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puis son entrée en apprentissage. Le nombre des pharmaciens est strictement réglé sur les besoins de la population, et l'ouverture d'une nouvelle officine n'est permise qu'en cas de nécessité absolue, et seulement lorsque cette nécessité a été reconnue par les autorités du district et les pharmaciens placés à la distance de vingt-quatre milles du lieu où on propose le nouvel établisse

ment.

Le pharmacien peut tirer les substances simples dont il a besoin du pays ou de l'étranger, mais il est obligé de faire toutes ses préparations lui-même; en conséquence, il n'existe en Pologne aucune manufacture de produits chimiques officinaux.

Il résulte évidemment de ce document que les institutions médicales du royaume de Pologne placent les pharmaciens dans une très-haute position scientifique et professionnelle, et que ces institutions sont rigoureusement et sagement calculées dans l'intérêt public en général. (Correspondez-Blatt für süd deutschland. Dritter Band, 1843.)

Nouvelles des sciences.

Jusqu'ici l'on n'avait aucune idée sur la construction des composés de la classe des acétones; on n'avait aucun principe qui établit le lien qui existe entre ces substances et l'acide qui leur a donné naissance; on croyait même, en raison de leur apparence de complication, que les acétones sortaient entièrement de la série de leur acide; on s'accordait généralement à les assimiler, soit aux alcools, soit aux camphres, soit aux huiles essentielles.

Les faits et les relations consignés dans le mémoire que M. Chancel a déposé dans la séance du 26 mai dernier, de l'académie des sciences de Paris, démontrent:

1° Que les acétones ne sont pas des composés simples, mais bien des combinaisons complexes, telles, par exemple, que les éthers composés;

2o Que les acétones, comparées à leur acide, sont des produits de réduction renfermant l'aldéhyde de l'acide qui leur a donné naissance en combinaison avec un hydro-carbure analogue au gaz oléifiant.Ce qui explique la réaction commune aux aldehydes et aux acétones, de régénérer, sous l'influence des oxydants, constamment le même acide.

En cherchant à préciser le caractère de la distillation sèche dans les deux cas que peut présenter un acide monobasique analogue à l'acide acétique, M. Chancel est arrivé aux conclusions suivantes :

1° Lorsqu'on enlève tout l'oxygène sous forme d'acide carbonique à un acide monobasique, il y a passage complet de la série à laquelle appartient cet acide, à la série immédiatement antérieure. On obtient, dans ce cas, un hydro-carbure analogue au gaz des marais;

2o Lorsque la réduction d'un de ces acides n'est que partielle, deux équivalents de l'acide prennent part à la réaction, et l'on obtient une acétone; on reste alors dans la série à laquelle appartient l'acide, tout en passant partiellement à la série antérieure.

La discussion d'un grand nombre de faits bien établis a conduit M. Chancel à la règle suivante :

« L'acétone d'une série résulte de la combinaison de l'aldéhyde de cette série avec l'hydro-carbure simple de la série immédiatement antérieure. »

La série des aldéhydes ne diffère donc de celles des acétones qu'en ce que la première renferme les aldehydes simples, et la seconde ces mêmes aldehydes combinés.

-M. Daguin, professeur de physique au Collége royal de Tours, a adressé, dans la séance du 2 juin, quelques observations nouvelles sur les propriétés physiques du soufre.

Tout le monde connaît la remarquable transformation physique que le soufre subit quand, après l'avoir fondu, on le verse brusquement dans l'eau froide. On sait que, par un effet inverse de celui que présente la trempe du fer, le soufre ainsi trempé perd sa dureté et sa fragilité pour le présenter sous la forme de cordons mous, ductiles et élastiques; on sait aussi que cet état ne persiste pas, que le soufre mou revient spontanément à l'état ordinaire, et que cette transformation moléculaire est quelquefois accompagnée d'un dégagement de chaleur très-appréciable.

M. Daguin ajoute quelques observations intéressantes à celles que l'on avait déjà faites sur ces curieux phénomènes; ainsi il a étudié avec soin de quelle manière le retour du soufre mou à l'état solide se propage dans le sein de la masse en marchant du centre à la surface; il a aussi observé l'influence que les actions mécaniques, la chaleur et la lumière exercent sur le phénomène. M. Daguin est parvenu à maintenir longtemps le soufre à l'état mou en le plaçant dans des conditions où sa température reste constante et assez basse.

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se trouve l'amidon dans les graines céréales après leur mastication.

