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s'étant renouvelée, la quinine est administrée et les accidents cessent tant que cette médication est continuée.

Le huitième jour, depuis l'exaspération des accidents nerveux, la malade dans la nuit est réveillée par une angoisse extraordinaire avec roideur douloureuse de tous les muscles de la nuque, du dos, de l'épaule et du bras droit. La rénitence, la douleur et des nuances bleuâtres s'observent dans la direction des faisceaux musculaires.

Le même état avec fièvre rémittente, paroxysme violent le soir, formé des mêmes douleurs à caractère tétanique et se terminant par des sueurs critiques, dure jusqu'au vingt-deuxième jour, Immédiatement après la névrose l'éruption reparait. On lui oppose la solution arsenicale de Fowler, qui produit une amélioration momentanée. Puis on a recours à la méthode hydrosudopathique, qui aggrave les accidents.

D'après l'avis de ses confrères de Lyon et de M. Cazenave, M. Nepple reprend l'usage de l'arsenic et des irritations d'eau froide dirigées, deux fois par jour, sur le col utérin, considéré comme point de départ de la

maladie.

Cttee médication produit de bons résultats. Depuis le commencement de son emploi, l'urticaire a presque disparu, ou du moins elle n'apparait qu'au moment du travail menstruel. La leucorrhée diminue; la santé générale s'améliore sensiblement. Cependant on remarque qu'une attaque de névralgie hypogastrique survient encore une fois tous les trente ou quarante jours, et la peau des jambes et des cuisses conserve toujours une certaine disposition à la congestion sanguine.

Sur un extrait antiphthisique; par M. RETSCHY, pharmacien à Illen, et par M. le docteur WEBER, médecin à Driburg. C'est en 1831 que M. le docteur Lachmann jeune communiqua la formule de cet extrait antiphthisique (Liquor coriario-quercinus inspinatus) au propriétaire d'une pharmacie de Brunswick dans laquelle M. Retschy travaillait comme élève.

Cet extrait se prépare de la manière suivante: Le liquide limpide et d'un jaune de vin foncé qui se produit pendant le tannage des peaux de veau (lorsque les peaux restent placées pendant plusieurs semaines dans la fosse, avec une infusion de tan) est recueilli, et, après filtration, il est évaporé à une douce chaleur, au bain de vapeur, dans un vase de porcelaine ou dans une bassine d'étain, jusqu'à consistance d'extrait.

M. le docteur Lachmann emploie cet extrait sous la forme suivante :

Hydrolat de laurier-ccrise, 30 grammes ;
M. et F. dissoudre S. A.

Nota. On peut remplacer l'hydrolat de laurier-cerise par l'eau distillée simple.

On donne ce soluté à la dose de 50 à 50 gouttes, trois fois par jour.

Quand les sujets sont affectés de constipation à la suite de l'administration de ce soluté, il convient de le suspendre pendant quelque temps, en le remplaçant par les pilules ciaprès : Extrait antiphthisique, 12 grammes; Poudre de rhubarbe, 4 à 6 grammes; Poudre de réglisse.

Q. s.

M. et F. S. A. une masse parfaitement homogène, divisée en pilules du poids de 10 centigrammes.

M. Weber prescrit cet extrait à la dose de 1 à 4 grammes dans les vingt-quatre heures, à l'état de solution dans l'eau, ou associé à l'hydrolat de laurier-cerise ou à l'opium.

L'extrait antiphthisique réprime d'unc manière notable, non-seulement les sécrétions exagérées de la muqueuse pulmonaire, mais encore les diarrhées copieuses et les sueurs profuses; toutefois, les deux derniers symptômes cèdent moins complétement que le premier à l'influence de cet agent.

Suivant le même praticien, si cet extrait n'est pas capable de guérir entièrement une phthisie confirmée, il peut cependant imposer des bornes sûres au progrès de la cònsomption, et, dans tous les cas, il constitue véritablement une acquisition nouvelle et précieuse pour notre arsenal thérapeutique.

