différentes reprises, d'appliquer le forceps, mais chaque fois l'instrument avait glissé. D'un autre côté, il eût été difficile, sinon impossible, de repousser la tête au-dessus du détroit supérieur pour faire la version. Je proposai à mon confrère d'appliquer le levier, ce qui fut accepté. La femme se trouvait encore placée transversalement sur le lit, telle qu'elle y avait été mise pour l'application du forceps. Je donnai au tronc une position plus horizontale, je fis dépasser davantage au siége le bord du lit. Les deux premiers doigts de la main gauche accrochèrent le col utérin, le levier, glissant sur leur face dorsale, fut insinué entre le col utérin et les parties latérales gauches de la tête jusque sur l'occiput. Ceci se fit en moins de temps qu'il n'en faut pour le décrire. Relevant alors le manche de l'instrument vers le ventre de la mère, en même temps que je lui imprimai une certaine force de traction, je fis, en un instant, passer à la tête le détroit supérieur. Dans l'excavation pelvienne, elle resta d'abord en position transversale, mais un nouvel effort la fit descendre jusqu'au détroit inférieur, et lui fit exécuter en même temps son mouvement de rotation, qui amena le menton sous l'arcade pubienne. En ce moment une douleur survint et la tête fut complétement expulsée.

L'enfant, du sexe féminin, était vivant

et d'un assez grand volume. J'engageai mon confrère à bien examiner la tête, et il reconnut, avec moi, que le levier n'y avait pas laissé la moindre trace. La face, il est vrai, était assez fortement tuméfiée, mais cela arrive fréquemment dans ces sortes d'accouchements, pour peu que le travail se prolonge. Pour la mère, les suites des couches furent des plus heu

reuses.

(Annales et Bulletin de la Société de médecine de Gand, juillet et août 1863.)

:

Kyste pileux du col utérin, cause de dystocie. La dystocie attribuable à l'existence de tumeurs siégeant dans l'utérus, dans ses annexes, ou dans ses environs, n'est pas chose rare; mais parmi les tumeurs, il en est que l'on rencontre bien moins souvent que d'autres, celles constituées, par exemple, par une inclusion fœtale. Ces dernières ont, d'ailleurs, pour siége habituel les ovaires ou les trompes, et plus particulièrement l'ovaire droit, d'après les observations de Meckel, Morgagni, Treviranus, etc. Mais il est excessivement rare de voir les tumeurs de cette nature se développer dans la cavité même de l'utérus, et bien plus rare encore de les rencontrer sur le col de cet organe. C'est pourquoi un véritable intérêt s'attache à l'observation suivante de M. le docteur Cousot, de Dinant Mme C***, âgée de trente-neuf ans, de bonne constitution, douée d'une chevelure noire remarquablement riche, et d'une abondance exceptionnelle de poil sur les parties où il se rencontre habituellement, est enceinte pour la troisième fois. Les deux premières grossesses n'ont rien présenté d'anormal elle est au terme de la troisième et prise, vers le soir, des premières douleurs. Les eaux s'écoulent vers minuit. Le toucher fait constater que le col, effacé en avant, est presque entièrement dilaté, surtout dans son segment antérieur; la position de la tête, un peu oblique, est cependant bonne; mais les eaux ont entraîné une anse considérable du cordon ombilical, on n'y sent plus de pulsations, et on trouve tous les autres signes de la mort du fœtus. En faisant quelques manœuvres pour réduire l'anse ombilicale herniée, on est frappé du volume et de la résistance que conserve le segment postérieur du col; il reste dur, tendu, et semble continuer sans interruption la paroi recto-vaginale. On s'assure aisément que le rectum n'est pour rien dans ce gonflement. Le diamètre antéropostérieur du détroit supérieur du bassin

