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ployer l'acide muriatique du commerce

» par l'excellente raison que les oxydes métalliques aussi bien que l'arsenic sont ⚫ transformés en sulfures insolubles au » contact du sulfure de baryum. »

Je vous démontrerai, d'abord, que son opinion est entachée d'erreur, concernant l'arsenic, par un passage de Pelouze et de Frémy L'orpiment préparé par voie sèche, est insoluble dans l'eau; toutefois » il se dissout en petite quantité lorsqu'il » est formé par voie humide. » (Voir article Sulfure d'arsenic.) L'orpiment est, dans ce cas, le résultat de la réaction de l'acide sulfhydrique sur le chlorure d'arsenic, s'il y en a, lequel correspond par sa composition à l'acide arsénieux.

L'arsénite de baryte, déclaré soluble par Berzélius, insoluble suivant d'autres, et l'arséniate de baryte sont tous les deux solubles, suivant mes expériences, le dernier dans la proportion de 1/2000.

M. Leroy prétend avoir fait des expériences, desquelles il résulte qu'il se forme, sous l'influence du carbonate gélatineux de baryte, un sulfure basique qui ne se dissout pas du tout.

Admettant même que les oxydes métalliques et l'arsenic soient éliminés par l'usage du sulfure de baryum, il faut bien avouer que MM. Wittstein et Mohr ne sauraient écarter pas plus que M. Franequi, ni l'acide nitrique, ni le sulfate de soude, ni la chaux, ni l'iode, ni le brôme, etc., et que M. le rapporteur a désignés comme présents dans l'acide muriatique du com

merce.

En fait de réactifs, les reproches qu'il adresse à M. le professeur Franequi, s'adressent donc en même temps à MM. Wittstein et Mohr, qui employaient l'acide du commerce. Quant à l'observation maligne sur la pureté des médicaments, je lui ferai remarquer que la pharmacopée prescrit l'acide muriatique pur pour l'usage interne. Je ne crois pas qu'un pharmacien néglige de se conformer à cet ordre. Mais elle ne proscrit nullement l'usage de l'acide muriatique du commerce, lorsqu'il ne contient que des traces de chlorure de fer, d'acide sulfureux et d'acide sulfurique.

Pour vous en donner une preuve, permettez que je vous donne la préparation de l'acide sulfhydrique, le réactif le plus indispensable en fait d'analyse.

R. Sulphuret. antimon. venalis. pt. Acidi chlorhydrici venalis.. 5 L'honorable rapporteur n'ignore pas que le sulfure d'antimoine contient le plus souvent de l'arsenic (c'est à sa pré

sence même que bon nombre de médecins attribuent son action dans les maladies cutanées). Sérullas a démontré que, traité par l'eau à l'aide de la chaleur, le sulfure d'antimoine arsénical fournit un liquide qui, essayé dans l'appareil de Marsh, donne des taches arsénicales. (Chevallier, Dictionnaire des falsifications.)

Il va sans dire que suivant M. le rapporteur, cet acide sulfhydrique doit contenir de l'hydrogène arsénié et antimonié.

Je n'ai pas nié, du reste, que l'acide muriatique puisse contenir du chlorure d'arsenic, comme le carbonate de soude peut contenir du sulfate de soude. J'ai insisté seulement sur ceci que le chimiste soumettra à une analyse préalable, ce qu'il veut purifier.

En ce qui regarde d'autres contradictions dont M. Van den Corput accuse chacune de mes phrases, je crois qu'elles n'existent que pour lui.

En affirmant que M. Franequi a préconisé les carbonates récemment précipités, je n'ai pas dit qu'il ait été le premier à en essayer l'emploi. Qu'est-ce préconiser? louer, vanter une chose et en recommander l'emploi. La phrase de M. Lancau, qu'il retourne à son profit, prouve ce que j'ai dit, qu'un carbonate de soude, ne contenant que des traces notables de sulfate de soude, ne signifie pas au juste un carbonate de soude chimiquement pur, lequel ne doit pas en contenir de traces.

S'il y a de l'inconséquence, elle vient de sa part; tandis qu'il avoue que je lui ai fourni des armes, il a le tort de se fâcher et de me railler avec son ironie habituelle à cause de la phrase: autant que cela peut se faire.

