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nouvelle ne se développe autour d'eux; ou bien, lorsque ces vaisseaux ont déjà de l'accroissement avant le dépôt, les progrès de la phthisie s'arrêtent.

La production du charbon dans les poumons humains, indépendante de la profession, et ne résultant que de l'âge et probablement aussi de la nourriture des individus, est un fait qui doit être étudié sous le point de vue physiologique et pathologique. Il ne serait pas sans importance, en effet, de bien constater jusqu'à quel point la présence du charbon dans les poumons aggrave les affections les plus communes des vieillards et entrave la marche de la phthisie tuberculeuse.

De son côté, M. Melsens a adressé des recherches chimiques sur la matière des mélanoses, desquelles il résulte que, en supposant que la mélanose fût du charbon pur, il serait, sinon impossible, du moins difficile de le prouver par l'analyse. Une seule fois, l'auteur a rencontré dans des poumons une matière noire en masse compacte disposée en couches; elle offrait une cassure brillante et métallique, ne dégageant presque pas d'odeur quand on la chauffait. MM. Brongniart fils et Decaisne lui ont assigné un caractère particulier qui semblerait prouver que cette matière était du charbon véritable.

De l'emploi des excitants dans les maladies inflammatoires des poumons chez les enfants; par le Dr POSNER, de Berlin. -L'inflammation n'est pas, comme une tradition héréditaire nous le dit, une augmentation locale de la vitalité, mais, comme nous le prouve l'analyse microscopique des différents degrés de l'inflammation, une stagnation du sang dans les vaisseaux capillaires, et de là un changement mécanique et chimique de ce liquide dont les différentes parties font éruption dans le parenchyme, au milieu duquel il circule; dans la plupart des cas, il y a formation de cellules primitives dans le fluide extravasé et devenu plastique. On ne sait pas avec certitude d'où provient cette masse de sang, mais on peut présumer avec assez de raison que la cause de cette stagnation réside dans des change ments qui surviennent dans la force motrice des vaisseaux capillaires. De là résulte l'indication thérapeutique de détruire les obstacles qui s'opposent à la circulation, et de faciliter la résorption de la masse de sang extravasée. On arrive à ce but en diminuant la masse du sang sous le rapport de la quantité et en la modifiant sous le rapport de la qualité, de manière que la résorption de la matière plastique déposée devienne possible. Les moyens employés ordinairement pour obtenir ce résultat sont les émissions sanguines et l'ingestion de substances capables

de provoquer la sécrétion du liquide et de changer sa 'composition chimique, en augmentant la quantité des sels qu'il contient, et par cela même la propriété de dissoudre la matière plastique. Mais, pour détruire l'inflammation et ses produits, il faut que la circulation du sang conserve une certaine énergie, sans quoi elle n'est plus capable de porter, dans le torrent de la circulation, les colonnes de sang suspendues dans les vaisseaux capillaires, qui sont le siége de la phleg masie; d'où il résulte que l'usage immodéré des moyens antiphlogistiques recommandés, au lieu de détruire l'inflammation, produit l'effet contraire, en la convertissant en une inflammation asthénique. On voit donc que l'ensemble des moyens antiphlogistiques ne consiste pas seulement dans les moyens débilitants; mais que, dans la marche de l'inflammation, il peut y avoir un moment donné où il soit nécessaire, pour imprimer à la circulation plus d'énergie, d'administrer des médicaments excitants. La force de la circulation chez les enfants est moins énergique que chez les adultes et par suite les émissions sanguines la dépriment facilement à un tel degré qu'elle n'est plus capable par elle-même de détruire l'inflammation. C'est ce qu'on observe surtout dans les affections des organes respiratoires, dans lesquelles les symptômes aigus de l'inflammation ne durent que peu de temps et disparaissent promptement sous l'influence des émissions sanguines, pour être remplacés par une série de symptômes qui se présentent avec les caractères de l'adynamie et s'aggravent à vue d'œil par l'application continue des moyens antiphlogistiques. Dans la plupart des cas de broncho-pneumonie chez les enfants, cet état adynamique se montre aussitôt après la première émission de sang et se caractérise par les symptômes suivants : les enfants deviennent excessivement pâles, presque livides, les lèvres prennent une coloration bleuâtre, les yeux sont fixes, la face se décompose et devient presque hippocratique, la fréquence des pulsations devient telle qu'on ne peut plus les compter, la respiration augmente en proportion, tandis que la toux, qui était très-fréquente avant, devient plus rare et sous la forme d'accès éloignés les uns des autres. A l'auscultation on entend plusieurs formes des råles et l'on découvre plusieurs points d'hépatisation, au niveau desquels la percussion fait reconnaître une matité correspondante. Ordinairement, et surtout lorsqu'on a réitéré à plusicurs reprises les émissions sanguines, on voit se joindre à ces symptômes des signes d'anémie du côté du cerveau. Si l'on s'obstine à continuer la méthode antiphlogistique ordinaire, parce que l'on observe d'une manière non douteuse les produits de