Quant aux cas spéciaux dans lesquels ce médicament doit être employé, l'expérience a fait reconnaître à M. Weber qu'il ne convient pas dans la phthisie aiguë, mais qu'on peut le donner avec les avantages les plus signalés lorsque cette affection affecte une marche chronique, surtout lorsque les symptômes de colliquation commencent à se mon

trer.

M. Retschy déclare qu'il a vu employer ce médicament avec le plus grand succès, tant sur lui-même que sur d'autres individus.

(Gaz. des hôpitaux, 27 mai 1845.)

Nouveaux usages thérapeutiques de l'Arnica montana; par M. le docteur SZERLECKI.-Entre autres usages de l'arnica, dont plusieurs sont bien connus, et que, pour cette raison, nous croyons ne pas devoir mentionner ici, M. le docteur Szerlecki en signale trois nouveaux qui nous paraissent mériter d'être portés à la connaissance de nos lecteurs. Ce sont les suivants :

1o M. Szerlecki emploie avec un succès constant la teinture alcoolique chargée d'ar

Extrait antiphthisique, 8 à 12 grammes; nica (préparée avec le suc fraichement ex

primée de la plante) et diluée avec quatre parties d'eau et quelquefois plus, en application topique sur les tumeurs hémorrhoïdales douloureuses.

2o M. le docteur Liedbeck (d'Upsal) prescrit avec le plus grand avantage, contre les varices des femmes enceintes, l'arnica à l'intérieur. Il fait infuser 1 gramme de fleurs de cette plante dans 250 grammes d'eau, et il ajoute, pour assurer la conservation de cet infusé, quelques grammes d'alcool. Il fait prendre une cuillerée à bouche de cette infusion, quatre fois par jour. On observe, comme effet ordinaire de cette médication, la diminution des fortes douleurs qu'occasionnent les varices, et la disparition graduelle des tumeurs variqueuses elles-mêmes.

3o Enfin M. le docteur Thielmann (de Saint-Pétersbourg), recommande l'arnica contre le tremblement des doreurs et l'amblyopie amaurotique.

Ce médecin fait préparer une infusion de 12 grammes de fleurs d'arnica dans 200 grammes d'eau, et il en fait prendre une cuillerée à bouche toutes les deux heures.

(Gazette des hôpitaux.)

Poudre calcinée de crapauds contre le carcinome labial; par le docteur WEYS.

Un homme, âgé de 59 ans, atteint d'un cancer labial, avait employé depuis dix ans, de temps en temps, le remède de Cosme, ce qui eut pour résultat que l'ulcère se nettoya. Ce moyen finissant enfin par ne faire plus d'effet, le docteur Weys recouvrit l'ulcère avec une pâte composée de poudre calcinée de crapauds et d'eau vulnéraire vineuse, laquelle fut appliquée au moyen de papier mâché. Il parvint, à l'aide de cette application, à nettoyer l'ulcère et à enlever les douleurs.

Remède contre l'épilepsie. M. le docteur BONORDEN prétend avoir employé, sur 3 détenus de la maison de force à Herford et sur deux malades dans la pratique privée, qui souffraient déjà depuis longtemps de l'épilepsie, le mélange suivant avec un succès tellement favorable, que tous ces malades, après avoir renouvelé deux ou trois fois l'usage du remède, restèrent exempts d'accès ultérieurs d'épilepsie :

Pr. Æther. phosphor. unc.iij.(? note du trad.) tinct. colocynthid. drachm. j.

arnicæ. drachm. ij.

Extr. nuc. vomicæ spirituos. gran. x. M. D. S. A prendre trois fois par jour dix à trente gouttes (en augmentant très-graduellement la dose).

(Sachs's allgem, medic. Central-Zeitung, 1845, p. 237.)

Vésicatoire appliqué à l'avant-bras, comme moyen de prévenir les suites fâcheuses des blessures contractées à l'occasion d'ouvertures de cadavres; par le docteur HAYWARD. - M. Hayward recommande l'application d'un vésicatoire à l'avantbras, comme moyen de prévenir les suites susmentionnées. Il prétend qu'on parvient sûrement, à l'aide de cette application, à enrayer la marche de l'inflammation et de la douleur. (Ibid., p. 223.) R....N.

