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du genou. Malgré une action immédiate aussi vive, ce moyen n'entraîna que faiblement la résolution de l'engorgement; le malade demeura encore trois jours à l'hôpital, prenant de l'extrait d'aconit; lorsqu'il sortit, il était assez bien.; AT

Je peux citer un autre exemple qui n'appartient pas à notre observation nosocomiale; il a pour sujet un médecin, zélé partisan de l'acupuncture. Je l'aidai dans l'emploi qu'il voulut en faire sur lui-même, and G

769 OBS. M. P..., âgé de 35 ans, d'un tempérament nerveux, d'une constitution sèche, avait eu des douleurs rhumatismales; il habitait depuis quelque temps un rez-de-chaussée un peu humide. Il fut pris d'abord de douleurs aux genoux, qui bientôt disparurent et se manifestèrent à l'épaule gauche. Il y eut tuméfaction, légère rougeur, difficulté du mouvement et fièvre. Trente sangsues furent appliquées sur l'articulation scapulo-humérale, l'opium pris à haute dose, des vésicatoires mis sur les points douloureux et saupoudrés avec l'acétate de morphine, des onctions avec l'onguent mercuriel. Le résultat de tous ces moyens fut la diminution de l'inflammation locale et de la fièvre, mais l'épaule demeura douloureuse, elle offrit un empâtement marqué, sans chaleur ni rougeur.

C'est dans cet état que fut commencée l'électro-puncture; deux aiguilles étaient placées tantôt de chaque côté de l'épaule, tantôt une étant implantée sur le muscle deltoide, 1 l'autre était placée à la région antibrachiale; six fois cette opération fut réitérée, et elle fut couronnée d'un plein succès, bero 207íb énch may IMAR diq birifa al 24loom 9. "XV. EXCITANTS DU DERMElfofor purit z arabambaungi unett amudi of anghoferin vogab puu

Les excitants du derme produisent une révulsion plus ou moins énergique, plus ou moins prononcée, ja muljongs, m'b mortesup aniq. 59 e li sar 9xamp Zinqad I. Il en est qui se bornent à la simple rubéfaction des téguments; tels sont les liniments ammoniacaux, spiritueux etc.; ils conviennent dans des douleurs vagues, sans tuméfaction et sans fièvre. Un cataplasme de farine de moutarde enlève bien une douleur circonscrite. * Eneb62 M

IL D'autres déterminent la formation de vésicules ou de pustules. L'huile de croton tiglium produit une éruption miliaire, la pommade avec l'azotate d'argent donne lieu à de petites papules, la pommade stibiée fait naître de véritables pustules, l'emplâtre de poix de Bourgogne produit une éruption pustuleuse confluente,an 1pm ezt travesbcfam Ces moyens sont employés dans le rhumatisme chronique ›ápyrétique, surtout quand il est partiel.

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III Les vésicants sont souvent mis en usage dans le traitement du rhumatisme même aigu, quand il approche de la fin de son cours et qu'il reste encore des points douloureux. Ils ne conviennent pas quand il y a de la fièvre, de la tension, de la chaleur, de la rougeur dans la partie affectée. On peut employer les cantharides (emplâtre, vésicatoire, emplâtre de Janin) ou le calorique accumulé. Nous nous sommes servis souvent du marteau de Mayor, il agit bien dans le‹rhumatisme chronique, apyrétique, sans gonflement Son action est immédiate et se mesure à volonté, depuis la rubéfaction jusqu'à la vésication.

IV. Le marteau peut aussi opérer une cautérisation superficielle. Le bouton de feu, le moxa ont été souvent utiles dans les cas rebelles (1).

V. Les cautères établis avec la potasse au voisinage des parties douloureuses et engorgées, ont obtenu des succès incontestables.

Parmi les caustiques qui ont été proposés, celui qui est connu sous le nom de poudre de Vienne, nous a toujours semblé le plus convenable. Son action est prompte,énergique; elle se rapproche, sous ce rapport, de celle du moxa. Elle se limite

(1) Revue médicale, t. 2, 4e livraison, p. 143 et 146.

avec une extrême facilité, soit en largeur, soit en profondeur. Enfin, l'emploi de cette poudre n'est point effrayant comme celui du cautère actuel. Ces avantages expli quent la rapidité avec laquelle ce caustique s'est répandu dans la matière médicale. Il me serait impossible de rapporter ici tous les cas qui ont réclamé l'emploi de ce révulsif puissant; je vais en rapporter deux qui feront en même temps connaître des exemples de guérison de coxalgie intense, Zheng kat 15

