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moyen de la reconnaître; par M. MERO de Grasse. Les mélanges qui se font impunément avec les huiles essentielles, sans pouvoir les reconnaître, même à l'odorat, principalement avec les essences de menthe poivrée, et avec celles de marjolaine, d'absinthe, de lavande, d'aspic, de sauge, etc., ont depuis longtemps fait désirer la découverte d'un moyen pour constater la présence de l'essence de térébenttine, la seule employée à ces mélanges.

Dès 1858, M. Mero est parvenu à obtenir ce résultat par le procédé suivant, auquel il est arrivé, en reconnaissant que l'essence de térébenttine dissolvait facilement les corps gras, ce qui n'avait pas lieu avec les essences pures des labiées ci-dessus indiquées. Il pensa donc qu'il serait possible que l'emploi d'un corps gras pût indiquer la présence de l'essence de térebenttine mélangée avec les essences pures, dont l'odeur masque celle de la térébenttine. Il fit, en conséquence, des mélanges dans diverses proportions il essaya l'axonge, les huiles d'amande, d'olive, d'œillette, etc., enfin, après un grand nombre d'expériences, il acquit la certitude que l'huile d'œillette était préférable, en raison de ce qu'elle a toujours la même consistance, quelle que soit la la température atmosphérique; en effet, c'est celle qui lui a donné les résultats les plus exacts, pour reconnaître la présence de l'essence de térébenthine mélangée dans de faibles proportions, avec les essences ci-dessus indiquées. Pour cela, on prend environ 3 grammes d'huile d'œillette que l'on met dans un tube gradué; ensuite, on ajoute quantité égale de l'essence à essayer, on agite le mélange qui doit devenir d'un blanc laiteux, si l'essence est pure, tandis qu'il reste transparent et qu'il n'offre aucun changement, si l'essence contient de l'huile volatile de térébenthine.

On peut contrôler ce procédé, en essayant d'abord, une essence pure, ensuite de l'es sence de térébenthine si l'essence est mêlée avec celle de thérebentine, même dans d'assez faibles proportions, pour que le commerce puisse trouver encore quelque avantage à faire ce mélange, l'on observera qu'elle se comporte comme la térébenthine clic-même, c'est-à-dire, que le mélange ne se trouble pas, parce que les deux liquides se combinent parfaitement, tandis que l'essence pure présente toujours les mêmes caractères c'est-à-dire, que le mélange devient trouble et laiteux, et ne se clarifie qu'après plusieurs jours de repos.

Pour faire cette expérience avec succès, il faut que le mélange des deux essences soit bien intime; pour cela, voici le moyen qu'emploie le commerce : l'on prend l'es

sence pure, ensuite la quantité de celle de térébenthine ́que l'on veut y ajouter, on les place dans une bassine au bain-marie ou dans une capsule, s'il y en a peu à mélanger; l'on chauffe jusqu'à ce que le mélange, qui est d'abord trouble, devienne transparent: par ce moyen, l'on peut se rendre compte de l'exactitude de procédé.

Le mélange qui se fait en mettant l'essence de térébenthine, lorsqu'on distille les plantes, se reconnait par le même procédé, en agissant de la même manière.

Falsification de l'essence de rose. Des individus se présentent dans des officines, et offrent aux pharmaciens de l'essence de rose comme venant d'Alger; cette essence renfermée dans des flacons de la contenance de deux onces, est ordinairement d'un prix peu élevé, quoiqu'elle ait l'odeur forte de l'essence pure.

Nous prévenons nos collègues qu'ils doivent se mettre en garde contre ces individus par la raison qu'au lieu d'essence de rose pure, ces traficants remplissent le flacon de gélatine tremblante jusqu'au col, puis recouvrent cette gélatine d'une couche d'essence de rose, qui répand une odeur trèsforte, qui trompe l'acheteur.

(Journ. de chimie médicale, etc., février 1845.)

La

Falsification du sulfate de quinine; par M. PELTIER, pharmacien à Douai. salicine se prête aisément à la sophistication du sulfate de quinine brisé, quoique la cristallisation ne soit pas la même. Lorsque le sulfate de quinine est mélangé avec moitié ou seulement 1/4 de salicine, la réaction de l'acide sulfuriqué concentré est assez marquée, pour que l'on puisse conclure à la fraude du sulfate de quinine par la salicine. S'il n'y a que 1/10 de celle-ci dans le mélange, l'acide sulfurique ne prend pas la couleur rouge vif qui caractérise si bien la salicine pure; dans ce cas, le liquide ressemble à l'acide sulfurique sali par quelques parcelles de matières végétales qu'il aurait carbonisées. Pour prononcer hardiment, il faut donc isoler la salicine et obtenir dans toute sa pureté la réaction indiquée.

