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PRIX PROPOSÉS.

Prix de la Société médico-pratique de Paris. En 1866, la Société médico-pratique décernera un prix de 300 fr. au meilleur mémoire de médecine pratique sur une question de pathologie, ayant trait à la grossesse ou à l'obstétrique proprement dite, dont le choix est laissé à la volonté des concurrents (Ictère, vomissements incoercibles, saignée dans la grossesse, dystocie, accouchement prématuré artificiel : hémorrhagics, mort subite, opération césarienne, accouchement forcé post mortem, etc., etc.)

La Société demande des travaux originaux, encore inédits, appuyés sur de bonnes et solides observations, et précédés d'un exposé succinct de l'état de la science sur le sujet traité.

Les mémoires, écrits en français ou en latin, devront être adressés franco, suivant les formes académiques usitées, à M. le secrétaire général, le docteur Perrin, 9, rue Charlot, ou à l'agent de la Société, M. Martin, à l'Hôtel-de-ville, avant le 31 décembre 1865.

Dans son tes

Prix Ernest Godard. tament daté de Jérusalem, le 3 septembre 1862, M. le docteur Ernest Godard a inséré la clause suivante.

« Je lègue à la Société de biologie de Paris, ou si elle n'est pas reconnue par l'État, je lègue à son président une somme de cinq mille francs dont les revenus tous les deux ans formeront le capital d'un prix

qui sera donné au meilleur mémoire sur

un sujet se rattachant à la biologie. Aucun sujet de prix ne sera proposé. Dans le cas où une année le prix n'aurait pas été donné, il serait ajouté au prix qui serait donné deux années plus tard. >>

Les conditions légales ayant été remplies et la famille d'Ernest Godard ayant généreusement pris à sa charge le payement des droits, la Société de biologie a décidé, dans sa séance du 7 mars dernier, que dans celle de ses réunions la plus rapprochée du 6 janvier, jour de la naissance du testateur, elle décernerait tous les deux ans, au nom d'Ernest Godard, un prix d'une valeur indiquée par la teneur de la clause ci-dessus. Le premier de ces prix sera décerné en janvier 1865.

Les savants étrangers à la Société de biologie qui désireraient concourir au prix Ernest Godard devront, en conséquence, adresser leurs mémoires imprimés ou ma

nuscrits répondant à la teneur de la clause testamentaire, à M. le Président de la Société de biologie, rue de Londres, 14, avant le 1er novembre 1864.

NÉCROLOGIE.

La Société des sciences médicales et natu

relles de Bruxelles vient de recevoir la

triste nouvelle du décès de deux de ses membres correspondants: 1o de celui du docteur A. J.-G. DOERING, médecin distingué aux caux d'Ems, qu'elle avait élu comme 20 de celui du docteur PIÉRARD, mort il y a membre correspondant, le 3 août 1840; de longues années, il avait exercé avec disenviron un mois, à Charleroi, où, pendant tinction la chirurgie. Élu le 44 juillet 1827, M. le docteur PIÉRARD, était l'un des plus anciens membres correspondants de la Société.

Parmi les autres pertes regrettables que vient de faire le corps médical belge, nous devons enregistrer celle de M. le docteur A.-J.-J. DIDOT, chevalier de l'Ordre de Léopold, directeur de l'École vétérinaire de l'État, membre de l'Académie royale de médecine de Belgique, décédé à Cureghem lez-Bruxelles, le 5 juillet, à l'âge de 58 ans; celle de M. J-B. BRUGGEMAN, chirurgien de la maison d'arrêt de Turnhout, décédé à l'âge de 76 ans ; enfin celle de M. BROGNION, docteur en médecine, à Soignies.

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M. le docteur F. DEVAY, l'un des médecins les plus distingués de Lyon, auteur de plusieurs travaux très-estimés et entre autres du Traité spécial d'hygiène de famille, est mort vers le milieu de juillet.

