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très-difficile ouvrage sur la fièvre érysipélateuse, l'occasion s'est présentée de rendre justice à ceux de mes confrères qui ont abordé le même sujet, je n'ai jamais manqué de le faire; l'exemple suivant terminera ma lettre :

Le chapitre de mon ouvrage qui a trait à l'érysipèle interne était achevé, et je pense que cette épineuse question avait été traitée par moi, de manière à rendre moins douteuse l'existence de ces phlogoses, lorsque par le plus grand des hasards, les érysipèles internes se montrèrent avec une fréquence inouïe, et ils eurent pour historien M. Cornil, interne des hôpitaux de Paris. On peut voir, pages 480, 81, 82, 83 du Journal de la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, mai 1863, que j'ai utilisé immédiatement ces précieux documents dans une note très-étendue ajoutée à mon texte.

Lorsque le tirage à part que je fais opérer de mon ouvrage sur la fièvre érysipélatcuse sera terminé, je me ferai un véritable plaisir de vous en offrir un exemplaire; j'y joindrai également mon Traité sur le choléra asiatique, considéré comme une fièvre paludéenne continue pernicieuse de l'Inde orientale, 1 volume in-8o. En vous priant d'accepter ces deux livres, je ne fais que rendre hommage à un confrère, dont j'estime plus que personne le talent et la haute honorabilité: Vir probus medendique peritus.

Sur ce, mon cher Confrère, permettez que le médecin des Basses-terres qui avoisinent Condé, donne une très-fraternelle poignée de mains au médecin montagnard des Vosges.

BOURGOGNE, père, D. M. P. Condé (Nord), le 1er juillet 1863.

V. ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES.

Société des Sciences médicales et natu

relles de Bruxelles.

Bulletin de la séance du 6 juillet 1863.
Président: M. DIEUDONNÉ.
Secrétaire: M. VAN DEN CORPUT.

Sont présents: MM. Tirifahy, Dieudonné, Delvaux, Bougard, Sacré, Janssens, L. Martin, Gripekoven, Rieken, Henriette, Crocq, Pigeolet, Thiry, Schuermans et Van den Corput.

Le procès-verbal de la séance du mois de juin est lu et adopté.

La correspondance comprend : 1° Une lettre de M. le docteur L. Monti, de Vienne, qui accuse la réception de son diplôme de membre correspondant et remercie la Compagnie de l'avoir associé à

ses travaux.

2o Une lettre de M. P. Piazza, professeur à l'Université de Bologne, qui fait hommage à la Société de plusieurs travaux imprimés. - Renvoyés à l'examen de M. Janssens.

3o Une lettre de M. le docteur Delioux de Savignac, membre correspondant, à Toulon, qui fait hommage à la Société de l'ouvrage qu'il vient de publier sur la dysentérie. Renvoyé pour analyse à M. Sacré.

Ouvrages présentés :

1. Amputation coxo-fémorale; guérison, par le docteur A. Poupart. Bruxelles, 4865, in-8°.

2. Vous ne tuerez pás. De l'avortement provoqué. Dissertation par H. van Holsbeek. Bruxelles, 1865, in-48.

3. Mémoires et publications de la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, 2e série, t. VIII, Mons, 1865, 1 v. in-8°.

4. La folle décorée ou Épisodes de la vie d'un médecin, par le docteur Putegnat (de Lunéville). Nancy et Lunéville, 1865, in-8°.

5. Traité de la dysentérie, par J. Delioux de Savignac. Paris, 1863, 1 v. in-8°.

6. Rapport à la Faculté de médecine de Montpellier sur les titres du docteur Chrestien, candidat à la chaire de thérapeutique et de matière médicale, par le professeur Fuster, in-4°.

7. Nuovo emostatico. Alcuni studi chimico-medici sull' albumina e scoperta di un nuovo emostatico di Pietro Piazza. Bologna, 1865, in-8°.