Fomentations, avec une solution saturée de carbonate de soude, contre les brûlures; par le docteur PEPERCORNE.-M. Pepercorne prétend que la douleur produite par les brûlures ne tarde pas à s'apaiser immédiatement après l'emploi de telles fomentations. Il attribue cet effet à l'influence calmante qu'exerce le carbonate de soude sur le système nerveux de la peau, ainsi qu'à la neutralisation de la qualité acide de la matière exhalée qui augmente la sensibilité dans la peau irritée. (Ibid., p. 253.) R....N.

Anthelmintique contre le ver solitaire ; par le docteur Dupuis, de Mayence. Aucun praticien n'ignore que toutes les méthodes préconisées jusqu'ici contre le ver solitaire, échouent très-souvent. M. Dupuis dit qu'il s'était trouvé dans le même cas jusqu'à l'époque où il fut amené, plutôt par le hasard que par la méditation à employer un mélange au moyen duquel il prétend avoir toujours obtenu jusqu'ici le succès le plus heureux. Voici sa méthode :

Le malade prend, le matin à 6 heures, sans s'être préparé par le régime et la diète, la moitié de la poudre suivante, enveloppée dans un pain d'autel :

Pr. Rasur. stanni anglic. scrup. j.
Tannini puri.

Gummi gutt. ana scrup. sem. (10 gr.)
Elaeo-sacchar. cajeput, gran. v.

M. F. pulv. divide in part. æqual. No II.

Une demi-heure plus tard, on fait prendre la deuxième moitié. Si toutefois le volume de la dose était trop grand pour l'un ou l'autre malade, on peut donner la poudre sans ajouter l'elaeo-saccharum.

Le malade prend, après chaque poudre, deux tasses de café très-fort, sans sucre. S'il survient des nausées, on donne quelques gouttes d'éther acétique.

Au bout de deux heures, il se fait sentir des tranchées pendant lesquelles le ver est lâché, ordinairement sans être divisé en plusieurs parties. Le malade doit prendre de nouveau du café fort, sans lait, aussitôt qu'il ressent les douleurs dont il a été question.

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De la digestion des matières féculentes et sucrées, et du rôle que ces matières jouent dans la nutrition; par MM. BouCHARDAT et SANDRAS. Ces deux savants, qui s'occupent depuis un certain temps d'étudier d'une manière générale les modifications que les principes immédiats, formant la base de nos aliments, éprouvent dans les organes digestifs, ont dirigé leurs dernières investigations sur la digestion des matières féculentes et sucrées, et sur le rôle que ces substances jouent dans la nutrition.

Digestion des sucres. Les auteurs ayant nourri pendant plusieurs jours des chiens avec du sucre de canne en excès, ont retrouvé ce principe dans toute la longueur du tube digestif ; une partie, à l'état de sucre de canne, une autre à l'état de sucre interverti, une autre à l'état d'acide lactique. L'urine, le sang, le chyle, la bile de ces chiens contiennent aussi des traces de sucre interverti et d'acide lactique.

Les auteurs regardent comme démontré que pour être détruit dans le sang, le sucre doit d'abord être changé en sucre interverti, ou en acide lactique, dans le tube digestif. Les produits ultimes de cette destruction sont de l'eau et de l'acide carbonique.

Digestion de la fécule crue.-L'homme et les animaux ne digèrent que très-incomplétement la fécule crue.

Chez les rongeurs herbivores cette digestion est plus facile, sans être complète.

Dans leur intestin, sous l'influence d'une température de 40° centigr., de l'alcalinité légère du liquide ambiant, et grâce à l'intervention d'un fluide sécrété qui agit à la manière de la diastase, quoique avec beaucoup moins d'énergie, la fécule se transforme partiellement en glucose, en acide lactique, en dextrine, substances qui se retrouvent dans la bile et dans le sang.

En outre, le sang de la veine-porte contient chez ces animaux plus d'eau et plus de produits combustibles que le sang artériel. Chez les oiseaux granivores la fécule subit une digestion presque complète. Les grains qui forment cette substance sont transformés en

dextrine, en glucose, en acide lactique, grâce à une température de 40o, à une alcalinité forte, et à la présence d'une matière assez analogue à la diastase. Les cellules et les fibres ligneuses sont elles-mêmes désagrégées, et elles éprouvent un commencement de dissolution.