J'explique à la Société cette réserve :

J'avais essayé, dans le sens proposé par M. Francqui, de précipiter de l'oxyde de cuivre d'une solution de nitrate d'argent, qui en contenait, en la traitant par du carbonate d'argent. N'ayant pas réussi, j'ai cru devoir me tenir strictement aux expériences relatées par M. Francqui, que j'ai trouvées fondées. M. le rapporteur a fait le contraire ; dédaignant presque de parler de ce qu'il avoue appartenir à M. Francqui, il se lance dans le vague, disant quand même le carbonate de cuivre précipiterait un sel ferrique, il ne saurait précipiter un sel zincique, etc., etc., ce dont M. Francqui ne parle pas.

L'esprit humain a toujours une tendance à créer une théorie, en se basant sur des faits isolés. Cela est arrivé à notre grand maître Berzélius qui, pendant sa vie déjà, a vu battre en brèche sa belle théorie

électro-chimique qui, à l'heure qu'il est, se trouve déjà considérablement trouée.

M. Schoenbein, l'inventeur du fulmicoton, qui s'est donné tant de peine pour établir, par des faits, l'existence de l'ozone, a dû souffrir récemment, de ce que l'illustre baron M. Liebig a patronné un arcanum qui se vend dans une parfumerie de Munich sous le nom de fluid-ozon, lequel n'est pas autre chose qu'une solution de permanganate alcalin.

En résumé, il est parfaitement exact que des carbonates gélatineux ont été proposés isolément pour précipiter le fer du zinc et du manganèse, par Wittstein, Gmelin, Duflos, etc. Mais personne, que je sache, jusqu'à ce jour, n'a tenté de réunir ces faits isolés à un nouveau fait en l'étendant au cuivre et de proposer de généraliser ce mode de précipitation.

J'insiste à dire que M. le rapporteur n'a pas fait assez ressortir la découverte de M. Francqui, à savoir que le carbonate de cuivre peut précipiter un sel ferrique.

Jusqu'à présent, le fer a toujours servi à précipiter le cuivre de ses solutions. Je persiste dans l'opinion que la Société doit un encouragement à un chimiste travailleur, dont le nombre n'est pas trop grand dans notre pays.

N'oublions pas que la chimie, telle qu'elle est aujourd'hui, ressemble à un vaste bâtiment, non encore achevé, qui a été construit péniblement, brique par brique, par de zélés travailleurs, dignes d'un bon accueil.

La Société aurait tort de s'effrayer de la supposition exagérée dont M. le rapporteur fait précéder ses objections, comme si le salut de la Société dépendait de la nomination de M. Francqui. S'il en était ainsi, sa vitalité, que notre honorable secrétaire a fait ressortir dans chacun de ses rapports annuels, n'existerait pas. La déconsidération de la Société commencerait au jour où elle voudrait se prêter à des coteries ou aux rancunes personnelles des membres qui la composent.

M. LE PRÉSIDENT. Je regrette, M. Gripekoven, que vous finissiez par une phrase qui frise la personnalité. La parole est à M Van den Corput.

M. VAN DEN CORPUT. Messieurs, je me dispenserai de répondre à l'apologie que vient de faire M. Gripekoven de l'impureté des sels destinés à la pharmacie. Je ferai sculement remarquer que, dans son travail, l'auteur de la note que défend avec tant de zèle l'honorable membre propose la méthode qu'il met en avant pour la purification des sels destinés à être employés soit

comme médicaments, soit comme réactifs. Or, il est de toute évidence que le seul mot purification comporte l'élimination complète de tous les sels étrangers à celui qu'on doit purifier. Il n'y a pas sur ce point d'équivoque possible.

Je ne discuterai pas davantage ce que M. Gripekoven nous a lu sur la solubilité de l'orpiment; il est suffisamment connu de tout le monde que c'est à l'acide sulfhydrique que l'on a recours pour déterminer la précipitation de l'arsenic.