8. Fibrina del sangue tenuta liquida dalla soluzione satura di solfato di soda. Mezzo pronto per separarla. Del prof. P. Piazza, in-8°.

9. Percloruro di ferro, nuovo modo per riconescere la sua neutralita, del prof. P. Piazza, in-8".

40. Una falsificazione commerciale della pepsina trovata da P. Piazza, in-8°.

11. Formole atomistiche e tipi chimici. Alcune nozioni elementari premesse al corso di chimica organica per l'anno 1862-1863, del prof. P. Piazza. Bologna, 1862, in-8°.

12 à 47. Divers journaux de médecine et recueils scientifiques périodiques.

M. LE PRÉSIDENT accorde la parole à M. le secrétaire pour donner lecture de son rapport sur la situation de la Société et sur les travaux qu'elle a accomplis pendant l'année qui vient de s'écouler.

M. VAN DEN CORPUT, secrétaire, s'exprime comme suit :

Messieurs,

Conformément à l'usage dont j'ai, depuis de longues années, assumé la tâche comme secrétaire de notre société, j'ai à vous présenter aujourd'hui le compte-rendu annuel de ses travaux et à tracer une esquisse de sa situation actuelle.

Si chaque année cette tâche me semble plus facile, c'est que chaque année j'ai à signaler, en même temps que de nouveaux progrès, des améliorations non moins grandes dans l'ordre matériel de notre compagnie, c'est que chaque année aussi apporte une somme de considération plus forte à notre société et voit s'accroître le trésor des richesses scientifiques qu'enregistrent nos publications. Faut-il, pour le prouver, vous rappeler la foule de travaux qui nous ont été adressés et les relations scientifiques que nous avons établies avec les représentants les plus distingués des sciences médicales dans presque toutes les contrées du globe?

Est-il besoin d'énumérer les nombreux mémoires originaux, les observations d'une importance majeure qui sont venus soutenir l'intérêt de nos annales et la quantité plus considérable encore de documents, d'ouvrages ou de publications de toute espèce qui ont rendu nécessaire la création d'un bibliothécaire-adjoint?

Par l'annexion de plusieurs membres effectifs nouveaux que leur zèle ainsi que leurs travaux avaient honorablement fait connaître, l'émulation des travailleurs s'est trouvée soutenue et stimulée par une louable ambition de bien faire pour faire mieux encore.

C'est par suite de la fusion de ces aptitudes variées, par l'union sympathique de ces capacités diverses, que la société a vu augmenter l'activité de ses discussions et se multiplier la variété des questions dont elle s'est occupée.

Aussi, les communications dont l'usage n'a été introduit dans nos séances que depuis quelques années ont-elles été nombreuses et importantes.

L'intérêt des débats pacifiques auxquels nous nous sommes livrés pendant l'année sociale écoulée prête un attrait spécial, un coloris plein de vie aux comptes-rendus de nos séances. Par là aussi, notre Société a voulu montrer que tout en bannissant avec soin, de son sein, les éléments de discorde, elle tient à honneur de prouver que dans notre pays de libre examen, la libre discussion mais la discussion franche, dé barrassée de tout vain fatras scolastique,éclaire plus vivement la science et constitue un foyer d'instruction plus fécond cent fois que les plus savantes digressions qui ne sont pas vivifiées par l'esprit de controverse et soumises au creuset d'une critique loyale.

N'acceptant aucun fait sans contrôle, aucune idée sans examen, notre compagnie a cru, par ce moyen, imposer le meilleur frein aux préjugés et aux paradoxes, ainsi qu'à ces idées exclusives ou surannées qui tendent, comme l'ivraie, à encombrer les précieuses friches de la science.

En cela surtout est, à notre sens, l'avantage des associations scientifiques qui, de même que la nôtre, n'ont d'autre but que la recherche du vrai, - c'est que, s'élevant au-dessus des préoccupations vulgaires qui, trop souvent, égarent le jugement de l'homme isolé, elles forment dans leur ensemble une abstraction intellectuelle qui, par la pureté de ses vues, domine les appréciations passagères des individualités.

