DES ENVIRONS DE BRUXELLES OU DESCRIPTION historique des localités QUI FORMAIENT AUTREFOIS L'AMMANNIE DE CETTE VILLE, PAR ALPHONSE WAUTERS ARCHIVISTE DE LA VILLE DE BRUXELLES, MEMBRE DE LA COMMISSION PROVINCIALE Faisant suite à l'HISTOIRE DE BRUXELLES, par ALEXANDRE HENNE et ALPHONSE WAUTERS, ET ORNÉ DE GRAVURES SUR BOIS. TOME TROISIÈME. BRUXELLES, TYPOGRAPHIE DE CH. VANDERAUWERA, MONTAGNE-AUX - HERBES - POTAGÈRES, 25. 1855 s'élève la ville de Bruxelles est bornée, vers l'est, par une vallée pittoresque, qui s'étend depuis l'entrée de la forêt de Soigne, en arrière de l'abbaye de la Cambre, jusqu'aux plaines dites de Monplaisir, vis-à-vis du château de Laeken. Le versant oriental de la colline de Bruxelles descend presque partout en pente douce, tandis que le coteau opposé présente, à sa partie inférieure, un escarpement de quelques mètres de hauteur. Jadis la vallée même ne formait, pour ainsi dire, qu'une longue ligne d'étangs, alimentés par un ruisseau qui porte, depuis plusieurs siècles déjà, le nom banal de Maelbeke ou ruisseau du moulin (Maelbeke, 1419, 1485), mais qui devrait s'appeler la Schaerbeke, le ruisseau de la Forêt, comme le village que l'on trouve près de ses rives, non loin de son embouchure dans la Senne. En amont de Schaerbeek, la vallée dont nous venons de parler dépendait, en grande partie, de la paroisse de Sainte-Gudule à Bruxelles, qui, de ce côté, confinait à la paroisse d'Etterbeek et à celle d'Uccle, à lạquelle ressortissait le hameau de Boendael. Dans cet espace naquirent, vers l'an 1200, deux hameaux: Ixelles, en amont d'Etterbeek, et, en aval de ce village, Ten-Noode. En ce dernier endroit, à l'exception de la vallée même, on ne rencontrait que des champs à peine cultivés à cause de la mauvaise qualité du sol, dans lequel le sable domine en forte proportion. T. III. 1 |