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*116. Douleur au genou gauche, fièvre, langue sèche, soif, malaise. (Vésicatoire au - Extrait thébaïque 0,10, — Petit-lait nitré.); k genou. 1919. Douleuragonflement de l'articulation radio-carpienne gauche, gêne des mouvements. (8 sangsues. →→ Extrait thébaïque 0,10.)

20. La douleur persiste à l'articulation du poignet. (Un vésicatoire sur le point douloureux. -- Extrait thébaïque 0,10,-) ..

1-24, Amélioration notable des douleurs; un peu de diarrhée; apyrexie. (Extrait thebaïque 0,10.) རྙེས༈,,!་༑ ཉ༑༑ ༞༔rat་་ ༄**༞,,

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en Mars Pendant tout ce mois le rhumatisme semble avoir cédé. Cependant parfois des douleurs sourdes se manifestent dans les articulations affectées, il y a une faiblesse générale, une maigreur très-grande, le pouls est petit, fréquent. Une eschare apparaît au sacrum et sait chaque jour des progrès, il y a de la diarrhée. (Potion avec acétate d'ammoniaque et laudanum.)

Avril y a une semi-ankylose des articulations fémoro-tibiales. (Pommade d'io-Extrait d'aconit. — Bains dure de potassium. — Tisane de squine et de gaïac. avec le sulfure de potasse.)

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Mai. L'eschare diminue d'étendue, des bourgeons se développent sur la plaie, ily a tendance à la cicatrisation, les mouvements articulaires semblent devenir un peu plus faciles, la figure est un peu colorée. (Extrait de gaïac, d'aconit et théhaïque.)Jaehnst hy et bienâ qu { stocze

Puduin♫ Pendant tout ce mois les douleurs étaient à peu près stationnaires, accompagnées de roideur et d'engorgements. Dans cette occurrence, Jousson est envoyé aux ea is thermales de Baréges. Pendant tout le mois de juillet il prend des bains et des douches¿ -rol in6J09mque 7610dtuk onom y pranes era

Ju Le 40 aoûtlil revient à l'hôpital faire constater l'heureuse influence de ces eaux, le rhumatisme avait entièrement cédé...

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Léonard Gerbeau, àgé de 39 ans, tailleur, était sujet depuis plusieurs mois à des douleurs rhumatismales qui occupaient surtout les membres inférieurs.t Le 6 novembre 1839, il entre à l'hopital, les articulations tibio-fémorales et cubitohumérales sont le siége de douleurs continues lancinantes et d'une tumefaction peu prononcée. Le pouls a de la fréquence, la peau est halitueuse, les organes renfermés dans les cavités splanchniques paraissent sains (saignée du bras), la fièvre cesse. On prescrit alors l'extrait d'aconit napel dont la dose est portée successivement de 0, 20 jusqu'à 0,60. Ce médicament est employé jusqu'au mois de décembre, et ne produit aucun effet avantageux; dans cette occurrence, le le mal résistant, on a recours au vin de colchique dont l'usage est continué jusqu'en 3 mars; il ne s'opère aucun changement favorable, on administre en outre des bains d'abord simples, puis avec addition de sulfure de potasse 100,00. On réitère l'application des sangsues et ventouses scarifiées, de vésicatoires saupoudrés avec l'acétate de morphine. Tous ces moyens échouent, les douleurs semblent même 7quelquefois s'exaspérer, l'aconit est donné de nouveau uni à l'extrait thébaïque; -le marteau de Mayor ne produit qu'un soulagement momentané. Enfin, dans le mois de juin, il est envoyé à Baréges; pendant une quarantaine de jours il prend - les eaux thermales de cette localité et revient à l'hôpital, en août, faire constater l'heureuse influence des eaux minérales, il est complétement guéri, peut marcher facilement, sans la moindre gêne,

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£159 OBS. Dufreche, âgé de 26 ans, terrassier, avait eu en 1837 un rhumatisme dans les membres inférieurs traité avec succès par l'acupuncture. Dans le mois de juillet 1840, il fut pris subitement d'une douleur violente dans le côté droit de la face, et surtout dans l'articulation temporo-maxillaire.

Reçu à la clinique, le 11 juillet 1840, nous constatâmes l'état suivant : douleur très-vive qui a son siége dans l'articulation temporo-maxillaire droite qui se pro

page dans tout le même côté de la face et détermine une sorte d'engourdissement dans les muscles de cette région; la sensibilité y est conservée, les mouvements de la mastication ne s'effectuent qu'avec peine, les traits de la face ne sont point déviés, les organes digestifs et respiratoires sont à l'état normal, les battements du cœur forts et tumultueux, le pouls donne 80 pulsations. (Saignée du bras.)