l'inflammation dans les poumons, il se déclare bientôt des symptômes de suffocation, des convulsions, un état comateux et le maJade succombe, victime d'une thérapeutique routinière. Malgré la gravité des symptômes que nous avons décrits, le pronostic n'est pas absolument fâcheux, si l'on renonce à temps à la méthode antiphlogistique et que l'on recoure aux excitants les plus énergiques. Parmi ces derniers, le vin doit être recommandé en première ligne: employé à petites doses avec persévérance, ce liquide ranime bientôt l'expression de la face, diminue la fréquence du pouls et de la respiration, procure un sommeil réparateur, tandis que, d'un autre côté, les symptômes locaux de l'inflammation sont réduits au minimum de leur intensité; les råles cessent en grande partie, il ne reste qu'un faible rhume, les parties hépatisées du poumon deviennent libres; et cette marche rétrograde de la maladie offre une rapidité si merveilleuse, qu'au bout de 24 heures ordinairement, la broncho-pneumonie se convertit en un simple catarrhe, qui cède aux moyens ordinairement employés contre l'affection catarrhale des bronches. Les autres excitants n'ont pas la même efficacité que le vin, surtout le vin doux de Hongrie, parce qu'il est difficile de les administrer aux enfants, tandis qu'ils prennent ce vin avec avidité. -L'indication de cette méthode excitante se présente du moment qu'à partir de l'époque où la broncho-pneumonie s'est déclarée, on a mis en usage pendant deux jours les émissions sanguines, le calomel, la solution de tartre stibié, sans qu'il se manifeste aucun changement qui indique que la maladic marche vers la guérison. Il ne faut pas attendre alors que les symptômes graves décrits ci-dessus se manifestent, il faut avant cela recourir aux excitants; et, dans ce cas, il suffit d'employer des excitants moins actifs, comme une légère décoction de polygala, une solution faible de liqueur ammoniacale, anisée. Lorsque les symptômes de l'état adynamique deviennent évidents, il faut employer immédiatement le vin. On doit en modifier la dose d'après l'âge de l'enfant, et régler la durée de son emploi d'après le plus ou le moins de promptitude avec laquelle il provoque le sommeil. Le Dr Posner cite à l'appui de ces préceptes plusieurs cas très-détaillés de broncho-pneumonie très-grave, dans lesquels la méthode excitante a été mise en usage avec succès, à une époque où l'état des malades était en quelque sorte désespéré.

(Journ. der kinderkrankheiten. — Clinique des hôpitaux des Enfants, 15 septemb. 1844.)

Arcanum contre les engelures; par M. le Dr BREFELD (traduit par le Dr Rieken). M. le Dr Brefeld a trouvé très-efficace contre les engelures l'arcanum suivant du curé Wahler: 24 Seb. vaccin.

Axung. porci, ana libr. I.

