Poésies nouvelles de Alfred de Musset: 1836-1852--Charpentier, 1852 - 298 pagina's |
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... rien n'est beau , ni le mal ni le bien . Ce n'est pas notre temps qui s'arrête et qui doute ; Les siècles , en passant , ont fait leur grande route Entre les deux sentiers , dont il ne reste rien . Rolla fit à vingt ans ce qu'avaient ...
... rien n'est beau , ni le mal ni le bien . Ce n'est pas notre temps qui s'arrête et qui doute ; Les siècles , en passant , ont fait leur grande route Entre les deux sentiers , dont il ne reste rien . Rolla fit à vingt ans ce qu'avaient ...
Pagina 8
... rien . C'était un noble cœur , naïf comme l'enfance , Bon comme la pitié , grand comme l'espérance . Il ne voulut jamais croire à sa pauvreté . L'armure qu'il portait n'allait pas à sa taille ; Elle était bonne au plus pour un jour de ...
... rien . C'était un noble cœur , naïf comme l'enfance , Bon comme la pitié , grand comme l'espérance . Il ne voulut jamais croire à sa pauvreté . L'armure qu'il portait n'allait pas à sa taille ; Elle était bonne au plus pour un jour de ...
Pagina 10
... Rien n'est encor formé dans cet être charmant . Le petit chérubin qui veille sur son âme Doute s'il est son frère , ou s'il est son amant . Ses longs cheveux épars la couvrent tout entière . La croix de son collier repose dans sa main ...
... Rien n'est encor formé dans cet être charmant . Le petit chérubin qui veille sur son âme Doute s'il est son frère , ou s'il est son amant . Ses longs cheveux épars la couvrent tout entière . La croix de son collier repose dans sa main ...
Pagina 15
... Rien d'impur ne germait sous cette fraîche aurore . Pauvre fille ! à quinze ans , ses sens dormaient encore ; Son nom était Marie , et non pas Marion . - Ce qui l'a dégradée , hélas ! c'est la misère , Et non l'amour de l'or . Telle que ...
... Rien d'impur ne germait sous cette fraîche aurore . Pauvre fille ! à quinze ans , ses sens dormaient encore ; Son nom était Marie , et non pas Marion . - Ce qui l'a dégradée , hélas ! c'est la misère , Et non l'amour de l'or . Telle que ...
Pagina 17
... rien qu'à les entendre , Comme un pavillon d'or le ciel devrait descendre : Regarde ! ils n'aiment pas ; ils n'ont jamais aimé . - Où les ont - ils appris , ces mots si pleins de charmes , Que la volupté seule , au milieu de ses larmes ...
... rien qu'à les entendre , Comme un pavillon d'or le ciel devrait descendre : Regarde ! ils n'aiment pas ; ils n'ont jamais aimé . - Où les ont - ils appris , ces mots si pleins de charmes , Que la volupté seule , au milieu de ses larmes ...
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Populaire passages
Pagina 190 - J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté . Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Pagina 200 - Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments Que deux êtres mortels échangèrent sur terre, Ce fut au pied d'un arbre effeuillé par les vents, Sur un roc en poussière. Ils prirent à témoin de leur joie éphémère Un ciel toujours voilé qui change à tout moment Et des astres sans nom que leur propre lumière Dévore incessamment.
Pagina 90 - Recevant d'âge en âge une nouvelle vie, Ainsi s'en vont à Dieu les gloires d'autrefois ; Ainsi le vaste écho de la voix du génie Devient du genre humain l'universelle voix... Et de toi, morte hier, de toi, pauvre Marie, Au fond d'une chapelle il nous reste une croix!
Pagina 48 - Ecoute! tout se tait; songe à ta bien-aimée. Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux. Ce soir, tout va fleurir : l'immortelle nature Se remplit de parfums, d'amour et de murmure, Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.
Pagina 66 - Entrouvraient pour me voir l'écorce des bouleaux, Et les pleurs qui coulaient durant nos promenades Tombaient, purs comme l'or, dans le cristal des eaux. Qu'as-tu fait, mon amant, des jours de ta jeunesse?
Pagina 87 - Et tu dis qu'il se brise à force de souffrir. Tu demandes à Dieu de soulager ton âme: Ton âme est immortelle, et ton cœur va guérir. Le regret d'un instant te trouble et te dévore j Tu dis que le passé te voile l'avenir.
Pagina 41 - Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans. Je regardais Lucie. — Elle était pâle et blonde. Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.
Pagina 94 - Que ne détournais-tu la tête pour sourire, Comme on en use ici quand on feint d'être ému ? Hélas ! on t'aimait tant, qu'on n'en aurait rien vu. Quand tu chantais le Saule, au lieu de ce délire, Que ne t'occupais-tu de bien porter ta lyre ? La Pasta fait ainsi : que ne l'imitais-tu...
Pagina 147 - Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin d'ici? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N'est que souci ? Vous qui croyez qu'une amour délaissée De la pensée S'enfuit ainsi, Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée, Votre fumée S'envole aussi. ./ Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin de nous ? J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Était si doux.
Pagina 4 - Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté ; Où tous nos monuments et toutes nos croyances Portaient le manteau blanc de leur virginité ; Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître...