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sur la région inguinale et sur les points les plus douloureux de l'articulation coxofémorale.)

Le 22, amélioration très-grande, mais persistance de quelques nouvelles douleurs. (Application de trois ventonses scarifiées autour de l'articulation.)

Depuis cette époque, le soulagement a été rapide, le malade a pu se lever et marcher.

Quel moyen eût opéré aussi vite et aussi bien ?

III. Je dois rattacher aux émissions sanguines un moyen de soulagement qui a été expérimenté dans le rhumatisme, et qui avait pour but de diminuer l'afflux du sang dans la partie affectée, sans diminuer la masse générale de ce fluide, je veux parler de la compression de l'artère principale qui se distribue aux organes souffrants. Ce moyen a été employé par Callebhillier Parry, de Bath, par Daniel Ludlow, chirurgien de Sodbury, John Livingston, chirurgien d'un vaisseau de la compagnie des Indes (1). On peut bien admettre que dans un moment de vive douleur, bornée à une partie circonscrite, on parvienne à calmer la souffrance par la compression des artères, mais ne comprime-t-on pas en même temps les veines ? ne comprime-t-on pas les nerfs qui, presque partout, surtout aux membres, accompagnent les grands vaisseaux? ce moyen conviendrait-il dans les cas de rhumatisme aigu, de rhumatisme multiple ? Pourrait-on le maintenir longtemps sans inconvénieut? De la réponse à ces diverses questions, découlerait l'explication fort naturelle de l'oubli dans lequel est demeuré et mérite, je crois, de demeurer ce moyen, quelque ingénieux ou spécieux qu'il paraisse. D'ailleurs, je n'ai été témoin d'aucun essai qui puisse me donner à son sujet une opinion plus favorable. IV. Il n'en est pas de même de la compression méthodique uniforme, exercée sur les membres ou les parties des membres atteints de rhumatisme, celui-ci étant parvenu à de certaines conditions.

Le docteur Balfour publia, en 1815, des observations constatant l'utilité de la compression dans la goutte et le rhumatisme. Il se fondait sur la supposition que les parties engorgées étaient dans l'atonie. Il se servait d'une bande en flanelle (2). M. Varlez, de Bruxelles, inséra dans les Archives de médecine (3), plusieurs observations de guérison de rhumatisme, obtenues par le bandage compressif. Aux faits émis par ces médecins, je pourrais en ajouter une quinzaine, quelques-uns ont été déjà mentionnés. Voyez les observations 3, 24, 25; dans la 32o, celle du sabotier Dupoul, les articulations des pieds et des mains étaient volumineuses, sensibles, divers topiques résolutifs et calmants avaient été inutitilement employés; une compression méthodique, à l'aide du bandage roulé, exercée pendant vingt jours, amena la détuméfaction presque complète des articulations, et le retour de leur mobilité. Voici encore un autre exemple de l'utilité de ce moyen.

47° OBS.- Édouard Castau, âgé de 18 ans, coiffeur, d'un tempérament lymphatico sanguin, d'une constitution moyenne, éprouve successivement des douleurs dans les lombes, dans les hanches, les genoux et les poignets; l'affection revêt les caractères du rhumatisme aigu pyrétique intense. Entré à l'hôpital le 2 janvier 1840, il est traité par deux saignées et des applications de ventouses scarifiées, puis deux purgatifs. Il sort le 9, se trouvant guéri. Il rentre le 16. Les articulations fémorotibiales sont douloureuses, tuméfiées, gênées dans leurs mouvements; on y ap

(1) Expérience, 1837, p. 68.

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(2) New medical and Physical Journal, 1815, juin. Edinburgh med, and surg. Journal, 1815, t. 2, p. 168. Illustration of the power of compression and percussion in the cure of rhumatism. Edinburgh, 1819,- Journal général de médecine, 1820, t. 2, p. 402.

(3) 1827, t. 14, p. 223.

plique de nouveau des ventouses scarifiées, puis une pommade résolutive avec le proto-iodure de mercure et le laudanum.

