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sourde en ce point et trois mois après sa chute la jambe se raccourcit subiteinent. Elle fut retenue assez longtemps au lit après la production de ce phénomène, un abcès s'ouvrit au milieu de la fesse à un pouce derrière le trochanter, elle finit néanmoins par se rétablir et pouvoir marcher avec assez de facilité en boitant fortement. "L'époque de la menstruation s'accomplit chez elle facilement, mais avant et depuis lors, par intervalles de 10, 12 mois, elle ressentait des douleurs plus intenses à l'articulation du genou, il se déclarait de la fièvre, elle tenait le lit plusieurs jours, et un abcès dans les environs de la hanche venait clore la série des phénomènes 'aigus qui se présentaient alors chez elle. La plupart du temps une application de sangsues sur le genou et des cataplasmes diminuaient l'acuité du mal et bornaient la force et l'intensité de cette réaction momentanée. Lorsqu'elle nous fit appeler en juillet 1842, pendant un de ces moments de souffrance elle nous montrait le genou, et, voyant notre étonnement de n'y rien rencontrer, elle nous dit qu'on n'y trouvait rien d'ordinaire, mais que des sangsues y avaient été appliquées à diverses reprises et toujours avec avantage. En effet bon nombre de petites cicatrices justifiaient son assertion, il ne nous fut pas difficile de remonter à l'origine de son mal, elle assura qu'elle n'avait jamais que peu souffert à la hanche et que les 12 ou 15 abcès dont on voyait les cicatrices autour de cette articulation, 's'étaient formés sans déterminer beaucoup de gène ou de douleur. Sa profession de dentellière qu'elle avait entreprise dès son enfance, la tenait dans une position assez sédentaire, et le raccourcissement du membre n'était guère aussi prononcé qu'il aurait dû l'être, si elle s'était beaucoup livrée à la marche; elle était mère depuis un an d'un enfant bien portant qu'elle avait allaité, et toutes les fonctions se faisaient assez régulièrement. Nous constatâmes à la fesse, un peu en avant du trochanter, à quelques lignes de distance d'une ancienne cicatrice, la présence d'une collection qui tendait à se faire jour au dehors et nous dûmes augurer, d'après le récit de la malade, que l'accroissement de la douleur du genou tenait à cette circonstance, car il s'était présenté chaque fois de la même manière. Ce sujet nous parut tout à fait favorable, puisque la luxation datait de 20 ans, pour répéter la mensuration comparative des membres telle que l'avait faite M. Humbert (1) et dans le même but que lui; et nous obtinmes les résultats suivants : "La malade placée dans une position horizontale, les membres sont placés à égale distance de l'axé prolongé du bassin. '

1° • Distance de l'épine antérieure et supérieure de l'os des îles au gros orteil.

20. Distance de l'épine antérieure et supérieure au grand trochanter.

3Distance du grand trochanter à la tête du péroné.

4a Distance de la tête du péroné à la plante du pied.

59 Distance de l'épine antérieure et supérieure de l'iléum ars à l'épine postérieure et supérieure.

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du côté sain,

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malade, 15
14 p.

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L'épaisseur de l'os des îles à son épine antérieure et supérieure est moins considérable 'd'un tiers du côté malade que du côté sain.

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Les différences observées sont analogues à celles trouvées par Humbert sur le sujet de son observation, et appuient directement les conséquences qu'il en a tirées; si elles sont moins marquées dans l'histoire que nous venons de rapporter, malgré que la maladie existât depuis plus longtemps, nul doute que cela ne provienne de ce que la malade s'était peu livrée à la marche, que le fémur était moins remonté et parce que, avant de prendre nos mesures, nous plaçâmes les deux membres dans un état égal d'abduction.

