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royale où le public est admis à les consulter. M. le docteur Puttaert remercie la Société de sa nommination en qualité de membre titulaire.

M. Dugniolle demande que les ouvrages périodiques que la Compagnie reçoit en échange de son journal soient mis à la disposition des membres titulaires.

Après quelques observations successivement émises par MM. Joly, Pigeolet et Biver, cette demande est prise en considération. Elle sera communiquée au comité de publication.

La Société reçoit les ouvrages suivants : 1o Des matières colorantes employées dans la fabrication des bonbons, des liqueurs et des jouets d'enfants; par Victor PASQUIER. Bruxelles, 1844.

2o De l'exploitation des animaux morts ou abattus; par le même. Liége, 1844.

5o Note sur l'ivoire végétal; par le même. 4o Rapport fait au Cercle médico-chimique et pharmaceutique de Liége, au nom de la commission chargée de l'examen des mémoires envoyés pour le concours de 1844; par le même.

5o Analyse de l'ouvrage du docteur DɛMEYER, intitulé: Origine des apothicaires de Bruges; par le même.

6o Rapport fait au nom de la 5o section, à l'Académie royale de médecine de Belgique, sur la fabrication et le débit des bonbons et liqueurs coloriés avec des substances vénéneuses; par le même.

7° Dr C. THOMA. Jahrbucher des vereins für naturkunde im herzogthum Nassau in astrag des vorstandes. Wiesbaden, 1844.

8 Notice sur Pierre Coudenberg, pharmacien à Anvers au 16e siècle; par le docteur BROECKX. Anvers, 1845.

9o Extrait des actes de la Société libre des pharmaciens de la ville d'Anvers, 1840. 10° Discours sur la ténotomie; par le docteur LUTENS jeune. Bruxelles, 4845. 11° Berigten en mededeelingen door het genootschap voor landbouw in kruidkunde te Utrecht. 1843.

12° Discours prononcé à l'ouverture de son cours de maladies des enfants, le 7 janvier 1845, dans la faculté de médecine de Montpellier,par A. T.CHRESTIEN, D.M., professeur agrégé, membre correspondant de la Société, etc.

M. VAN HOETER présente à la Société un jeune homme qu'il a opéré par la tenotomie pour faire disparaître la flexion permanente survenue au genou gauche, à la suite d'une tumeur blanche, résultat d'une chute; le plâtre donnant la forme du membre avant l'opération, permet de constater le degré de l'infirmité et de l'amélioration obtenue; quoique l'extension ne soit pas complète, la

longueur de ce membre dépasse cependant celle de l'autre, circonstance due à l'existence d'une luxation du fémur dans la fosse obturatrice. M. Van Hoeter pense qu'il serait avantageux de ne pas pousser plus loin l'extension, car Fexcès de longueur nécessi terait l'usage d'un talon du côté opposé et le patient subirait alors l'inconvénient d'avoir les deux membres au lieu d'un, dans des conditions propres à rendre la marche plus difficile. Il demande sur ce point l'avis de la Société.

M. PIGEOLET pense devoir se ranger à l'opinion de M. Van Hoeter; le malade a eu une maladie de la hanche il y a plus de dix ans, c'était dans son enfance, à l'âge de trois ans; les mouvements de l'articulation iliofémorale existent tous, il est donc probable, surtout parce qu'il n'y a pas cu abcession, qu'il existe une fausse articulation capable de remplacer l'autre et l'on ne peut faire aucune tentative de réduction, ni espérer la réascension du fémur dans le cas actuel; l'examen du malade lui fait croire que la tête du fémur est bien dans la fosse obturatrice, car les épines iliaques des deux côtés sont de niveau.

M. BIVER exprime une opinion semblable; toutefois il insiste sur ce point que son opinion ne serait pas telle, si la maladie de la hanche avait été plus récente, car alors il aurait préféré opérer un redressement complet du genou et placer un talon élevé du côté sain, pour suppléer au défaut de longueur, dans l'espoir d'obtenir de la pression, la réascension du fémur et son retour dans la cavité normale.

M. DUGNIOLLE et plusieurs autres membres émettent une opinion analogue et engagent M. Van Hoeter à persister dans son opinion et à la mettre à exécution.

