Poésies nouvelles de Alfred de Musset: 1836-1852--Charpentier, 1852 - 298 pagina's |
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... à la mer des cadavres hideux ; Ils flottent en silence , et cette vieille terre Qui voit l'humanité vivre et mourir ainsi , Autour de son soleil tournant dans son orbite , Vers son père immortel n'en monte pas plus vite , ROLLA . 15.
... à la mer des cadavres hideux ; Ils flottent en silence , et cette vieille terre Qui voit l'humanité vivre et mourir ainsi , Autour de son soleil tournant dans son orbite , Vers son père immortel n'en monte pas plus vite , ROLLA . 15.
Pagina 16
1836-1852-- Alfred de Musset. Vers son père immortel n'en monte pas plus vite , Pour tâcher de l'atteindre , et de s'en plaindre à lui . Eh bien ! lève - toi donc , puisqu'il en est ainsi , Lève - toi les seins nus , belle prostituée ...
1836-1852-- Alfred de Musset. Vers son père immortel n'en monte pas plus vite , Pour tâcher de l'atteindre , et de s'en plaindre à lui . Eh bien ! lève - toi donc , puisqu'il en est ainsi , Lève - toi les seins nus , belle prostituée ...
Pagina 19
... n'en aura pas peur ; Il la relèvera , la jeune fiancée , Il la regardera , dans l'espace élancée , Porter au Dieu vivant la clef d'or de son cœur ! Voilà pourtant ton œuvre , Arouet , voilà l'homme Tel que tu l'as voulu . C'est dans ce ...
... n'en aura pas peur ; Il la relèvera , la jeune fiancée , Il la regardera , dans l'espace élancée , Porter au Dieu vivant la clef d'or de son cœur ! Voilà pourtant ton œuvre , Arouet , voilà l'homme Tel que tu l'as voulu . C'est dans ce ...
Pagina 31
... n'en ai point vu lorsque j'y suis allé . Mais qu'on n'en puisse voir , je n'en mets rien en gage ; Je crois même , en honneur , que l'eau du voisinage A , quand on l'examine , un petit goût salé . IX . Or , comme on a dansé tout l'hiver ...
... n'en ai point vu lorsque j'y suis allé . Mais qu'on n'en puisse voir , je n'en mets rien en gage ; Je crois même , en honneur , que l'eau du voisinage A , quand on l'examine , un petit goût salé . IX . Or , comme on a dansé tout l'hiver ...
Pagina 39
... n'en sut jamais rien . XL . Le soir en revenant , après la contredanse , Je lui donnai le bras ; nous entrâmes au jeu ; Car on ne peut sortir autrement de ce lieu . « Vous partez , me dit - elle , et vous allez , je pense , » D'ici ...
... n'en sut jamais rien . XL . Le soir en revenant , après la contredanse , Je lui donnai le bras ; nous entrâmes au jeu ; Car on ne peut sortir autrement de ce lieu . « Vous partez , me dit - elle , et vous allez , je pense , » D'ici ...
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Populaire passages
Pagina 190 - J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté . Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Pagina 200 - Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments Que deux êtres mortels échangèrent sur terre, Ce fut au pied d'un arbre effeuillé par les vents, Sur un roc en poussière. Ils prirent à témoin de leur joie éphémère Un ciel toujours voilé qui change à tout moment Et des astres sans nom que leur propre lumière Dévore incessamment.
Pagina 90 - Recevant d'âge en âge une nouvelle vie, Ainsi s'en vont à Dieu les gloires d'autrefois ; Ainsi le vaste écho de la voix du génie Devient du genre humain l'universelle voix... Et de toi, morte hier, de toi, pauvre Marie, Au fond d'une chapelle il nous reste une croix!
Pagina 48 - Ecoute! tout se tait; songe à ta bien-aimée. Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux. Ce soir, tout va fleurir : l'immortelle nature Se remplit de parfums, d'amour et de murmure, Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.
Pagina 66 - Entrouvraient pour me voir l'écorce des bouleaux, Et les pleurs qui coulaient durant nos promenades Tombaient, purs comme l'or, dans le cristal des eaux. Qu'as-tu fait, mon amant, des jours de ta jeunesse?
Pagina 87 - Et tu dis qu'il se brise à force de souffrir. Tu demandes à Dieu de soulager ton âme: Ton âme est immortelle, et ton cœur va guérir. Le regret d'un instant te trouble et te dévore j Tu dis que le passé te voile l'avenir.
Pagina 41 - Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans. Je regardais Lucie. — Elle était pâle et blonde. Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.
Pagina 94 - Que ne détournais-tu la tête pour sourire, Comme on en use ici quand on feint d'être ému ? Hélas ! on t'aimait tant, qu'on n'en aurait rien vu. Quand tu chantais le Saule, au lieu de ce délire, Que ne t'occupais-tu de bien porter ta lyre ? La Pasta fait ainsi : que ne l'imitais-tu...
Pagina 147 - Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin d'ici? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N'est que souci ? Vous qui croyez qu'une amour délaissée De la pensée S'enfuit ainsi, Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée, Votre fumée S'envole aussi. ./ Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin de nous ? J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Était si doux.
Pagina 4 - Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté ; Où tous nos monuments et toutes nos croyances Portaient le manteau blanc de leur virginité ; Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître...