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par J. CARPENTIER-MERICOURT, D.-M., à Paris, 4 vol. in-8°, Paris, 1845. (Rapporteur: M. Pigeolet.)

30 Darstellung des Apotheker-Wesens im den K. K. Oesterreichischen, K. Bayerischen, etc., etc., staaten von Dr JOSEF MUELLER, Wien, 1844. (Rapporteur : M. Rieken.)

4. Chemische untersuchungen über die knochen und zähne des menschen und der wirbelthiere, mit Rücksichtnahme auf ihre physiologischen und pathologischen verhaltnisse, von Dr FREIHERRN ERNST V. BIBRA, 1 vol. in-8°, Schweinfurt, 1844. (Rapporteur: M. Gripekoven.)

5 Apuntes Aceren del peligro que hai en usar algunos colirios mal formulados ô mal preparados, en los casos de ulceras en la cornea; por el doctor FLOREnt Cunier. Traducido al castellana por el doctor S. EsCOLAR, in-8°, Madrid, 1845. (Rapporteur : M. Mouremans.)

6o Note sur l'absorption des poisons métalliques par les plantes; par M. LOUYET. 7° Notice sur le zincage voltaïque de fer et autres métaux; par M. LOUYET.

8 Notice sur le zincage voltaïque de fer; par M. LOUYET.

9° Wijzegeng der methode ter radicale genezing van de zak waterbreuk (hydrocèle) door insnijding; door Dr Kerst.

10° Over het gewaar, in het welke beschoukene menschen verkeeren, om plotseling te stikken, en over de behandeling die in zulke omstandigheden aangewezen is; door Dr KERST.

11° Zeitschrift für Therapie und pharmakodynamik, herausgegeben von LAD. A. SZERLECKI, 1er, 2o, 3o et 4e cahiers, Strasbourg, 1844-1845.

L'auteur de cette publication périodique demande l'échange réciproque avec le journal de la Société, qui est accepté.

Rapports et discussions.

L'ordre du jour appelle la lecture du rapport de M. Langlet, sur un travail présenté par M. Daumerie.

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M. le rapporteur étant absent, cette lecture est ajournée à la séance prochaine.

La parole est donnée à M. JOLY pour lire, en son nom et en celui de MM. Pigeolet et Dugniolle, le rapport suivant :

<< Messieurs, notre collègue M. Pigeolet vous a remis une série d'observations médico-chirurgicales, provenant de sa pratique, et dont vous nous avez chargé de vous rendre compte.

» Ce travail renferme cinq observations: la première est relative à un pseudo-croup, chez un enfant de 5 ans. Notre confrère, peu confiant dans l'emploi des émissions san

guines, contre une maladie congénère du croup et partant toute spéciale, employa d'emblée le tartre émétique à la dose de un à deux grains dans six onces d'eau avec addition d'une once d'oximel simple. Sous l'influence de cette médication, et de quelques moyens accessoires, la petite malade fut bientôt débarrassée de sa trachéo-bronchite.

» La seconde observation a pour objet, l'accouchement d'une femme de 39 ans, chez laquelle le col utérin était hypertrophié, et se dilatait par conséquent avec lenteur. M. Pigeolet crut devoir vaincre cet obstacle en introduisant les doigts de chaque main alternativement réunis en cône par leur pulpe, puis, les écartant, il comprima, dilata les lèvres de cet orifice pendant plus d'une heure. Au bout de ce temps, la tête de l'enfant parvint à vaincre l'obstacle, et l'accouchement se termina heureusement. A la suite de ce fait obstétrical, l'auteur se livre à quelques réflexions sur ce genre d'obstacle à l'accouchement, et examine la valeur des moyens proposés pour y obvier; rejetant tour à tour l'emploi de la belladone, des bains de vapeur, des embrocations huileuses, des bains, il arrive à la pratique de la dilatation forcée et de l'incision du col, opérée sous forme de débridement multiple. Pour mieux exercer la dilatation forcée, notre confrère propose l'emploi d'une sorte de speculum à 4 valves, dont l'écartement se ferait à l'aide d'une vis de rappel.