Si cet acide est tous les jours employé pour doser ce dernier corps à l'état d'orpiment, il est à présumer que c'est parce qu'il est reconnu que ce composé est parfaitement insoluble et si M. Gripekoven a trouvé que le sulfure d'arsenic se dissout dans l'eau, c'est que sans doute celle-ci était ammoniacale.

L'honorable M. Gripekoven a dit encore que j'étais en opposition avec M. Wittstein qui, pour préparer le chlorure de baryum emploie l'acide chlorhydrique du commerce; mais, comme je l'ai fait voir dans la discussion, M. Wittstein emploie cet acide dans de tout autres circonstances que celles où veut l'employer l'auteur de la note; le chimiste de Munich n'en fait usage que pour décomposer le sulfure de baryum, cas dans lequel, en prenant la précaution de ne pas ajouter l'acide chlorhydrique en excès, on n'a nullement à craindre de décomposer les sulfures de cuivre ou de manganèse, etc., qui pourraient accompagner le sulfure de baryum et par conséquent on est certain d'éliminer ces métaux.

L'honorable membre insiste beaucoup sur les avantages de l'application proposée par M. Francqui, pour la purification du sulfate cuivrique, d'un procédé connu et appliqué depuis longtemps, ainsi que M. Gripekoven le dit lui-même, pour l'élimination de l'oxyde ferrique de plusieurs autres sels; mais le sulfate de cuivre du commerce contient ordinairement, outre l'oxyde ferrique, du sulfate zincique, du sulfate d'alumine et même du sulfate cobalteux.

Or, j'ai dit et je maintiens que par le procédé proposé, on ne peut éliminer du sel de cuivre ainsi composé que l'oxyde ferrique. Pour cela il y a un autre moyen tout aussi simple, c'est d'ajouter de l'hydrate cuivrique à la solution additionnée d'un peu d'acide azotique. C'est ce procédé généralement connu qui a toujours eu cours jusqu'à présent.

D'ailleurs, M. Francqui avance que l'application qu'il propose est fondée sur l'emploi du carbonate cuivrique hydraté.Quant à moi, je dis qu'en précipitant le sulfate de

cuivre par du carbonate sodique, l'on n'obtient pas le carbonate hydraté que prétend obtenir l'auteur, mais bien un mélange de carbonate et d'hydrate d'oxyde cuivrique. Comme ce sous-sel a pour composition 2 équivalents de base pour un seul d'acide carbonique, l'auteur a évidemment recours ici, sans paraître le savoir, tout autant à l'oxyde, qui était employé antérieurement, qu'au carbonate dont il prétend faire usage.

On a dit que le procédé de M. Francqui était neuf, en ce que, bien que vicux, il n'avait pas encore été généralisé. Eh bien, Messieurs, on a dit une absurdité. Ce procédé, qui est textuellement celui de la Pharmacopée de Prusse, ne peut pas être généralisé; il ne peut être appliqué qu'à l'élimination de quelques-unes des bases qui peuvent se trouver mélangées à des sels où son application a été dejà proposée antérieurement.

De plus, ce procédé est insuffisant comme méthode générale de purification, car, ainsi que nous l'avons dit, il est bon nombre de bases accompagnant le sel à purifier que le carbonate à base de ce sel ne peut pas éliminer. C'est sans doute aussi pourquoi la plupart des chimistes qui ont adopté le procédé du Codex prussien pour le sulfate de zinc, ont jugé convenable d'éliminer préalablement par d'autres moyens le cadmium, le cuivre, etc., avant de précipiter l'oxyde ferrique par le carbonate de zinc.

M. GRIPEKOVEN. J'ai essayé la méthode recommandée par M. Francqui et je l'ai trouvée bonne.

M. VAN DEN CORPUT. Vous trouverez dans Wittstein, que vous avez cité, ainsi que dans d'autres auteurs, la preuve de son insuffisance. On a voulu, enfin, faire ressortir comme originale, la rencontre que M. Francqui dit avoir faite d'un sel de manganèse dans le sulfate de zinc. Or, j'ai exposé dans la dernière discussion que cette découverte se trouvait également signalée dans les auteurs dont j'ai montré les passages textuels.