La collection purulente qui s'annonçait à la feзse étant parfaitement circonscrite, nous n'hésitâmes pas à y plonger le bistouri, car chaque fois qu'un abcès s'était manifesté chez cette femme, la réaction avait cessé dès que la matière était parvenue à se frayer une issue et nous évitions ainsi l'emploi des antiphlogistiques que sa constitution ne permettait guère de mettre en usage; l'application d'un large cataplasme favorisa l'écoulement de la matière et l'ouverture ne tarda point à se cicatriser. Persuadé qu'il lui serait fort avantageux de se soumettre pendant quelque temps au traitement par l'hydriodate de potasse, nous lui en démontrâmes les bons effets et elle prit pendant trois mois la potion d'iodure de potassium d'après la formule que nous avons indiquée en parlant de ce médicament; son état d'embonpoint nous fit' croire que l'huile de poisson ne lui serait guère utile. Sous l'empire de la médication elle maigrit un peu, mais acquit plus de force, et depuis plus de deux ans, aucun nouvel abcès ne s'est formé et les cicatrices anciennes ont perdu leur aspect rougeâtre, de manière à nous faire penser que la constitution a été profondément modifiée. Nous nous sommes abstenus de toute tentative de réduction, la date de l'existence de la luxation la rendait fort incer taine, les nombreux abcès survenus sur divers points indiquaient que la cachexie avait occupé une large surface osseuse et que les parties voisines avaient dû subir des altérations profondes dans leur forme, leur structure et leurs rapports; il y avait en outre à craindre, sous l'empire d'une cachexie si prononcée, si souvent mise en jeu, quelque exacerbation du mal, à la moindre violence exercée pour remettre la tête du fémur en rapport avec sa cavité normale.

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OBS. IX. Maladie de la hanche gauche chez un enfant de deux ans et demi, survenue sans cause occasionnelle. L'enfant de M. D. B., d'une constitution lymphatique, était atteint au 25 mars 1839, d'une luxation spontanée du fémur gauche. La maladie datait de plusieurs mois. La tête de l'os était logée dans la fosse iliaque externe, un abcès profond se faisait remarquer devant le grand trochanter; le membre était demi-fléchi et offrait deux pouces de raccourcissement; fièvre continuelle, douleur constante, augmentant par le moindre mouvement imprimé à la partie malade. L'extension et la contre-extension opérées, la tête du fémur fut ramenée en dessous de la cavité cotyloïde qui n'existait plus, de manière que le membre malade présentait un demi-pouce d'élongation sur l'autre; l'extension et la contre-extension continuées jusqu'à dessiccation ; tous les quinze à vingt jours, le bandage était visité et resserré; le 25 juin, la tumeur de l'abcès paraissait vouloir s'ouvrir; un morceau de potasse caustique fut mis sur la partie la plus proéminente, et l'eschare fut incisée; cette ouverture donna issue à six onces environ de pus, de mauvaise nature; le bandage fut modifié de manière à laisser une issue par où s'écoulerait la matière purulente; il n'était plus renouvelé que très-rarement. Depuis lors, l'enfant n'a cessé de marcher à une amélioration constante et progressive; on put le lever et remuer à volonté, sans occasionner la

moindre souffrance; il put constamment se lever et être conduit à la promenade dans une petite voiture; il a été soumis à un régime tonique et aux préparations d'iode; aujourd'hui 24 décembre, il présente tous les attributs d'une santé florissante. Il conserve encore son bandage (1).

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Nous avons vu ce jeune malade vers la fin de l'année 1841, la position nouvelle donnée au fémur, s'était très-bien maintenue ; on se contentait alors d'une simple bande roulée formant le spica, pour limiter l'étendue des mouvements de la cuisse; on n'était pas encore complétement rassuré sur la manière d'être des os, on craignait une nouvelle invasion du principe morbifique que des douleurs assez fréquentes faisaient présager; en effet, nous avons appris depuis lors, que le malade avait eu à subir les accidents d'une récidive, qu'un abcès nouveau s'était formé au milieu de phénomènes, pendant la durée desquels le fémur s'était reporté dans la fosse iliaque externe, et avait déterminé le raccourcissement ultérieur, de manière qu'aujourd'hui le patient, pour pouvoir marcher, est obligé de se servir d'une chaussure à semelle beaucoup plus élevée du côté gauche.

