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était anormalement chaude : elle ne voulait plus teter, et sa figure présentait un air marqué d'abattement. Ce qui occasionnait sans doute ce surcroît de souffrance, c'est que l'épiderme, qui jusque-là avait protégé les papilles nerveuses, ayant fini par se détacher, tous les objets de pansement s'appliquaient alors à nu sur ces mêmes papilles qui en étaient irritées d'autant. On pouvait même comprendre que l'enfant ne tiendrait pas longtemps contre cet état de choses, si on ne se hâtait de l'améliorer. Mais de quelle manière y parvenir ? j'aurais bien couvert les brûlures de coton en rame, mais j'avais à redouter, et non sans raison, les douleurs vives que cette application aurait laissées persister pendant un certain temps, lesquelles, vu l'état déjà grave de la petite malade, n'auraient pas été sans inconvénients. Je songeai donc à faire précéder cette application de celle d'un enduit calmant et immédiatement protecteur, et, dans cette vue, je fis préparer un liniment oléocalcaire avec l'huile d'amandes douces et l'eau de chaux; et dès qu'on me l'eut apporté, après avoir bien agité la bouteille et enlevé l'écume savonneuse qui surnageait à la surface de ce mélange, j'appliquai d'abord ce topique avec les barbes d'une plume sur toutes les surfaces brûlées, après quoi je recouvris ces mêmes parties d'une couche épaisse de coton cardé fin. Des compresses et quelques tours de bandes complétèrent le pansement.

Ce pansement produisit l'effet du baume le plus calmant. La petite cessa, dès ce moment, de souffrir. La nuit qui suivit se passa dans un sommeil long et des plus tranquilles, et, dès le lendemain, cette jeune malade si triste, si agitée, si fatiguée la veille, était devenue calme et avait recouvré sa gaieté ordinaire. Elle tetait aussi volontiers qu'en parfaite santé ; il n'existait plus de fièvre. Dès ce moment, nous pûmes comprendre que l'orage était apaisé et que la petite serait sauvée. Ce pansement fut laissé à demeure, et recommandation fut faite qu'on le laissât se salir le moins possible.

Au huitième jour de l'application du pansement, nous reconnûmes que, vers la malléole externe, le coton humecté de suppuration, avait de l'odeur. Nous l'enlevâmes alors peu à peu jusqu'à la couche la plus profonde que nous laissâmes en place, et nous en remimes du nouveau. En quelques autres points le coton s'était détaché, et au-dessous avaient apparu les cicatrices obtenues des points brûlées. Enfin, le premier juin, onzième jour du pansement, la cicatrisation était obtenue partout, et si bien qu'un peu de rougeur existait à peine sur les parties brûlées. Aucune adhérence vicieuse ne s'ensuivit.

J'eus l'occasion, peu de temps après ce premier fait, de tenter un effet comparatif qui me démontra péremptoirement qu'en effet l'association du liniment oléocalcaire était d'une incontestable utilité. Relatons ici cette observation.

Une petite fille, âgée de trois ans et demi, était assise par terre lorsque sa sœur, qui tenait à la main une écuelle de bouillon, en laissa tomber par mégarde une certaine quantité sur les deux pieds alors nus de l'enfant. Ceux-ci s'enflammèrent aussitôt, devinrent rouges, présentèrent des phlyctènes remplis de sérosité. Ce fut encore une brûlure au second degré. — Eau végéto-minérale d'abord en fomentations qui furent utiles et modérèrent la douleur et l'inflammation. Mais, vers le troisième jour, les douleurs devinrent plus vives encore par le dépouillement de l'épiderme; je songeai à appliquer le mode de pansement qui m'avait si bien réussi dans l'observation précédente. Toutefois, afin de reconnaître par voie de comparaison, si réellement l'addition du liniment oléo-calcaire était d'une aussi grande utilité qu'il m'avait semblé, je ne pansai le pied gauche, qui était le moins malade, qu'avec du coton seul, tandis que le droit fut préalablement enduit du liniment. l'eu après le pansement, le pied droit cessa d'être douloureux, tandis que, pendant te restant de la journée, l'enfant accusa de la souffrance au pied gauche où était e coton seul. Au quatorzième jour, il fut reconnu que la guérison était obtenue

aussi bien au pied droit qu'au pied gauche, quoique la brûlure du premier eût été un peu plus intense.