L'ordre du jour appelle la délibération sur le rapport de M. Dugniolle relatif à une observation d'éclampsie, présentée par M. Martin. Vu l'absence de ce dernier membre, cette question est remise à la séance suivante.

M. le président donne la parole à M. LEROY, pour lire un rapport sur un travail intitulé : Fragment de la Flore Montoise; par M. JULES BRENIER, docteur en médecine, à Mons. Conclusions: remerciments, en ene gageant l'auteur de continuer son travail, et dépôt aux archives.

M. BIVER demande que la discussion de ce rapport soit ajournée à une séance suivante.

M. DIEUDONNÉ combat cette proposition, qui est ensuite appuyée par MM. Dugniolle et Van Swygenhoven.

M. NOLLET présente quelques observations sur le même sujet, après quoi la proposition de M. Biver est mise aux voix et rejetée.

Les conclusions du rapport sont ensuite adoptées.

Le troisième objet à l'ordre du jour est le rapport de la commission chargée du choix des questions à mettre au concours. M. Leroy ayant fait connaître que la commission n'a pas encore pu se réunir pour terminer son travail, cette affaire est renvoyée à la séance prochaine.

M. DAUMERIE lit, en son nom et en celui de MM. Marinus et Dieudonné, le rapport suivant :

M. le docteur Lowet, de Wommerson, près de Tirlemont. nous a adressé un mémoire sur le sulfate de quinine dans le traitement de l'épilepsie. C'est sur ce travail que nous allons vous communiquer notre rapport.

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L'épilepsie, dit M. Lowet, est une de ces maladies, qui se joue si souvent de tous les moyens que la médecine lui oppose, que bon nombre de médecins, qui croient à l'incurabilité de l'affection abandonnent à leur triste sort les infortunés épileptiques. C'est une vérité établie, dit l'auteur, que cette opinion des hommes de l'art est préjudiciable à bien des épileptiques; que les annales de la science font foi qu'il existe des modificateurs puissants de l'économie auxquels on a attribué la guérison de l'épilepsie, et que des faits positifs démontrent que le sulfate de quinine à haute dose et continué pendant longtemps, prendra rang parmi les moyens thérapeutiques propres à combattre la maladie dont il s'occupe. Il reconnaît cependant que le sel de quinine n'est pas un agent spécifique certain, infaillible; qu'il est impuissant au contraire dans l'épilepsie symptomatique; qu'il n'a d'utilité que lorsque la maladie est à l'état de névrose; et qu'en admettant même que le médicament n'éloi gne les attaques épileptiques qu'une fois sur dix, dit l'auteur, qu'il ne procure la guérison qu'une fois sur vingt, on devrait encore s'applaudir d'avoir à sa disposition un semblable moyen.

» C'est en 1836, aux leçons cliniques de M. Piorry que le Dr Lowet vit, pour la première fois, employer à forte dose, le sulfate de quinine chez une jeune fille épileptique. C'est dans l'amélioration qui en fut la suite, et dans d'autres succès cités par le professeur, que M. Lowet puisa l'idée d'essayer ce médicament, à la première occasion, contre le mal caduc; et il pensa que pour que ce moyen de curation fût efficace, il fallait non-seulement le donner à grande dose, mais encore le continuer pendant longtemps, comme on a l'habitude de le faire pour s'opposer au retour des paroxysmes des fièvres intermittentes. Les résultats qu'il est parvenu à obtenir, en agissant d'après ces

principes, lui paraissent être satisfaisants, et il déclare les livrer en toute confiance à l'appréciation de ses confrères.

» Le premier fait a pour objet une fille, àgée de 10 ans, nerveuse, née de parents non épileptiques, qui, à la suite d'une vive réprimande de la part de ces derniers, devint triste, morose, et bientôt épileptique. L'affection, vierge de tout traitement antérieur, datait de 8 mois; les attaques s'étaient insensiblement rapprochées, au point de se montrer tous les deux à trois jours, et quelquefois même plusieurs fois dans une même journée. Dix grains de sulfate de quinine, pris en 3 doses dans l'espace de 24 heures et continués pendant 4 jours, obtinrent pour effet qu'un paroxysme se montrât durant cette première semaine. Même traitement pendant les 2 semaines suivantes, durant lesquelles une seule attaque, qui fut la dernière, eut lieu. Le médicament est continuée encore les 3 semaines subséquentes avec la précaution de le supprimer, quand l'estomac paraissait le supporter difficilement. Le Dr Lowet a revu plusieurs fois cette jeune personne depuis 1859, et a pu s'assurer qu'elle n'avait plus éprouvé aucun accès de mal caduc. Il se demande s'il y a eu simple coïncidence d'une guérison opérée par les seuls efforts de la nature; ou s'il n'y a que suspension momentanée de la maladie, ou bien enfin si la guérison doit être attribuée au sulfate de quinine. L'auteur ajoute qu'avec des raisonnements basés sur des hypothèses du genre de la première et de la troisième, on arriverait nécessairement à la négation de toute médication.