Réunissant en un seul faisceau l'ensemble des connaissances qui, chez la plupart, ne sont qu'isolées et, par conséquent, exclusives, elles embrassent à la fois l'universalité des connaissances médicales et tendent ainsi beaucoup plus sûrement à se rapprocher de cette «juste appréciation des choses de la vie » qu'Hippocrate considérait comme la plus haute aspiration de notre art.

De cette combinaison harmonique, qui fait la force morale de notre société, résulte également sa force que je voudrais appeler personnelle. Aussi chercherait-on, en vain, à rompre ce faisceau dont l'ensemble fait la puissance.

L'empressement avec lequel notre Compagnie a saisi les moindres occasions d'affirmer son union, de cimenter les liens qui doivent unir tous les membres vraiment dignes de la grande famille médicale, serait là pour répondre aux

tentatives qui chercheraient à la détruire.

Est-il besoin de rappeler à ce propos avec quel légitime orgueil la Société a vu décerner à quatre de ses membres, MM. Crocq, d'Udekem, Henriette et Rossignol, la juste récompense de leur mérite. Chacun de nous a encore présentes à l'esprit ces fraternelles agapes dans lesquelles, dérogeant à ses graves habitudes, la Société a voulu confirmer l'acte par lequel le Gouvernement a inauguré la voie de haute justice qu'il semble avoir enfin adoptée à l'égard des fonctionnaires de la santé publique, les plus dignes, sans contredit, de l'estime et de la considération générales.

Faut-il signaler encore la satisfaction avec laquelle la Société a accueilli la nomination de deux de nos collègues, MM. Henriette et Delvaux, comme professeurs à l'Université de Bruxelles?

Si, dans le court espace de temps qui s'est écoulé depuis notre dernier compterendu, nous avons eu à enregistrer tant d'événements heureux pour notre Compagnie, si nous avons eu à consigner une ample moisson de succès, nous avons dû aussi compter avec les inexorables lois de la nature.

Parmi les membres correspondants régnicoles nous avons perdu Davreux, pharmacien, agrégé à l'Université de Liége; Raikem, professeur à la même Université et Rul-Ögez, médecin des prisons, à Anvers. Parmi les correspondants étrangers Herberger, docteur en médecine, à Kaiserslautern (Bavière); Prieger, à Kreutznach; Doering, docteur en médecine, à Ems; Amici, astronome et professeur de physique, à Florence; Ernest Godard, qu'une mort prématurée a enlevé aux savantes études qu'il poursuivait en Égypte; Torchio, secrétaire général de l'Académie de médecine de Turin, qui, par une fatale coïncidence, succombait le jour même où la Société lui décernait le titre de correspondant; enfin à ce triste obituaire est venu s'ajouter encore le nom de notre savant compatriote Despretz, professeur de physique à l'École polytechnique de Paris!

Hâtons-nous, comme faible consolation à ce deuil, d'ajouter que notre Compagnie a élu comme membres correspondants à l'étranger: MM. Liégard, docteur en médecine, à Caen; Belluzzi, Fabbri et Verardini, à Bologne; Monti, à Vienne; Ehrmann, à Mulhouse; Marriot, à San-Fidelis (Brésil); et comme correspondants régnicoles MM. Herlant, professeur à l'École militaire de Bruxelles, et Barella, docteur

en médecine, à Marche-lez-Écaussinnes. Enfin, tout récemment, elle a ouvert ses rangs à un honorable confrère, M. le docteur Tirifahy, agrégé de l'Université de Bruxelles, qui, nous en sommes convaincu, comptera bientôt parmi nos membres résidants les plus actifs.