Les faits nouveaux présentés dans ce mémoire se réduisent aux propositions suivan

tes :

L'amidon ou fécule, dans l'état d'agrégation où il existe dans les aliments qui en contiennent, n'est point altéré par la salive, à la température du corps des mammifères. Dans l'acte de la mastication des graines céréales employées, l'amidon n'est pas désagrégé par les dents des animaux, comme quelques physiologistes l'avaient supposé; conséquemment, ce principe peut être transformé en dextrine dans la série des actions organiques qui précèdent la digestion stomacale et intestinale. Dans le cheval, sur lequel M. Lassaigne a expérimenté, la métamorphose de l'amidon en dextrine ne peut avoir lieu, non-seulement parce que, dans l'avoine mâchée et déglutée, les globules d'amidon sont intacts, mais parce que, fussent-ils même déchirés et broyés par les dents molaires, la salive de cet animal ne pourrait réagir sur leur substance intérieure, ainsi que le fait la salive humaine. La salive humaine, qui n'a aucune action sur l'amidon brut en granules à la température de + 3o centigrades, agit même à la température de + 18° à + 20° sur l'amidon désagrégé; elle convertit en moins de douze heures son amidon, partie en dextrine, partie en glucose, en conservant aux téguments déchirés

qui formaient son enveloppe la propriété de se colorer encore en bleu-violet par l'iode.

Chez l'homme qui se nourrit d'aliments féculants cuits ou fermentés et cuits, l'amidon renfermé dans ceux-ci doit éprouver, de la part de la salive sécrétée pendant leur mastication, une partie des effets rapportés ci-dessus, indépendamment de l'action dissolvante que ce liquide a sur les autres principes naturellement solubles dans l'eau.r

- Il y a deux ans, MM. Dumas et Boussingault annonçaient à l'Académie des sciences qu'ils étaient parvenus, à l'aide de leurs recherches, à s'assurer que les animaux n'ont point la faculté de former de la graisse, mais qu'ils la prennent toute formée dans les végétaux. Dans la séance du 16 juin. M. Boussingault a déposé un mémoire qui vient renverser cette nouvelle doctrine, et dans lequel il établit, par des expériences directes et positives, que les animaux ont bien la propriété de former de toutes pièces de la graisse avec les matières azotées qu'ils trouvent dans les végétaux. « J'ai reconnu, » dit M. Boussaingault, que, dans l'engrais>> sement des porcs, il y a beaucoup plus de graisse assimilée qu'il ne s'en trouve dans » la ration. J'ai aussi engraissé des oies, et » j'ai vu, comme M. Persoz l'avait annoncé, » que la graisse produite excédait considé>> rablement l'huile contenue dans le maïs. » J'ai des raisons pour désirer que mon » mémoire soit publié le plus tôt possible. »

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h tib ༢. ༣ ༣༠༠།

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M. le président de l'Académie la lettre suivante, datée du 18 mai dernier : มาเด

« M. le président,

» Une personne honorable avait offert un prix de six cents francs pour le meilleur mémoire sur la manière de dénaturer le s sel destiné à la nourriture du bétail jce prix n'a pu être décerné. abr » Cette même personne veut actuellement disposer de cette somme en faveur de l'auteur du meilleur Mémoire écrit en style simple et clair, où seront exposés les effe effets favorables que produit le sel mêlé à la nourriture des animaux servant à l'agriculture, tant comme préservatif contre les maladies, que comme moyen de conserver le fourrage.

» Ce Mémoire ne devrait pas nécessairement contenir des faits et des documents nouveaux; il faudrait plutôt qu'il offrit un bon résumé de tout ce qui a été écrit sur

cette matière par les meilleurs agronomes des différents pays. Il devrait être terminé dans le délai de six mois, à dater du jour où la question serait mise au concours, et pouvoir être reproduit en tout ou en partie par les journaux.

» La personne qui donne ce témoignage d'intérêt à l'agriculture pense, avec raison, l'Académie royale de médecine est le que corps le mieux placé pour juger du mérite des Mémoires, et pour décerner le prix à celui qui aura rempli toutes les conditions du programme.

» Le prix est déposé entre les mains de M. Stas, propriétaire du Journal de Bruxelles,

» J'ai voulu, M. le président, vous entretenir de ce qui précède, et je vous autorise à saisir l'Académie de la question, à recevoir et à examiner les Mémoires.

Je saisis cette occasion de vous offrir les nouvelles assurances de ma considération très-distinguée.

-

» Le Ministre de l'intérieur,

» NOTHOMB. »>

L'assemblée charge la sixième section de rédiger et de lui proposer, pour sa prochaine séance, la question à mettre au con

cours.

L'Académic a reçu sept mémoires en réponse à deux des questions qu'elle a proposées pour ce concours.

