Images de page
PDF
ePub

Zetzell (1), Lovett (2), Manduyt (3), Quelmatz (4), Verati (5), Cavallo (6), sont cenx surtout qui ont le plus insisté sur les vertus de l'électricité dans les affections rhumatismales, parmi les nombreux auteurs qui se sont occupés de cette question il y a cinquante ans. Nous renvoyons pour l'histoire de ces moyens thérapeutiques, aux ouvrages de Bertholon (7), Sigaud Lafond (8) et Mérat (9), nous bornant à examiner son action dans la maladie de la hanche, au point de vue actuel de la science sur cet objet, en rappelant l'opinion de quelques auteurs qui en ont traité spécialement.

Il existe trois phases de maladies de la hanche dans lesquelles l'emploi de l'électricité procurera quelque avantage, et si Brodie n'en a point retiré d'utilité (10), et qu'elle lui parut favoriser une sécrétion abondante de matière, c'est parce que les cas dans lesquels elle fut mise en usage, procédant d'une cause scrofuleuse, offraient trop d'acuité encore. Sans avoir employé le fluide électrique, il nous semble qu'on ne doit point espérer d'efficacité de son action hors des cas suivants : 1o pour modifier une névralgie d'un cordon nerveux du voisinage de la hanche, c'est-à-dire, rendre au nerf ses fonctions devenues irrégulières à la suite d'une cause rhumatismale; 2° pour donner quelque vigueur aux parties articulaires devenues le siége d'une fluxion humorale, par suite de la présence d'un vice cachectique dans l'économie; 3° pour augmenter l'influence nerveuse dans les parties qni ont été le siége de la maladie, et accroître par là le mouvement de nutrition du membre après la guérison.

Nous avons tous les jours, devant les yeux, des exemples d'affection qui rentrent dans le cercle de notre première hypothèse : qu'une névralgie se déclare dans une partie, il semble que, dès ce moment, l'influence nerveuse s'épuise à produire la douleur, et la nutrition dans le même point languit de même que les fonctions physiologiques, de sorte que l'excès de sensibilité s'y entretient aux dépens de l'action nerveuse nécessaire aux actes normaux, à l'accomplissement intègre des fonctions; c'est sans doute au rétablissement de l'acte nerveux dans sa direction normale, qu'est due la modification qui survient dans certaines parties par l'action d'une excitation locale. On remarque fréquemment que les affections douloureuses rhumatismales', connues sous le nom de névralgies, déterminent un certain degré d'atrophie qui se prononce davantage à mesure que la maladie se prolonge. On pourra, dans ces circonstances, retirer beaucoup d'effet de l'usage de l'électricité; ce fluide agissant directement sur la partie en souffrance, y déterminera un certain degré d'excitation; on verra, du reste, après quelques jours de son emploi, si la direction imprimée aux actes pathologiques permet d'en espérer quelque fruit, et alors on pourra insister sur son usage pendant un temps plus ou moins prolongé.

Dans les circonstances qui procèdent de notre deuxième supposition, l'influence du fluide électrique pourra également être d'un grand secours lorsqu'il sera mis à

(1) Zetzell; Linnæi consectaria electrico-medica. Upsal, 1754. (2) Electricity rendered, etc. London, 1760,

(3) Manduyt; Mémoire sur les différentes manières d'administrer l'électricité. Paris, 1784. (4) Quelmatz; Programma de virtutibus electricis medicis. Lipsiæ, 1753.

(5) Verati; Osservazioni fisicho-mediche intorno alla elettricita. Bologne, 1748.

(6) Cavallo; On essay in the theory and pratice of medical electricity. London, 1780.

(7) Bertholon; De l'électricité du corps humain dans l'état de santé et de maladie. Paris, 1786.

(8) Sigaud Lafond; De l'électricité médicale. Paris, 1802.

(9)t Mérat et De Lens; Dictionnaire universel de matière médicale. Paris, 1837.