Le 20, les articulations sont très-bien, mais le poignet gauche s'affecte, se gonfle, s'endolorit ; on y fait prendre douze sangsues. Le 23, on l'entoure ainsi que la main, avec un bandage compressif. Le 25, le malade, se trouvant parfaitement, veut sortir. Le 7 février, il revient à l'hôpital, avec son poignet encore gonflé, douloureux, et presque immobile. Le bandage compressif est de nouveau appliqué, après une nouvelle émission sanguine locale pareille à la précédente. Cette fois, le malade conserve pendant plusieurs jours le bandage, et sort définitivement guéri. La compression est convenable, quand la période de vive acuité est passée, quand les douleurs ne sont plus très-vives, que la pression ne les augmente pas ou presque pas, qu'il y a du gonflement avec empâtement plutôt qu'avec dureté. Le bandage compressif s'applique très-bien aux doigts de la main, au poignet, à Pavant-bras, au pied, à la jambe. Au genou, son emploi est plus difficile ou moins fructueux. Cependant, il réussit dans les conditions ci-dessus spécifiées, il doit être continué assez longtemps.

V. Emollients. - Les émollients sont employés avec utilité dans les premiers temps du rhumatisme aigu; ils secondent les émissions sanguines; ce sont les boissons délayantes, telles que le petit-lait, l'eau de veau ou de poulet, les décoctions de chiendent, d'orge, de gruau, etc., des cataplasmes et des fomentations faites avec les décoctions de plantes mucilagineuses, des lavements de même genre, des bains tièdes.

Les bains peuvent être locaux ou généraux; leur emploi n'est pas indifférent, Lorsque la fièvre est vive, le pouls plein, la pléthore évidente, que les douleurs sont intenses, se borner à l'usage des bains, serait perdre un temps précieux, et même agir d'une manière peu convenable. Un malade atteint de rhumatisme, n'est remué qu'avec peine et avec des souffrances très-vives; sa sortie du bain est plus difficile encore que l'entrée. L'air qui saisit la peau humide, y produit un sentiment de froid bientôt suivi d'une réaction fâcheuse. Si le bain est chaud, il augmente l'activité de la circulation; s'il est froid, il accroît la douleur, arrête la transpiration, peut causer une métastase funeste; tiède, il a moins d'inconvénients, mais n'a pas de grands avantages, si ce n'est quand des émissions sanguines suffisantes l'ont précédé, lorsque la tuméfaction est peu considérable, la douleur très-vive et la constitution du sujet éminemment nerveuse. Dans le rhumatisme partiel, les bains peuvent être aussi utiles.

VI. Sedatifs.

Il est plusieurs ordres de sédatifs, qui tous ne justifient pas leur titre. En première ligne, se placent les narcotiques.

1° L'opium, qui remplit une indication si précieuse toutes les fois qu'il existe une exaltation morbide de la sensibilité, n'a point été oublié pour calmer les douleurs du rhumatisme. Mais quelques praticiens ont trouvé dans cette sédation, plus d'inconvénients que d'avantages. Sydenham, Cullen, Mertens, Quarin, etc., en ont signalé les mauvais effets. L'opium ne calme que momentanément. Après la suspension instantanée des douleurs, vient leur retour plus violent et plus persistant. Cela est vrai pour le rhumatisme aigu intense, quand l'état phlegmasique n'a point été suffisamment combattu, lorsque les vaisseaux n'ont point été convenablement désemplis. Mais, lorsque cette condition a été remplie, que la douleur porte un caractère plutôt nerveux qu'inflammatoire, les opiacés deviennent très-utiles; ils le sont en général dans les rhumatismes apyrétiques, soit aigus, soit chroniques. Storck les employait avec succès; Desroches en donnait de fortes doses, trois fois par jour (1); Corrigan leur attribue, outre la propriété sédative qu'on ne peut leur

(1) Edinburg, Med, and surg, Journal, t. 1, p. 154.

