Ne m'eussent fait fléchir, sois-en bien convaincu... DUPONT. Ah! Durand, si du moins j'avais un cœur de femme Je l'offre à tout venant, et personne n'y touche. Sur mon grabat désert, en grondant je me couche, DURAND. Ne fais-tu rien le soir pour te désennuyer? DUPONT. Je joue aux dominos quelquefois chez Procope. DURAND. Ma foi, c'est un beau jeu. L'esprit s'y développe; Entrons dans un café. C'est aujourd'hui dimanche. DUPONT. Si tu veux me tenir quinze sous sans revanche, DURAND. Un instant! Commençons par jouer La consommation d'abord pour essayer. Je vais boire à tes frais, pour sùr, un petit verre. DUPONT. Les liqueurs me font mal. Je n'aime que la bière. DURAND. Trois sous. AU ROI, APRÈS L'ATTENTAT DE MEUNIER. Prince, les assassins consacrent ta puissance. De ceux dont le hasard couronna la naissance, Nous en savons plusieurs qui sont sacrés en vain. Toi, tu l'es par le peuple et par la Providence; Souris au parricide, et poursuis ton chemin. Mais sois prudent, Philippe, et songe à la patrie. Ferme un immense abîme, et conserve ta vie. Défendons-nous ensemble, et laissons-nous le temps De vieillir, toi pour nous, et nous pour tes enfants. SUR LA NAISSANCE DU COMTE DE PARIS. De tant de jours de deuil, de crainte et d'espérance, Comprends-tu les destins et sais-tu ton histoire? Ne te souvient-il plus de ces temps d'épouvante, A-t-il rassasié ta fierté vagabonde, A-t-il pour les combats assouvi ton penchant, |