(10) Brodie; Maladies des articulations, p. 139.

propos en usage; le gonflement des tissus, soit qu'il s'établisse de lui-même ou qu'une cause violente quelconque l'ait précédé, survenu chez un individu lymphatique ou atteint de quelque vice cachectique, éprouvera quelquefois de la difficulté à se résoudre, soit par défaut de vitalité des parties, soit par l'obstacle apporté aux fonctions locales de résorption par la présence de la tumésaction; alors, encore, une excitation locale, telle que celle produite par l'électricité, sera d'un avantage marqué, car l'accroissement de la vitalité favorisera l'absorption et pourra procurer une résolution qui n'aurait point eu lieu sans son concours; nous pouvons sans doute rapporter à un effet de ce genre, l'exemple de Fabrice d'Aquapendente, cité par Richerand, dans lequel un empirique recouvrit, dans une tumeur blanche du genou, la partie malade d'un sinapisme fait avec les feuilles écrasées d'une plante vireuse, la clematis vitalba (herbe aux gueux), qui détermina la résolution et rendit au membre l'entière liberté des mouvements (1).

Notre troisième hypothèse concerne les faits précisément dans lesquels le fluide électrique jouit de propriétés bien manifestes, et il suffit d'ouvrir quelques-uns des ouvrages traitant cette matière, pour rencontrer des cures remarquables d'atrophies par la soumission à l'influence de l'électricité; on sait jusqu'à quel degré quelquefois les maladies des articulations déterminent l'atrophie des membres qui en sont le siége; longtemps même après la guérison, tous les tissus sont appauvris, tous les systèmes ont perdu de leur énergie ; un degré de røideur plus ou moins prononcé a succédé à la souplesse des fibres musculaires et tendineuses. Non-seulement l'articulation qui a souffert, mais les autres articulations du membre se trouvent dans un état de roideur qui s'oppose à la liberté du mouvement, et va jusqu'à l'ankylose même. Certes, dans ce cas, l'application de l'électricité vaudra bien les frictions de Bell, avec la teinture de cantharides, la peau de mouton fraîchement écorchée de Lieutand, le taffetas gommé, le bain animat dans les entrailles d'un bœuf égorgé, moyens qui ont tous été préconisés dans cette occurrence.

Le galvanisme a été comme l'électricité le sujet d'une foule d'expériences, dans son application au traitement des maladies et la science compte de nombreux écrits sur son efficacité : il résulte d'expériences multipliées, qu'il y a similitude dans la manière d'agir des deux fluides; le galvanique cependant, au dire de Hallé (2), est préférable lorsque l'on veut agir sur des tissus peu profonds, parce que la pile exerce une action particulière sur les parties superficielles; l'électropuncture serait probablement le meilleur mode à suivre si l'on se décidait à le mettre en pratique, et certainement, quoique ces divers moyens soient bien peu usités actuellement, ils ne méritent pas un oubli aussi complet que celui dans lequel ils sont tombés. (La suite au prochain cahier.)

RELATION D'UNE ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE TYPHOÏDE qui a régné à Vaux, arrondissement de Clermont (Oise), pendant les mois d'octobre, novembre et décembre 1843, janvier et février 1844; par le docteur J. B. DEBOURGE, de Rollot.

Après tous les savants écrits qui, depuis plusieurs années principalement, pullulent de toutes parts sur la maladie terrible et à dénominations si variées,

(1) Richerand; ouvrage cité, t. II, p. 224.