D'après ces faits, il ne m'avait pas été possible de révoquer en doute l'avantage qu'il y avait eu à associer le liniment oléo-calcaire au coton cardé. Dans ces deux cas, ce pansement mixte n'avait été employé qu'après l'application préalable de fomentations résolutives. Voici un troisième fait plus récent où cette méthode, quoique de prime abord mise en usage, a été tout aussi efficace.

Le 10 avril 1843. je fus consulté pour un jeune garçon, âgé de trois ans et demi, qui, une heure avant, avait eu la partie externe de l'avant-bras gauche et une partie de la main du même côté brûlées avec de l'eau bouillante. Les débris encore existants des phlyctènes indiquaient une brûlure au second degré dans une bonne partie de son étendue. Je trouvai l'enfant criant beaucoup, quoiqu'on se fût hâté de le panser avec de la rapure de pommes de terre crues, moyen assez populaire dans nos contrées, quoiqu'il soit difficile d'indiquer à quel titre. J'envoyai prendre aussitôt du coton en rame et un liniment oléo-calcaire préparé dans les proportions d'une partie d'huile d'amandes douces et trois parties d'eau de chaux, ou d'après la formule suivante :

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--

30 grammes.
90 »

Cette formule nous paraît très-convenable à employer, et c'est à elle que nous nous sommes tenu quelques autres fois depuis. — Après avoir donc dépouillé la brûlure de la pâte de pommes de terre dont on l'avait couverte, j'enduisis les parties lésées avec le liniment, et par-dessus j'appliquai le coton cardé qui fut maintenu en place par un simple bandage. Peu de temps après, l'enfant cessa de souffrir, Au onzième jour, la cicatrisation était complète sans qu'il eût été nécessaire de renouveler le pansement. Aucune gène dans les mouvements du membre ni aucune cicatrice vicieuse ne s'ensuivirent. Ce troisième fait vint confirmer pleinement l'opinion que nous nous étions faite de la méthode par nous adoptée dans le traitement des brûlures du jeune âge.

Il fallait cependant d'autres faits émanant surtout d'autres praticiens, pour mieux accréditer ce pansement. Il s'en produisit bientôt un qui était bien propre à le recommander vivement aux praticiens, car cette fois il eut pour objet le propre enfant de M. le rédacteur en chef du Bulletin général de thérapeutique, qui crut devoir consigner l'observation dans son journal. « Lorsque, dit l'honorable » M. Miquel (1), en rapportant l'accident arrivé à son jeune enfant, nous signa» lions à nos lecteurs les avantages qu'avait retirés M. Payan de l'association du » liniment oléo-calcaire au coton cardé dans le traitement des brùlures de la jeune ⚫ enfance, nous ne pensions pas que nous aurions sitôt auprès de nous, sous notre » toit, sur un être qui nous est bien cher, la triste occasion de vérifier en tous » points l'exactitude des assertions du chirurgien d'Aix, et de rendre hommage à l'excellence de sa méthode. C'est alors que, le ler décembre 1842, son jeune fils, âgé de neuf mois et demi, eut les deux avant-bras et les deux mains totalement brûlés par de l'eau bouillante, d'où résulta une brûlure au second degré avec enlèvement immédiat de l'épiderme. — Dans tous les points, taut à la face interne qu'à la face externe du bras, depuis les coudes jusqu'à l'extrémité des doigts, quoiqu'on eût enveloppé, peu après l'accident, les membres dénudés dans du coton cardé, en attendant les dix minutes nécessaires pour se procurer le liniment oléo-calcaire, l'enfant ne cessa de souffrir, de crier, de s'agiter. Mais à peine, après avoir enlevé le coton, eut-on appliqué sur toutes les parties à vif, avec les barbes