» Nous ne partageons pas entièrement ici, Messieurs, les vues de notre estimable confrère: nous avons pour principe en matière d'accouchements, de ne nous servir que le moins possible d'instruments mécani¬ ques; la nature aidant la main d'un accoucheur sage et prudent, lève bien des obstacles, aplanit bien des difficultés, et écarte bien des accidents; on ne peut pas en dire autant de l'emploi des instruments, et pour ne citer ici que le forceps, cet instrument si efficace et si sauveur, combien de fois n'est-il pas devenu meurtrier entre des mains inhabiles et souvent trop impatientes. Aussi, sans bannir entièrement les moyens dont parle M. Pigeolet, nous voulons qu'on apporte une extrême réserve dans leur usage, et qu'on ne les érige pas en principe. Cette réserve, Messieurs, nous est dictée par des exemples funestes que nos fonctions de médecin légiste ont portés à notre connais

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lysie de l'avant-bras et de la main, par suite d'une longue compression de ce membre. Après divers moyens essayés sans résultat, notre confrère eut recours à un liniment avec la teinture de cantharides; ce moyen produisit d'excellents effets, et le malade ne tarda pas à recouvrer l'usage de son membre.

» La cinquième observation est relative à une plaie de l'articulation métacarpo-phalangienne du doigt médian avec division complète du tendon extenseur. La réunion immédiate fut tentée, et réussit parfaitement, aidée par des arrosements d'eau glacée pour conjurer l'inflammation.

» Tel est, Messieurs, le résumé des divers faits de la pratique de notre confrère: ils sont tous empreints d'un judicieux esprit d'observation, et d'une thérapeutique rationnelle; leur rédaction est claire, précise, et suffisamment détaillée; aussi avons-nous l'honneur de vous proposer de voter des remerciments à notre collègue, et d'envoyer ses observations au Comité de publication.» La discussion est ouverte sur ce rapport. M. le président accorde la parole à M. DuGNIOLLE, qui s'exprime en ces termes :

« Tout en considérant les observations de notre honoré confrère, comme offrant beaucoup d'intérêt, je ferai remarquer que la seconde me paraît incomplète, en ce que M. Pigeolet ne s'est pas assuré si le col utérin était réellement hypertrophié chez la femme; car si cet organe ne s'est trouvé que momentanément hypertrophié pendant le travail de l'accouchement, on aurait pu, me paraît-il, attendre, et peut-être laisser à la nature le soin d'opérer cette dilatation. Je fonde mon raisonnement sur la facilité avec laquelle il est parvenu à surmonter cet engorgement; en effet, personne n'ignore que les doigts réunis en cône et placés, ainsi que la paume de la main dans les organes de la femme, se trouvaient dans des conditions excessivement défavorables pour opérer quelque effort; en s'écartant d'abord, la disproportion des doigts de la main et la pression générale de tout cet organe, rendent ces efforts presque nuls. D'un autre côté, l'obstacle à l'accouchement devait être en grande partie surmonté, puisqu'il a été possible à l'accoucheur d'introduire dans le col les extrémités réunies de tous les doigts qui présentent dans ces cas un diamètre d'un pouce au moins. Si au contraire le col était réellement hypertrophié, je doute fort qu'il ait pu, sans secours préalable, s'effacer entiè rement et permettre par conséquent une dilatation d'un grand pouce.

» Quant à l'instrument que propose notre confrère, je le crois non-seulement impropre à opérer pareille dilatation, mais la disposi

tion des parties s'oppose à son emploi par la facilité avec laquelle les valves glisseraient du moment où on voudrait l'ouvrir; cet instrument ne pourrait servir qu'en retroussant en dehors, en forme de crochet mousse, les extrémités des valves; mais alors son introduction deviendrait très-difficile.