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OBS. X. Maladie de la hanche chez un jeune garçon de douze ans, suivie de mort. -- M., âgé de douze ans, né d'un père avancé en âge et d'une mère assez jeune, mais douée d'une constitution chétive, présentait les caractères physiques d'un tempérament lymphatico-nerveux ; sa santé avait toujours été bonne, sa peau fine présentait une belle coloration aux joues, son œil bleu brillait d'un éclat vif, il annonçait beaucoup d'intelligence pour son âge. Sans cause antérieure appré® ciable, il éprouva subitement un certain degré de roideur dans l'articulation coxo-fémorale droite sans douleur, sans pesanteur du membre, et comme la marche n'était qu'un peu moins facile et que, du reste, il avait conservé toutes ses habitudes, pendant assez longtemps son mal ne fixa point l'attention des parents et n'obligea pas le jeune malade à s'en plaindre. On s'aperçut de cette disposition fortuitement en le voyant monter l'escalier : c'était l'exercice le plus pénible pour lui et qu'il exécutait avec le plus de difficulté. Le premier médecin consulté sur cette maladie, prescrivit l'usage des bains généraux simples, il n'en éprouva aucune amélioration ; on fit après cela une ou deux applications de sangsues et on mit en usage quelques remèdes simples indiqués par quelques autres médecins, car la mère, soit qu'elle ignorât de quelles conséquences pouvait être suivie la maladie de son fils, soit pour tout autre motif, demandait beaucoup d'avis, n'en suivait aucun convenablement et ne semblait point du tout comprendre qu'une tout autre manière d'agir eût été fort opportune. Ayant été prié d'accompagner un de nos collègues qu'on avait mandé près du jeune malade, nous reconnûmes l'état suivant : l'articulation coxo-fémorale droite était presque immobile, malgré l'absence de contraction des muscles voisins, la masse charnue présentait un certain degré d'atrophie, et cependant le malade ne faisait pas remonter le principe de son affection au delà de deux mois, il n'y avait aucune apparence de fluctuation profonde et le toucher, ni même la pression, n'étaient point douloureux, le membre était un peu plus long de deux à trois lignes, mais, d'après une observation attentive, la différence de longueur devait être rapportée au relâchement musculaire qui avait permis la rotation du bassin sur son axe antéro-postérieur et l'articulation n'y prenait aucune part; il n'y avait pas de changement dans la direction du membre, point de douleur au genou et, hormis un peu de diminution dans l'appétit, toutes les fonctions s'exécutaient d'une manière normale. Nous crùmes donc avoir affaire à une maladie de l'os iliaque, à un gonflement de la partie voisine de la cavité cotyloïde, développé de manière à y retenir la tête du fémur et mettre obstacle à sa mobilité. Nous ne laissâmes pas ignorer aux parents notre

(l) Extrait de l'ouvrage de M. Seutin, Du bandage amidonné. Bruxelles, 1840, p. 348.

opinion sur la maladie de leur fils, et, connaissant leur inconstance, nousemployâmes tous les moyens pour les convaincre de la nécessité de faire promptement un traitement vigoureux; ils se rendirent à nos raisonnements et il fut convenu que le lendemain un large cautère serait appliqué et le traitement commencé pour combattre la cause cachectique, mais nous n'eûmes pas la satisfaction de venir en aide aux maux de ce jeune homme, nos remèdes effrayèrent, on changea d'opinion et l'on nous fit savoir le lendemain que nos soins n'étaient pas acceptés. L'intérêt que nous portions à la santé de ce jeune malade, victime d'une sollicitude mal entendue et d'une erreur déplorable, nous fit tenter sune démarche deux mois plus tard, espérant que peut-être alors la persistance du mal ouvrirait les yeux à la mère; nous échouâmes dans notre tentative. On avait continué l'usage des bains, le malade était beaucoup maigri, il y avait commencement de fièvre, une collection purulente, profonde et étendue, s'était formée derrière le grand trochanter; malgré tout ce que nous pûmes dire pour amener la mère à permettre d'établir chez son fils un traitement rationnel, elle resta inébrantable dans son entêtement.