Misce cum; ferri oxydat.(fusc.) unc. II. Coque in vase ferr. sub perpetua agitatione cum pistillo ferreo usque ad colorem nigrum et post subsidentiam decant. Adde: terebinth. Venet. unc. II. Ol. bergamott. drachm. I. Bol. armen. (antea cum ol. olivar, trit.) unc. I. R. exactiss. ut fiat ungent.

On applique sur les parties malades des morceaux de linge ou de charpie enduits de cet onguent. M. B. dit qu'il a été amené à faire des essais avec cette pommade par la considération qu'elle contient du fer et que celui-ci lui a paru déjà à priori répondre à l'essence des engelures, qui a sans doute pour base un processus inflammatoire d'un caractère très-asthénique, présentant une grande disposition à la gangrène et à l'état putride. Lorsque les engelures sont légères, le succès que produit le médicament est moins appréciable, et il ne paraît pas offrir alors beaucoup plus d'avantages que les autres médicaments connus; mais M. B. l'a trouvé éminemment plus efficace dans plusieurs cas d'engelures extrêmement douloureux aux pieds où ceux-ci étaient atteints d'une tuméfaction inflammatoire s'étendant jusqu'aux malléoles et menaçant incessamment de se terminer par la gangrène. La pommade enleva presque à l'instant même les douleurs atroces qui empêchaient les malades de dormir pendant la nuit et elle amena en peu de temps la guérison.

M. B. fait observer qu'il a substitué aux cinq scrupules de limatura ferri subtiliss. de la formule originaire, les deux onces de ferri oxydat. fusc. (Casper's Wochenschrift, 1844, No 43, page 697.)

Je me sers souvent contre les engelures du borax tant en solution que sous forme de pommade, d'après la prescription de Hufeland. Voici les formules que j'emploie ordinairement :

2 Borac. venet. pulv., drachm. I semiss. Unguent. rosat. unc. I semiss. R. F. ung. D. S. pour frictionn. matin et soir. 2 Borac. venet. drach. II.

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el qui ont fait usage de cette cure; par le docteur ALBERS, de Bonn (traduit par le docteur RIEKEN). M. Albers prétend avoir observé chez de telles personnes qui venaient le consulter, leur cure étant terminée, un état particulier qui a quelque ressemblance avec un degré léger de scorbut, ou plutôt avec l'état que l'on rencontre dans la stomacace. Il a trouvé cet état chez ceux qui avaient employé, sans interruption, la cure à l'eau froide pendant 2, 3 à 5 mois, et surtout chez ceux qui n'avaient pas été guéris par cette cure. Au rapport de M. A. de telles personnes présentent un pouls trèsaccéléré et faible, s'approchant d'un pouls mou et vide du genre de celui qu'on observe quelquefois avant l'invasion d'une fièvre violente ou dans la chlorose accompagnée d'une grande prostration des forces. Cet état particulier du pouls a existé d'une manière constante, aussi bien le matin qu'à midi et au soir, avant et après les repas. Il s'accom pagne d'une lassitude extraordinaire qui, bien qu'elle disparaisse lorsque le malade marche, revient après le repas et se fixe surtout dans les extrémités inférieures. Il y a souvent des battements du cœur. Les malades ont les urines pâles, exhalant trèspromptement une odeur puante. Assez souvent on remarque des aphthes ou des taches blanches nécrotiques de l'épithélium à la bouche, et même de petits ulcères siégeant aux gencives boursouflées et même dans la partie postérieure de la bouche et dans le pharynx. Il n'y a pas défaut d'appétit chez ces malades; mais ils sont extrêmement inquiets, agités et irritables, contrairement à leur tempérament. Lorsqu'on leur applique des sangsues, les piqûres de celles-ci saignent très-abondamment et même les gencives saignent. M. A. est donc d'avis que, dans certaines circonstances, l'eau froide employée en grande quantité produit un état du sang s'approchant de celui qui a lieu dans le scorbut. Les médecins qui connaissent l'étiologie du scorbut et de la stomacace, sauront bien apprécier la manière dont se développent les symptômes précités. Les essais institués par M. Magendie (V. Leçons, p. 1 et 5), concernant les effets de l'eau sur les animaux, surtout en injections dans les veines, concordent avec les observations susmentionnées relatives aux effets de l'eau froide sur les hommes. M. A. fait encore observer que ledit état du sang se trouve de préférence chez des malades atteints de maladies du foie. Il regrette de n'avoir eu jusqu'ici l'occasion d'examiner exactement le sang des malades qui ont fait usage pendant longtemps de la cure à l'eau froide.