» Le procédé indiqué dans la troisième opération est celui pratiqué par tous les pédicures; quant aux cataplasmes comme moyen excellent pour ramollir le tissu corné en même temps que pour amortir la sensibilité de la partie irritée par l'incarcération de l'ongle, il est encore moins nouveau en ce que les malades eux-mêmes ont l'habitude de l'employer.

» La quatrième observation présente plusieurs points importants à considérer ; d'abord la paralysie était-elle occasionnée par la compression du nerf? dans ce cas, il suffisait de rétablir la circulation nerveuse: pour cela plusieurs moyens sont efficaces; les frictions de toutes espèces; les mouvements violents imprimés au membre par une puissance étrangère; souvent même il n'est pas nécessaire d'avoir recours à aucune médication, la nature y supplée. Si au contraire il y avait ébranlement dans le système nerveux de l'organe paralysé, les moyens employés étaient bien indiqués ; mais tout autre excitant aurait pu, à mon avis, produire le même résultat. »

MM. BIVER et VAN SWYGENHOVEN citent des praticiens qui, depuis longtemps, ont recours à l'incision du col utérin pour faciliter l'accouchement.

M. DIEUDONNÉ ajoute à ce que viennent de dire ces honorables membres, que l'incision à laquelle M. Pigcolet propose de recourir quand tous les autres moyens de dilatation ont échoué, est actuellement pratiquée par beaucoup d'accoucheurs et qu'il est même de précepte pour les tocologistes modernes de faire des incisions multiples sur les côtés de l'orifice utérin, seul moyen de prévenir les déchirures qui se feraient d'ailleurs naturellement et qui pourraient s'étendre jusqu'au corps de la matrice.

MM. Pigeolet et Daumerie sont encore entendus. Les conclusions du rapport sont ensuite mises aux voix et adoptées.

M. RIEKEN fait un rapport verbal sur une thèse de M. le docteur SCHLEISS fils, traitant de la léthalité des blessures au point de vue de la médecine légale, thèse composée pour célébrer un jubilé de cinquante années de pratique par M. CHRISTOPHE-RAPHAEL SCHLEISS DE LOWENFELD, père de l'auteur, docteur en médecine, à Amberg (haut Palatinat, en Bavière).

M. le rapporteur conclut en proposant d'adresser une lettre de remerciments à

l'auteur et de conférer le titre de membre honoraire à M. Schleiss père. Ces conclusions sont adoptées sans discussion.

M. BIVER, au nom d'une commission, donne lecture d'un rapport sur les questions à proposer au concours de 1845. Ces questions, au nombre de quatre, seront discutées dans une séance suivante.

Le dernier objet à l'ordre du jour est la discussion du rapport fait par M. DUGNIOLLE, au nom d'une commission dont il est l'organe, sur une observation d'éclampsie présentée par M. MARTIN. Ce rapport est ainsi conçu :

«L'observation qui vous a été présentée par M. Martin, notre collègue, et sur laquelle vous nous avez chargé de vous faire un rapport, présente deux phénomènes importants: le premier est le nombre considérable d'accès épileptiformes après que la matrice fut entièrement évacuée; le second est que, malgré la gravité des symptômes et la léthalité ordinaire de cette affection, le traitement institué par notre estimable confrère, fut suivi d'un plein succès. L'éclampsie dont il est ici question, ne présente pas toujours un grand nombre d'accès; d'ordinaire ils sont plus intenses et plus fréquents lorsque la matrice contient encore le foetus, le placenta ou des caillots de sang; ici, au contraire, c'est dans l'état de vacuité qu'on les voit se multiplier et s'augmenter. Le pronostic de l'éclampsie, d'après tous les auteurs qui s'en sont occupés, est toujours grave; si, dans le cas présent, le pronostic n'a point eu de résultat fâcheux, nous pensons que c'est au traitement qu'on le doit, car outre qu'il a été bien dirigé, il a été très-énergique, c'est-à-dire, proportionné à la gravité du mal.