M. le docteur FOUILHOUX, l'un des anciens médecins de l'Hôtel-Dieu de Lyon, membre honoraire de la Société impériale de médecine de la même ville, est mort dans les derniers jours de juillet. Il a publié, en collaboration avec Brachet, un Traité de physiologie qui lui a valu une place d'honneur parmi les auteurs classiques dans cette branche importante des sciences médicales.

DE MÉDECINE.

(SEPTEMBRE 1863.)

I. MÉMOIRES ET OBSERVATIONS.

TRAITÉ DE L'ÉRYSIPÈLE, Considéré comme une FIÈVRE EXANTHÉMATIQUE ESSENTIELLE, SUIVI DE L'EXPOSITION D'UNE NOUVElle méthode de traitement, etc.; par le docleur BOURGOGNE père, de Condé (Nord). (Suite.—V. notre cahier d'août, p. 95.) Dans les observations qui vont suivre, nous verrons le sel quinique se montrer plus rapide dans son action; mais, alors, les circonstances dans lesquelles il sera administré seront moins défavorables que celles dans lesquelles je me suis trouvé.

5o OBSERVATION.- Érysipèle de la face; traitement par le tannate de quinine; guérison rapide.

M. B..., conducteur des ponts et chaussées, 62 ans, d'une santé délabrée par suite d'un emphysème pulmonaire, d'un tempérament lymphatique et bilieux, inspectait le 15 décembre 1861, les travaux de ses ouvriers sur une route, au moment où soufflait un vent froid et humide, quand il se sentit pris soudainement de malaise.

Rentré chez lui, M. B... se mit au lit. La nuit fut agitée : la face était le siége d'une sensation de brûlure. Soif ardente.

Le 16, appelé auprès du malade, je constatai sur la face une teinte érysipélateuse très-prononcée. La lèvre supérieure avait triplé de volume, et était couverte de phlyctènes brunâtres; le nez était énorme, rouge, tendu, et une sensation de constriction, perçue à la racine de cet organe, tourmentait énormément le patient.

Celui-ci n'accusait pas de douleur de tête, et quoique le pouls fut un peu dur et précipité, je prescrivis six pilules de 10 cent. de tannate de quinine; lotions émollientes sur les parties malades; lavements d'eau de mauves; orangeade; diète; pédiluves sinapisés.

Le 17, les paupières ont été envahies par l'érysipèle ainsi que le front dont la peau est rouge, tendue et luisante; hormis un sentiment de gêne, le malade n'éprouve rien qui fasse craindre quelque complication du côté du cerveau; la langue est saburrale. —Traitement: Prendre le matin 60 grammes de citrate de magnésie; bouillon de veau léger. Le soir, 50 centigrammes de tannate de quinine en cinq pilules.

Le 18, l'érysipele de la face s'est singulièrement amendé : le cuir chevelu est envahi à son tour, ainsi que les deux oreilles qui, devenues très-volumineuses, tourmentent beaucoup M. B... Traitement Application souvent réitérée sur ces parties de compresses imbibées de décoction de mauves; six pilules de tannate de quinine.

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Les 19 et 20, à l'exception des oreilles qui sont toujours gonflées, le malade se trouve à merveille et réclame à manger. La quinine est continuée; bouillon de grosse viande ; œufs à la coque.

Le 22, convalescence complète; les oreilles ont repris leur aspect normal. Je prends congé de M. B.., en lui prescrivant un régime convenable, et l'usage, pendant quelque temps, de deux verres de vin de quinquina chaque jour.

4 OBSERVATION. Érysipele de la face; traitement par le tannate de quinine;

guérison.

La femme T..., domiciliée à Fresnes (canton de Condé), âgée de 45 ans, d'une bonne constitution, d'un tempérament lymphatico-nerveux, a subi, depuis un an, sous le rapport de sa menstruation, des modifications très-sensibles : ses règles, en effet, sont tantôt insignifiantes, tantôt, au contraire, elles se formulent sous forme de métrorrhagies.