Le sang des granivores contient alors de la glucose, de la dextrine et de l'acide lactique.

Digestion de la fécule cuite.-L'homme et les carnivores ne digèrent la fécule que lorsque les grains qui la composent ont été dépouillés de leur enveloppe par la coction. Mais dans tous les cas la dissolution de la fécule ne s'opère jamais qu'avec une grande lenteur.

Une condition importante de la digestion du sucre et des fécules, est la lenteur de l'introduction de ces matières, dans le torrent circulatoire. Pour peu que leur quantité soit trop considérable, en un court espace de temps, elles sont éliminées par les reins.

Or, d'après les auteurs, le foie aurait, entre autres fonctions, celle de ne laisser pénétrer dans le sang que d'une manière lente et successive les matières dérivées des féculents.

Les idées émises par ces savants sont en opposition avec la théorie qui admet la transformation des aliments en chyle, avant leur pénétration dans les vaisseaux sanguins. Mais si on considère qu'après l'ingestion de dissolutions sucrées, mêlées des matières colorantes, le chyle ne renferme aucun de ces produits, tandis que la bile les contient, on admettra que c'est par la veine-porte et non par les chylifères que le sucre et les produits des féculents sont absorbés. (Académie des sciences, séance du 20 janvier 1845.)

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mière de ces combinaisons, formée par un équivalent de base et un équivalent d'eau, est parfaitement connue de tous les chimistes; il n'en est pas de même de la combinaison cristallisable que l'on obtient en laissant refroidir une dissolution saturée à chaud de baryte, ou de strontiane caustique. L'hydrate cristallisable de baryte renferme, d'après M. Thénard et M. Berzelius, neuf équivalents d'eau pour un de baryte anhydre, ce dernier chimiste dit même que les cristaux d'hydrate de baryte renferment tant d'eau, que la quantité qu'on en peut obtenir forme plus du double en poids de la

baryte anhydre qui les a fournis ; ce qui ne s'accorde pas avec les résultats précédents; ayant besoin de connaître d'une manière positive la composition des hydrates cristallisables de baryte et de strontiane, j'ai préparé une assez forte quantité de chacun d'eux, et je les ai analysés avec le plus grand soin; je vais rapporter successivement l'analyse de chacun d'eux.

100 parties d'hydrate de baryte séché entre des papiers à filtrer, et à la température ordinaire, m'ont fourni dans six analyses successives les quantités suivantes de sulfate de baryte :

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Si l'on suppose que cet hydrate est formé de huit équivalents d'eau pour un de baryte anhydre, on arrive aux nombres sui48,64

vants :

Eau.

Baryte ... 51,36

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Cet hydrate est donc formé de BaO+8H20. Ces cristaux fondent dans leur eau de cristallisation à une température peu élevée. la fusion commence déjà à 100 degrés ; chauffés davantage, ils perdent leur eau de cristallisation. Leur densité prise à 160 est de 2,188, M. Berzelius leur assigne une densité de 4, ce qui est certainement une erreur, cette dernière densité est celle de l'hydrate à deux atomes d'eau. L'hydrate cristallisable de strontiane est formé, d'après la plupart des chimistes, de 12 équivalents d'eau pour un de strontiane, ou bien de : Eau. . . . 67,62 Strontiane... 32,38 100,00

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trouve que ces cristaux doivent être formés de:

Strontiane. Eau.

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39,01 60,99

100,00

L'hydrate cristallisable de strontiane renferme donc 9 équivalents d'eau pour un de strontiane; sa densité est de 1,911 à la température de 16 degrés.

