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portion des parois abdominales, et cela au moyen d'une résistance en rapport avec la pression des intestins? Or, il est facile de s'assurer, en tenant le doigt sur la hernie réduite pendant les cris ou les efforts de l'enfant, que la résistance nécessaire n'est pas aussi considérable qu'on se l'imagine.

'L'appareil que j'emploie se compose simplement d'unebande de sparadrap d'une longueur suffisante pour envelopper les deux tiers, ou les trois quarts du ventre de l'enfant, large d'environ quatre travers de doigts, et échancrée sur les bords pour lui permettre de s'adapter régulièrement aux sinuosités des parties; puis d'une boulette d'ouate d'un diamètre un peu plus grand que l'ouverture de la hernie, La ouate a l'avantage sur la compresse graduée, de ne pas se déranger aussi facilement et de n'exercer qu'une très-faible compression sur le pourtour de l'anneau qui la déprime facilement.

Quant à l'application de ce bandage, voici mon procédé le plus ordinaire : L'enfant est couché sur une table, les épaules et la tête soulevées par un coussin; deux aides le maintiennent d'une main dans cette position, tandis que de l'autre ils aident le chirurgien. Celui-ci réduit la hernie, place la petite boulette d'ouate sur l'ouverture et l'y maintient avec le doigtlindicateur; puis, avec le pouce et le doigt médius de la même main, il ramène la peau de chaque côté, de manière à encadrer la ouate dans un double pli longitudinal qui est achevé et maintenu, du côté opposé, par l'un des aides. Alors la bande de sparadrap est appliquée : l'une des extrémités, placée sous la région lombaire, est maintenue par l'aide, tandis que le chirurgien ramène l'autre extrémité au côté opposé, en tirant suffisamment pour maintenir la formation des plis. Les doigts placés à l'ombilic abandonnent peu à peu les parties qu'ils contenaient, à mesure que les adhérences du sparadrap y suppléent. (Voir la planche ci-jointe.) On entoure ensuite le ventre de l'enfant de quelques tours d'une bande de toile légèrement amidonnée, de manière à recouvrir toute la bande emplastique. La bande de toile n'est placée que pour faire adhérer le diachylum et on l'enlève quelques heures après son application.

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Ce bandage, extrêmement simple, n'est, pour ainsi dire, qu'une petite paroi abdominale supplémentaire, formée par du diachylum, de la peau et un peu d'ouate. Il a pour principaux avantages sur le précédent, de n'établir aucune constriction autour du ventre, de ne gêner en rien son augmentation de volume et de ne comprimer aucun des viscères qui y sont contenus. Quoique, en apparence, moins solide, il ne se dérange pas plus que lui, sans doute, parce que ne diminuant pas la capacité de l'abdomen, il n'a pas besoin d'une aussi grande force de résistance.

Je ne le renouvelle habituellement que tous les quinze jours ou trois semaines. S'il survient une éruption, je décolle une des extrémités de la bande, jusqu'à l'endroit envahi par l'eczēma, j'y applique des morceaux de compresse cératée et je remets la bande en place. De cette manière, je ne dérange pas le reste de l'appareil, et le sparadrap qui'a été soulevé, adhère bientôt et suffisamment dans les endrois sains. Dans la pratique civile, on rencontre rarement dusparadrap d'aussi bonne qualité que celui des hôpitaux. Si la qualité de celui qu'on a à sa disposition ne suffisait pas pour donner au bandage le degré de résistance nécessaire, je préférerais encore, dans ce cas, employer le procédé de confection que je viens de décrire, mais en conservant alors la bande de toile à demeure.

Cette préférence est basée sur ceci : c'est qu'en prenant le soin de n'amidonner que le centre de la bande, on conserve à l'appareil des bords mous, qui n'excorient pas la peau comme les bords résistants de plusieurs couches de sparadrap superposées. Ensuite, la bande de toile pouvant être placée et déplacée, sans déranger le diachylum, ce bandage permet de graduer la compression, sans nuire à la continuité de la contention. Quant à sa solidité, comme elle est proportionnée à la

quantité d'amidon, on peut la rendre aussi considérable qu'on le désire, et la chaleur du corps ne fait qu'y ajouter. Dans l'appareil purement emplastique, au contraire, lorsque la matière n'est pas de bonne qualité, elle fond et s'écoule, les tours de bande se desserrent, quelque soit leur nombre, et la contention cesse rapidement, souvent au bout de quelques heures.