contester, l'avantage d'abréger la durée de la maladie, de prévenir des complications graves et de soutenir les forces du malade (1). Je ne sais, jusqu'à quel point, ces éloges peuvent être mérités. William Henderson a également vanté l'opium. Non-seulement l'extrait de ce précieux hypnotique ou le laudanum ont été fréquemment employés, mais encore l'acétate, l'hydrochlorate de morphine, ont été souvent mis en usage. Le docteur Bally a, l'un des premiers, essayé l'acétate (2). Le professeur Chiappa, de Pavie, l'a également prescrit avec succès (3). Ce médicament et surtout l'hydrochlorate ont été introduits par la voie endermique. Cette méthode est devenue presque vulgaire; c'est surtout dans le rhumatisme chronique, sans tuméfaction, et lorsque la douleur est fixe et circonscrite, que ce mode d'introduction du sédatif est employé avec avantage. Dans les autres cas, on se sert généralement des liniments dans lesquels entrent le laudanum de Sydenham ou de Rousseau, l'huile de jusquiame, l'extrait de belladone, etc. Je pourrais citer un assez grand nombre de faits relatifs à l'emploi de ces médicaments; ce serait, je crois, inutile; d'ailleurs, ces moyens ne sont pas, en général, administrés seuls ; ils agissent plus souvent comme auxiliaires, que comme agents principaux, si ce n'est dans quelques cas particuliers, comme dans le suivant :

48e OBS. - Charles Vecchy, Piémontais, musicien, âgé de 25 ans, atteint à plusieurs reprises de douleurs rhumatismales, surtout dans les régions cervicale et scapulaire gauche, en éprouva en outre au pied, au genou, au flanc, sur le côté du thorax ; il entra à l'hôpital, le 16 mars 1840. Ces douleurs sont dans toute leur intensité; il n'y a pas de fièvre, mais un peu de toux sèche. Plusieurs ventouses scarifiées sont distribuées sur le thorax et l'épaule gauche; la douleur est diminuée, mais non détruite. Le genou et la malléole étant encore affectés, on y applique des ventouses et des sangsues. La maladie persistant, des vésicatoires sont successivement placés sur le thorax, sur le dos, le long de la clavicule, et toujours les surfaces dénudées sont saupoudrées d'acétate de morphine. L'amélioration la plus évidente, en est la suite: le malade sort guéri, le ler avril.

2o Belladone. - MM. Trousseau et Pidoux ont, à l'exemple de M. Lebreton, donué la belladone en poudre ou en extrait à la dose de 20 à 40 centigrammes par jour, à doses brisées, dans le rhumatisme articulaire aigu, et disent avoir obtenu des résultats très-satisfaisants (4).

3o Stramonium. — Plusieurs auteurs ont accordé quelque confiance au datura stramonium; Scudamore le combinait avec le lactucarium et se félicitait de són emploi. De Kirckoff (5) et Engelhart (6) l'ont employé avec succès; MM. Jollickoffer (7) et Van Nuffel (8) en ont retiré de grands avantages dans le rhumatisme chronique. Le docteur Amelung, de Darmstadt, l'a administré utilement dans deux cas (9).

Ces autorités ont engagé à en faire l'essai. Déjà, dans plusieurs cas, il a été donné sans succès et d'autres moyens ont mieux réussi ; je citerai quelques-uns de ces faits. Chez un malade, il a semblé avoir contribué réellement à la guérison;

(1) The med. chir. Review et Gazette médicale, t. 8, p. 168.

(2) Revue médicale, 1824, t. 4, p. 347.

(3) Ibibem, 1829, t. I, p. 388.

(4) Traité de thérapeutique, t. 2. թ. 71 .

(5) Observations médicales faites pendant la campagne de Russie, 1812, et Allemagne, 1813. Page 218.

(6) De datura stramonio, etc. Utrecht, 1822.

(7) Revue médicale, t. II, p. 469.

(8) Ibidem. 1827, t. II, p. 240.

(9) Journal des progrès, t. 17, p. 90.

je crois devoir rapporter cette observation. parce qu'elle fait connaître l'un des effets spéciaux de ce médicament.