Sur 2 décigrammes de sulfate de quinine fraudé, contenant 1/10 de salicine j'ai versé 12 décigrammes d'acide sulfurique concentré le sel a été dissous et coloré en brun, j'ai ajouté 25 grammes d'eau distillée, la couleur brune a disparu et la salicine est restée blanche et suspendue dans le liquide. L'alcaloïde du saule n'est pas dissous par cette solution acide de sulfate de quinine, j'ai filtré et rassemblé sur un verre de montre une poudre blanche très-amère qui a donné

par l'acide sulfurique concentré froid, la réaction rouge vif.

Si on ajoute 50 à 60 grammes d'eau, le liquide reste louche sans apparence de précipité; mais on voit au bout de quelque temps que celui-ci se forme et qu'il a l'aspect gélatineux d'un précipité d'hydrate d'alumine, il est beaucoup plus difficile à rassembler, il est donc important d'ajouter l'eau par petites portions, et de cesser l'addition de ce liquide, quand on voit qu'on obtient un précipité qui se sépare avec facilité. (Ibid.)

Falsification de l'iodure de potassium par le carbonate de potasse ; par M. DɛsTOUCHES. - M. Rivaud, pharmacien distingué de Saumur, voulant signaler la sophistication (par fraude volontaire ou ignorance), d'un produit chimique qui lui a été envoyé de Paris, m'a engagé à l'examiner contradictoirement avec lui; il m'a remis un flacon, portant le cachet et l'adresse de M. Paton, pharmacien, aux Batignoles, et étiqueté, iodure de potassium.

Cet iodure est amorphe, coulé en plaques à la manière de la pierre à cautère. Il est d'un blanc laiteux, la saveur est piquante, alcaline. Il ramène vivement au bleu le papier de tournesol fortement rougi; il fait effervescence avec les acides faibles; il ne contient pas de chlorure, l'altération est due à du carbonate de potasse.

Afin de déterminer la valeur intrinsèque de ce produit, on a cru devoir le comparer à de l'iodure de potassium pur, de la mai son Robiquet et comp.

5,0 d'iodure Robiquet (No 4), ont été dissous dans 100 grammes d'eau distillée.

5,0 d'iodure douteux (No 2), également dissous dans 100 grammes d'eau distillée. Cette solution était légèrement opaline.

Les deux solutions ont été traitées par une solution d'acétate de plomb, jusqu'à cessation de précipité. On a ajouté au No 2 de l'acide azotique étendu pour enlever le carbonate de plomb formé, et pour mettre les deux précipités dans les mêmes conditions, on a également ajouté de l'acide azotique au No 1.

Les deux précipités d'iodure de plomb ont été bien lavés à l'eau distillée froide et jetés sur des filtres séchés et pesés. On a eu le résultat suivant :

Le No 1 a donné 6,62. Le No 2, 5,18. Ainsi : 6,62 : 5,00 :: 5,18 : 3,91. ou près de 22 pour cent de carbonate de potasse et 78 seulement d'iodure de potassium, sophistication énorme, et d'autant plus répréhensible qu'elle porte sur un médicament sur lequel les médecins doivent

pouvoir compter et qui ne s'administre qu'à petites doses.

Les résultats obtenus par M. Chivaud, par des moyens différents, sont à peu de chose près les mêmes.

(J. de pharm. et de chim.; fév. 1845.)

Pharmacie.

Moyen de conserver l'ergot du seigle.On sait combien il est important pour les praticiens de campagne qui habitent des localités privées de pharmacies, d'avoir tou jours à leur disposition de l'ergot de seigle en état de conservation. Or, il leur arrive souvent de se voir désarmés en présence des cas les plus graves, par suite de l'inertie de la poudre ergotée, vieille ou altérée, qu'ils emploient.

(

Voici comment s'exprime sur cette question, dans le Journal de chimie médicale, un pharmacien de province, M. Mahier : En faisant soi-même la récolte du seigle crgoté à l'état frais, il me paraît plus convenable d'adopter, de préférence aux moyens suivants proposés pour sa conservation, et qui sont: 1 la méthode d'Appert; 2o l'enduit de gomme et la dessiccation; 3° le mélange de l'ergot avec le sucre en poudre; d'adopter, dis-je, l'usage d'une prompte dessiccation à l'étuve, en même temps que l'emploi de vases de verre bleu ou noir qu'on doit boucher hermétiquement et goudronner, après y avoir introduit le seigle ergoté.