Il ressort donc à l'évidence de ce débat auquel la coterie, comme l'a très-bien dit M. Gripekoven, ne semble pas étrangère, que le travail sur lequel j'ai été chargé de faire rapport, ne renferme aucun fait nouveau et je regrette sincèrement que l'on m'ait forcé à montrer qu'il contient par contre des inexactitudes.

Cependant, pour vous prouver, Messieurs, que dans tout ce qu'il était de mon devoir, comme rapporteur, de signaler, je n'ai eu en vue que la vérité scientifique et que je ne nourris contre l'auteur aucune espèce d'animosité qui n'est nullement

dans mon caractère, je modifierai les conclusions que j'ai présentées à la Société, et je vous demanderai d'inscrire M. Francqui sur la liste des aspirants au titre de correspondant.

L'assemblée se rallie à cette modification proposée aux conclusions du rapport et renvoie la suite de la discussion à la prochaine séance.

La séance est levée à 8 3/4 heures.

Académie royale de médecine de Belgique.

Séance du 20 juin 1865.
Président: M. VLEMINCKX.
Secrétaire: M. TALLOIS.

La séance est ouverte à 11 1/2 heures. Sont présents: MM. Bellefroid, Boulvin, Crocq, Delwart, Depaire, Fossion, François, Gaudy, Gouzée, Hairion, Lebeau, Lequime, Marinus, Mascart, Michaux, Pétry, Soupart, Sovet, Tallois, Thiernessc, Thiry, Van Coetsem, Verhaeghe, Verheyen et Vleminckx, membres titulaires; MM. Pasquier, Peters-Vaust et Somers, membres honoraires.

Assistent également à la séance : MM. Boëns, Borlée, De Roubaix, Henriette, Laneau, Pigeolet, Sélade, Vanden Broeck, Van Kempen, Van Roosbroeck et Warlomont, correspondants.

M. le docteur Ricken fait hommage à l'Académie du rapport qu'il a lu à la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, sur les opuscules de M. le conseiller de santé, docteur Weidgen, concernant les eaux de Neuenahr.

Il offre également, au nom de M. le docteur Erlenmeyer, de Bendorf, les deux brochures suivantes : 1o la quatrième édition de la publication de ce médecin, relative au traitement des maladies mentales à leur début. Neuwied, 1865; 2o le travail du méme auteur concernant la statistique des aliénés dans la principauté de Waldeck Neuwied, 1862. Remerciments.

-

MM. Vleminckx, Fallot et Hairion proposent d'inscrire M. le docteur Guépin, de Nantes, sur la liste des aspirants au titre de membre honoraire.

MM. Thiernesse, Hairion et Pétry, proposent à l'Académic de s'adjoindre, en qualité de correspondant, M. Lavocat, professeur à l'école vétérinaire de Toulouse, auteur de nombreux et importants travaux relatifs aux sciences anatomiques et physiologiques.

MM. Delwart, Gaudy et Pétry, font la

même demande en faveur de M. Lecoq, directeur de l'école vétérinaire de Lyon, dont les titres scientifiques seront indiqués ultérieurement à la Compagnie.

En faisant hommage d'un exemplaire de son Traité de la dysentérie, M. le docteur Delioux de Savignac, premier médecin en chef de la marine, à Toulon, prie l'Académic de vouloir bien tenir compte des nombreux travaux qu'il a publiés sur diverses branches des sciences médicales, et sollicite le titre de correspondant.

En transmettant à l'Académie la dissertation qu'il vient de publier sur l'avortement provoqué, M. le docteur Van Holsbeck, de Bruxelles, exprime le désir d'être porté sur la liste des candidats inscrits pour obtenir le titre de correspondant.

Ces diverses demandes sont renvoyées à la Commission qui sera ultérieurement nommée pour faire des présentations de membres honoraires et de correspondants. Deux mémoires ont été reçus en réponse aux questions mises au concours en 1861, le premier en réponse à la deuxième question, qui est ainsi conçue: «De l'opium dans la pratique obstétricale, en se basant sur des faits cliniques et en envisageant la question au point de vue de la grossesse, de l'avortement, de l'accouchement à terme, de la délivrance, des couches, etc. >> Ce mémoire porte pour devise:

M. Hairion propose de déposer honorablement cet ouvrage dans la bibliothèque de l'Académie et d'adresser des remerci ments et des félicitations à l'auteur.