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(1) Bulletin général de thérapeutique, décembre 1842.

d'une plume, du liniment oléo-calcaire et apposé par-dessus du coton en rame, qui fut maintenu par quelques tours de bande, que les douleurs cessèrent, que les cris s'apaisèrent, et que l'enfant ne tarda pas à s'endormir. La journée fut bonne avec à peine un peu d'abattement, de somnolence, mais avec peu d'agitation et peu de signes de souffrance. L'enfant n'eut pas seulement de fièvre. Tout se passa admirablement, dit le narrateur de l'observation. Le onzième jour, on put mettre les mains en liberté, car elles étaient complétement cicatrisées. Enfin, le quatorzième jour, la cicatrisation était obtenue dans tous les points, excepté à la partie interne du bras droit et au poignet gauche, et quelques jours après elle l'était partout.

M. le docteur Miquel, après avoir fait observer que cette guérison s'était opérée presque sans souffrance, grâce à la méthode qu'il avait suivie et que quelques mois avant nous avions le premier recommandée, croit devoir à son tour la conseiller vivement aux praticiens. « Certainement, dit-il, le liniment oléo-calcaire est » ici d'un très-grand prix, le coton cardé seul constitue un bon traitement des » brûlures, il n'y a pas le moindre doute; mais chez les enfants dont la suscep»tibilité est si grande, il ne calme pas assez vite les douleurs, comme l'avait » observé M. Payan, et comme on l'avait observé chez notre petit enfant. Appli» quez le liniment oléo-calcaire puis le coton par-dessus, et vous aurez dans la » réunion de ces deux moyens, le traitement par excellence des brûlures au pre»mier et au deuxième degré chez les jeunes enfants, et vous éviterez de plus les » pansements fréquents. Nous sommes heureux de voir les idées que nous avions émises nous-même sur ce traitement, ainsi confirmées par un aussi bon appréciateur de toutes les questions thérapeutiques.

D

Un médecin de province, dont le zèle pour populariser les bonnes doctrines pratiques, est déjà bien connu des hommes de l'art, M. le docteur Espezel, a publié récemment, entre autres faits, une observation relative à un cas de brûlure chez un jeune enfant qu'il traita aussi par notre traitement mixte avec le plus grand avantage. Cet honorable confrère rapporte qu'on vint le chercher un matin pour une petite fille, encore à la mamelle, qui, en folâtrant dans la cuisine, s'était abattue près du feu et avait placé une de ses mains sur un tas de braise. La brùlure occupait toute la région palmaire et principalement les doigts. Elle était assez profonde et arrachait à l'enfant des cris aigus. Une demi-heure après le pansement fait avec le liniment oléo-calcaire et le coton cardé, les douleurs commencèrent à se calmer sensiblement; peu à peu elles cessèrent l'enfant prit le sein et s'endormit. En treize jours la guérison fut compiète, et pendant tout ce temps la petite fille donna à peine quelques signes de douleur et d'inquiétude. (Bulletin général de thérapeutique, mai 1844.)

Pourrait-on soutenir que, dans les divers faits que nous venons de citer, se rapportant à des cas de brûlure dans la jeune enfance, tout autre mode de pansement aurait été aussi efficace ? C'est ce que nous ne saurions admettre, et les deux praticiens dont il vient d'être question, partagent en ce point notre opinion, fondés en cela sur ce que l'expérience leur a appris au sujet de cette méthode.

Mais ce traitement si avantageux dans les brûlures de la jeune enfance, ne manque pas non plus d'être très-utile dans les brûlures qui atteignent les sujets peu avancés en age. Nous ne serions pas même étonné qu'on finit par le considérer comme préférable aux autres méthodes plus communément usitées. C'est au moins ce qui nous a paru résulter de quelques faits que nous avons observés dans notre pratique, et de ceux qu'a fait connaître récemment M. le docteur Espezel, dans le journal précité. Nous nous contenterons pour le moment, de citer ici une observation que nous avons pu suivre récemment. Voici le fait :