» Le second fait est relatif à un individu, âgé de 59 ans, scrofuleux, atteint de coxalgie épileptique depuis nombre d'années. à qui le praticien de Wommerson a été appelé à donner des soins dans le mois de juin 1859. Vingt-quatre grains de sulfate de quinine, administrés en 4 doses journellement pendant plus de 2 mois, ont fait disparaître les paroxysmes d'épilepsie, dont le dernier s'est montré dans la première semaine du traitement. Le Dr Lowet fait remarquer en passant, que chez ce malade comme chez une foule d'autres qui ont fait usage pendant longtemps et à forte dose du sulfate de quinine, ce médicament provoquait une fièvre intermittente, et quelques troubles nerveux du côté de l'encéphale. La première circonstance, signalée depuis longtemps par feu le Dr Hanhneman, aurait-elle acquis définitivement le droit de domicile dans le domaine de la science; le fameux similia similibus curantur serait-il une des voies qui conduit sûrement aux bonnes applications thérapeutiques; l'homéopathie enfin que l'on a tant ridiculisée aurait-elle un fond

de vérité, qui méritât d'attirer l'attention des praticiens? Sans vouloir résoudre cette question litigieuse, nous croyons pouvoir confesser que nous ne sommes pas éloigné de la pensée : Qu'il y a du vrai dans la loi des semblables. Inutile, Messieurs, de vous faire connaître les motifs de notre opinion à cet égard, parce qu'érudits comme vous l'êtes tous, nous avons la conviction qu'ils vous sont connus suffisamment.

» Le troisième fait concerne une veuve, âgée de 36 ans et mère de 4 enfants, qui en 1844 fut atteinte d'épilepsie pour la première fois. En mars 1842, l'auteur pratiqua d'abord une saignée du bras indiquée, suivant lui, par l'état pléthorique de la malade, et l'habitude qu'elle en avait contractée. Un traitement préalable ayant été institué sans succès, le Dr Lowet s'empressa de prescrire le sulfate de quinine à la dose de 24 grains par jour, médication qu'il continua, avec quelques interruptions, pendant 3 mois. La maladie céda en mai 1842 pour ne plus revenir. Comme l'épilepsie s'était déclarée dans les premiers mois du veuvage de la malade, notre confrère se demande si la privation des plaisirs de l'amour n'a pas pu modifier l'économie du sujet, au point de provoquer le mal caduc; et partant, si les moyens employés pour le combattre avaient échoué, on pouvait être autorisé, dans ce cas, à conseiller le mariage. A ceci nous répondons que, vu l'obscurité qui environne ordinairement et les causes et le siége de l'épilepsie, l'hypothèse avancée par M. Lowet est acceptable comme toute autre, mais avec réserve; car, dès la plus haute antiquité, on a reconnu l'empire tyrannique de l'uté rus sur l'économie des femmes; et nous croyons possible que la privation des plaisirs conjugaux ait pu perturber l'action vitale du viscère, au point d'amener des convulsions épileptiques, et nous pensons que, dans le cas où les moyens de traitement n'auraient pas fait taire l'affection, il y avait matière à pouvoir conseiller le mariage. Disons cependant que les troubles utérins en général nous ont toujours semblé propres à amener plutôt l'affection désignée sous le nom d'hystérie, que des troubles épileptiques, au point que le vulgaire regarde le symptòme le plus saillant de la première affection, c'est-à-dire la boule ou globe hystétérique, comme étant produit par une ascension de la matrice.