49° OBS. Boune, âgé de 24 ans, forgeron, d'une constitution faible, d'un tem. pérament nerveux et irritable, ayant chaud, après une longue marche, s'arrête près d'une fontaine, s'y désaltère et s'étend sur l'herbe. La nuit suivante, il est pris d'une courbature générale, de frissons suivis de chaleur, de céphalalgie, de lumbago; il entre à l'hôpital, le 15 mai 1840. Les douleurs lombaires sont vives, il y a des fourmillements dans les régions plantaires, la marche est impossible, la fièvre est intense; une saignée et six ventouses scarifiées sur les lombes, apaisent un peu les douleurs. Il s'en manifeste aussi dans les membres supérieurs et à la jambe droite ; des ventouses sont appliquées sur l'épaule et la jambe. Le pouls devient plein et fréquent, une nouvelle saignée est pratiquée, puis réitérée quelques jours après. L'extrait d'aconit est donné, le marteau de Mayor, l'acétate de morphine, aibles susulfureux, sont employés sans modification notable dans l'état du malade. Une pommade avec l'axonge et le goudron, une autre avec l'huile de pétrole, ne réussissent pas mieux. Il y avait déjà quarante jours que ce malade était tourmenté par ses douleurs, lorsque deux moyens nouveaux furent employés, l'un externe, c'était le cyanure de potassium incorporé à la dose de deux grammes, dans trente d'axonge, l'autre interne, c'était l'extrait de stramonium. Gelui-ci fut commencé à la dose d'un décigramme et porté à celle de trente-cinq centigrammes. Il produisit une dilatation considérable des pupilles ; il fallut suspendre son emploi, parce que le malade se plaignait d'un obscurcissement pénible de la vue, mais pendant ce temps, les douleurs avaient cessé, et il put sortir le 12 juillet.

Cette guérison est-elle due principalement, au datura stramonium? On ne peut avoir que des probabilités à cet égard ; d'abord, le cyanure de potassium était employé concurremment en frictions, et ce n'est point un médicament inerte; et d'une autre part, l'affection rhumatismale devait se trouver heureusement modifiée par l'influence de la saison, et par la série des moyens qui avaient été précédemment mis en usage. On ne saurait donc affirmer positivement que le stramonium a agi d'une manière très-efficace. C'est donc un médicament auquel on Le doit accorder qu'une confiance restreinte.

4° Aconit. Des faits assez nombreux d'empoisonnement produit par l'aconit napel, avaient détourné les médecins de son emploi thérapeutique. Storck l'essaya et put se féliciter de ses essais; il fut imité par Collin, Rosenstein, Murray. Ces observateurs le trouvèrent utiles dans le rhumatisme. Chapp donna quatre observations de guérison par son emploi porté jusqu'à six et huit grains par jour (1). Double, en rendant compte de la constitution médicale des trois premiers trimestres de l'an XIV, dit avoir usé de ce médicament avec succès, chez six malades atteints de rhumatisme (2).

Malgré ces tentatives assez heureuses, une sorte d'appréhension éloignait l'aconit napel du domaine de la pratique ordinaire. En 1834, M. Lombard, médecin de l'hôpital de Genève, publia dans la Gazette médicale (3), des observations pleines d'intérêt sur l'efficacité de son extrait alcoolique dans le rhumatisme articulaire aigu; cet extrait était préparé de la manière suivante : Le suc de la plante exprimé et soumis à une légère ébullition pour coaguler l'albumine végétale, est évaporé au bain-marie et repris par l'alcool filtré, et puis de nouveau évaporé à une douce température. » M. Lombard administrait cet extrait depuis six grains à un gros et demi en vingt-quatre heures.

(1) Recueil périodique ou Journal général de médecine, t. 24, p, 136.