(2) Hallé; Rapport fait à l'Institut, au nom de la commission nommée pour examiner et vérifier les phénomènes du galvanisme. Paris, 1798. Idem; Exposition abrégée des principales expériences répétées par Volta, en présence des commissaires de l'Institut. Paris, 1802.

qu'on connaît enfin généralement de nos jours sous le nom de fièvre typhoïde, il semblerait d'abord que la science n'a plus que faire de nouvelles observations ayant trait à cette affection, et qu'une méthode de traitement positive, efficace, a dû être le couronnement obligé de tant d'œuvres de mérite, de tant de laborieuses élucubrations. Il est loin, et bien loin pourtant, d'en être ainsi. En ce point de pathologie, comme en une foule d'autres points de la science, le dernier mot à dire est encore un vaste sujet de recherches; la meilleure thérapeutique à suivre, un problème très-difficultueux à résoudre. Après tous les nobles efforts qui sont venus successivement se briser, plus ou moins complétement, contre les terribles écueils qu'offre la fièvre typhoïde, il ne m'appartient point, et je me hâte de le dire, il ne m'appartient point d'avoir la prétention de chercher à traiter avec plus de bonheur, la question déjà tant de fois soulevée, encore sans cesse renaissante et constamment à l'ordre du jour, des causes prédisposantes et occasionnelles du siége précis, de la nature positive et de la thérapeutique la meilleure de cette affection. Une pensée tout au moins élevée, dirige ici ma modeste plume. Historien fidèle, je viens soumettre à la bienveillante appréciation de la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, quelques réflexions que j'ai faites et quelques faits pratiques que j'ai recueillis à l'occasion d'une épidémie de fièvre typhoïde, qui a sévi récemment parmi les habitants de la commune de Vaux, petit village situé à environ cinq kilomètres de ma résidence. Je me trouverai heureux, si cette nouvelle communication peut me mériter encore les encourageants suffrages des illustres collègues auxquels je l'adresse ; je me trouverai plus heureux encore, si ces savants distingués trouvent qu'à l'acte de haute philanthropie qui m'a porté à faire pendant près de quatre mois, le service gratuit de cette épidémie, peuvent être rattachées quelques pensées scientifiques utiles, quelques vues de traitement dont l'humanité puisse retirer quelque fruit.

Vaux, petit village de Picardie, à cinq kilomètres de Montdidier, au 49° 39' 0" de latitude, et à 0° 13′ 50′′ de longitude, est composé de 50 à 60 habitations, presque toutes basses, humides, mal aérées, mal éclairées et couvertes de chaume. Ce village entouré d'arbres et de haies vives, est bâti dans un vallon, et se trouve dominé au sud et au septentrion par des terres dont la majeure partie était couverte de vignes il y a 40 ans, et qui, aujourd'hui, sont presque toutes consacrées à la culture des céréales.

La population de Vaux est de 210 habitants, et dans cette commune, comme dans beaucoup d'autres endroits de nos campagnes, on a la funeste habitude d'encombrer les cours de fumiers, qui s'étendent généralement jusqu'à la porte principale de la maison, et d'où s'exhalent continuellement des émanations qui doivent être d'autant plus nuisibles aux personnes qui y sont exposées, que force est aux vents de passer le plus ordinairement au-dessus des habitations. Ces vents balaient mal les miasmes qui se trouvent plus bas, et laissent ainsi persister une cause incessante d'insalubrité qu'ont reconnue les médecins de tous les temps, et contre laquelle se sont surtout fortement élevés Hippocrate, Sydenham, Stoll, etc. Les émanations qui s'élèvent aussi des eaux stagnantes, fangeuses et fétides de deux mares et de plusieurs larges fossés, viennent encore ajouter au mauvais état de l'atmosphère que respirent les habitants.

Le cimetière est placé à peu près au centre du village; mais les inhumations sont faites avec un soin qui s'oppose à l'insalubrité d'un tel voisinage.

Le sol de Vaux est principalement argilo-calcaire, et la terre végétale y est généralement d'une épaisseur médiocre.

La situation de ce village dans un bassin étroit, fait que lors de la fonte de neiges abondantes, les habitations le plus bas situées, deviennent parfois tellement inhabi. tables, que les individus sont forcés de les abandonner jusqu'au moment de la

retraite des eaux, et c'est pour recevoir ces eaux surabondantes, qui s'élèvent généralement de 50 à 60 centimètres dans les maisons, qu'ont été creusés les larges fossés dont il est parlé plus haut.