est considérablement diminué, et c'est là que siége évidemment l'obstacle, qui, malgré d'énergiques douleurs, empêche la tête de cheminer. A quatre heures du matin, la malade s'épuise en efforts stériles; le pouls s'accélère et se concentre; douleur déchirante continue dans les reins, mais n'ayant aucun caractère expulsif; la tête ne bouge pas; la patiente est découragée; il y a de plus hémorrhagie. On donne 1 gramme de seigle ergoté, et aussitôt que les contractions reparaissent, le forceps est appliqué. Malgré quelques difficultés des manœuvres, la tête est bien saisie et progresse; elle est précédée, dans sa migration, par la tumeur, laquelle est logée en partie dans l'intervalle que laissent les cuillers de l'instrument. Au moment où se complète le mouvement d'extension de la tête, la tumeur s'énuclée, se dégage, et tombe aux pieds des opérateurs. On s'assure immédiatement par le toucher que le col est revenu sur lui-même, et qu'il ne reste plus trace de l'énorme tuméfaction qui comblait le petit bassin. La délivrance dut être réalisée sans trop tarder, une portion du placenta s'étant déchirée, et l'autre entretenant une perte par son enchâtonnement dans un segment utérin. La tumeur est oblongue, piriforme, longue de 11 centimètres, large de 6. Les parois fibreuses, lisses, nacrées sont très-résistantes. Un pédicule gros comme le pouce, et portant les traces de la déchirure d'un point d'implantation, forme la plus petite extrémité de l'ovoïde. L'incision donne issue à un liquide séro-purulent, tenant en suspension des grumeaux caséeux en tout semblables à ceux que renferment ces kystes du cuir chevelu qui ont subi un certain degré d'inflammation. On découvre en même temps dans la tumeur une masse considérable de cheveux noirs, soyeux, contournés en tous sens, et comme feutrés; il y en a de toutes les dimensions, depuis 5 ou 6 centimètres jusqu'à 55, Quoique contenus dans la grande poche kystique, ils ont leur racine dans une seconde loge plus petite, à parois plus épaisses et plus résistantes. Tous les poils sont implantés sur une surface de 2 à 3 centimètres, dont l'organisation paraît très-différente de celle des parois. Au microscope, le liquide est composé de sérosité amorphe, de matière albumineuse, de corpuscules ou cellules graisseuses et de cellules de pus. Les cheveux pourraient très-bien être confondus avec ceux de la tête et du pubis pour la racine, le développement, la forme tubaire et la coloration d'un noir de jais. Le tissu cellulaire condensé ou fibreux constitue

seul les parois, sans qu'il soit possible d'y rencontrer ni membrane spéciale, ni trace de vascularisation. Au contraire, la surface d'implantation des poils est composée des éléments de la peau : cellules épithé liales, glandes sébacées, follicules pileux, vaisseaux sanguins; on dirait d'une portion de la peau du crâne greffée sur le pédicule de la tumeur. A part son rôle dans la production de la dystocie, cette tumeur soulève, par sa constitution, les questions de pathogénie qui se présentent toujours à propos des produits semblables; s'agit-il d'un débris embryonnaire? est-ce un kyste d'inclusion parasitaire? est-ce une simple aberration de nutrition qui, produisant sur place le tissu pileux, l'isole et en limite le développement par un travail analogue à celui qui produit les tannes, les kystes sébacés, etc... Sans vouloir même aborder ici la solution de ces questions diverses, nous dirons seulement que le cas qui précède nous paraît, ainsi qu'à l'auteur de l'observation, être surtout favorable à la doctrine de l'hétérotopie plastique de M. le professeur Lebert.

(Annales de la Société de méd, de Gand et Bull. gén, de thérap., 30 août 1865.)

Sur le diagnostic différentiel de l'invagination intestinale et de l'étranglement de l'intestin par des brides pseudo-' membraneuses, par le docteur GAY. Dans l'étranglement intestinal produit par des brides pseudo-membraneuses il y a toujours constipation persistante, tandis que dans l'invagination on remarque de temps en temps de la diarrhée. Ce qui d'ailleurs est un symptôme caractéristique de ce dernier état, c'est qu'il y a excrétion de sang ou de mucosités sanguinolentes, accompagnée de ténesme. Lorsque l'intestin est étranglé ou resserré par des brides, un des symptômes les plus importants et qui se montre des premiers, est la tuméfaction du bas-ventre; dans l'invagination, au contraire, le bas-ventre conserve sa forme et son volume habituels, ou bien n'offre qu'une tuméfaction limitée dans l'une ou l'autre partie; dans ce dernier cas, lorsqu'on constate une tuméfaction évidente dans un point circonscrit du bas-ventre, on réussit quelquefois à faire disparaître la cause du mal par l'introduction, dans l'intestin, soit d'un instrument, soit même du doigt. L'âge des malades doit aussi être pris en considération et peut venir en aide au praticien pour établir un diagnostic : l'étranglement intestinal par des brides se