Le fièvre persiste, ainsi que la douleur dans la région temporo-maxillaire droite. Même difficulté pour les mouvements; les ganglions du cou sont engorgés, insomnie. (Saignée du bras, 10 sangsues sur le point douloureux; extrait d'aconit 0,15.)

Le rhumatisme qui d'abord avait paru se fixer dans l'articulation maxillaire devient général, les muscles des lombes, les articulations des genoux, des pieds s'affectent successivement. (Ventouses scarifiées et sangsues sur ces divers points.) Les douleurs sont toujours mobiles, passent rapidement d'une articulation à une autre. (Extrait d'aconit.)

Pendant le mois d'août, on emploie l'iodure de potassium, des vésicatoires; aucune amélioration n'est produite.

Plus tard on conseille les bains avec le sulfure de potasse, l'extrait d'aconit 0,60. Il n'y a qu'un léger soulagement, le malade peut marcher avec des béquilles.

Pendant l'hiver les douleurs rhumatismales apparaissent de temps à autre dans les diverses articulations; l'affection n'a fait que s'apaiser, elle n'a point cédé.

Au mois de juin suivant, il est envoyé aux eaux thermales de Baréges, il y passe juillet et août et revient guéri, Les engorgements noueux des articulations ont disparu, un long trajet est fait sans la moindre peine.

60c OBS.- Guillaume Brun, âgé de 18 ans, serrurier, d'une tempérament sanguin, assez bien constitué, fut pris, dans le mois de septembre 1841, de toux et de douleurs abdominales avec diarrhée; quelque temps après il survint des douleurs rhumatismales au bras droit, à la nuque et plus tard aux membres inférieurs. Les arti culations se tuméfièrent et devinrent extrêmement sensibles ; l'index de la main droite et les articulations métacarpo-phalangiennes des autres doigts s'affectèrent pareillement.

Au mois de juin, ce jeune homme fut admis à la clinique interneȚil offrait l'état qui vient d'être indiqué, ses membres étaient amaigris; il n'avait pas de fièvre. les organes intérieurs étaient dans l'état normal.

Pendant une quinzaine de jours, on employa quelques moyens, savoir:'une saignée, des ventouses scarifiées sur les points les plus douloureux, des bains sulfureux et l'extrait d'aconit.

Le malade n'éprouvant aucun soulagement et la saison étant opportune, il fut envoyé à Baréges. Nous ne l'avons pas revu, mais d'après les renseignements donnés par plusieurs de ses compagnons de voyage, il avait éprouvé une améliora· · tion très-manifeste.

Voilà des exemples fournis par nos malades de l'hôpital; s'il fallait y joindre ceux que la pratique civile peut compter, le nombre en serait considérable.

Les malades pauvres qui vont à Baréges se baignent dans une piscine qui est alimentée par les diverses sources, l'eau sulfureuse n'y jouit pas d'une très-grande activité; la grande douche de la même localité est beaucoup plus énergique.

La grande douche de Baréges, les sources de Pause et de César de Cauterets et les principales sources de Bagnères de Luchon ont une efficacité très-remarquable. ! Cette efficacité est due à une température élevée et à une dose assez forte de sulfure de sodium; voici leurs degrés de température pris sur les lieux mêmes. A

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La dose de sulfhydrate de sulfure de sodium suit une progression presque analogue; je l'ai constatée à l'aide du procédé si simple et si sûr de M. Dupasquier.

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Il ne faut pas cependant croire que, dans les eaux sulfureuses, il y ait toujours une augmentation simultanée de chaleur et de principe sulfureux. Ainsi, les eaux de Cadéac, qui contiennent 0,0768 de sulfure de sodium, n'ont que 13 degrés 50 de thermomètre centigrade, et la source de l'étuve à axe, qui n'a que 0,0248 de sulfure de sodium, fait monter le thermomètre à 70 degrés.

D'après les observations très-exactes qui précèdent et qui résultent des recherches auxquelles j'ai pris une part active, les eaux de Bagnères de Luchon jouissent des vertus les plus énergiques et peuvent être recommandées avec confiance. toutes les fois qu'on n'a pas à redouter les effets d'une vive réaction. Parmi les exemples remarquables qui prouvent l'efficacité des eaux de Bagnères de Luchon dans les rhumatismes les plus opiniâtres, je citerai le fait suivant étranger à la clinique de l'hôpital. 2.