Je n'insiste pas davantage sur les raisons qui militent en faveur du moyen thérapeutique que j'emploie. Sa supériorité sur tous les moyens généralement connus, ressort suffisamment de ce que j'ai dit, et il doit suffire au praticien qu'il ait les avantages sans les principaux inconvénients de celui de M. Trousseau, pour qu'ils lui accordent la préférence.

II. REVUE ANALYTIQUE ET CRITIQUE.

Médecine et Chirurgie.

Modification à la méthode par incision pour la cure radicale de l'hydrocèle; par le docteur KERST, d'Utrecht. Les chirurgiens de quelque expérience auront sans doute observé comme moi que la manière ordinaire de guérir l'hydrocèle par incision (méthode de B. Bell), n'est pas exemple de difficultés, ni de danger. Elle n'est pas exempte de difficultés, parce que si le malade se retire, l'incision de la tunique vaginale pourra être trop petite, en sorte qu'une fois la sérosité évacuée, cette ouverture pourra être difficile à retrouver, surtout si la sérosité s'est épanchée partiellement dans le tissu cellulaire du scrotum, ce qui amène instantanément des espèces de cloches ou d'ainpoules qui cachent complétement l'ouverture; elle n'est pas sans danger, parce qu'elle expose le testicule et le cordon à être blessés. Ayant rencontré plus d'une fois ces difficultés, j'ai songé à modifier la méthode ordinaire, pour rendre l'opération tout à la fois plus facile, plus prompte et moins dangereuse. Je crois avoir atteint ce triple but en mic servant pour l'opération, d'une aiguille-sonde cannelée, qu'on plonge comme un trocart ordinaire dans la cavité de la tunique vaginale, en ayant soin que sa pointe, qui est légèrement courbée sur le plat de l'instrument, soit tournée vers la paroi auté rieure, ou actuellement supérieure, de la cavité, alors on glisse l'instrument, tenu dans cette position, de bas en haut dans la cavité, et de toute la longueur qu'on croit devoir donner à l'incision; quand on est arrivé à la hauteur voulue, on pousse la pointe de l'aiguille-sonde et l'on traverse la tunique vaginale et le scrotum de dedans en dchors; la sonde canneléc se trouve placée, et il n'y a plus qu'à diviser les parties avec un bistouri droit qu'on conduit dans la cannelure, tout comme on a l'habitude de le

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faire pour un simple conduit fistuleux.-Ce procédé est applicable à d'autres cavités contenant des liquides.zin dhe dy

(Nederlandsch Lancet, décembre 1844.)

Des pertes d'eaux avant la rupture des membranes, par le professeur P. DUBOIS. Les personnes qui suivent la clinique out pu remarquer que depuis quelque e temps plusieurs femmes se sont plaintes de perdre des eaux longtemps et pendant plusieurs jours avant d'accoucher. On a pu voir en particulier une femme à laquelle on a administré du seigle ergoté, et qui perdait des eaux en abondance Lien que les membranes ne fussent pas encore rompues. Une jeune fille affectée de chorée est dans le même cas; elle perd de l'eau depuis plusieurs jours, et cependant on a constaté aujourd'hui encore que la tête de l'enfant flottait au-dessus des membranes intactes. Ces pertes d'eaux insolites ont été le sujet d'un grand nombre d'hypothèses à l'aide desquelles on a cherché à les expliquer. On a cru longtemps qu'elles provenaient d'une rupture des membranes dans un point supérieur au col et ne correspondant que par intervalles, seulement et à l'aide d'un petit pertuis avec l'orifice, Dans un grand nombre de cas l'observation n'a pas justifié eette vue de l'esprit, Paran des autres explications que l'on a successivement cherché à faire valoir, il en est une qui a un certain crédit. Ou a pensé que ces pertes d'eau avaient leur source dans l'espace qui sépare le chorion de la membrane amniotique, espace qui est ordinairement occupé par de l'eau, et d'où elle s'échapperait par une rupture accidentelle du chorion. Mais s'il en était ainsi la perte d'eau aurait lieu tout d'un jet et une seule fois, tandis que ces pertes se renouvellent à de fréquentes reprises et à des intervalles plus ou moius