C'est dans le but d'ajouter encore à l'éclat de la liste dont s'honore notre cohorte, aussi bien que dans le désir de reconnaître les éminents services rendus à l'instruction et à la science médicales que, conformément à sa coutume annuelle, le bureau vous propose d'ajouter à ces noms ceux de MM. les docteurs Graves, le savant clinicien de Dublin, Trousseau, Nélaton, Grisolle et Debout comme membres correspondants, pour l'éclat qu'ils jettent, par leur enseignement et par leurs savantes publications, sur la profession médicale. Il vous propose également de conférer le titre de membre honoraire à M. le docteur Schoenfeld (Martin), de Bayemont (sous Marchienne-au-Pont), pour les services nombreux qu'il a rendus à la Société; et de décerner le diplôme de correspondant régnicole à M. le docteur Lebon, de Nivelles, auteur de sérieux travaux d'hygiène qu'a enregistrés notre Journal. Nous sommes convaincu qu'en acclamant ces noms si hautement estimables, notre assemblée posera un nouvel acte de justice qui ne peut que rehausser encore le prestige moral déjà si grand de notre institution.

Si le bilan intellectuel de la Compagnie présente des résultats supérieurs encore cette année à ceux des années précédentes, sa situation matérielle n'est pas moins satisfaisante. Aux libéralités généreuses qui ont désormais garanti l'avenir de notre Société, est venue se joindre, depuis deux années, l'augmentation de subside par laquelle le Gouvernement a voulu reconnaître les services éminents que rendent à l'instruction les utiles publications de notre Société.

D'autre part encore, par suite d'une heureuse combinaison que la sollicitude active de notre digne président et rédacteur principal a su obtenir de l'éditeur de nos annales, l'exécution typographique de cellesci, réglée par des conditions plus équitables, offrira pour notre caisse des résultats éminemment avantageux. Cette combinaison nous fournit en outre une garantie assurée pour les finances de notre Société.

Messieurs, on ne peut le méconnaître, la véritable clef de voûte de notre institution, sa force en même temps que sa gloire, résident surtout dans la publica tion de son journal.

La valeur scientifique de nos annales, hautement appréciée par le monde médical, nous est surabondamment démontrée par les abonnements, sans cesse plus nombreux qui nous sont demandés de l'étranger et surtout de la France, en dépit même des nombreuses publications analogues répandues dans ce pays.

Quelle est la cause de ces succès croissants, de cette vogue soutenue de notre journal?- C'est que, indépendamment de cette circonstance que nos annales constituent l'une des encyclopédies médicales les plus complètes et celle, sans contredit, qui réunit, au meilleur marché possible, le plus de matériaux profitables à ceux qui se dévouent à l'art ingrat de secourir leurs semblables, notre Société a, mieux qu'aucune autre, peut-être, compris que le rôle le plus important comme le plus utile que puisse accomplir dans notre étroit pays une association scientifique, c'est de servir d'intermédiaire réciproque, d'établir une sorte de libre échange de la pensée entre les peuples de langues différentes au centre desquels nous nous trouvons placés.

Située en quelque sorte au confluent des grands courants d'idées qui animent le monde intellectuel moderne, la Belgique semble appelée, par la nature elle-même, dans l'universelle élaboration du progrès, à condenser tous les rayons émanés des grands foyers de lumière qui l'entourent, à se les assimiler, à les mûrir par ses propres réflexions pour les répandre, ainsi fécondés, dans le domaine de tous, et les vulgariser au profit général.

Mais là ne se bornent pas les services que rend notre publication; car, si elle a assumé la mission d'initier nos praticiens aux progrès incessants qui s'accomplissent dans les diverses branches de l'art de guérir, elle a également pris à tâche, par ses relations, chaque jour plus étendues, de répandre au dehors, de faire connaître et honorablement apprécier, à l'étranger, la valeur des travaux dus à des savants belges.