77e OBS. — Gigou, âgé de 30 ans, eut au mois de mars 1841, des douleurs rhumatismales qui envahirent les articulations du membre supérieur droit. Ellés furent entièrement guéries par une saignée du bras. Au mois de mai, elles revinrent et se firent sentir dans l'articulation coxo-fémorale gauche ; celle-ci se tumėte, devient douloureuse par le moindre mouvement. Bientôt la marche est impossible, la station elle-même ne peut avoir lieu sans le secours d'un appui. Il y a un amaigrissement général. En examinant superficiellement les membres, on pourrait admettre une luxation spontanée; le membre inférieur gauche semble un peu raccourci ; le pied est tourné en dedans ; la douleur de l'articulation coxo-fémorale vient correspondre dans le genou; le plus léger mouvement que l'on fait exécuter à la jambe, est répété par le corps entier; mais le membre n'est pas raccourci. Dès lors les chances de guérison pouvant avoir lieu, on emploie le traitement suivant: 1° Ventouses scarifiées autour de l'articulation coxo-fémorale, elbe 29' 299 ugo est 2o Caulères avec la poudre de Vienne sur le même point. gis orteilsandy 51 *£ 3o Bains avec 100 grammes de sulfure de potassiumige enpizzimò zal gup tesm 4o Iodure de potassium à l'intérieur. 2iDing up 256, of Sous l'influence de ce médicament, l'articulation perd son volume, acquiert de la mobilité, bientôt la station peut se faire, la marche s'opérer facilement, enfin, le 1er juillet, se sentant bien, le malade désire sortir de l'hôpital, sh sup zu 11

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78o OBS, Jean Tabareau, âgé de 48 ans, charretier, ressentit dans les premiers jours de septembre 1842, sans cause connue, une douleur vive dans l'articulation coxo-fémorale droite. Tout mouvement devint impossible. 909a qarabok, a

Entré à l'hôpital le 20 septembre, ce malade était dans un état de souffrance difficile à dépeindre. Le plus léger déplacement des membres lui arrachaît des cris; les articulations étaient à demi fléchies; une pression même légère, augmentait considérablement la douleur; l'état général, était satisfaisant.oond) nahan dislè

Douze ventouses scarifiées sont, en trois jours, appliquées autour de Particula ion et diminuent l'excès de la douleur. Un vésicatoire volant sert à faire absorber quelques centigrammes d'hydrochlorate de morphine. Un bain peut être adminisTM tré, mais il ne produit aucun soulagement.

Quatre cautérisations sont faites autour de l'articulation, avec la poudre de Vienne, elles ont chacune trois centimètres) au moins de diamètre. Dès qué lès eschares commencent à se détacher, on panse les ulcérations, avec une pommade! opiacée. Avec ce traitement local concourent l'iodure de potassium et l'alcoolature d'aconit, La puissance de ces divers moyens s'est manifestée de la manière la plus ! évidente; dans le mois décembre, Tabareau a pu non-seulement se lever, mais i même marcher et bientôt après rendre de petits services dans la salle. Il est sorți3 entièrement guéri, CLASSIFICATION DES PRINCIPAUX AGENTS DE LA THÉRAPEUTIQUE SELON LES DIVERSÉS ESPÈCES ET VARIÉTÉS DE RHUMATISME.

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Il ne suffit pas d'avoir passé en revue les principales ressources dont dispose l'art pour combattre le rhumatisme; il importe de les adapter eaux diverses espèces ou variétés de cette maladie, de déterminer leur convenance et leur opportunité. *sh dayiqmoɔɔ£ des li'pp C'est maintenant que la division établie dès les premières pages de ce mémoire,›

peut trouver une application utile, un avantage pratique. Les moyens de l'art doivent, en effet, varier selon l'état aigu ou chronique, fébrile ou apyrétique, intense ou léger du rhumatisme. PEN

1. Dans le rhumatisme aigu pyrétiqué intense, la méthode antiphlogistique doit être, dès le début, employée avec activité ; ce sont les émissions sanguines générales et locales, les émollients en boisson, fomentation, etc., qui conviennent.

On peut scinder la tendance à la diaphorèse ou à la diurèse par l'emploi de petites doses de camphre uni au nitrate de potasse, et parfois à l'opium ou à la belladone.

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Les cyanures ou la digitale donnés avec prudence servent, selon les circonstances, à modérer l'excitation soit nerveuse, soit vasculaire.