rapprochés et quelquefois très-longtemps avant l'accouchement. Ainsi on en a vu se déclarer dès le 6o mois de la grossesse et durer jusqu'au terme. Quelques accoucheurs ont cru pouvoir expliquer la production de ces pertes par l'existence d'une membrane exhalante, sorte d'allantoïde persistante, membrane dont l'existence est très-problématique pendant les derniers mois de la grossesse, et que l'on ne trouve que durant la première période de la vie fœtale. L'hypothèse qu'il me reste à exposer me paraît avoir en sa faveur beaucoup plus de probabilité que toutes les autres; aussi est-elle adoptée aujourd'hui par tous les meilleurs esprits. Elle consiste à admettre tout simplement que les eaux qui s'écoulent par le va gin avant la perforation des membranes, et pendant le cours de la dernière période de la grossesse, sont le produit d'une exhalation séreuse de la surface interne de l'utérus. La membrane interne de l'utérus, comme toutes les membranes muqueuses, est susceptible d'exhaler un liquide séreux ou séromuqueux. Cette propriété exhalante est surtout manifeste pendant la grossesse; la muqueuse devient alors le siége d'un travail sécrétoire plus ou moins abondant, et c'est mème par cette sécrétion, suivant toute ap parence, qu'est entretenu le liquidė amniotique. Quoi qu'il en soit, voici ce qui a lieu dans cette circonstance. Soit qu'il existe dans un point quelconque de la surface uté rine un décollement des membranes, soit que ce décollement résulte lui-même de cette exhalation séreuse, toujours est-il qu'il se fait dans un de ces points une accumulation de liquidé séreux, lequel s'écoule dans de certaines circonstances pour faire place à une nouvelle collection. M. Dubois cite l'exemple d'une jeune fille enceinte et près du terme de sa grossesse, qui perdait des caux en certaine quantité plusieurs fois par jour. L'eau qui s'écoulait était de la sérosité parfaitement elaire; on s'assura que les membranes étaient intactes. Plus tard, celles ei venant à sẽ rompre, il s'écoula une sérosité roussâtre essentiellement différente par son aspect et sa couleur de celle qui s'était écoulée jusque-là. Cette coloration tenait à ee que l'enfant était mort depuis longtemps, et en partie dépouillé de son épiderme. On ne pouvait douter, dans ce cas, de l'origine des eaux rendues avant la perforation des membranes et de celles qui ne s'écoulèrent qu'après cette rupture.

(Gazette des hôpitaux, 13 fé-
vrier 1845.)

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Sur le danger que courent les personnes ivres de mourir subitement par asphyxie, et sur le traitement indiqué en pareil cas; par le docteur KERST, d'Utrecht.

L'abus des boissons fortes produit nonseulement de graves et de nombreuses maladies et l'abrutissement moral, mais on a encore vu l'ivresse déterminer subitement la mort. On cherche et l'on trouve ordinairement la cause prochaine de cette mort dans une apoplexic ou une paralysie du cerveau (apoplexie sanguine et nerveuse). Nous avons cependant observé que la mort subite peut encore arriver d'une autre manière, nous voulons dire par asphyxie. L'abus des boissons fortes est souvent suivi de vomissements; ces vomissements survenant alors que l'individu a perdu à peu près ou tout à fait connaissance, peuvent amener une asphyxie par l'introduction, dans les voies respiratoires, de matières provenant de l'esto

mac.

Après avoir rapporté un cas où les choses se sont passées ainsi, et après avoir longuement énuméré les résultats de l'autopsie, résultats qui sont venus confirmer pleinement son opinion, l'auteur continue: « Dans les nombreux écrits que j'ai consultés sur cet objet, je n'ai rencontré que deux observations analogues à la mienne, et elles se trouvent toutes deux dans les Neue Notizen der Natur-und Heilkunde de Froriep, Bd. 18, pag. 314, et Bd. 50, p. 265. Quoique l'on ne connaisse jusqu'à ce jour que trois cas de mort subite par asphyxie chez des personnes ivres, je suis porté à croire que sur le grand nombre d'individus (1) morts subitement pendant l'ivresse, il en est plusieurs qui ont succombé de cette manière, et que, si cette façon de mourir,' durant l'ivresse, est peu connue, cela no tient qu'à l'une de ces circonstances: ou parce qu'on a rarement l'occasion de faire l'autopsie d'une personne morte subitement en état d'ivresse, ou parce qu'on se contente d'examiner la cavité crânienne sculement.

