La suggestion dans l'artAlcan, 1893 - 348 pagina's |
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Populaire passages
Pagina 63 - De quoi jouit-on dans une pareille situation ? De rien d'extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et de sa propre existence ; tant que cet état dure, on se suffit à soi-même, comme Dieu.
Pagina 174 - SALUT, bois couronnés d'un reste de verdure. Feuillages jaunissants sur les gazons épars! Salut! derniers beaux jours! le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards. Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire; J'aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois. Oui, dans ces jours d'Automne où la nature expire, A ses regards voilés je trouve plus d'attraits; C'est l'adieu d'un...
Pagina 63 - Mais s'il est un état où l'ame trouve une assiette assez solide pour s'y reposer tout entière , et rassembler là tout son être , sans avoir besoin de rappeler le passé ni d'enjamber sur l'avenir, où le temps ne soit rien pour elle , où le présent dure toujours, sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession...
Pagina 303 - En entendant ces gens, je pouvais épouser leur vie, je me sentais leurs guenilles sur le dos, je marchais les pieds dans leurs souliers percés ; leurs désirs, leurs besoins, tout passait dans mon âme, ou mon âme passait dans la leur.
Pagina 303 - ... elle me donnait la faculté de vivre de la vie de l'individu sur laquelle elle s'exerçait, en me permettant de me substituer à lui comme le derviche des Mille et une Nuits prenait le corps et l'âme des personnes sur lesquelles il prononçait certaines paroles.
Pagina 76 - Ce qui m'étonne, c'est que le poète éveillé ait si rarement profité dans ses œuvres des fantaisies du poète endormi, ou du moins qu'il ait si rarement avoué son emprunt, car la réalité de cet emprunt dans les conceptions les plus audacieuses du génie est une chose qu'on ne peut pas contester.
Pagina 57 - ... la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m'offrait l'image ; mais bientôt ces impressions légères s'effaçaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m'attacher, au point qu'appelé par l'heure et par le signal convenu, je ne pouvais m'arracher de là sans efforts.
Pagina 305 - ... changeantes, mobiles, indéfinies ; des heures où je cours, où je vole, où je nage, où je bois la rosée, où je m'épanouis au soleil, où je dors sous les feuilles, où je plane avec les alouettes, où je rampe avec les lézards, où je brille dans les étoiles et les vers luisants, où je vis enfin dans tout ce qui est le milieu d'un développement qui est comme une dilatation de mon être.
Pagina 217 - Ils épuisent sans peur la coupe du soleil. Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante, Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux, Une ondulation majestueuse et lente S'éveille, et va mourir à l'horizon poudreux.
Pagina 216 - Hydaspe, ou que je sorte, Son visage odieux m'afflige et me poursuit; Et mon esprit troublé le voit encor la nuit. Ce matin j'ai voulu devancer la lumière : Je l'ai trouvé couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle. Mais son œil Conservait sous la cendre encor le même orgueil.