» En terminant, nous vous proposons, Messieurs, d'ordonner l'impression de cette observation, persuadé que si l'on publiaît tous les cas de ce genre, on ne tarderait pas à avoir sur cette maladie des idées exactes et complètes. »

M. le président accorde la parole à M. BiVER. L'honorable membre passe en revue les opinions émises par différents auteurs sur l'éclampsie, tels que Pinel, A. G. Richter, Sprengel, Stoerck, Heister, C. A. Baudelocque, et Désormeaux; il conclut en disant que pour lui, l'éclampsie est une méningo-céphalite qui exige le traitement employé dans cette dernière affection.

M. MARTIN. -Rien n'est vague, Messieurs, comme la valeur accordée par les auteurs au mot éclampsie; pour les uns i s'entend de tout état convulsif, même de celui qui peut affecter l'enfance; pour la plupart c'est aux convulsions générales ou partielles de la femme grosse, en travail ou

en couche que cette dénomination s'applique; pour quelques auteurs au nombre desquels nous citerons Mme Lachapelle, dont l'autorité en pareille matière est pour nous d'un grand poids,, l'éclampsie est un état pathologique spécial à la femme dans l'un des trois états que nous venons de citer, caractérisé par la perte de connaissance et le coma. Nous adoptons en partie la manière de voir de l'auteur remarquable dont nous venons de parler, nous disons en partie, car nous croyons que la perte de connaissance et le coma ne sont que la conséquence de la congestion cérébrale que nous avons remarqué exister dans l'éclampsie, congestion cérébrale qui pour nous est la principale cause de la maladie dont il est ici question. Et voici, Messieurs, ce qui nous autorise à adopter cette opinion.

» Souvent nous nous sommes demandé pourquoi les convulsions prennent une tout autre forme chez la femme en état de vacuité ou de grossesse? Pourquoi, dans ce dernier cas, elles ont une tout autre gravité au commencement ou à la fin de cet état physiologique? et nous nous expliquâmes cette différence par l'irritabilité beaucoup plus grande dans le premier cas, par la gêne de la circulation dans le second. En effet, au commencement de la parturition, l'irritabilité déjà si grande chez la plupart des femmes, est considérablement augmentée, la moindre émotion morale la jette dans une perturbation nerveuse qui n'est pas du cadre ordinaire des convulsions ou des spasmes, à moins toutefois que le sujet ne soit fortement sanguin, car alors il pourrait y avoir congestion cérébrale et par suite éclampsie. Mais, chez la femme, dans le dernier mois de la grossesse, à une irritabilité beaucoup plus grande, à un sang beaucoup plus fibrineux et plus plastique, vient se joindre une compression habituelle des vaisseaux abdominaux, compression d'autant plus favorable à tout état congestif de l'encéphale, ,'que l'afflux sanguin, suite ordinaire de toute perturbation nerveuse, ne pouvant se faire à toute la périphérie du corps, à la région et aux membres abdominaux en particulier, se porte avec force vers les parties supérieures, y détermine une congestion du cerveau et provoque l'éclampsie.

Pendant le travail, c'est la douleur s'irradiant vers les centres nerveux et y appelant l'afflux du fluide, ce sont les efforts prolongés qui portent le sang vers cet organe et y déterminent un état congestif.

» Après la parturition, on pourrait croire qu'il ne peut plus en être ainsi; cependant si l'on remarque que l'éclampsie arrive rarement dans cet état, si elle n'a pas cu licu

avant ou pendant le travail, on se l'expliquera facilement par la continuation de la congestion cérébrale ou par un épanche ment de sérosité dans les ventricules du cerveau; cependant nous ne nions pas que cette maladie ne puisse survenir de prime abord après l'accouchement, mais nous avons lieu de croire que les phénomènes nerveux qui arrivent ordinairement dans ce cas et qui ont été rangés par les auteurs au nombre des phénomènes éclamptiques, doivent être plutôt considérés comme appartenant aux convulsions ordinaires.