rencontre le plus souvent chez les adultes, et l'anamnésie vient ordinairement démontrer que l'intestin a été, antérieurement, dans l'un ou l'autre de ses points, le siége d'une affection inflammatoire plus ou moins intense; l'invagination, par contre, s'observe fréquemment chez les enfants; son début est brusque et l'anamnésie ne peut invoquer l'intervention d'aucune maladie antérieure. Dr D.....

(18te Literarische Beilage zum Aerztl. Intellig. Blatte.)

De la chloro-anémie palustre; modification qu'elle doit apporter au traitement des maladies aiguës et de la pneumonie en particulier. Il n'est guère permis de croire qu'il puisse se rencontrer, en ces temps de progrès scientifiques, des esprits assez récalcitrants ou assez imbus de préjugés pour se refuser à l'évidence de ce précepte thérapeutique qui est presque un axiome, savoir, qu'une méthode quelconque ne saurait être absolue dans ses applications, et qu'elle doit être modifiée selon les conditions individuelles du ma

lade, les influences du temps, des lieux, etc. S'il s'en trouvait, cependant, qui se montrassent encore rebelles à cette vérité, peut-être suffirait-il, pour les convaincre, de les renvoyer à l'excellente esquisse de topographie médicale que vient de faire M. le docteur Poyet, de la plaine du Forcz. Dans ce pays, où le miasme paludéen exerce d'une façon constante ses ravages spécifiques, il existe un état chloro-anémique, en quelque sorte endémique. Il est reconnu, d'ailleurs, aujourd'hui, par la généralité des praticiens, qu'il en est de même dans tous les pays marécageux, et cet accompagnement habituel de l'intoxication palustre a très-bien été décrit, dans ces derniers temps, sous le nom de leucocythémie ou leucémie. Il excelle, au

rapport de M. le docteur Poyet, dans la plaine du Forez, et l'on comprend que cet état morbide général, qui marque plus ou moins de son empreinte tous les habitants de ce pays, doive dominer la pathologic et surtout la thérapeutique des diverses maladies dont ils peuvent être atteints. Les modifications qu'il commande dans le traitement des maladies aiguës sont principalement importantes, et quelques praticiens paraissent s'être exposés à de graves mécomptes, pour avoir négligé cet élément supérieur des indications, notamment dans le traitement de la pneumonie. M. le docteur Poyet s'applique surtout à faire res

sortir la nocuité, dans ces conditions, de la méthode antiphlogistique, en général, et des émissions sanguines en particulier, et au contraire, l'efficacité et la supériorité de la médication tonique que ce savant praticien associe aux préparations antimoniales et aux révulsifs cutanés. Nous regrettons de ne pouvoir le suivre dans les détails de son intéressante étude; mais la mention

toute sommaire que nous avons faite d'un point de cette étude, qui touche à une grande question de thérapeutique générale, suffit pour en faire pressentir l'importance et appeler sur elle toute l'attention qu'elle mérite.

(Ann. de la Soc. de méd. de St-Étienne et de la Loire et Bulletin général de thérapeutique, 15 septembre 1863.)

Chimie médicale et pharmaceutique.

Nouveaux sels de morphine, par M. C. DECHARME. A la suite d'expériences nombreuses faites avec le plus grand soin, j'ai trouvé différents moyens de mettre en telle évidence la présence de la morphine dans les produits gazeux provenant de la combustion de l'opium ou de l'alcaloïde seul, qu'on ne peut douter maintenant que la morphine ne se sublime partiellement dans cette circonstance, car on peut la retirer en nature des dépôts de ces matières gazeuses.