Les vents dominants à Vaux sont, en été, ceux du sud et du sud-ouest, et en hiver, ceux de l'ouest. Les eaux servant aux usages domestiques sont potables, les légumes y cuisent parfaitement et le savon s'y dissout on ne peut mieux. Les habitants vivent de la manière la plus frugale, la plupart même sont d'une parcimonieuse sobriété. Le pain, de médiocre qualité, le porc salé, quelque peu de viande de boucherie, beaucoup de légumes surtout, l'eau ou le cidre, composent leurs repas journaliers. Ils sont très-bons les uns envers les autres. Leur manière de se vêtir n'offre rien de particulier à noter, et presque tous couchent sur la paille. Les hommes sont généralement employés à la culture, beaucoup de femmes ont une ou plusieurs vaches et confectionnent le beurre qui est la principale industrie du pays; celles qui ne sont point occupées aux travaux des champs, ainsi que la plupart des jeunes personnes, se réunissent pour faire des gants, filer de la laine, ou pour coudre, dans des endroits petits, humides et mal éclairés, où elles travaillent jusqu'au moment du coucher qui, pour plusieurs, a lieu dans d'autres endroits, que leur étroitesse, la multiplicité des lits qui y sont placés, la présence d'énormes bahuts qui les encombrent, et celle du linge sale de toute la famille, rendent plus insalubres encore que ceux qu'elles viennent de quitter. De tout temps on a reconnu combien de tels couchers sont dangereux, on a également reconnu que les grandes réunions d'individus ne sont pas moins contraires à la santé, à cause surtout de la viciation incessante que les émanations et la respiration de chacun apportent à l'air commun ; et l'expérience ne vient que trop fréquemment, à cette occasion, justifier en grande partie, l'expression si éloquente de Rousseau, que « L'haleine de l'homme est mortelle pour l'homme, au physique comme au moral. »

La stature des habitants de Vaux est généralement petite, et malgré les circonstances peu favorables à la santé au milieu desquelles ils vivent, ils sont peu maladifs et leur longévité est assez remarquable. Il y a cinq ans, on comptait dans ce petit village, neuf beaux vieillards octogénaires et nonagénaires.

Les quelques observations topographiques qu'on vient de lire, jointes à la manière de vivre des habitants, aux causes d'insalubrité qui vicient l'air qu'ils respirent, aux altérations assez fréquentes et plus ou moins subites du froid et du chaud, de la sécheresse et de l'humidité qu'ils ont à subir, etc., expliquent d'une manière assez satisfaisante sans doute, la prédominance des affections catarrhales des voies respiratoires, des amygdalites, des pneumonies, des rhumatismes partiels et généraux, des diarrhées, des dysenteries, des névralgies, des goîtres et de quelques autres affections strumeuses que l'on remarque à Vaux. Mais rien, rien dans cette commune, pas plus qu'en beaucoup d'autres endroits, ne nous permet de soulever un coin du voile épais qui dérobe à nos sens ce quelque chose d'ignoré, de mystérieux, d'insaisissable, ce quid divinum qui produit la fièvre typhoïde. Quand nous cherchons à rattacher l'épidémie dont nous nous occupons, aux circonstances topographiques dont nous venons de parler, aux causes d'insalubrité que nous avons notées, aux vents du sud à l'ouest qui ont soufflé à son début et pendant une grande partie de sa durée, aux pluies abondantes qui l'ont accompagnée, pendant les deux premiers mois surtout, à la grêle si dévastatrice qui l'a précédée, à la température plutôt douce que froide, qui a régné pendant son cours, etc., nous sommes porté à nous demander pourquoi plusieurs petits villages limitrophes de Vaux ont été exempts de la maladie, puisqu'ils étaient soumis aux mêmes circonstances météorologiques, et que l'on y constate des causes semblables d'insalubrité, etc. La sagacité humaine, si fière de sa pénétration, se trouve

donc de nouveau réduite au silence, si elle ne veut pas donner dans des hypothèses qui se briseront en se heurtant, et dont les débris amoncelés ajouteront encore à l'épaisseur des ténèbres qui nous dérobent déjà si obscurément la vérité que nous recherchons avec tant d'insistance. Force nous est donc de nous borner aussi au rôle d'historien; mais ne nous lassons point pourtant dans nos difficiles recherches, et ne nous laissons pas décourager par toutes les déceptions qui nous entourent. Ce qui est impossible aujourd'hui peut devenir possible demain. Eh ! n'est-ce pas là d'ailleurs l'histoire d'une foule de nos plus belles, de nos plus précieuses découvertes?...