» Notre manière de voir, Messieurs, vous paraîtra un peu exclusive, peut-être même un peu hasardée; mais nous vous prions de croire qu'elle n'est nullement gratuite; nous avons été à même d'observer quatre cas d'éclampsie, et si l'on en croit la rareté de 'cette maladie, c'est beaucoup. Eh bien, dans ces quatre cas, qui tous n'ont pas eu la même gravité, nous avons observé l'état de congestion du cerveau, la perte de connaissance et le coma; la saignée a été pratiquée chez toutes ces femmes; chez trois d'entre elles, elle a suffi avec une potion calmante, dont la teinture de castoreum et l'éther formaient la base, à enrayer cette terrible affection. Chez la quatrième, dont nous avons eu l'honneur de vous lire l'observation, cette thérapeutique seule n'a pas été suffisante, et nous avons dû avoir recours à l'accouchement forcé.

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Après vous avoir donné notre opinion sur la nature de l'éclampsie, qu'il nous soit permis de vous dire un mot sur les causes de cette maladie ; à part les causes prédisposantes que nous avons reconnues être les mêmes que celles données par les auteurs, la cause occasionnelle qui, pour nous, l'emporte de beaucoup sur toutes les autres, parce que nous l'avons toujours rencontrée, réside dans les émotions morales vives, telles que les contrariétés, les chagrins, la colère. Dans les quatre cas que nous vous avons cités plus haut, l'un a été provoqué par les chagrins, les trois autres sont survenus après un violent accès de colère.

» Enfin, Messieurs, nous résumons ee que nous venons de dire, en définissant Péclampsie un état pathologique nerveux, particulier à la femme grosse en travail ou en couche, caractérisé par une congestion ou hémorrhagie cérébrale, par la perte de connaissance et le coma. Chez la même femme en état de vacuité ou de grossesse, les mêmes causes détermineront dans le

premier cas un accès nerveux spasmodique ou hystérique, dans le second une attaque d'éclampsie. Les causes morales, comme il en est du reste dans presque toutes les affections dont le point de départ est nerveux, sont pour nous les causes occasionnelles les plus fréquentes de cette affection. »

M. DIEUDONNÉ. Les auteurs ne sont pas encore généralement d'accord sur ce qu'il faut entendre par éclampsie, et il y a encore bien des divergences d'opinion sur les causes et la nature de cette affection; je n'ai pas la prétention de résoudre ces questions, mais, envisageant l'éclampsie au point de vue de la thérapeutique, elle constitue pour moi une maladie toujours grave où les symptômes de congestion cérébrale sont évidents et où, par conséquent, il faut en général agir vite et énergiquement. Aussi, les moyens qui me paraissent le mieux indiqués, sont ceux qu'a employés notre confrère M. Martin, les larges déplétions sanguines et les révulsifs sur les extrémités inférieures; quant au calomel dont vient de parler M. Biver, qui nous a rappelé le succès qu'a obtenu par ce moyen M. Levae, d'Anvers, je pense que dans la plupart des cas il ne pourra être donné que comme un adjuvant fort secondaire, car son action est trop lente et le danger souvent trop pressant.

MM. Pigeolet, Daumerie, Van Hoeter et Mouremans prennent aussi la parole dans cette discussion. Les conclusions du rapport sont ensuite mises aux voix et adoptées.

Communications scientifiques.

M. PIGEOLET annonce que M. le docteur Van Huevel vient de pratiquer avec succès, à la Maternité de Bruxelles, l'opération césarienne dans un cas de rétrécissement extrême du bassin. It fera connaître ultérieurement les résultats de cette opération. M. VAN HOETER communique un cas de hernie étranglée qu'il a réduite en employant le taxis avec allongement de la tumeur. A ce propos, il dit quelques mots de la ténotomic sous-cutanée en pareil cas.