Au mois d'octobre 1861, elle fut atteinte d'un eczema ayant son siége sur les régions fronto-temporales, et intéressant principalement les oreilles. Cette affection cutanée fut abandonnée à elle-même jusqu'au 20 décembre, époque à laquelle nous vimes la malade pour la première fois. Un traitement spécial est prescrit; et tout allait pour le mieux, lorsque le 4 janvier 1862, la femme Th... ressentit à la partie supérieure du front une sensation de chaleur. Appelé ce jour-là, nous constatons une légère zone érysipélateuse; pas de fièvre. Traitement lotions adoucissantes avec décoction de douce-amère, racines de guimauves et capsules de pavots; orangeade; repos au lit; lavements émollients; diète.

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Le 5 janvier, l'érysipèle a, pendant la nuit, gagné la joue droite, puis les paupières qui, fortement tuméfiées, ne peuvent plus obéir à l'action de leur muscle élévateur. Pendant cette pérégrination de l'érysipèle, la nuit a été très-agitée, et une fièvre assez intense a fait place dans la matinée à un repos sensible; la langue est très-nette.—Traitement: cinq pilules de tannate de quinine; même traitement local.

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Le 6, les yeux sont libres; l'érysipèle a pris une teinte plus pâle; pas de fièvre. Traitement: bouillon de veau; tannate de quinine, 50 cent.; le reste ut suprà. Phlyctène sur le nez et sur la joue gauche; invasion de l'oreille du même côté; pas de douleur. 40 grammes de citrate de magnésie le matin; 50 cent. de tannate de quinine le soir. Même régime.

Les 8 et 9, même état.-50 centig. de tannate de quinine; bouillon de grosse via nde. Le 10, disparition complète de l'érysipele. - Bon régime; vin de quinquina. 5e OBSERVATION. Erysipele de la face; adénite cervicale; guérison rapide par le tannale de quinine.

La femme P..., âgée de 51 ans, d'une constitution lymphatico-nerveuse, ressentit, le 20 mars 1862, du malaise, un brisement général, qu'elle attribua à une grippe qui débute. Le lendemain, pesanteur de tête; picotements à la face. Une personne qui la rencontra lui fit remarquer une petite tache rouge siégeant au devant de l'oreille droite. Rentrée chez elle, la malade fut prise de frissons, suivis d'une fièvre assez vive qui la force à se mettre au lit. La tache s'étendit alors de manière à occuper tout le côté droit de la face. Appelé trois jours après le début de l'affection, je constatai la présence d'un érysipele occupant toute la face; les paupières sont énormément gonflées, et sont le siége de démangeaisons insupportables. Une série de ganglions circonscrit la partie postérieure du cou, et forme une sorte de collier très-douloureux qui s'étend d'une apophyse mastoïde à l'autre. Traitement trois lavements d'eau de mauves; orangeade; lotions adoucissantes sur la face; cataplasmes sinapisés promenés trois fois par jour sur les extrémités inférieures; cinq pilules de tannate de quinine à prendre vers le soir; purgatif salin pour le lendemain.

Le jour suivant, la femme P... accuse une grande amélioration dans son état; pas de fièvre; la face pâlit.— Bouillons légers; tannate de quinine, 60 centigr. A ma troisième visite, l'adénite a disparu en même temps que l'érysipèle. Je fais continuer la quinine pendant deux jours encore; j'alimente ma malade qui ne ressent plus aucune trace de son érysipèle.

6 OBSERVATION.Erysipele phlycténoïde de la face; traitement par le tannate

de quinine.

Eug. B..., âgée de 8 ans, d'un tempérament très-lymphatique, jouissant habituellement d'une bonne santé, a été atteinte, il y a un an, de fièvres d'accès qui ont opposé

au traitement anti-périodique une résistance des plus opiniâtres, car nous luttâmes alors pendant trois mois contre des récidives désespérantes.

Le 15 décembre 1861, cette enfant fut prise de fièvre, accompagnée de céphalalgie, de vomissements bilieux; soif ardente, etc. Traitement: Deux sangsues à la partie supérieure de chaque malléole interne, dont on laisse couler le sang pendant une heure ; compresses d'eau fraîche sur le front; orangeade pour boisson; trois demi-lavements émollients; diète.