Aucun membre n'ayant demandé la parole sur ces conclusions, M. le président les a déclaré adoptées.

2. Rapport de la Commission qui a été chargée d'examiner le système de balnéation ou bains à l'hydrofère de M. Mathieu (de la Drôme). — M. Hairion, rapporteur.

Les conclusions de ce rapport tendent : 1o A remercier M. Armand Le François pour la communication qu'il a envoyée à la Compagnie et pour l'accueil bienveillant. et empressé qu'il a fait à la Commission qui était chargée d'étudier le nouveau mode de balnéation;

2o A déposer honorablement la brochure qu'il a présentée, dans la bibliothèque de la Compagnie. Ces conclusions sont adoptées.

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3. Rapport de la Commission chargée de l'examen du mémoire de M. le docteur Van Biervliet, de Bruges, sur les résections ostéoplastiques du maxillaire supérieur.M. Verhaeghe, rapporteur.

En déclarant qu'il ne s'oppose point à ce que l'on vote immédiatement sur les conclusions formulées par la Commission, M. Michaux demande que la discussion du rapport soit portée à l'ordre du jour d'une

Sacra vita anchora, circumspectè agen- prochaine séance. Cette proposition est tibus est opium :

Cymba Charontis in manù imperiti

WEDEL.

Le second est transmis en réponse à la sixième question, ayant pour but de faire élucider les causes ou améliorer le traite ment des maladies auxquelles les ouvriers travaillant dans l'intérieur des houillères de la Belgique, sont particulièrement exposés.

Ce mémoire a pour épigraphes:

Οἱ ἐκ μετάλλων, υποχόνδριον δεξιον ἐντεταμένον· σπλήν μέγας κοιλίη ἐντεταμένη, υπόσκληρος πνευματώδης, άχρους.

Hippocrate, 4o liv. des épid., § 25. « Sanare bonum, meliùs providere. » Des commissaires seront nommés dans le comité secret pour l'examen de ces mémoires.

M. François lit une note sur la pellagre, et M. Borlée une note sur un corps fibreux considérable, extrait de la matrice.

Ces deux communications seront insérées dans le bulletin des travaux de la séance.

RAPPORTS ET DISCUSSIONS.

4. Rapport

de M. Hairion sur le Traité des tumeurs de l'orbite, de M. le docteur Demarquay.

admise, et les conclusions du rapport qui tendent à adresser des remerciments à l'auteur et à publier son mémoire dans le bulletin, sont adoptées.

4. Rapport de la Commission chargée d'examiner la communication de MM. Van Biervliet et Van Rooy ainsi que celle de M. Didot, relatives à l'ophthalmie périodique du cheval.-M. Verheyen, rappor

teur.

Après avoir constaté les droits de priorité de M. Didot, relativement à l'analogic existante entre la fluxion périodique du cheval et les affections glaucomateuses de l'homme, la Commission termine ainsi son rapport: « M. Didot, appelant l'attention sur cette affection, a eu une inspiration heureuse; MM. Van Biervliet et Van Rooy, donnant les procédés de diagnostic, ont complété l'œuvre de M. Didot, et ont ainsi ouvert la voie à l'étude de l'ophthalmologic vétérinaire, stationnaire depuis des siècles. C'est aux écoles à féconder ces germes et à leur faire porter des fruits dans le domaine de la vie pratique. »

5. Vote sur les conclusions du rapport des commissaires qui ont été chargés d'examiner le travail de M. Warsage, vété

rinaire à Retinne, intitulé: Le charbon chez les animaux et ses causes dans la province de Liège. M. Pétry, rapporteur. Conformément aux conclusions du rapport, des remerciments sont votés à M. Warsage qui sera invité à continuer ses recherches; la proposition de mettre au concours une question sur le typhus observé chez les animaux domestiques est réservée; elle fera l'objet des délibérations d'une commission qui sera chargée de présenter les questions de concours.

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6. Discussion de la communication sur l'ophthalmie dite militaire, par M. Vleminckx et du rapport de la commission qui a été chargée de faire des recherches sur la nature des granulations. M. Hairion, rapporteur.