» Le quatrième fait concerne un individu âgé de 35 ans, devenu épileptique 15 ans auparavant, et qui attribuait son mal à l'impression reçue en voyant une personne aux prises avec une attaque épileptique. Le sulfate de quinine, donné à deux reprises différentes pendant 3 mois, amenda l'état

du malade sans pouvoir amener de guérison, et plus tard l'inefficacité du médicament força le praticien à y renoncer. Dans deux cas analogues, ajoute le Dr Lowet, les mêmes résultats se manifestèrent. Disons à cette occasion, Messieurs, que Boerhaave déjà avait remarqué dans l'hôpital des orphelines qu'il desservait, que l'impression produite sur ces jeunes filles par la vue de leurs compagnes en proie à des attaques d'épilepsie suffisait pour amener, chez les premières, les paroxysmes de la maladie. Vous connaissez, Messieurs, l'agent que mit en usage cet homme célèbre pour faire cesser cette espèce d'épidémie convulsive. Nous avons été témoin nous-même de deux faits semblables; nous avons aussi vu un fait fort analogue à la clinique de feu M. le professeur Van Mons. Il s'agissait également de jeunes orphelines: une d'entre elles ayant été affectée d'un paroxysme d'hystérie en présence de ses jeunes compagnes, plusieurs de celles-ci éprouvèrent sur le champ un accès hystérique. La maladie se répandit dans l'établissement avec tant de célérité, que la plupart de ces jeunes personnes durent être dirigées vers l'hôpital Saint-Pierre, où leur séquestration parvint à rétablir l'état normal. On a voulu expliquer ce phénomène par la puissance de l'imitation, en disant que l'épilepsie et l'hystérie se communiquent d'un individu à un autre, comme le besoin du bâillement se transmet d'une personne à celles qui sont en présence. Pour notre compte nous nous bornons à signaler les faits en réservant toute explication.

» Le cinquième fait a pour objet un jeune homme de 20 ans, épileptique depuis 5 ans, qui ne pouvait assigner aucune cause à son affection, et chez lequel le sulfate de quinine ne produisit aucun avantage. L'idée fixe de l'incurabilité de son mal n'a-t-elle pas pu, se demande M. Lowet, neutraliser chez ce malade l'action du médicament? Nous n'oserions nous prononcer sur cette question, tout en reconnaissant cependant que la force de la volonté et de l'imagination a été souvent reconnue capable d'agir puissamment dans la cure des maladies nerveuses.

» Voilà, Messieurs, l'analyse succincte, mais fidèle du travail de M. le Dr Lowet. Il nons a paru écrit avec quelque précipitation, et c'est à cela que nous pensons devoir attribuer quelques imperfections de style et de rédaction. A ces causes, nous recommandons tout spécialement ce mémoire, le cas échéant, à notre comité de publication.

» Quoi qu'il en soit, il nous semble mériter l'attention de nos collègues, et celle de tous les praticiens animés du désir de faire progresser la thérapeutique. Le conseil de com

battre par la quinine les maladies périodiques, telles que l'épilepsie et plusieurs autres affections, n'appartient pas exclusivement à notre auteur, ainsi qu'à M. le professeur Piorry; déjà notre confrère, M. le Dr Dieudonné, dans le rapport qu'il nous a présenté sur le travail de M. Weemaer de Bruges, et aussi votre rapporteur, dans les considérations qu'il a fait valoir à cette occasion, ont fait des efforts tendant à encourager l'extension de l'emploi du sulfate de quinine dans plusieurs affections, auxquelles la majorité des médecins n'a point encore osé opposer ce puissant moyen de médication. Notre but en vous tenant ce langage, Messieurs, n'est pas de réclamer pour notre susdit collègue et encore bien moins pour nous-même quelque honneur de priorité; car J. Frank (Traité de pathologie interne, article Épilepsie), s'exprime en ces termes : L'écorce de quinquina, outre son action, confirmée par plusieurs observations (dues à Welhoff, Grainger, L. Frank, Herschel, Tissot, Bang) dans la fièvre intermittente larvée épileptique, soulage les épileptiques fatigués par des pertes séminales et des évacuations fréquentes. On la donne en infusion froide avec du lait. Le même auteur cite, à cette occasion, une observation de Dumas sur une espèce d'épilepsie ramenée à la forme périodique par une méthode nouvelle, et guérie sous cette forme par l'administration du quinquina, lue à l'Institut le 5 novembre 1810. Nous aussi, persévérant dans notre opinion relative au parti qu'on peut tirer du sulfate de quinine dans certaines maladies à type intermittent, nous l'avons employé dans une manie périodique, mais à faible dose, 3 à 4 grains par jour. La vérité nous fait un devoir de déclarer que nous l'avons fait, dans cette circonstance, avec résultat négatif. Ici dans ce même cas nous le continuerons à l'avenir à plus grande dose, et réuni aux sédatifs du système nerveux. Nous aurons soin de vous tenir au courant des effets que produiront ces médicaments.