La nuit du 15 au 16 fut très-agitée, et le 16, au matin, à notre visite, nous constatons une rougeur érysipélateuse sur le nez. Continuation du traitement, moins les

sangsues; compresses imbibées d'eau de mauves sur le nez.

Le 16, une phlyctène énorme se montre sur l'aile gauche de cet organe, et l'érysipele, suivant une marche ascendante, gagne la racine du nez et le front. Pendant la nuit, il y a du délire.

Le 17, la joue gauche, les paupières et toute la région frontale sont envahies dans la matinée, ainsi que l'oreille gauche, dans l'intérieur de laquelle se développe une phlyctène considérable; la fièvre est un peu moins forte que le jour précédent; langue saburrale; limonade purgative de Rogé à 20 grammes, par verre à liqueur tous les quarts d'heure; continuation du traitement précédent.

Le 18, invasion de la jouc droite; apparition d'une phlyctène; fièvre modérée. De neuf à dix heures du matin 30 centigr. de tannate de quinine en trois paquets; sinapismes promenés sur les jambes. Nuit moins agitée.

Le 19, même état; même traitement.

Le 20, les paupières sont libres; l'érysipèle pâlit; continuation du traitement.

Les 21 et 22, mieux très-sensible; bouillon de veau; le reste ut suprà.

Le 23, la malade demande à manger. Bouillon au tapioka; trois cuillerées de sirop tonique. A partir de ce jour, cette enfant continue à aller de mieux en mieux, et le 25 je la vis pour la dernière fois, après lui avoir prescrit un régime convenable et du vin de quinquina.

7 OBSERVATION.

Erysipele erratique chez un enfant de 10 mois, occupant la tête, le cou, le tronc et la partie antérieure des cuisses; traitement par le tannate de quinine; guérison.

Le 25 octobre 1861, la femme R... était occupée à faire la toilette de son enfant, âgé de 10 mois, bien constitué, et jouissant antérieurement d'une bonne santé, lorsqu'elle s'aperçut que l'oreille droite était rouge et gonflée. Croyant avoir affaire à une piqûre de cousin, elle se contenta d'appliquer un cataplasme de farine de lin sur la partie malade. Cependant, il survint de la fièvre qu'on attribua à la dentition, et le lendemain, 26, le cuir chevelu, la face, le cou, les épaules, puis les bras jusqu'au coude et tout le tronc sont envahis par l'érysipèle, qui, poursuivant sa marche, va s'arrêter à l'origine des fesses. La partie antérieure des cuisses présente aussi une teinte rouge uniforme.

Appelé le 27, tenant compte, d'une part, du peu d'intensité de la fièvre, et craignant, d'un autre côté, que l'application d'une sangsue ne devint le siége d'une nouvelle zone érysipélateuse, je prescrivis la potion suivante: Tannate de quinine 30 centigr., mucilage q. s., sirop de fleurs d'oranger 20 gr., cau de tilleul 70 gr. A prendre par cuiller à café toutes les heures. Eau gommeuse pour boisson; lavements émollients; lotions adoucissantes sur les régions les plus enflammées, qu'on saupoudra ensuite de fécule de pommes de terre, après avoir été préalablement essuyées; diète.

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Le 28, l'érysipele reste stationnaire; les paupières sont moins gonflées. Même traitement.

Le 29, les yeux sont libres; la teinte érysipélateuse pâlit. J'ajoute à la décoction d'eau de mauves, de pavots et de douce-amère, la même quantité de décoction de quinquina des linges trempés dans ce mélange sont appliqués sur le cuir chevelu et les cuisses. Bouillon de veau; continuer la potion.

Le 50, le mieux continue; l'érysipèle de la face et du cuir chevelu s'amende d'une manière remarquable. Bouillon au tapioka; même traitement.