(Medicinisches Correspondenzblatt rheinischer und westphaelischer Aerzte, Bd. III, 1844, No 19, p. 291.)

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Méthode facile et sûre de traiter la fièvre intermittente; par M. WEHRMANN (traduit par le docteur RIEKEN). - M. W. sure avoir obtenu les résultats les plus heureux de sa méthode nouvelle, qu'il emploie sans faire attention ni à la période, ni à la diathèse ni aux complications. Il avoue toutefois qu'il n'existe pas, dans le gouvernement de Tula où il demeure, des rapports qui donnent à la maladie un aspect endémique; néanmoins elle est là très-fréquente depuis l'année 1840, époque avant laquelle on ne la rencontra que rarement. M. W. donne, depuis 7 à 8 mois, sans l'emploi préalable de médicaments préparatoires une seule poudre composée de 3 à 5 grains de sulfate de quinine, d'un dixième de grain de soufre doré d'antimoine et de dix grains d'elaeo saccharum de cannelle précisément au moment où la sueur vient d'apparaître, mais d'une manière bien perceptible. Dans les cas où il n'apparaît pas de sueur, il la donne à l'époque où la chaleur commence à diminuer. Il a été conduit à ce traitement par la considération que la maladie se décide entièrement avec chaque accès. Il envisage, du reste, la fièvre intermittente comme une maladie purement dynamique des plexus nerveux du système ganglionaire. Les changements matériels qui s'opèrent plus tard doivent être considérés comme des accès de fièvre. En n'ayant devant les yeux que les fièvres intermit. tentes sporadiques et épidémiques, il ne s'occupe pas de la question si les fièvres subcontinues et hemitritaeac (Jos. Franck, Torti, etc.), doivent ou non ètre rangées parmi les fièvres intermittentes. Il n'a pas employé sa méthode contre la fièvre intermittente subintrans. Elle s'est d'ailleurs montrée efficace contre la fièvre anticipante et larvée, en outre dans une fièvre intermittente avec concomittance, apparaissant une fois sous forme de pleurésic, et deux fois sous celle de céphalalgie. L'auteur regarde la fièvre intermittente comme une affection très-aiguë dont le cours tout entier ne dure qu'à partir d'un accès jusqu'au prochain accès, mais la maladie ne commence pas, selon lui, avec le paroxysme, elle cesse, au contraire, avec ce dernier ou plutôt avec l'apparition de la sueur. M. W. est d'avis que le système ganglionnaire est surchargé de fluide vital électrique dont il se décharge dans le paroxysme, par l'intermédiaire du grand appareil conducteur. Il donne à ces nerfs la dénomination d'appareil isolatoire, parce qu'ils entrent immédiatement dans un ganglion inter-vertébral et qu'ils isolent, par conséquent, les organes dans lesquels ils entrent, de l'influence de la volonté, et du système cérébral, au moins pendant l'état de veille. Or, c'est pourquoi les