On pourra s'étonner sans doute de voir que la baryte et la strontiane qui se ressemblent sous tant de rapports, donnent deux hydrates cristallisables, dont la composition n'est pas analogue; mais je ferai observer que l'on trouve des différences du même genre dans les quantités d'eau que prennent d'autres composés anhydres de baryte ou de strontiane, pour former des hydrates; ainsi le chlorure de baryum cristallisé renferme 4 atomes d'eau, tandis que celui de strontiane en renferme 12; l'azotate de baryte est anhydre, tandis que l'azotate de strontiane prend de l'eau de cristallisation; en général, les composés hydratés de strontiane renferment plus d'eau que les composés correspondants de la baryte. (Ibid.) (Journ. de chimie pharm.)

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avant que la végétation des feuilles ne soit plus avancée, rappelle très-manifestement par l'odeur et la saveur la racine du raifort. Quant à cette dernière, les recherches de M. Hubatka ont démontré dans ces derniers temps, jusqu'à l'évidence, l'identité de l'huile volatile qu'elle contient avec celle de la moutarde noire; on pouvait donc présumer aussi l'existence de l'huile de moutarde, bien qu'en plus faible proportion, dans la racine de l'alliaria officinalis. M. Wertheim en a effectivement retiré une huile volatile que son odeur et ses autres propriétés ne per

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1 at. de comb. d'huile de mout. avec l'ammoniaque.

La combinaison examinée est par conséquent la combinaison de l'huile de moutarde avec l'ammoniaque, et le résultat de l'analyse confirme donc complétement la supposition énoncée plus haut que l'huile volatile de la racine de l'alliaria officinalis est également identique avec l'huile volatile de moutarde. Mais maintenant l'odeur d'ail des feuilles provient-elle de la présence de l'huile d'ail? c'était une question intéressante à résoudre. L'auteur a, dans ce but, séparé avec soin les feuilles et les tiges de l'alliaria officinalis des racines un peu avant le commencement de la floraison et les a soumises en grande quantité à la distillation; mais il n'a pu réussir à obtenir une quantité tant soit peu reconnaissable d'huile d'ail; toutefois l'eau que l'on retire alors possède à un plus haut degré encore que la plante l'odeur et la sa

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En faveur de cette opinion sur la composition de l'huile de moutarde, milite aussi cette circonstance qu'on a plusieurs fois observé dans les semences et les fleurs des crucifères de l'acide sulfocyanhydrique libre ou au moins des combinaisons de cet acide. Si, partant de ce fait, on considère les huiles d'ail et de moutarde comme des combinaisons d'un seul et même radical, ou peut-être aussi de radicaux seulement isomères, on peut très-bien faire dériver de la même origine leur présence simultanée dans différentes parties de la même plante.

L'oxyde (C'H3)+O aurait pu exister dans l'origine et il se serait ensuite transformé d'une part en sulfocyanure d'allyle dans la racine, et d'autre part en sulfure d'allyle

veur caractéristiques de l'ail. Si cette expérience n'autorise pas à résoudre la question par l'affirmative, elle permet encore moins d'y répondre par la négative. Mais d'un autre côté, la comparaison des formules de l'huile de moutarde et de celle d'ail fait voir la possibilité de rapports intimes entre ces deux huiles, et ces rapports expliqueraient suffisamment leur co-existence présumée dans différentes parties d'un seul et même végétal En effet, la formule de l'huile d'ail est :

{C}+S=Sulfure d'allyle.

La formule empirique de l'huile de moutarde est :

CH'S N. cette dernière donne, par un autre mode de groupement, l'expression suivante :

Sulfocyanure d'allyde.

dans les feuilles et dans la fleur. L'auteur croit à propos de mentionner ici une observation qu'il a eu souvent occasion de faire pendant son travail sur l'huile d'ail. Il a senti plus d'une fois, à une certaine distance des vases où il conservait de l'huile d'ail ou de l'appareil où s'opérait la distillation, une odeur manifeste de raifort ; d'autres personnes que lui ont aussi été frappées plusieurs fois de cette circonstance: il ne peut, jusqu'à présent, se l'expliquer qu'en admettant que l'huile d'ail est accompagnée dans l'allium sativum de traces d'huile de moutarde, et l'odeur pénétrante de cette dernière permettrait alors de la sentir à une plus grande distance que l'huile d'ail dans le produit de la distillation. Peut-être la suite de son tra

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