Trois de ces mémoires concernent la question suivante :

« Faites connaître l'influence que les marais et les polders exercent spécialement en Belgique et dans les pays limitrophes, sur la santé et sur la durée de la vie; indiquez les moyens de neutraliser cette influence, en tout ou en partie, par des mesures d'hygiène tant publiques que privées. »

Ces Mémoires, classés suivant l'ordre de leur réception, portent pour épigraphes : Mémoire no 1.

Amour de nos foyers, quelle est votre puissance!
Quels lieux sont préférés à ceux de la naissance!

Virgile abandonnait les fêtes de Capoue,
Pour réver sur les bords du marais de Mantoue.
BERNIS.

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Mémoire no 4. - Si desint vires, tamen est laudanda voluntas. »

Après ces communications, l'assemblée décide, sur la motion de M. Fallot, que les deux Commissions à nommer pour l'examen des Mémoires, se composeront chacune de cinq membres à désigner par l'Académie, à la majorité absolue des suffrages.

Les membres appelés à faire partie de la première commission (question sur l'influence des marais), sont MM. De la Haye, Van Coetsem, Gouzée, Broeckx et Janssens.

La seconde commission (question de la chlorose et de l'anémie), se composera de MM. Fallot, Craninx, Raikem, François et Martens.

A la suite de ces délibérations, M. le président invite les deux Commissions à se retirer pour procéder à l'élection de leurs présidents et de leurs secrétaires. A leur rentrée en séance, elles font connaître qu'elles sont ainsi constituées :

Première Commission: Président M. VanCoetsem; rapporteur, M. Gouzéc. Deuxième Commission : Président, M. Fallot; rapporteur, M. Craninx.

RAPPORTS Et discussions.

M. Verbeeck, président de la troisième section, fait connaître que l'observation présentée par M. le docteur Payan, sur un cas de grossesse interstitielle, a été lue à l'Académie de médecine de Paris, et que la section dont il est l'organe, juge, en se fondant sur l'article 62 du règlement, qu'elle doit s'abstenir de faire un rapport sur cette communication.

Aucun membre ne demandant la parole sur cette résolution, M. le président la déclare adoptée.

1. Rapport d'une Commission spéciale sur les recherches de M. le docteur Defooz,

relatives aux décès survenus dans deux des quatre quartiers de la ville de Liége, pendant une partie des années 1840, 1841 et 1842. M. Broeckx, rapporteur.

En l'absence de M. Broeckx, M. le secrétaire de la Compagnie fait lecture de ce rapport, dont les conclusions sont mises aux voix et adoptées.

Elles sont ainsi conçues : « La Commission juge que les recherches de feu M. le docteur Defooz ne sont ni assez complètes, ni d'un intérêt assez général pour pouvoir trouver place dans les publications de la Compagnie. Elle se plaît, du reste, à rendre hommage au talent, au zèle et à la patience de leur auteur; et comme les documents qu'il a recueillis peuvent utilement servir à la confection de la statistique médicale du royaume, elle vous propose, Messieurs, de les renvoyer à M. le Ministre de l'intérieur.

2. Rapport verbal de la cinquième section sur les préparations ferrugineuses de M. Béral. M. Stas, rapporteur.

Les conclusions de ce rapport sont : « que les préparations dont il est l'objet, sont connues et appréciées en thérapeutique, et que, dès lors, il n'y a pas lieu de donner suite à la demande de M. Louys, pharmacien à Namur, qui tend à provoquer et à encourager des essais propres à répandre l'usage de ces composés pharmaceutiques. »>

Ces conclusions sont adoptées sans observation.

3. Rapport verbal de la même section sur les pommades de psyllium de M. Vlocberghs. - M. Stas, rapporteur.

La section conclut « que ces pommades, qui se composent d'un mélange de cérat et de mucilage de psyllium, ne sont point de nature à fixer l'attention de la Compagnie. Après avoir entendu M. Fallot, ces conclusions sont mises aux voix et adoptées.

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4. Rapport verbal de la même section sur un travail de M. Rigouts-Verbert, intitulé: Pharmacotechnie. porteur.

M. Stas, rap

Ce travail de M. Verbert étant imprimé depuis longtemps, l'Assemblée décide, conformément aux propositions de la section, qu'elle s'abstiendra d'en faire l'objet d'un rapport.

5. Rapport verbal de la même section sur une demande de M. Fraikin, relative à la fabrication de capsules gélatineuses contenant, les unes, du baume de copahu, et les autres de l'huile de foie de morue non épurée. M. Stas, rapporteur. Les conclusions de ce rapport sont << que l'introduction des capsules gélatineuses dans la thérapeutique date de plusieurs années; que divers procédés ont été donnés pour

leur préparation, et que celui qu'indique M. Fraikin n'est pas exposé d'une manière suffisante, pour que la Compagnie puisse se prononcer sur ses avantages. »

Après une observation de M. Didot, ces conclusions sont mises aux voix et adoptées.