malades s'aperçoivent de l'explosion, du sentiment de froid d'abord à ces parties de la colonne vertébrale, d'où il s'irradie sur le corps tout entier ; la chaleur est le signe de l'arrivée de la réaction, la sueur est la fin de la maladie. Lorsqu'on donne dans ce moment le médicament approprié, celui-ci ne supprime pas la maladie, mais on en évite le renouvellement et la réapparition du processus anormal d'accumulation du fluide électrique. L'auteur, bien qu'il doute de ce que les autres moyens préconisés contre la fièvre intermittente soient aussi utiles que la quinine, ne nie pas néanmoins avoir donné le poivre avec succès dans quelques cas. M. W. ne fait pas attention aux symptômes gastriques, bilieux, rhumatiques, au moins pas avant l'époque où la fièvre intermittente a cessé. Seulement dans le cas où la langue est très-chargée et qu'il existe des nausées, il fait précéder l'usage de la quinine de celui d'un vomitif sans combattre toujours, par ce dernier, les symptômes de gastricisme. Il emploie, du reste, en pareil cas, après le sulfate de quinine, quelque substance amère. Il donne la dite dose à des enfants âgés de plus de huit ans; lorsqu'ils sont plus jeunes, il se borne à des doses moins fortes, tout en ne donnant jamais moins de deux grains. Il n'a pas essayé si dans ce cas il serait préférable de donner 4 à 5 grains de fer hydrocyanique (selon M. Zollikoff), au lieu du sulfate de quinine, qui a un si mauvais goût. Il a guéri, au moyen d'une seule poudre de sulfate de quinine, une jeune dame qui avait eu pendant longtemps, tous les 21 jours, un accès très-fort de fièvre intermittente, pendant lequel la menstruation apparaissait toujours pendant l'époque de la chaleur. On avait employé sans succès, contre cette maladie une foule de médicaments. A partir du 20 décembre 1840, M. W. a de nouveau guéri, de la fièvre intermittente quartane, 15 malades.

(Schmidt's Jahrbuecher, 1844. Bd. 44, p. 176. Extrait de la Gazette médicale de Russie, 1844, no 12.)

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U démontre dans le premier que les dangers et les difficultés de la parturition sont plus grands pour la mère dans le cas d'enfants mâles que dans le cas d'enfants du sexe féminin.

Il fait voir dans le second que les dangers et les accidents qui résultent de la parturition et de ses suites sont plus grands pour les garçons que pour les filles.

Il expose dans le troisième les causes qui rendent plus souvent dangereuse ou fatale à la mère et à l'enfant la naissance des enfants mâles.

Le quatrième est consacré à des déductions pratiques.

Pour arriver à la solution des questions qu'il s'était proposé de résoudre, Simpson s'est servi des tables que lui fournissait l'ouvrage du docteur Collins, ancien Master (médecin-accoucheur en chef) de la Maternité de Dublin. Ces tables donnent le résultat statistique de plus de seize mille accouchements; parfaitement complètes sous tous les rapports; elles le sont surtout sous celui du sexe de l'enfant, qui importe particulièrement à l'éclaircissement de la question examinée dans ce mémoire.

A l'aide de ces tables, Simpson établit une série de propositions, dont l'exactitude, fondée sur des nombres imposants, ne saurait être contestée.

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DEUXIÈME PROPOSITION. Les accouchements qui offrent des difficultés ou quelque complication morbide sont, en majorité, ceux dans lesquels l'enfant est du sexe masculin.

En comprenant ici les accouchements prolongés, les accouchements compliqués de convulsions ou de rupture de l'utérus, ceux enfin qui ont été suivis d'hémorrhagie ou de fièvres puerpérales, et faisant du tout une seule masse, on trouve que les garçons sont aux filles comme 165: 100.

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Filles vivantes à filles mortes, 226: 100. QUATRIÈME PROPOSITION. Parmi les enfants mort-nés, il y a plus de garçons que de filles.

Ici le rapport des garçons aux filles est:: 122: 100.

CINQUIÈME PROPOSITION. — Les enfants qui meurent pendant le travail même de l'accouchement sont plus souvent du sexe masculin que du sexe féminin.

Ici sont écartés du calcul les enfants morts et déjà putréfiés, et l'on ne tient compte que de ceux qui succombent pendant la parturition même. La proportion des garçons mort-nés aux filles mort-nées est beaucoup plus forte; elle est :: 151: 100.

SIXIÈME PROPOSITION.—Parmi les enfants qui naissent vivants, il y a plus de garçons que de filles offrant quelque état morbide ou lésion produite par le travail de l'accouchement.