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La manière de préparer cet extrait doit influer beaucoup snr son degré d'énergie; des faits nombreux ont prouvé qu'il pouvait, à petite dose, agir comme poison. Je connais deux exemples de mort survenus pendant son emploi, par le seul fait de la substitution d'un extrait préparé d'une manière à un autre extrait préparé d'une autre façon. Il y aurait certainement lieu de proscrire à jamais de la matière médicale, un médicament qui exposerait à des revers aussi grands qu'inattendus. L'alcoolature d'aconit est une préparation bien préférableaux divers extraits. Elle a le mérite d'une constante identité et elle conserve au médicament toutes ses qualités qui rendent précieux son extrait alcoolique. C'est donc en dernier lieu, avec l'alcoolature, que nos recherches ont été faites.

Dans les observations sur lesquelles mon travail s'appuie, l'aconit a été employé 57 fois ; 44 fois il s'est montré utile, 13 fois ses effets n'ont été que peu satisfaisants, ou nuls. Il est à regretter que l'on ne puisse pas employer exclusivement un agent de la thérapeutique, on en déterminerait les effets d'une manière plus rigoureuse. L'aconit a été, le plus souvent, administré après ou avec d'autres moyens qui peuvent avoir eu une part incontestable à l'action produite. Cependant, dans quelques cas, son efficacité a paru assez positive; je vais en citer quelques-uns.

50e Oɛs. -Louis Borès, âgé de 20 ans, pâtissier, d'un tempérament lymphatique, s'étant couché tout suant dans une chambre dont les fenêtres demeurèrent ouvertes, fut atteint de douleurs dans les lombes et les membres inférieurs, et de fièvre. C'était à la fin de juin 1840; il entre à l'hôpital le 5 juillet ; il offre tous les symptômes d'un rhumatisme aigu pyrétique, ayant son siége dans les membres inférieurs, ainsi que dans l'épaule, le bras et la main du côté droit. Deux saignées sont successivement employées, des ventouses scarifiées sont appliquées sur l'épaule, des sangsues autour du poignet, etc. Les douleurs persistent, mais la fièvre diminue. Du 9 au 13, le malade prend des pilules dans lesquelles entrent l'extrait thébaïque et le soufre doré d'antimoine. Ce médicament provoque de la sueur, mais les douleurs continuent. On est obligé de mettre deux ventouses autour du poignet ; il y a une légère diminution dans l'intensité de la douleur. Du 15 juillet au 10 août, époque de la sortie du malade, il fit usage de l'extrait alcoolique d'aconit napel, en commençant par 20 centigrammes et allant jusqu'à 35. Durant l'emploi graduellement augmenté de ce médicament, le rhumatisme a offert un décroissement chaque jour de plus en plus évident, et le malade a pu jouir d'un libre exercice de tous ses membres.

51e OBS.-Marguerite Chevreu, âgée de 40 ans, portant un goitre qu'elle dit héréditaire, est atteinte depuis plus d'un mois, de douleurs rhumatismales dans le membre inférieur gauche et dans les épaules. Elle n'a pas de fièvre; les parties affectées ne sont ni tendues, ni chaudes, ni rouges, c'est le rhumatisme chronique apyrétique sans fièvre. Entrée le 7 octobre 1842 à l'hôpital, cette malade est soumise pendant sept jours, à l'emploi des extraits d'aconit et de gaïac, de la tisane de squine et de frictions avec le liniment ammoniacal. Le marteau de Mayor est appliqué sur l'une des épaules. Ces différents moyens ne produisent aucun changement. L'alcoolature d'aconit est essayée pour la première fois; la dose en est d'abord très-légère; de trois gouttes, elle est portée assez rapidement à dix. Depuis le 17 octobre jusqu'au 3 novembre, les douleurs, pendant cette période, se dissipèrent complétement.

Il faut bien ici tenir compte des moyens précédemment employés ; il faut mème convenir que l'alcoolature fut employée à une bien faible dose. La prudence l'exigeait, ce médicament n'ayant pas encore été expérimenté.

52e OBS. Bernard Lachau, âgé de 26 ans, cordonnier, ayant eu plusieurs blennorrhagies, la dernière guérie depuis trois mois, ressent, il y a deux mois, un point pleurétique à gauche. On lui fait trois saignées, on lui applique des ventouses, etc.

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