» En terminant, Messieurs, nous avons l'honneur de vous proposer d'ordonner l'impression dans nos annales du mémoire de M. le Dr Lowet; ou, si vous le préférez, l'impression de l'analyse que nous venons de vous présenter. Par ce dernier moyen, vous obtiendrez l'avantage de donner à cet ouvrage toute la publicité qu'il mérite; et d'un autre côté, vous économiserez de la place pour les nombreux et utiles travaux qui attendent leur tour de publication. Nous avons encore l'honneur de vous proposer d'adresser des remerciments à l'auteur, et d'inscrire son nom sur la liste des candidats au titre de membre correspondant. »

Ce rapport soulève une discussion dans laquelle on entend successivement MM. Dieudonné, Biver, Bougard, Van Swygenhoven, Dugniolle, Pigeolet et Daumerie.

La Société décide ensuite que le travail de M, Lowet et le rapport seront imprimés, que des remerciments seront adressés à l'auteur et que son nom sera inscrit sur la liste des candidats au titre de membre correspondant.

M. VAN SWYGENHOVEN dépose une proposition, appuyée par MM. Dugniolle et Bougard, qui a pour objet d'attacher à la Société un sténographe, ou du moins de s'entendre avec lui pour la publication un peu étendue des discussions scientifiques.

M. GRIPEKOVEN donne lecture d'une note sur la formation de l'ergot du seigle. Son opinion est la même qu'il avait déjà exprimée dans la séance du 8 janvier 1844, mais aujourd'hui elle se trouve appuyée de pièces de conviction. M. Gripekoven regarde l'ergot comme une graine dénaturée par la présence d'insectes qui se développent à ses dépens et y produisent une espèce de galle. Cette opinion n'est pas nouvelle, mais l'honorable membre a fait des recherches sur la nature de cet insecte : il est parvenu à retirer de l'ergot des chenilles, des chrysalides et des papillons, qu'il a présentés à la Société. Suivant lui, le seigle ergoté serait le dépositaire des œufs de Tinea granella (la teigne des grains), ce qui serait pour la conservation des grains d'une grande importance.

Une commission est nommée pour faire un rapport sur ce travail; elle se compose de MM. Biver, Daumerie, Dugniolle, Leroy et Nollet, rapporteur.

En attendant, la Société décide qu'il sera pris acte de cette communication dans le bulletin de la séance.

La séance est levée.

ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE
DE BELGIQUE.

Séance du 26 janvier 1845.

Parmi les communications faites dans cette séance nous remarquons les suivantes:

M. le Ministre de la justice adresse une copie de l'arrêté royal du 20 novembre 1844, qui ajoute une somme de 500 francs au prix proposé par l'Académie, sur le système pénitentiaire.

M. le docteur Payan, chirurgien en chef à l'hôpital civil et militaire d'Aix, communique deux observations intitulées : 1° Observation d'un calcul uréthro-périnéal trèsvolumineux, avec extraction et guérison ;2o Observation de grossesse interstitielle

cas grave de médecine légale s'y rattachant. (Renvoyé à l'examen de la 3e section.)

L'ordre du jour est la suite de la délibération ouverte sur le mémoire de M. Mascart, relative aux causes et à l'évolution de la fiève typhoïde.

Après avoir fait lecture d'une lettre de M. Sovet, membre correspondant, relative à cette discussion, M. le président donne la parole à M. Fallot.

Ont ensuite été successivement entendus: MM. Varlez, Vleminckx, François, Martens, Mascart et Cranincx.