La femme d'un fabricant d'allumettes phosphoriques éprouva, le 9 juillet dernier,

les effets de l'explosion de matières fulminantes contenues au fond d'un poëlon. Par suite, les deux mains, les deux avant-bras et la presque totalité de la face sont plus ou moins grièvement atteints. Les brûlures sont presque partout au deuxième ou au troisième degré. Dans quelques parties même de la face, il y a escarrification du derme, savoir au côté droit de la face. Il ne fallut rien moins que l'occlusion instantanée des paupières pour préserver les yeux qui furent à peine atteints d'un peu de conjonctivité. Mandé aussitôt, je ne pus arriver auprès de la blessée qu'une heure et demie après l'accident. Je la trouvai très-agitée, très-souffrante, très-tourmentée par la crainte d'avoir ses yeux compromis. Aussitôt après l'accident, on s'était empressé d'étendre des blancs d'œuf battus sur les surfaces brûlées, ce qui ne parut pas soulager beaucoup. — Décidé à employer la méthode décrite ci-dessus, je lui fais lotionner d'abord avec de l'eau fraiche toutes les parties enduites du liquide albumineux, en attendant que l'on apportât le coton et le liniment oléo-calcaire que je fis préparer d'après la formule précédente, Dès que j'eus ces objets à ma disposition, je m'occupai du pansement, c'est-à-dire qu'après avoir agité la bouteille et enlevé l'écume qui venait surnager, j'enduisis du lini-* ment, avec les barbes d'une plume, toutes les surfaces brûlées que je recouvris ensuite avec du coton en rame. Deux compresses et deux bandes fixèrent le pansement aux mains et aux avant-bras, tandis qu'un mouchoir léger, passé sous le menton et sur les côtés de la face, et fixé par ses extrémités en dessus du front, servit à maintenir le coton apposé sur la figure.

Dans l'après-midi, la femme souffrait déjà bien moins des brûlures; mais comme elle s'était effrayée et qu'il y avait d'ailleurs plénitude de pouls, je pratiquai une saignée. Tout au reste se passa bien désormais.

Le 19 juillet, dixième jour de l'accident, les deux mains et presque tout le côté gauche de la face furent trouvés cicatrisés et guéris.

Le 24, quinzième jour, les deux avant-bras furent aussi débarrassés du coton, et nous les trouvâmes guéris, bien qu'en certains points la brûlure eût atteint l'épaisseur du derme. Il ne resta plus dès lors à laisser cicatriser que la joue droite qui avait été plus profondément brûlée, et où il devint quelquefois nécessaire de cautériser avec le nitrate d'argent, pour réprimer les bourgeons charnus.

Nous avons lieu de penser que, dans ce cas, la malade contraria un peu la rapidité de la guérison en renouvelant quelquefois elle-même, sous prétexte de propreté, le pansement, tandis que je n'aurais voulu laisser changer que les couches superficielles du coton et nuliement celles qui étaient en contact immédiat avec les brûlures. Nous croyons, en effet, que, dans tous les cas de ce genre de lésions que l'on voudra traiter par l'association du liniment oléo-calcaire et du coton, la rareté des pansements ou plutôt du renouvellement du coton qui est directement en contact avec les surfaces lésées, est une condition favorable à la promptitude de la guérison, lorsque, bien entendu, la surabondance de la suppuration ne rend pas ce soin absolument nécessaire. Tout d'ailleurs, dans cette observation, se passa de manière à faire comprendre que le mode de pansement adopté avait été ici d'une grande utilité.

J'avais passé quelque temps sans voir cette femme après sa guérison, lorsqu'elle me fit observer un jour que ses mains et ses avant-bras, mais surtout ces derniers, avaient conservé une sensibilité incommode qui s'exaspérait surtout par le contact de l'eau fraîche. Je lui recommandai, pour combattre cet état, de prendre quelques bains locaux dans une lessive peu forte de cendres de sarments. Je ferai remarquer que ce moyen réussit très-bien à dissiper cet excès de sensibilité. C'est même une nouvelle application de ces bains alcalins bonne à recommauder.