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Deux années s'étaient écoulées, sans que l'occasion, se fût présentée d'avoir quelque renseignement sur ce malade, lorsque, passant dans son voisinage, nous ne pûmes résister à l'idée d'obtenir quelques détails sur la fin de sa maladie, ne nous attendant guère à rencontrer le tableau qui s'offrit à nos yeux Le père, devemu infirme par le chagrin et une affection variqueuse, était› assis›dans aine chaise longue, ayant à ses côtés un enfant de quatre ans, et, nous reconnaissant u • Hélas, dit-il les larmes aux yeux, j'ai été soumis à de bien cruelles épreuves, après avoir perdu mon fils, j'ai fermé les yeux de sa mère, de sa tante et de sa (jeune sœur, et maintenant il ne me reste plus que ce jeune enfant pour les pleurer/s Et nous n'eûmes pas le courage, en face de celte grande douleur, de réveiller des souvenirs pénibles, par des questions indiscrètes, have esb ofijoj si ob fed ourou OES. XI. — Maladie de la hanche droite survenue chez une jeune fille de cing ans, pendant la convalescence de la rougeole, réduction de la luxation; application du bandage amidonné. · Vers la fin de l'année 1841 une mère apporta à la visite de M. Seutin, à l'hôpital St.-Pierre, sa jeune fille de cinq ans, convalescente de la rougeole depuis trois semaines; le motif qui l'avait déterminée à faire cette démarche, était que son enfant s'était mis à boiter dès qu'il avait pu marcher après sa maladie; assez bien remise de l'affection exanthémateuse', cette fille n'avait point repris sa gaieté, ni son appétit ; toujours silencieuse, elle se tenait assise toute la journée ou demandait d'être couchée; on la força de marcher, mais comme elle boilait, ses parents n'insistèrent pas, attribuant à la faiblesse l'irrégularité et la difficulté de sa marche; on lui faisait faire des essais tous les jours, mais da difficulté qui était légère dans le principe, s'accrut et, au bout de quinze jours. on s'aperçut que la jambe droite était devenue plus courte et que le pied tournait en dedans. Lorsque nous la vîmes, elle présentait un aspect souffrant et assez chétif, ce qui ne nous surprit point en apprenant que sa nourriture consistait le plus ordinaire. ment en pommes de terre non assaisonnées et en café léger; cependant, le fond de sa constitution était assez bon, il n'y avait chez elle aucun indice de scrofules, ses cheveux et ses yeux étaient noirs et sa taille assez forte pour son âge. La mère) nous apprit que sa rougeole avait été très-prononcée, que, pendant plusieurs: jours, l'exacerbation nocturne du mal avait été accompagnée de délire et qu'après sa maladie, l'appétit très-fort chez elle d'ordinaire n'était pas revenu, simp snóg ab L'enfant placé dans une position horizontale, il était impossible de méconnaître la luxation, comme le récit de la mère l'avait fait pressentir; le membre se trouvaitī dans la rotation en dedans, le genou et la cuisse légèrement fléchis, des muscles adducteurs étaient contractés, le trochanter rapproché de la crête, iliaque et Tom

sentait la tête dans la fosse de l'os des iles. Il n'y avait point de gonflement des parties voisines et le membre n'avait encore aucunement souffert dans sa nutrition. On put étendre la jambe et faire cesser la flexion de la cuisse par une traction prolongée, et, dans cet état, les membres étaient de niveau, malgré la luxation, à cause de la rotation du bassin. "