Après la clôture de la discussion, l'Académie adopte les conclusions du rapport de la 2o section sur le mémoire de M. Mascart, conclusions auxquelles ce membre a déclaré se rallier. Elles sont ainsi concues : « La section vous aurait demandé, messieurs, de voter l'impression de ce travail dans les Mémoires de l'Académie, mais elle a pensé que si la Compagnie doit se montrer exigeante sous ce rapport, c'est surtout envers les œuvres de ses membres; elle a donc été d'avis qu'avant de livrer le mémoire de M. Mascart à l'impression, il serait convenable d'attendre que le temps cut permis à notre collègue de compléter ses recherches et les preuves en faveur de sa théorie. Elle vous propose, en conséquence, de lui voter des remerciments, et de l'engager à vous communiquer la suite de son travail. >>

La séancé est levée.

ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE DE PARIS. Séance annuelle du 17 décembre 1844.

L'ordre des lectures a été le suivant : 1o Des progrès récents de la médecine en France comparés à ceux de la chirurgie, par M. Dubois (d'Amiens);

20 Prix décernés et sujets des prix proposés pour l'année 1846;

5o Éloge de M. Esquirol, par M. Pariset. Prix décernés.

L'Académie avait proposé pour sujets des prix de 1844 les questions suivantes : Prix de l'Académie. « Rechercher les cas dans lesquels on observe la formation d'abcès multiples, et comparer ces cas sous leurs différents rapports. »>

Ce prix est de 1,500 fr.

Prix fondé par M. le baron Portal. Tracer une histoire raisonnée du système lymphatique, considéré sous les rapports anatomique, physiologique et pathologique, depuis Morgagni jusqu'à nos jours » Ce prix est de 1,200 fr.

Cette question, déjà proposée en 1842, a été remise au concours.

L'Académie n'a pas donné ce prix.

Prix fondé par madame M.-E. Bernard de Civrieux. Madame Bernard de Civrieux ayant mis à la disposition de l'Académie un prix annuel pour l'auteur du meilleur ouvrage sur le traitement et la guérison des maladies provenant de la surexcitation nerveuse, l'Académie avait proposé pour sujet de prix :

« Des hallucinations, des causes qui les produisent et des maladies qu'elles caractérisent. »>

Ce prix est de 2,000 fr.

L'Académie a décerné un prix de 1,500 fr. à M. Baillarger, médecin de la Salpétrière, auteur du mémoire no 9 ; et un encouragement de 500 fr. à M. Michéa, médecin à Paris, auteur du mémoire no 8.

Le mémoire no 2, mentionné honorablement, est de M. Andréa, médecin à Milan. Prix d'Argenteuil. Le nombre des concurrents n'a pas permis de juger ce prix pour cette séance publique; il sera décerné dans le courant de 1845. Il s'élève à la somme de 10,450 fr. 50 c.

Le nombre des

Prix Itard de 1845. concurrents s'étant opposé à ce que ce prix pût être donné à la séance publique de 1845 il l'a été le 2 juillet 1844 à M. le docteur Grisolle.

Prix pour la propagation de la vaccine. M. Bousquet, rapporteur du comité de vaccine, proclame les noms des personnes qui ont mérité le prix, les quatres médailles d'or et les cent médailles d'argent que le gouvernement donne chaque année pour encourager la propagation de la vaccine.

Prix proposés pour l'année 1846.

Prix de l'Académie.— « Faire connaître la composition de la bile dans l'état physiologique; exposer les principales altérations dont ce liquide est susceptible, et les moyens chimiques de les reconnaître ; indiquer les causes de ces altérations et les modifications morbides qu'elles peuvent exercer sur l'éco

Cette question, déjà proposée pour 1842, nomie; les moyens séméiologiques de les avait été remise au concours.

L'Académie a décerné un encouragement de 600 fr. à MM. H. de Casteluau et F.-M. Ducrest, auteurs du mémoire no 6; et une médaille de 300 fr. à M. le docteur Alquié, agrégé à la Faculté de Montpellier, auteur du mémoire no 1.

apprécier et le traitement qui leur convient. Ce prix sera de 1,500 fr.

Prix fondé par M. le baron Portal. « Des altérations du système lymphatique dans le cancer. »>

Les concurrents auront à rechercher, par tous les moyens d'investigation connus, le

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