Elle remplit enfin une mission non moins utile en ce sens que, soumettant au jugement impartial du public éclairé auquel elle s'adresse, des questions scientifiques en litige, elle cherche à les présenter, dépouillées de tout esprit de parti ou de système et que, sans se laisser détourner par des suggestions profanes du but élevé que lui assigne la recherche de la vérité, elle s'efforce de se maintenir, autant que faire se peut, au-dessus de la sphère où s'agitent les passions vulgaires.

Indépendamment des travaux de médecine, de chirurgie et de pharmacologie pra

tiques, des observations cliniques pleines d'enseignements utiles, que notre journal a publiées, il a rendu compte d'une foule de faits et de documents nouveaux concernant la thérapeutique à laquelle l'art de guérir emprunte ses plus précieuses res

sources.

Outre les questions intéressantes de toxicologie, d'histoire naturelle, de médecine légale, etc., il a traité un grand nombre de questions se rattachant à l'hygiène, dont l'étude offre un si haut intérêt pour l'homme de science à qui incombe la grave investiture de la santé publique.

Peut-être conviendrait-il, afin de répondre aux tendances aujourd'hui bien accusées de la médecine moderne, de restreindre la partie purement pharmaceutique pour donner une extension plus large à l'anatomie pathologique ainsi qu'à la physique et à la chimie médicales, qui sont d'un si grand secours à la physiologie et à la pathologie et qui, sans aucun doute, formeront les colonnes sur lesquelles s'élèvera la médecine rationnelle de l'avenir.

Grâce, enfin, au zèle infatigable de plusieurs collègues dont le dévouement vous est connu, des traductions intéressantes, des résumés instructifs ont permis à nos lecteurs d'apprécier certaines publications étrangères.

En outre, la substance d'un grand nombre d'ouvrages ou de monographies spéciales a été condensée dans des extraits bibliographiques, dans des analyses critiques raisonnées.

L'utilité de ces analyses sur laquelle nous avons insisté les années précédentes tend aujourd'hui à être de mieux en mieux appréciée, à mesure que se multiplient, dans les diverses branches de l'art, les publications qui exigeraient, pour leur lecture seule, une dépense de temps souvent impossible au milieu des agitations de la clientèle.

Tel est le tracé succinct des actes de notre Société ; telle est aussi, croyons-nous, l'essence de son esprit ou les tendances dont elle a droit de se faire honneur.

Si tant et de si remarquables résultats ont été obtenus à l'aide de ressources si restreintes et sur une scène si étroite que l'est celle où elle fonctionne, est-il besoin de proclamer que la plus large part en revient à la haute sagesse, au dévouement inaltérable de notre modeste et excellent confrère, de notre Président que vous tous déjà avez nommé.

Puisse se continuer longtemps encore et s'accroître l'ère de prospérité et de progrès dans laquelle marche, depuis plus d'un tiers

de siècle, notre Compagnie! Puisse la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, dont nous enregistrons aujourd'hui la 44o année d'existence, poursuivre pacifiquement ses utiles et fructueux travaux, avec cet ensemble d'activité, cette synergie de volontés qui fait sa force; puisse-t-elle enfin continuer à jouir longtemps encore, pour l'honneur du corps médical belge et le bien-être de l'humanité, de la considération que lui ont méritée la sagesse de ses jugements et la valeur de ses publi

cations.

M. le président prend ensuite la parole pour exposer les motifs qui ont engagé le bureau à soumettre à la Compagnie la proposition de donner aux hommes distingués dont les noms ont été signalés par M. le secrétaire un témoignage de sa sympathie et de sa haute estime. Après avoir exposé rapidement leurs titres à l'obtention de la distinction réclamée en leur faveur, il met aux voix les propositions énoncées dans le rapport de M. le secrétaire.