Tous les acides dissolvent la morphine avec plus ou moins de facilité; mais tous ne se combinent pas avec elle dans des conditions identiques. Ainsi elle s'unit à froid avec certains acides, à chaud sculement avec d'autres et dans tel dissolvant: quelquefois il faut amener le mélange à siccité pour arriver à la formation du sel. D'autres fois, la combinaison est instable. Enfin, il est des cas où l'action directe est trop vive, et les deux composants changent de nature. Il faut alors avoir recours à la double décomposition lentement effectuée.

On connaît une trentaine de sels de morphine. Pour les deux tiers d'entre eux on ignore leur composition; plusieurs sont incristallisables. Le valérate est le seul dont la forme cristalline soit déterminée et dont les angles aient été mesurés. Pour les autres on sait seulement qu'ils cristallisent en aigrettes, en houppes soyeuses, ou en aiguilles plus ou moins déliées, en prismes courts ou allongés, en mamelons, etc.

J'ai découvert une quinzaine de sels nouveaux de morphine, étudié avec soin, décrit le mode de préparation, les propriétés, les formes cristallines, et établi la composition des trois principaux qui sont d'ailleurs les plus remarquables par leurs figures, leur grosseur, ainsi que par leur grande solubilité dans l'eau; qualité précieuse pour cette espèce de sels si fréquemment utilisés en thérapeutique.

tion.

1o Oxalate de morphine. PréparaLa combinaison de l'acide oxalique avec la morphine ne paraît pas avoir lieu, même après neutralisation, dans l'eau bouillante. Mais en concentrant, ou mieux en réduisant à siccité la dissolution, reprenant par l'eau le résidu et abandonnant à évaporation spontanée, on voit bientôt cristalliser en masses rayonnées, homogènes et parfaitement neutres; c'est l'oxalate de morphine.

Formes cristallines. - Ce sel cristallise dans le système ortho-rhombique. On trouve sa forme simple, le prisme droit à base rhombe, dans l'oxalate impur; les bases sont terminées par des biseaux portant sur les angles aigus; alors les faces ont une courbure manifeste vers les arêtes obtuses phénomène qui annonce l'existence de facettes latentes très-inclinées entre elles. En effet, dans le sel pur on rencontre la forme prismatique à base octogonale (non régulière, bien entendu), dérivant de la figure précédente par des troncatures symétriques sur les quatre arêtes. Les biscaux ont ici la disposition qui rappelle celle qu'ils avaient dans le prisme à base rhombe. On voit aussi des formes de transitions entre ces deux extrêmes.

Les cristaux d'oxalate pur sont microscopiques et implantés par une extrémité dans la rosace cristalline toujours trèsvolumineuse. Pour les avoir libres et assez gros, il suffit de soumettre le sel à une température capable de déterminer dans sa masse un commencement de décomposition. En reprenant par l'eau le résidu, on a une dissolution rose ou rouge foncé qui donne, par évaporation spontanée, de beaux prismes roses ou rouges presque noirs, à base octogonale ou hexagonale. Je n'ai pu jusqu'ici constater d'hémiédrie dans ce sel.

Propriétés. Ce sel, doué d'assez d'éclat, est incolore et diaphane, friable, sans odeur, d'une amertume très-forte.

seul les parois, sans qu'il soit possible d'y rencontrer ni membrane spéciale, ni trace de vascularisation. Au contraire, la surface d'implantation des poils est composée des éléments de la peau : cellules épithéliales, glandes sébacées, follicules pileux, vaisseaux sanguins; on dirait d'une portion de la peau du crâne greffée sur le pédicule de la tumeur. A part son rôle dans la production de la dystocie, cette tumeur soulève, par sa constitution, les questions de pathogénie qui se présentent toujours à propos des produits semblables; s'agit-il d'un débris embryonnaire? est-ce un kyste d'inclusion parasitaire? est-ce une simple aberration de nutrition qui, produisant sur place le tissu pileux, l'isole et en limite le développement par un travail analogue à celui qui produit les tannes, les kystes sébacés, etc... Sans vouloir même aborder ici la solution de ces questions diverses, nous dirons seulement que le cas qui précède nous paraît, ainsi qu'à l'auteur de l'observation, être surtout favorable à la doctrine de l'hétérotopie plastique de M. le professeur Lebert.