Le même membre présente un lithotome caché à deux branches pour servir à l'opération sous-cutanée de la hernie, et pour lequel il désire prendre date.

Il montre aussi une pince articulée destinée à pratiquer la résection des amygdales. La séance est levée.

ERRATA DU CAHIER D'AVRIL.

Page 261, 1 colonne, ligne 26, lisez: grains, au lieu de gram.

DE MÉDECINE.

(JUIN 1845.)

I.— MÉMOIRES ET OBSERVATIONS.

RELATION D'UNE ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE TYPHOÏDE qui a régné à Vaux, arrondissement de Clermont (Oise), pendant les mois d'octobre, novembre et décembre 1843, janvier et février 1844; par le docteur J. B. DEBOURGE, de Rollot.

(Suite et fin. Voir le cahier de mai, p. 305.)

5e OBS.-Mile A., âgée de 21 ans et demi, brune et d'une bonne constitution, a eu la diarrhée pendant environ quinze jours, et beaucoup de bruissements dans la tête avant de s'aliter, Le 19 décembre, céphalalgie frontale, vomissements, toux sèche, douleur à la région épigastrique, gargouillement cœcal, borborygmes, pas de diarrhée, langue pointue, jaunâtre à la surface, rouge au pourtour, gencives recouvertes d'une exsudation nacrée, assez résistante, voix nasale, pouls peu développé, à 108, soif. (10 sangsues à l'épigastre, applications froides sur le front, bottes de cataplasmes de farine de graines de lin et d'eau de savon, décoction de figues, macération de racine de réglisse.) Le 21, pouls à 108, mou, dépressible (les piqûres de sangsues ont beaucoup saigné), épigastre moins sensible à la pression, un peu de délire pendant la nuit, forte céphalalgie frontale, face pâle, bouche amère, langue lisse, légèrement fendillée, plus chargée vers le fond qu'ailleurs, nausées, ventre indolent, météorisme, gargouillement cœcal, borborygmes, une selle de matières très-dures. (50 centigrammes de calomel en une fois, et si, quatre heures après l'ingestion de ce médicament, l'effet attendu n'a pas lieu, nouvelle administration de 25 autres centigrammes de ce sel mercuriel; mêmes autres prescriptions.) Le 22, une heure après l'administration de la seconde dose de calomel, vomissements de matières jaunâtres, très-amères, contenant deux longs vers lombrics et ensuite cinq ou six selles liquides, d'une odeur infecte, pouls à 112, langue moins saburrale, d'un rouge foncé à la pointe et au pourtour, bouche moins mauvaise, soif modérée, diminution de la céphalalgie, face pâle, ventre indolent. (Mêmes boissons, bottes de cataplasmes, deux demi-lavements chlorurés, décocté de 4 grammes de semen contra d'Alep; je considère cet anthelmintique comme beaucoup plus puissant que le calomel.) Le 23, par méprise, au lieu de 25 centigrammes de calomel que j'avais prescrit de donner si la première dose était insuffisante, 50 centigrammes de ce sel ont été administrés. Depuis ma visite d'hier au matin, jusqu'à celle d'aujourd'hui, huit heures du soir, plus de 20 selles ont eu lieu; un ver a été rendu avec l'une d'elles. La nuit du 23 au 24, il y a eu de l'agitation et du délire, mais ce matin, la malade ne se plaint que de fatigue, d'un assez grand mal de tête, le ventre est plat, indolent, un léger gargouillement cœcal est perçu, le pouls est à 108, la langue moins sale, assez humide, quoique légèrement fendillée. (Mêmes tisanes et bottes de cataplasmes.) Le 25, il n'y a pas eu de selle depuis hier, la nuit a été bonne, le pouls est à 104, la langue est large,

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