» Il résulte donc de ce que nous avons dit qu'il faut surveiller attentivement les personnes ivres lorsqu'elles sont à peu près sans connaissance, afin de les aider lorsque le vomissement survient et de leur porter secours si les matières vomies s'introduisaient dans les voies respiratoires. Les précautions et le traitement suivants mé parais-' sent donc utiles chez les personnes ivres :* 4o On les couchera sur le côté droit en ayant soin d'élever le tronc; 2 on essayera de leur faire boire de l'eau froide afin de cal

geestrijke dranken, enz. (L'usage et l'abus des boissons spiritueuses, etc.); door doctor H. M. Duparc, pag. 66. Utrecht, 1843.

mer la surexcitation de l'estomac et de délayer les matières qu'il peut contenir ; 3o si P'on s'aperçoit qu'il y a des matières qui remontent de l'estomac (ce qui, dans la circonstance, peut se faire d'une manière insensible), on les mettra dans la position assise, la tête fléchie en avant; 4° on tâchera de les faire revenir à leur connaissance par des affusions d'eau froide sur la tête, en passant de l'ammoniaque liquide sur les narines, en piquant la peau avec des aiguilles ou des épingles, en chatouillant la muqueuse nasale avec les barbes d'une plume; 5o remarquet-on, à une toux convulsive, que des corps étrangers pénètrent dans les voies respiratoires, on les frappera avec force dans le dos, entre lès épaules; 6o voit-on enfin la respiration s'embarrasser et devenir anxieuse, il faudrait recourir à la trachéotomie, si un chirurgien habile se trouvait sur les lieux. » (Algemeene Konst-en Letterbode, 1844, No 54.)

En traduisant cet article du Dr Kerst, nous avons voulu appeler l'attention de nos confrères sur la terminaison fatale que peut avoir l'ivresse quand elle est portée à un haut degré, et leur signaler un modus moriendi sur lequel les auteurs gardent le silence. Quoique le savant praticien d'Utrecht dise, dans une note, n'avoir jamais obtenu aucun résultat satisfaisant de l'administration à l'intérieur de l'ammoniaque liquide, nous regrettons cependant qu'il n'ait pas conseillé ce moyen qui s'est montré efficace à bon nombre de médecins. Pour notre part, nous y avons eu recours plusieurs fois avec un véritable succès; aussi pensons-nous que, tout en adoptant les moyens proposés par le Dr Kerst, il conviendrait encore de faire prendre, aux personnes en état d'ivresse, un verre d'eau sucrée contenant 8 bu 10 gouttes d'ammoniaque liquide, dose qui se rait répétée quelque temps après si l'ivresse ne diminuait point. Nous savons bien qu'il est des expérimentateurs, MM. Plet et Chevalier par exemple, qui n'ont pas été plus heureux que M. Kerst; mais à ces insuccès, nous pouvons opposer les succès de MM. Girard, Masuyer et Rigal, les nôtres et ceux de beaucoup d'autres médecins. H en est donc de l'ammoniaque liquide comme de beaucoup 'd'autres agents thérapeutiques, c'est-à-dire, que son efficacité peut quelquefois se trouver en défaut; mais est-ce une raison pour le négliger, pour ne pas l'essayer? Non,

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sie. Après avoir introduit dans la vessie un calcul mural très-dur, ayant 9 centimètres et 5 millim. de circonférence, et un peu plus de 5 centimètres dans son plus grand diamètre, on poussa dans la vessie, préalablement bien réunie, une injection d'eau. Le bout de l'instrument ayant été porté dans la vessie, M. Arthaud chercha à saisir le calcul. I exécuta dans ce but un assez grand nombre de manœuvres qui, nous devons le dire, donnent à l'opération une véritable complication. Notons que, lorsque l'instrument s'ouvrit dans la vessie, l'eau injectée s'écoula en grande partie, ce qui est encore un inconvénient. La pierre ne put être saisie, et il fallut retirer l'instrument. Dans de précédents essais auxquels M. Nélaton avait assisté, le calcul avait toujours été saisi rapidement. L'instrument fut de nouveau introduit, et ne put encore s'emparer de la pierre les deux tentatives ensemble avaient duré 14 minutes. On dut rechercher s'il n'existait pas quelque circonstance qui pût rendre compte de l'impossi bilité de charger la pierre. On ouvrit done la cavité abdominale, et l'on trouva dans le petit bassin une quantité considérable d'un liquide qui n'était pas celui de l'injection. On en conclut avec assez de vraisemblance que ce liquide avait empêché le jeu de l'instrument en comprimant la poche urinaire.