(Annales de la Société de méd. de Gand et Bull. gén, de thérap., 30 août 1863.)

Sur le diagnostic différentiel de l'invagination intestinale et de l'étranglement de l'intestin par des brides pseudomembraneuses, par le docteur GAY. Dans l'étranglement intestinal produit par des brides pseudo-membraneuses il y a toujours constipation persistante, tandis que dans l'invagination on remarque de temps en temps de la diarrhée. Ce qui d'ailleurs est un symptôme caractéristique de ce dernier état, c'est qu'il y a excrétion de sang ou de mucosités sanguinolentes, accompagnée de ténesme. Lorsque l'intestin est étranglé ou resserré par des brides, un des symptômes les plus importants et qui se montre des premiers, est la tuméfaction du bas-ventre; dans l'invagination, au contraire, le bas-ventre conserve sa forme et son volume habituels, ou bien n'offre qu'une tuméfaction limitée dans l'une ou l'autre partie; dans ce dernier cas, lorsqu'on constate une tuméfaction évidente dans un point circonscrit du bas-ventre, on réussit quelquefois à faire disparaître la cause du mal par l'introduction, dans l'intestin, soit d'un instrument, soit même du doigt. L'âge des malades doit aussi être pris en considération et peut venir en aide au praticien pour établir un diagnostic : l'étranglement intestinal par des brides se

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rencontre le plus souvent chez les adultes, et l'anamnésie vient ordinairement démontrer que l'intestin a été, antérieurement, dans l'un ou l'autre de ses points, le siége d'une affection inflammatoire plus ou moins intense; l'invagination, par contre, s'observe fréquemment chez les enfants; son début est brusque et l'anamnésie ne peut invoquer l'intervention d'aucune maladie antérieure. Dr D....

(18te Literarische Beilage zum Aerztl. Intellig. Blatte.)

De la chloro-anémie palustre; modification qu'elle doit apporter au traitement des maladies aiguës et de la pneumonie en particulier. Il n'est guère permis de croire qu'il puisse se rencontrer, en ces temps de progrès scientifiques, des esprits assez récalcitrants ou assez imbus de préjugés pour se refuser à l'évidence de ce précepte thérapeutique qui est presque un axiome, savoir, qu'une méthode quelconque ne saurait être absolue dans ses applications, et qu'elle doit être modifiée selon les conditions individuelles du malade, les influences du temps, des lieux, etc. S'il s'en trouvait, cependant, qui se montrassent encore rebelles à cette vérité, peut-être suffirait-il, pour les convaincre, de les renvoyer à l'excellente esquisse de topographie médicale que vient de faire M. le docteur Poyet, de la plaine du Forez. Dans ce pays, où le miasme paludéen exerce d'une façon constante ses ravages spécifiques, il existe un état chloro-anémique, en quelque sorte endémique. Il est reconnu, d'ailleurs, aujourd'hui, par la généralité des praticiens, qu'il en est de même dans tous les pays marécageux, et cet accompagnement habituel de l'intoxication palustre a très-bien été décrit, dans ces derniers temps, sous le nom de leucocythemie ou leucémie. Il excelle, au rapport de M. le docteur Poyet, dans la plaine du Forez, et l'on comprend que cet état morbide général, qui marque plus ou moins de son empreinte tous les habitants de ce pays, doive dominer la pathologic et surtout la thérapeutique des diverses maladies dont ils peuvent être atteints. Les modifications qu'il commande dans le traitement des maladies aiguës sont principalement importantes, et quelques praticiens paraissent s'être exposés à de graves mécomptes, pour avoir négligé cet élément supérieur des indications, notamment dans le traitement de la pneumonie. M. le docteur Poyet s'applique surtout à faire res

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