L'opportunité du tartre stibié est rare dans cette forme de rhumatisme;' l'emploi, du moins de ce médicament, ne peut être avantageux que lorsqu'on a suffisamment combattu la disposition inflammatoire.* *

C'est ausside moment où l'aconit, le stramonium, la poudre de Dower, vent être employés,[,

etc., peu

Les vésicants, soit pour eux-mêmes, soit comme moyen d'absorption, sont, vers cette époque, indiqués ; si quelques points circonscrits restent douloureux, alors les opiacés, les sels de morphine trouvent leur utilité. Ocea

2. Le rhumatisme aigu pyrétique léger réclamé un traitement analogue, si ce n'est que les émissions sanguines doivent être moindres et qu'elles sont plutôt locales que générales.

avec

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3o Le rhumatisme aigu apyrétique offre des indications analogues, r mais à quelques modifications. Les bains peuvent convenir ; les révulsifs cutanés réussissent mieux que dans les deux espèces précédentes; les onctions mercurielles, les fumigations, les liniments calmants sont fréquemment employés en pareil cas. 64o Le traitement du rhumatisme chronique pyrétique ressemble beaucoup à celui de la seconde espèce; ce sont des émissions sanguines générales, modérées, plus souvent locales, des émollients, la digitale, le nitrate de potasse à haute dose, le camphre, les cyanures, qui sont indiqués d'abord, puis les révulsifs variés trouvent leur emploi.m Immz06 9rájest aurant 22, 976, 301f . ¿ sidɔal (6198) & În94 19 20011⁄2ions 5o Le rhumatisme chronique apyrétique avec tùméfaction des parties affectées, réclame des moyens plus actifs. Indépendamment de l'aconit, de l'opium, du camphre, ici conviennent les sudorifiques actifs, comme le garac, le carbonate d'am moniaque, les diurétiques puissants comme de colchique, les purgatifs drastiques, et surtout l'iodure de potassium, les bains sulfureux, les bains de sublimé, tes lini1' ments résolutifs, les vésicatoires, les cautères. 2alis) Inc? 2nopg-resing) S*ispQ

Le rhumatisme chronique apyrétique sans tuméfaction, est avantageusement modifié par les synoptiques, les opiacés introduits par la méthode endermique, l'aconit, le stramonium, de cyanure, l'iodure de potassium, les bains de vapeur, les bains mucilagineux, l'acupuncture, l'électro-puncture, le marteau de Mayor, les pommades avec l'huile de croton, l'azotate d'argent, le tartrate de potasse et d'an timoine, etc.

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7o Le rhumatisme aigu, passant par des degrés successivement croissants, mais maid' opposant quelque résistance à son entière disparition, demande les moyens indi⚫ › qués dans les rhumatismes chroniques, et lorsque ceux-ci s'exaspèrent et revêtent un caractère aigu, leur traitement se modifie dans le même sens.

8 Vers sa fin le rhumatisme aigu nécessite souvent l'emploi des toniques, du quinquina, des amers, de tégers purgatifs!

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10 Toutes les fois qu'un rhumatisme des extrémités a perdu de son acuité, et qu'il est accompagné de l'empâtement des parties affectées, la compression devient d'un grand secours,>>

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10° Autant que possible il faut adapter les divers moyens à la nature des causes ou des coïncidences; de là, les avantages du baume de copahu dans les cas de blennorrhagie supprimée, des mercuriaux et des iodures dans ceux des complications syphilitiques ou scrofuleuses, de la digitale dans ceux de péricardite ou d'irritation du cœur, etc.

MOYENS HYGIÉNIQUES.

Il n'est pas un observateur, qui n'ait vu et compris l'influence des moyens hygiéniques dans le traitement de la plupart des maladies, et surtout dans celui du rhumatisme.

1° Lorsque le rhumatisme est aigu, il faut soustraire l'organisme à l'action des stimulants habituels.

Une température douce, le repos, la diète sont indispensables.

11 faut tenir les parties douloureuses dans une position favorable au retour du sang vers le cœur.

Les couvertures ne doivent être ni trop épaisses, ni trop pesantes.

Il importe de faciliter la liberté du ventre.

2o Lorsque l'état inflammatoire baisse, on favorise la perspiration cutanée, on donne quelques crêmes légères, du lait, puis du bouillon de poulet ou de veau. 3o Le rhumatisme chronique exige une température élevée, des vêtements chauds, surtout la laine appliquée sur la peau, un régime un peu substantiel et un exercice tel qu'il n'exaspère pas les douleurs, et ne cause pas trop de fatigue. Le massage a été employé dans quelques circonstances.

Les excrétions doivent être favorisées.

Il faut imprimer aux diverses fonctions un certain degré d'activité.

PROPHYLAXIE DU RHUMATISME.

De toutes les causes du rhumatisme, la plus fréquente est la suppression de la transpiration; la prophylaxie du rhumatisme la plus fréquemment utile doit avoir pour but de prévenir cette cause. Mais comme à moins de vivre dans la plus stricte séquestration, on est à tout instant exposé à des vicissitudes de température, il faut d'une part donner à la peau des garanties suffisantes, la protéger contre les intempéries atmosphériques, et d'autre part lui communiquer une énergie vitale asseż prononcée, une force de résistance assez grande pour que les impressions extérieures la trouvent moins susceptible.