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M. Seutin profita de cette circonstance pour faire une leçon clinique bien intéressante, d'un coup d'œil il avait entrevu toutes les ressources que l'on pouvait mettre en usage à l'égard de cette maladie récente; déjà, il lui était arrivé de tenteravec succès la réduction de luxations de ce genre et dans des circonstances semblables (Obs. IX). Après avoir rappelé brièvement les principaux points de la maladie de la hanche, il s'étendit davantage sur la nécessité et l'avantage de la réduction, lorsqu'elle était d'ailleurs possible, et c'est presque tonjours le cas au commencement de la maladie par intumescence de la glande synoviale; il démontra ensuite les bienfaits que procurait le bandage amidonné dans cette occurrence. Il résolut de procéder à la réduction sur-le-champ ou à l'abaissement du fémur, si l'engrenage iléo-fémoral était impossible à effectuer par suite du gonflement, et au maintien des extrémités osseuses dans leur nouvelle position par le bandage amidonné. Les aides convenablement disposés, on fit des tractions progressives sur le membre, en le portant dans l'abduction, M. Seutin dirigeait la tête du fémur en appuyant sur le trochanter. La réduction s'opéra facilement et sans que la jeune malade accusat de bien fortes souffrances; il se passa dans cet instant un phénomène remarquable et qui n'échappa à aucun des assistants : le mouvement du trochanter, au moment où la tête franchit le rebord de l'acétabulum, fut trèsperceptible, mais le bruit qui résulte de la rentrée de l'òs dans la cavité, s'effectua d'une manière sourde et point du tout comme il a lieu d'habitude par le rapprochement brusque des los ; il était donc évident qu'une cause empêchait le contact immédiat de la totalité des surfaces articulaires. Le bandage amidonné fut ensuite appliqué,› maintenant le fémur dans sa position nouvelle, et l'on prescrivit un régime fortifiant et l'usage de l'huile de foie de morue; la jeune enfant resta assez longtemps à l'hôpital, on ne laissait point passer un beau jour sans loi faire prendre l'air et en assez peu de temps, sa constitution'avait subi des modifications fort avantageuses. Sa mère la reprit avant qu'on eût jugé à propos dé la laisser sans bandange, on lui recommanda de l'amener de temps en temps à la visite, nous ne l'avons pas revue, mais, d'après les dispositions dans lesquelles elle se trouvait à sa sortie, nous n'avons guère de doute que sa guérison n'ait été parfaite godotaman,,TOCK, TO ",, ཟིརྞྞ ༄༣༢ ༈!

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* OBS.XII¢, Maladie de la hanche chez un homme de 29 ans, suite de chute sur le trochanter ; saignées locales par les ventouses scarifiées, révulsion par le vésicatoire", guérison. — B. homme d'une constitution forte, d'un tempérament sanguin', âgé de 29 ans, fit une chute sur le côté en glissant dans la rue et ressentit sur-le-champ one forte douleur à la hanche; il put encore se rendre à son domicile, mais il se mit au lit en y arrivant. Appelé quelques heures après nous constatâmes l'existence' d'une large ecchymose en regard du trochanter; aucun changement dans la direction dạ membre ni dans sa longueur n'existait, il n'y avait donc ni fracture ni luxation. Le mouvement du membre déterminait de la souffrance et le malade en indiquait le siége dans l'articulation un peu en dehors des vaisseaux fémoraux, la' partie contuse était également dolente et le genou était le siége d'un sentiment de gêne que le malade rapportait à la constriction. Nous n'hésitâmes pas à rapporter ces divers symptômes à une contusion de l'articulation. Nous fimes le mème jour une saignée du bras de douze 'onces environ et une application de ventouses scarifiées qui donna huit onces de sang. Cette déplétion sanguine détermina une diminution de la douleur. Nous lui fimes comprendre la nécessité du

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