Gle OBS. Mademoiselle de G.., âgée de 31 ans, avait eu, à l'âge de 20 ans, un gonflement rhumatismal du genou droit; elle était alors soignée par M. Jules Cloquet. L'hiver suivant et surtout pendant l'été de 1834, cette affection reparut, s'étendit à la jambe et au pied. Beaucoup de moyens furent employés; l'extrait d'aconit eut un résultat heureux.

En 1836, pendant l'hiver, l'affection rhumatismale envahit les parois thoraciques, y demeura longtemps stationnaire et revint aux membres inférieurs. Il y avait tuméfaction générale, douleurs vives, impotence absolue; longtemps il y eut de la fièvre, mais enfin l'état général s'améliora. Toutefois, mademoiselle de G. ne pou vait ni marcher, ni̟ ̧même se tenir debout quelques instants; les membres inférieurs et surtout les articulations étaient roides et douloureux. Beaucoup de méthodes diverses avaient échoué; le voyage de Bagnères de Luchon fut conseillé ; après deux mois de l'usage des diverses sources, tous les effets du rhumatisme se dissipèrent, la marche devint facile, la guérison fut définitive et complète. Mademoiselle de G. s'est mariée, il y a trois ans; elle a eu un enfant et n'a jamais éprouvé la moindre atteinte des douleurs qui, pendant si longtemps, rendaient son existence extrêmement pénible.

(La fin au prochain cahier.)

ÉTUDES SUR LA MALADIE DE LA HANCHE; par le docteur A. V. PIGEOLEt, membre titulaire de la Société.

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Affection de la hanche droite de nature scrofuleuse, survenue à la suite de repos prolongé sur le gazon humide; abcès par congestion à la partie externe de la cuisse, à l'union du 1/3 moyen avec le 1/3 supérieur.

A, L., âgé de treize ans, né à la campagne, habitait depuis plusieurs années une des rues les moins salubres de Bruxelles ; malgré un tempérament sanguin qui semblait avoir permis dans son enfance un fort développement du corps, il présentait des traces de cachexie que l'on pouvait rapporter, selon toute apparence, à sa nourriture ordinairement peu abondante et de qualité médiocre et à l'état malsain du lieu où il séjournait d'habitude. Fort de stature pour son âge, son teint était peu coloré et ses lèvres présentaient assez d'épaisseur; cependant des dents belles et larges, une chevelure brune et toussue indiquait que pendant son séjour à la campagne sa constitution se montrait sous des apparences plus favorables, ce qui était du reste en rapport avec les renseignements qu'il fut à même de nous donner. Il fut confié à nos soins le 30 mars 1842 parce qu'une tumeur s'était développée à la cuisse droite. Parmi les renseignements que nous fournit le malade, d'après les questions auxquelles il fut soumis, il nous dit avoir éprouvé, depuis six semaines, vers la partie externe de la cuisse, à l'union du tiers supérieur avec le tiers moyen, une gêne sous forme de tension'et, en y portant la main, il s'était aperçu de l'existence d'un léger gonflement; cette tuméfaction avait pris insensiblement de l'accroissement et présentait au 30 mars le volume d'un œuf de pigeon. Il ne pensa nullement dans le principe de rapporter son mal à quelque circonstance extraordinaire, car il s'était établi sans exiger de sa part aucun changement d'habitude; cependant sa santé s'était dérangée depuis quelque temps: six semaines environ avant l'apparition de cette tumeur à la cuisse, après s'être endormi sur l'herbe humide, par une belle journée d'hiver, il s'était réveillé en ressentant un grand froid dans les lombes et une roideur dans les membres inférieurs ; depuis lors son appétit était moindre, il mangeait sans faim, il avait sensiblement maigri et son caractère était moins gai; il lui arrivait aussi de temps à autre de ressentir au lit une assez forte chaleur et de s'éveiller tout couvert de transpiration. Depuis quelques semaines il ne pouvait plus marcher que d'un pas modéré, en boitant et en écartant la jambe droite de l'autre, ce membre lui semblait devenu beaucoup plus pesant. L'examen comparatif des membres nous montra un relâchement musculaire complet du côté droit, le sillon des muscles fessiers était presque effacé, le bassin était incliné, le membre plus long d'un pouce, la cuisse plus volumineuse. On ne sentait aucune fluctuation dans l'articulation, la pression de l'aine et du trochanter n'était point douloureuse et le seul mouvement du membre qui déterminait de la souffrance était celui de rotation sur l'axe; les ganglions de l'aine étaient engorgés, il n'y avait pas eu de douleur de genou. La tumeur, dont la tension était très-forte lorsque ce jeune homme était debout, diminuait un peu dans la position horizontale; il n'y avait pas de doute sur la maladie, un abcès par congestion s'était formé à la suite de la maladie de l'articulation coxo-fémorale dont un point osseux était atteint de caric. L'ouverture de la tumeur fut pratiquée le premier avril, il s'en écoula plus de huit onces de pus peu lié, jaunâtre, tel qu'il se présente dans des circonstances analogues; la matière était homogène, ne contenait aucun débris osseux, aucuns caillots sanguins; comme l'abcès était situé sous