Sous le premier point de vue, il importe de veiller à cette partie de la matière de l'hygiène que le célèbre Hallé désignait sous le nom d'applicata. Les vêtements seront toujours assez chauds, ou du moins en rapport avec les saisons; sur la peau elle-même, et dans toute son étendue sera immédiatement placée une enveloppe de laine; les extrémités inférieures seront surtout très-chaudement vêtues. La transpiration des pieds sera favorisée et quand son abondance sera telle que le refroidissement pourrait en résulter, on substituera aux vêtements humides des vêtements secs et chauds; si ces précautions étaient insuffisantes pour empêcher l'évaporation qui est la cause du refroidissement, on recouvrirait d'un tissu imperméable, tel que le taffetas gommé, les parties dont il importerait de protéger la transpiration et de conserver la température; on devrait en même temps éviter les transitions brusques de température, ne pas s'exposer sans précaution et sans augmentation de garanties à l'impression de l'air humide et froid, à la pluie, à l'immersion d'une partie du corps dans l'eau froide, etc.

Il faudrait éviter le séjour, surtout pendant la nuit, dans les lieux bas et humides, dans des habitations froides et exposées aux vents d'ouest. Telles sont quelquesunes des précautions qu'il faut recommander pour amoindrir les impressions fâcheuses.

སྤང་ཉིན་ནས་ས་

call est, en second lieu, essentiel d'augmenter l'action de la peau, sa force tonique, sa résistance vitale. Les frictions sèches et aromatiques sont ici de la plus grande utilité, elles entretiennent la souplesse de la peau, la rendent plus perméable mais en même temps accroissent son énergie; elles peuvent être rendues plus stimulantes par le concours des vapeurs aromatiques spiritueuses, etc. L'exercice est un moyen précieux d'augmenter la force générale et en même temps la résistance des tissus extérieurs. Cet exercice pris à la campagne dans un air vif et pur, acquiert par cette circonstance une utilité plus grande encore. Les voyages, qu'un grand intérêt fait entreprendre ou que provoque la curiosité, et que la distraction accompagne, sont extrêmement précieux en pareil cas. Je n'en connais pas de plus utiles que ceux qu'on fait aux sources sulfuro-thermales; reléguées dans les montagnes, au milieu de sites variés et pittoresques, ces sources sont doublement salutaires. Le contact de ces eaux médicamenteuses sur la peau produit un effet toujours incontestable; de plus l'air vif, l'exercice obligé, le changement d'habitudes, la vue d'une nature si majestueuse, si imposante, raniment tous les ressorts de l'organisme.

Les bains de mer peuvent aussi rendre de grands services, mais il faut remarquer que si à peu près toutes les conditions de tempérament s'accommodent bien des eaux thermales appropriées par leurs degrés variés aux susceptibilités individuelles, il n'en est pas de même des bains de mer qui, toujours identiques, ne sont pas quelquefois en rapport avec certaines idiosyncrasies.

L'hydro-thérapie qui ne nous est connue que par des relations sans doute exactes, pourrait modifier utilement l'économie et augmenter sa force de résistance.

Déjà on avait recommandé les lavages à l'eau froide pour accoutumer la peau aux impressions variées (1).

Un régime tonique, substantiel relatif aux besoins et à la puissance digestive de l'estomac, doit fournir son concours.

Quelquefois on a jugé utile de donner des médicaments toniques. Le quinquina en poudre ou en infusion à petites doses, les sucs chicoracés, les amers en général peuvent relever les forces de l'organisme et l'aider à repousser les impressions délétères. želimo, isad, Print

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RELATION D'UNE ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE TYPHOÏDE qui a régné à Vaux, arrondissement de Clermont (Oise), pendant les mois d'octobre, novembre et décem*bre 1843, janvier et février 1844; par le docteur J. B. DEBOURGE, de Rollot.

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J'arrive actuellement à la description de quelques-uns des faits particuliers que j'ai recueillis pendant le cours de l'épidémie dont je trace ici l'histoire.

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gre OBS, — F. P., âgée de 17 ans, d'une bonne constitution, fut réglée à 15 ans et éprouvait une amenorrhée de deux mois au moment où elle devint malade. Celle jeune personne, après cinq ou six jours de malaise, de courbature, de violente céphalalgie frontale, de diarrhée, de douleurs dans le cou, de frissons, d'accablement et d'épistaxis assez abondante pendant les deux premiers jours, s'alita définitivement. Les règles reparurent le troisième jour de la maladie et elles coulèrent comme à l'orang à l'ordinaire. Le sixième jour, les dents commencèrent à se recouvrir d'un

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