Le 10 novembre, l'enfant était guéri complétement, après avoir avalé trois potions comme celle dont j'ai donné la formule plus haut.

8e OBSERVATION.

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Erysipele phlegmoneux de la paupière supérieure de l'œil gauche; adénite de la région temporo-auriculaire du même côté; traitement quinique; guérison.

La femme M..., âgée de 42 ans, domiciliée à Fresnes (Nord), d'un tempérament lymphatique, et d'une santé très-délabrée, me consulta le 12 mai 1862 pour une blessure du sourcil gauche, produite par un corps contondant et présentant une étendue de 5 centimètres sur 1/2 centimètre de profondeur. Cette plaie fut réunic par première intention et guérit rapidement. Je ne vis plus cette femme qui, cependant, éprouvait des douleurs permanentes dans la région fronto-pariétale gauche.

Le 31 mai, je reçus sa visite: la paupière supérieure gauche était tuméfiée, rouge, brùlante, très-sensible au toucher; la malade croyait avoir été piquée par une mouche. Le voile palpebral reste abaissé; du reste pas de fièvre; langue saburrale. Traitement: Purgatif salin; boisson adoucissante; bouillon léger; pédiluves sinapisés; applications émollientes loco dolenti.

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Quelques jours après, je me rends auprès de la malade; la paupière est très-gonflée, et présente une teinte brunâtre ; l'épiderme est très-aminci, et une légère pression suffit pour donner issue à une assez grande quantité de pus. De l'angle externe de l'œil jusqu'à la partie supérieure et externe du cou, il existe une série de ganglions lymphatiques engorgés et excessivement douloureux. La fièvre est modérée; l'estomac est souffrant; inappétence; sommeil impossible; faiblesse générale Traitement: Chaque jour 40 centigr. de tannate de quinine; cinq cuillers à bouche de sirop tonique (1) avec vin de Malaga; bouillon de grosse viande. La paupière, préalablement nettoyée avec de l'eau de mauves, est lotionnée avec le même liquide additionné de teinture de quinquina, puis pansée avec du cérat au quinquina. Les ganglions sont frictionnés trois fois chaque jour avec de la pommade au calomel opiacée, et recouverts de cataplasmes de farine de lin.

La guérison de la paupière se fit rapidement; mais quelques jours après, un travail de suppuration s'empara de tous les ganglions, d'où résulta une vaste collection purulente. J'ouvris ce nouvel abcès et le sac unique, qui contenait une grande quantité de pus, fut vidé complétement. Des injections d'eau d'orge miellée y sont pratiquées pendant quelques jours, puis remplacées par d'autres avec teinture de quinquina; des cataplasmes très-légers sont maintenus sur la partie malade qui est légèrement comprimée pour amener l'adhérence des parois du sac. Enfin, au bout de huit jours, la guérison est complète : une bonne alimentation, du vin de quinquina ne laissent aucune trace de cette affection qui compromettait très-sérieusement la vie de cette femme délicate.

9e OBSERVATION. Érysipèle de la face; guérison rapide à l'aide du tannate de quinine.

D....., forgeron, âgé de 46 ans, d'une constitution lymphatique, déjà débilité par ses travaux, après quelques jours de malaise, présente l'état suivant : Frissons, lassitude générale, prurit sur différentes parties de la face; bientôt cette dernière est envahie par la phlogose érysìpélateuse qui, en quelques heures, fait de rapides progrès : les joues, les paupières, le nez, la partie antérieure des oreilles sont d'un rouge vif et tellement gonflés, que le malade est méconnaissable; le globe de l'œil est entièrement couvert par la paupière dont la tuméfaction est énorme. Toutes les parties affectées sont le siége d'une chaleur qui tourmente beaucoup le patient; de plus, des élancements légers, qui s'étaient montrés dès le début, augmentent d'intensité, et sont comparés par le malade à des dards qu'on lui enfoncerait dans les tissus phlogosés. La fièvre est forte, la

(1) Ce sirop tonique est fait avec la serpentaire de Virginie et de l'excellent quinquina.

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