l'aponévrose, on dut placer une mèche dans l'ouverture, pour empêcher son oblitération, favoriser la sortie de la matière, et partant mettre les parties qu'elle baignait dans des conditions plus favorables à la guérison; il n'y avait pas trop lieu de craindre l'action de l'air dans ce cas, le foyer principal était peu étendu et ne communiquait avec le siége du mal que par un canal assez long, étroit et comprimé par l'épaisseur des chairs. Après la ponction de la tumeur on procéda à l'application du bandage et on le confectionna de manière à permettre l'établissement d'une ouverture en regard de celle de l'abcès, que l'on pouvait aisément de cette manière panser même plusieurs fois dans les 24 heures. Le bandage faisant un tout de la cuisse malade et du bassin et rendant l'articulation coxo-fémorale immobile, on permit la marche au malade dès le lendemain, à l'aide de béquilles, ce qu'il exécutait assez aisément, et sans souffrance. On le soumit à un régime fortifiant, à l'usage de l'huile de poisson et de l'iodure de potassium à dose progressive.

« Le 16 avril, la suppuration se montrant avec assez d'abondance par l'ouverture de l'abcès, on se décida à faire l'application de deux larges cautères potentiels au-dessus et au-dessous du grand trochanter; on modifia en conséquence la partie du bandage vers ce point de manière à permettre facilement de le panser. Néanmoins, le régime suivi et la médication mise en usage avaient déjà produit un résultat favorable, la nutrition se faisait mieux, la coloration était meilleure et le malade montrait quelque disposition à prendre de l'embonpoint. Il n'était résulté de l'ouverture de l'abcès aucun inconvénient; aucun mouvement fébrile ne s'était déclaré ; la maladie prenait une marche régulière, qui annonçait l'espoir d'un succès certain. Le 18 avril il reprit le cours de ses promenades, même sans béquilles, avançant lentement et portant la partie enveloppée du bandage en avant par un mouvement de totalité ; le talon du membre malade dépassait toujours Pautre d'un poucez; in 25 met

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Le 25 mai, l'ouverture de l'abcès était complétement cicatrisée et l'on se disposait à laisser bientôt les fonticules se cicatriser aussi; le membre malade ne dépassait plus l'autre que d'un demi-pouce; l'on diminua l'épaisseur du bandage en regard de l'articulation coxo-fémorale, dans le but de rendre un peu de mobilité à cette jointure et de commencer à lui permettre des mouvements peu étendus. qvallavan

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Quélques jours plus tard, on débarrassa le membre tout à fait de ses liens, et pendant huit jours encore on insista sur les mêmes moyens internes, en recommandant un exercice modéré et progressif du membre. L'examen démontra à cette époque, que la contraction musculaire était à peu près complétement rétablie dans le membre par la hauteur du pli de la fesse, le peu d'excès de longueur du membre (moins de 4 lignes), et que la possibilité des mouvements de rotation était rendue sans occasionner de douleur.

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› OBS. IV. ➡ Maladie de la hanche chez une femme de 24 ans, survenue le dixième jour après l'accouchement. Guérison. T. D...., âgée de 24 ans, célibataire, domestique, entra le 27 décembre 1842 à l'hospice de la Maternité, pour y faire ses couches; d'une bonne constitution, d'un tempérament sanguin modéré, elle avait toujours joui d'une santé excellente. Elle accoucha heureusement d'un enfant du 'sexe féminin, fort et bien constitué; une demi-heure après son entrée à l'établissement; elle avait pu s'y rendre à pied malgré cela, et pour un premier accouche. ment, c'était certainement un travail peu prolongé. Tout marcha très-bien jusqu'au sixième jour, elle donnait le sein à son enfant, les lochies avaient leur cours et rien n'annonçait un changement prochain; dans la journée du 2 janvier, elle eut quelques douleurs dans l'abdomen, des frissons se déclarèrent vers la fin du jour et les lochies se supprimèrent complétement; le soir, les douleurs prirent beaucoup d'intensité ; l'on fit une application de seize sangsues à la vulve, et sous

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