Sur dix-sept enfants morts dans la première demi-heure qui avait suivi leur naissance, les tables du docteur Collins signalent seize garçons et une seule fille.

SEPTIEME PROPOSITION. Plus de garçons que de filles meurent dans les premiers jours, les premiers mois et les premières années qui suivent la naissance; la disproportion va en diminuant, et cesse après un certain espace de temps. Cette proposition, est comme la précédente, appuyée sur les documents statistiques puisés d'une part dans l'ouvrage de Collins, où se trouve soigneusement noté le sexe de 139 enfants morts dans le cours de leur première semaine, et dans les tables dressées pour l'Angleterre en 1841, de la mortalité pendant les cinq premières années de sa vie.

Passant à la recherche des causes qui rendent la mortalité plus grande chez les garçons que chez les filles, Simpson écarte d'abord l'hypothèse de Clarke, de Quetelet, de Graves qui attribuent cette mortalité plus grande au besoin, pour les enfants mâles, de matériaux nutritifs plus abondants et à l'impossibilité où se trouve souvent la mère de les fournir. C'est encore à l'aide de la statistique que l'auteur renverse cette opinion erronée et qu'il établit cette proposition nouvelle :

HUITIEME PROPOSITION. - Parmi les enfants qui meurent dans l'utérus, avant • le début du travail, il y a autant de filles que de garçons.

Sur 296 enfants à terme, nés morts et putréfiés, Simpson compte 148 garçons et 448 filles.

Sur 293 enfants nés avant terme, morts et putréfiés, il trouve 146 garçons et 147 filles.

Si, au contraire, la différence est très

grande lorsqu'il s'agit d'enfants morts pendant le travail même, c'est que le volume des garçons est généralement plus considérable que celui des filles, et que cet excès se fait surtout remarquer dans les dimensions de la tête.

Il résulte des recherches de Clarke que la tête des enfants mâles, mesurée d'une oreille à l'autre en contournant le sommet, est de 2 lignes 5/7 (mesure anglaise) plus grande que celle des filles; que la circonférence menée sur les extrémités du diamètre occipito-frontal a 4 lignes 2/5 de plus chez les enfants du sexe masculin; d'où il suit que le diamètre transverse de la tête a 1/8 de pouce de plus chez les garçons que chez les filles. Simpson, d'après ces données, établit qu'en surface, la tête des enfants mâles l'emporte d'un dix-neuvième sur celle des filles.

Mais de si légères différences dans les dimensions sont-elles bien suffisantes pour expliquer de si notables différences dans les résultats? Voilà ce qu'il s'agissait de démontrer. Plusieurs sortes de preuves sont fournies par Simpson.

Il établit d'abord qu'il ne saurait exister d'autre cause que celle qui vient d'être indiquée. Passant ensuite à des preuves positives, il démontre, toujours à l'aide de la statistique, que la proportion des garçons augmente à mesure que la parturition devient plus difficile; que cette proportion est plus forte dans les cas qui exigent l'application du forceps que dans les accouchements simplement prolongés, et plus forte encore dans les cas qui réclament l'emploi des crochets; que le contraire a lieu dès que l'obstacle à la parturition diminue, comme on peut s'en convaincre par la moindre proportion des garçons qui succombent pendant le travail dans le cas de naissance prématurée, relativement à la proportion de ceux qui meurent dans les accouchements à terme, etc.

Démontrant ensuite par les chiffres que les accidents qui compliquent la parturition après la naissance de l'enfant sont aussi fréquents dans le cas de filles que dans le cas de garçons, l'auteur fournit à la thèse qu'il soutient une preuve indirecte qu'il formule ainsi :

NEUVIÈME PROPOSITION. Parmi les accidents qui peuvent compliquer le troisième temps du travail, un nombre égal s'observe dans les naissances de filles et dans les naissances de garçons.

Enfin l'auteur, considérant la différence qui existe, sous le rapport des difficultés et des dangers, malgré une très-petite différence dans la largeur des voies génitales, entre un premier accouchement et ceux qui le suivent, conclut, par analogie, que la

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