6. Rapport d'une Commission sur une proposition de M. Sauveur, aux termes de laquelle l'Académie ferait une étude spéciale et pratique des maladies qui affligent la classe ouvrière.— M. Burggraeve, rapporteur.

En l'absence de M. Burggraeve, M. le secrétaire de la Compagnie donne lecture de ce rapport, dont les conclusions sont posées

en ces termes :

« Les questions proposées par M. Sauveur sont d'une utilité incontestable et dignes de fixer l'attention de la Compagnie. C'est ainsi que votre Commission les a jugées; toutefois, dans l'état actuel de la statistique en Belgique, elle a craint que le défaut de faits et de documents authentiques ne vienne mettre un obstacle sérieux au travail que l'Académie entreprendrait en ce moment. Elle a donc pensé que, pour éclairer une question qui touche de si près aux intérêts capitaux du pays, il convient d'en ajourner l'examen jusqu'à l'époque, sans doute assez prochaine, où le gouvernement aura terminé l'enquête sur la condition des jeunes ouvriers employés dans les usines et les manufactures, et qu'il aura présenté aux chambres le projet de loi destiné à régler cette condition d'une manière définitive. Vers cette époque aussi, les documents que le gouvernement demande aux hospices et aux hôpitaux civils, sur les cas de maladies observés dans ces établissements, pourront servir de base au travail de l'Académie. Voici quelle serait alors la marche que votre Commission pense qu'il serait convenable de suivre :

« 1° Chaque membre de la Compagnie s'engagerait à coopérer par ses recherches, et recueillerait, tant dans sa pratique particulière que dans celle de ses confrères et auprès des hôpitaux et hospices civils à sa portée, les indications qui pourraient conduire à la solution des questions proposées par M. Sauveur;

» 2o Ces recherches seraient adressées à la Commission qui les examinerait avec soin, et les rapprocherait ensuite pour en faire un corps d'ouvrage qui se composerait d'une introduction dans laquelle elle consignerait les considérations générales relatives aux affections de la population ouvrière, et d'une série d'articles pour chacune des professions qui aurait été étudiée. Les noms des membres qui auraient fourni des matériaux pour la rédaction de ces articles, seraient indiqués en tête de chacun d'eux, et de plus,

à la fin des passages que la Commission extrairait littéralement de leurs écrits. Chaque profession serait étudiée dans toutes les localités où on l'exerce, en tant qu'il s'y trouve un membre de la Compagnie;

» 3o Enfin, l'Académie réclamerait l'intervention du gouvernement pour avoir des renseignements qu'elle jugerait nécessaire d'obtenir, ', pour combler les lacunes que les recherches particulières pourraient présen

ter. »

Après avoir entendu M. Sauveur, l'Académie décide, sur les observations de M. Vleminckx, qu'elle s'occupera immédiatement du travail qui fait l'objet de la proposition du premier de ces membres, en suivant la marche qui lui est tracée par la Commission.

7° Suite de la discussion du rapport fait par une Commission spéciale, sur un nouvel entérotome de M. Brogniez.-M. Graux, rapporteur.

Après avoir successivement entendu MM. Verheyen, Graux, Lebeau, Brogniez et Thiernesse, les conclusions du rapport sont mises aux voix et adoptées. Elles portent : « L'Académie remerciera M. Brogniez de sa communication, en le félicitant d'avoir doté la chirurgie vétérinaire d'un instrument qui promet beaucoup d'avantages.

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8° Suite de la délibération sur le rapport présenté par la troisième section, sur une proposition de M. Thirion concernant l'opération césarienne pratiquée par le prêtre.

M. Seutin, rapporteur.

MM. Cunier, Varlez, Martens, Fallot, Marinus, Didot, Langlet, Lebeau et De Lavacherie, prennent successivement la parole.

Après la clôture de la discussion, l'assemblée rejette l'ordre du jour demandé par M. Varlez.

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La Société médico-pratique de Paris, propose pour sujet de prix à décerner en 1847, la question suivante :

<< De l'hydropisie chez les femmes enceintes. >> Déterminer par les faits la valeur de ce phénomène morbide, relativement à la mère et à l'enfant, sous le double rapport du diagnostic et du pronostic. Exposer le traitement. La Société a en vue surtout, mais non exclusivement, l'hydropisie causée par la maladie dite de Bright.

Le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 300 francs. - Les mémoires écrits lisiblement en français ou en latin, devront être remis avant le 51 décembre 1846, dans les formes académiques, à M. le docteur Richelot, secrétaire général.

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