Quelques personnes pourront se demander si tout autre topique adoucissant, tel que le blanc d'œuf battu, l'huile d'olives, l'huile de lin, etc., ne pouvaient pas être

indifféremment substitués au liniment oléo-calcaire. Eh bien! nous ne craignons pas aujourd'hui de répondre par la négative, d'après quelques essais tentés dans le but de connaître le vrai sur cette matière. M.ledocteur Espezel cite lui-même, dans le travail que nous avons mentionné de lui ci-dessus, quelques faits qui démontrent qu'en réalité cette substitution ne saurait atteindre le but sédatif que l'on se propose. C'est ainsi que, se trouvant un jour auprès d'une dame sur la main de laquelle une cafetière d'eau bouillante s'était renversée, il fit usage, en attendant le liniment oléo-calcaire qu'il avait envoyé chercher en ville, du blanc d'œuf battu et du coton, ce qui n'empêcha pas la dame de souffrir beaucoup pendant les quatre heures que dura ce pansement, tandis que lorsque, au bout de ce terme, il eut enlevé le tout et fait des onctions avec le liniment oléo-calcaire et recouvert la main de coton, il vit la douleur diminuer bientôt d'une manière prononcée et s'étendre entièrement en moins d'une heure. C'est ainsi encore que, chez un jeune garçon qui s'était brûlé toute la face dorsale du pied droit, il voulut, n'ayant pas du liniment oléo-calcaire en ce moment, panser son jeune malade avec de l'huile et du coton. Mais l'enfant ne cessa de se plaindre, de crier, et force fut d'envoyer prendre le liniment oléo-calcaire qui, substitué à l'huile, procura un soulagement très-sensible et durable après quelques minutes d'application.

Telles sont les quelques considérations que j'ai cru devoir émettre relativement au traitement des brûlures. Il m'a paru que les faits observés par moi, ceux mentionnés par MM. Miquel et Espezel, parlaient de la façon la plus claire en faveur de l'emploi simultané du liniment oléo-calcaire et du coton en rame. Je ne me suis occupé dans cet article que du traitement local des brûlures, et, par le fait, je n'avais pas d'autre but. Quoiqu'il soit vrai de dire que, dans les cas graves, le danger de ces lésions vient moins des accidents locaux que des congestions viscérales et sanguines et des phénomènes nerveux, il est incontestable aussi que le principal moyen de prévenir ces derniers, consiste dans l'emploi de méthodes qui tendent à amender le plus tôt, la violence des accidents locaux. Peut-être voudra-t-on trouver que celle que j'ai décrite pour le pansement des brûlures tend à ce but mieux qu'aucune autre.

Il nous reste à résumer cet article par les quelques propositions suivantes : 1° C'est avec une pleine conviction que nous croyons devoir recommander, dans le traitement des brûlures en général, l'association du liniment oléo-calcaire et du coton en rame.

2o L'un et l'autre de ces moyens, employés isolément, constituent d'utiles modes de pansement, comme bien des faits l'ont démontré; mais leur association ou leur emploi simultané, que nous proposâmes pour la première fois en 1842, nous paraît constituer le traitement topique par excellence.

3o Dans les brûlures si graves de la jeune enfance, cette association est évidemment utile par l'action sédative qui en résulte presque instantanément, et par la rareté des pansements qui s'ensuivent.

4" Cette méthode est également très-avantageuse dans les brûlures qui atteignent les autres âges. Peut-être ne pourrait-on en indiquer de préférable.

5o C'est principalement contre les brûlures aux premier, second et troisième degrés, d'après la division admise par Dupuytren, que ce pansement est le plus utilement applicable.

6° Il nous semble convenable d'y recourir immédiatement, dès que l'on a à sa disposition le liniment oléo-calcaire et le coton cardé ; sinon, et en attendant que l'on en soit pourvu, les fomentations avec l'eau végéto-minérale vaudront généralement mieux que les applications huileuses, albumineuses, cératées et autres.

7° Il y aura avantage à renouveler le moins possible la partie du coton immédia

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