Ces propositions ayant été adoptées à l'unanimité, M. le président proclame 1o Comme membres correspondants étrangers, M. le docteur Graves, professeur de clinique à l'Université de Dublin; MM. les docteurs Trousseau, Grisolle et Nélaton, professeurs à la Faculté de médecine de Paris; et M. le docteur Debout, rédacteur du Bulletin général de thérapeutique, à Paris. 2o Comme membre honoraire, M. le docteur Schoenfeld, de Bayemont (Hainaut), déjà membre correspondant depuis le 14 juin 1838. 3o Comme membre correspondant régnicole, M. Lebon, docteur en médecine, à Nivelles.

L'ordre du jour appelle ensuite le renouvellement partiel du bureau pour l'année sociétaire de 1865-1864. L'assemblée procède par voie de scrutin secret à la nomination d'un président et d'un vice-président; le dépouillement de ce scrutin ayant donné l'unanimité des suffrages à MM. Dieudonné et Ricken, ces membres sont maintenus dans leurs fonctions respectives de président et de vice-président.

M. LE PRÉSIDENT, après avoir remercié la Société pour le nouveau témoignage de confiance dont elle vient de l'honorer, accorde la parole à M. Ricken pour donner lecture: 4o de son rapport sur un travail de M. le docteur Weidgen, relatif aux eaux de Neuenahr; 2o de son rapport sur un travail de M. le docteur H.-V. Bosse, de Riga, relatif à l'influence que plusieurs médicaments exercent sur la sécrétion urinaire. M. RIEKEN, après avoir remercié également la Société, lit le rapport suivant :

Messieurs, chargé par la Société de lui faire un rapport sur différentes publications allemandes qui lui ont été présentées, je vais avoir l'honneur de vous communiquer succinctement ce qu'elles contiennent.

La première de ces publications est un rapport de M. le docteur Weidgen, conseiller de santé, sur la quatrième saison des eaux de Neuenahr en 1862. Ahrweiler, 1865.

Dans ce rapport, qui forme la continuation des rapports antérieurs de M. Weidgen sur les eaux de Neuenahr, sur lesquels je vous ai fait un rapport dans votre séance du 5 janvier de l'année courante, M. Weidgen nous informe d'abord que ces eaux, distinguées aussi bien par leurs vertus thérapeutiques et par l'excellence du climat et la beauté de la contrée dans laquelle elles sont situées, que par la supériorité de leurs établissements, continuent à attirer de plus en plus l'attention des malades et des médecins, et qu'elles ont été fréquentées en 1862, à part les médecins et les voyageurs visiteurs, par 997 hòtes malades, tant du nord de l'Allemagne que de pays étrangers, tels que la Suisse, la Pologne, la Russie, l'Amérique, la Hollande et l'Angleterre. Vu le nombre toujours croissant des hôtes et mue par le désir de satisfaire désormais à tous les besoins, la direction a fait bâtir vers la fin de la saison précédente une deuxième maison de bains, renfermant des chambres à loger; en même temps l'industrie privée a créé dix nouvelles et grandes maisons, suffisantes pour recevoir 400 hôtes. D'autres maisons se trouvent encore en voie de construction. Le jardin faisant partie de l'établissement a été agrandi de 36 arpents et offre de jolies vues et promenades.

Au rapport de M. Weidgen les propriétés curatives des eaux de Neuenahr, dans les maladies contre lesquelles il les avait trouvées antérieurement utiles, ont été confirmées par les expériences faites en 1862, à tel point que presque tous les malades ont quitté Neuenahr satisfaits des résultats de la cure et à l'état de guérison ou d'amélioration notable de leurs souffrances. Il n'y a eu que deux décès de malades, peu de jours après leur arrivée. Parmi eux l'un a succombé à un cancer de l'estomac, l'autre à une pneumonie survenue pendant le voyage du malade aux eaux.

Le nombre des bains fournis s'est élevé au chiffre de 10,252 et on a expédié au dehors 17,250 cruchons d'eau minérale.

Par rapport aux maladies des voies respiratoires, l'auteur répète que les eaux constituent un médicament extrêmement efficace

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