La paroi abdominale fut ramenée sur la vessie, et on pratiqua une nouvelle injection. On put s'assurer que la suture vésicale tenait bon, et qu'il ne s'était pas échappé une goutte du liquide injecté. L'instrument fut réintroduit pour la 3me fois, et au bout de 3 minutes la pierre fut saisie. Il va sans dire que la sérosité épanchée dans le petit bassin avait été abstergée. Après une série de manœuvres, propres sans doute à fixer le calcul, M. Arthaud mit en mouvement, à l'aide d'unc elef, une roue de son instrument et l'on entendit un bruit de broiement fin, qui indiquait assez que la pierre était non pas brisée, mais réduite en poussière. De temps à autre, l'opérateur s'interrompait pour exécuter une manœuvre qui paraissait avoir pour objet de serrer les branches de l'instrument contre la pierre de plus en plus réduite. Après cette manœuvre le broiement recommençait. Vers la fin de l'opération une seconde roue fut mise en mouvement au lieu de la première. Il fallut ensuite rechercher quelques-uns des mamelons de la pierre afin de les pulvériser. M. Arthaud, l'heure étant avancée, se rendit à l'impatience générale, et retira l'instrument, en annonçant qu'il restait encore dans la vessie quelques mamelons qu'il lui aurait été facile de saisir et de broyer moyennant un peu plus de temps.

M. Nélaton ayant détaché la vessie et le pénis, on ouvrit la poche urinaire et l'on trouva, au milieu d'une certaine quantité d'eau, une poudre fine et noire, débris du calcul extrêmement dur qui avait été déposé dans la vessie: au milieu de cette poudre se trouvaient, comme l'opérateur l'avait annoncé, quelques fragments très-peu volumineux, dont l'expulsion par l'urèthre n'aurait pas souffert la moindre difficulté. On voit que l'instrument de M. Arthaud a

surtout pour objet la pulvérisation de la pierre, au lieu de son éclatement, et cela en une seule séance, qui peut être assez courte; car il ne s'écoula que 44 minutes depuis l'introduction de l'instrument, la 3me fois, jusqu'à la fin du broiement. Si cé résultat est certain, si surtout il n'est pas au prix de la sûreté (tutò), l'instrument de M. Arthaud, bien qu'il soit compliqué, pourra prendre rang parmi les inventions utiles. (Gaz. des hôpit., 22 février 1845.)

Diagnostic différentiel des palpitations du cœur; par le Dr BELLINGHAM.

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B. En l'absence d'altération de texture :

1o Les palpitations ne sont pas continuelles, elles présentent des intermittences parfaites.

2o L'impulsion n'est nullement augmentéc, ni graduelle, ni prolongée, elle est souvent brusque, courte et circonscrite, et accompagnée d'une sensation de tremblotement à la région précordiale.

3o Pas d'augmentation de la matité normale.

4° Les signes stethoscopiques des lésions des valvules manquent. Les bruits du cœur, et particulièrement le premier bruit, sont plus courts et plus forts qu'à l'état normal, bruit de soufflet dans les grosses artères, et murmure continu dans les veines jugulaires.

5o Le rhythme des battements du cœur n'est pas ordinairement changé, mais ces battements sont toujours augmentés en vitesse. 。།、༔་

6° Les palpitations reviennent plus facilement à la suite de causes morales, elles sont habituellement plus douloureuses que les palpitations de cœur organiques. Il y a souvent de la sensibilité, vers la région cardiaque, mais pas de symptôme d'angine de poitrine. W/M 21918) - [ 470 P9 1

Jon Da Old 97 3 "PT ISEK

70 Elles sont plus fréquentes chez la femme que chez l'homme, avant la puberté qu'à toute autre époque de la vie,

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8° Les lèvres et les joues ne sont pas livides, la face est ordinairement pâle, souvent chlorotique; pas de congestion veineuse ou d'anasarque, on peut cependant observer ce dernier, symptôme dans une période avancée de la maladie.

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9° Ces palpitations augmentent par les occupations sédentaires, les saignées générales et locales, etc.; elles sont soulagées par un exercice modéré, par l'usage des stimulants et des toniques, principalement des préparations de fer.

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