L'épidémie de fièvre typhoïde de Vaux a commencé par un petit garçon d'un an, appartenant à une famille très-aisée, devenu spontanément malade, et habitant une maison on ne peut mieux exposée, ni plus saine. Les personnes qui ont entouré cet enfant de leurs soins, sa mère, son aïeule et sa bonne, sont devenues malades quand il a été mieux. La maladie s'est étendue ensuite à 25 autres individus, et j'ai pu en quelque sorte, suivre de l'œil la contagion, par les rapports directs que tous ces malades ont eus les uns avec les autres. Ici se présente de nouveau la question de la contagiosité de la fièvre typhoïde. Mais dans l'état actuel de nos connaissances, la science n'a pas de données positives à fournir en faveur de la contagion, ou contre la contagion, et elle fera sans doute encore bien longtemps attendre son dernier mot sur ce grave sujet de controverse; aussi, et pour ne point trop m'écarter du cercle assez circonscrit que je me suis tracé, je vais me borner à glisser légèrement sur ce sujet important, qui, malgré les plus savantes discussions, reste toujours un des points les plus litigieux des affections typhoïdes. Depuis plus de vingt ans que j'exerce la médecine, ce que j'ai pu observer touchant le mode de propagation de la maladie qui nous occupe, ne diffère absolument en rien de ce que les plus judicieux observateurs ont, à cette occasion, consigné dans leurs excellents écrits. La fièvre typhoïde, de même que toutes les maladies contagieuses miasmatiques que j'ai été à même d'étudier, n'a point été contractée par tous les individus qui étaient exposés à son influence. Une condition m'a toujours paru indispensable à sa transmission par contagion, c'est l'aptitude des sujets qui la contractent, l'existence de ce quelque chose d'occulte, dont la nature intime est insaisissable, de ce quid ignotum qu'on est convenu de nommer prédisposition. Le praticien qui voudrait ne considérer la contagion que comme une chose absolument infaillible, ne la rencontrerait nulle part. Au milieu des épidémies les plus meurtrières, des affections les plus éminemment contagieuses, la variole, la rougeole, la scarlatine, etc., etc., il est positif que bon nombre d'individus, de ceux même qui se trouvent le plus exposés à la contagion, restent sains et saufs, jouissent d'une inexplicable immunité. Eh! ne voit-on pas tous les jours, des sujets se montrer réfractaires à l'action de certains virus, voire même à celle du virus vaccin, etc.

A Vaux, en même temps que la plus minutieuse inquisition démontrait jusqu'à l'évidence que la maladie se transmettait d'individu à individu et sous l'influence d'une manifeste contagion, on voyait un assez grand nombre de personnes braver, si je puis ainsi dire, le contagium, bien que toutes semblassent être dans des conditions d'opportunité,[propres à subir sa terrible influence. Cette année, en même temps que je donnais mes soins aux typhiques de Vaux, je traitais à Rollot, deux personnes atteintes aussi de fièvre typhoïde. L'une était une excellente jeune femme, très-forte et très-laborieuse, qui a succombé le treizième jour de la maladie, dont le développement avait été spontané, et qui offrait le caractère ataxoadynamique; et l'autre était un adulte vigoureux, qui avait pris la maladie dans un endroit où régnait une épidémie de fièvre typhoïde extrêmement grave. Eh! bien, dans l'un comme dans l'autre de ces cas, la maladie s'est bornée à ces individus,

« PrécédentContinuer »