M. Fossion remplace M. Vleminckx au fauteuil.

M. Vleminckx dépose la proposition suivante sur laquelle il demande qu'il soit émis un vote après la discussion qui est ouverte: « J'ai l'honneur de proposer à l'Académie d'écrire ou de faire écrire à M. le ministre de la justice, que la dénomination d'ophthalmic militaire, dont il se sert dans les documents administratifs (budgets, arrêtés royaux, etc.,) est impropre; qu'elle donne et doit donner lieu à des interprétations erronées et à des inductions illégitimes; qu'elle n'est pas d'ailleurs scientifique, attendu qu'il n'y a pas d'ophthalmie militaire. »

A la suite du dépôt de cette proposition sur le bureau, M. Hairion demande la parole pour une motion d'ordre tendante à ce que l'auteur de toute nouvelle théorie soit invité à en faire la preuve démonstrative devant une commission nommée à cet effet.

Après avoir entendu MM. Vleminckx, Thiry, Crocq et Warlomont sur la proposition formulée par M. Hairion, ce membre déclare la retirer, sauf à la reproduire plus tard.

La parole est ensuite donnée à M. Van Roosbroeck; mais, vu l'heure avancée, la lecture de la seconde partie de son discours est remise à la prochaine séance.

COMITÉ SECRET. Après la lecture du rapport de la 4o section, qui restera déposé au secrétariat, et qui est relatif à la présentation de deux candidats pour la place de membre titulaire devenue vacante par le décès de M. Martens, l'Académic procède à la nomination des deux commissions qui seront chargées de l'examen des mémoires reçus pour le concours. (Voir plus haut.)

La première, qui sera chargée d'appré

cier le travail reçu en réponse à la question relative à l'emploi de l'opium dans la pratique obstétricale, se compose de MM. Hubert, Mascart et Marinus, et la seconde, à laquelle sera remis le mémoire envoyé en réponse à la question mise au concours sur les maladies des ouvriers travaillant dans

l'intérieur des houillères de notre pays, est composée de MM. Crocq, Fossion et François.

La séance est levée à deux heures trois quarts.

Séance du 14 juillet.

Président: M. VLEMINCKX.

Secrétaire M. TALLOIS.

:

La séance est ouverte à 11 1/4 heures. Sont présents: MM. Chandelon, Craninx, Delwart, Depaire, Fallot, Fossion, François, Gaudy, Gouzée, Hairion, Hubert, Lebeau, Lequime, Marinus, Mascart, Michaux, Pétry, Soupart, Sovet, Tallois, Thiernesse, Thiry, Van Coetsem, Verhaeghe, Verheyen et Vleminckx, membres titulaires; MM. Carlier et Pasquier, membres honoraires.

Assistent aussi à la séance: MM. Henriette, Pigcolet, Van Kempen, Van Roosbroeck et Warlomont, correspondants.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté, avec addition du nom de M. Rieken à la liste des membres présents.

Depuis la dernière séance, l'Académie a perdu un de ses membres, M. le docteur Didot, directeur de l'École de médecine vétérinaire de l'État, membre titulaire de la 3 section, décédé à Cureghem-lezBruxelles, le 5 juillet courant, à l'âge de 58 ans. MM. Lebeau, Thiry et Tallois ont été désignés par le bureau pour représenter l'Académie à ses funérailles.

Le discours d'usage a été prononcé par M. Tallois, qui en donne lecture à l'assemblée. Ce discours sera publié dans le bulletin de la séance. Une lettre de condoléance sera écrite à la famille.

Le bureau a reçu, le 3 juillet courant, la lettre suivante: «Je destinais, en réponse à la quatrième ou cinquième question, mise au concours par l'Académie pour la période de 1862-1864, un mémoire étendu auquel j'avais donné quelque soin. Je viens d'apprendre avec surprise que le délai fixé pour l'envoi des mémoires, est expiré depuis le 15 juin, tandis que, d'après le souvenir qui me restait des conditions du concours, je croyais qu'il n'expirait qu'au mois de juillet.

» La première partie de mon travail est prète et pourrait être envoyée immédiate

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