Lorsqu'on est obligé de pulvériser l'ergot d'avance, la poudre obtenue sèche est placée dans des flacons noirs, sees, goudronnés, de la contenance de 15 grammes, et le tout doit être conservé dans un lieu sec et sombre,

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de chaque 1 kilog.

Squine, Séné. on fait deux décoctions dans quantité suffisante d'eau, on les réunit, on les fait réduire pour avoir 3 kilogrammes de liquide, on ajoute de sucre et de miel, de chaque 5 kilogrammes; on clairific aux blancs d'œuf, et on fait un sirop cuit à 28 degrés, on passe à la chausse après refroidissement, et on ajoute teinture d'iode du Codex, 125 grammes.

Ce sirop contient, sur 100 grammes, un gramme de teinture d'iode: il est employé avec avantage contre l'engorgement des glandes, notamment de la tyroïde (goitre), le rachitisme, les affections scrofuleuses, les maladies vénériennes dégénérées et la goutte.

(Journal de chimie médicale.) Préparation rapide du vin chalybé. Pr. Vin du Rhin de qualité sup. 1 lit.

Rouille de fer ordinaire lavée. 60 gr. On introduit le tout dans une cornue de verre, on la place pendant une heure dans un bain d'eau à 400o, en ayant soin d'agiter continuellement. Le lendemain, on filtre ; la colature est brune, presque noire, d'un goût qui n'a rien de désagréable et qui ne donne jamais des nausées.

La dose est de 12 à 46 grammes, trois fois par jour pour les adultes; on peut y associer le colombo, la gentiane, etc.

On obtient, par ce procédé, dans l'espace de vingt-quatre heures sculement, un médicament pour la préparation duquel les diverses pharmacopées exigent environ deux mois.

(Dublin medical press.)

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On sait que l'acide tungstique, en se combinant avec les alcalis, forme des sels dans lesquels l'oxygène de l'acide est triple de celui de la base, et que ces tungstates, considérés comme neutres, sont décomposés par les acides.

Les combinaisons découvertes par M. Margueritte, montrent que l'acide tungstique peut former des composés dans des proportions différentes de celles que l'on connaissait, et qu'en outre cet acide peut subir, dans ses propriétés ordinaires, des modifications intéressantes.

Dans la même séance, M. Dumas a annoncé qu'il avait répété les expériences faites récemment par un chimiste viennois, sur les chlores liquides à une très-basse température. M. Dumas a ajouté que les expériences lui ont donné sur plusieurs points des résultats différents de ceux qu'avait observés ce chimiste.

Dans la séance du 10, M. Auguste Laurent a présenté un travail relatif à la Théorie des substitutions. Ce chimiste rappelle qu'il a démontré, par ses recherches sur l'isatine et ses combinaisons chlorées, que les corps négatifs peuvent remplacer, dans certaines combinaisons les corps positifs, sans altérer sensiblement les propriétés physiques et chimiques des composés. L'auteur, n'ayant pu convaincre les chimistes, a recours aujourd'hui à d'autres arguments.

Il se propose de prouver que le chlore peut remplacer l'hydrogène en toutes proportions, sans changer la forme cristalline des combinaisons qui en résulterout.

Mais pour arriver à cette démonstration, M. Laurent est obligé de s'appuyer sur une autre idée qui rencontrera peut-être autant d'opposition de la part des cristallographes que la précédente a en rencontré auprès des chimistes. Il ne s'agit, en effet, de rien moins que d'établir qu'un cube peut être isomorphe avec un prisme à base carrée ou triangulaire; voire avec un rhomboïdre.

III. BIBLIOGRAPHIE.

De la mortalité à Bruxelles, comparée à celle des autres grandes villes, mémoire adressé à l'Administration communale et au Conseil central de salubrité de Bruxelles; par ED. DUCPÉTIAUX, inspecteur général des prisons et des établissements de bien faisance; membre de la Commission centrale de statistique du royaume, etc., etc. — On s'est beaucoup occupé, dans ces dernières années surtout, de l'étude des conditions de la classe ouvrière; dans plusieurs États, et notamment en Angleterre, en France et en Belgique, cette question importante a éveillé la sollicitude des gouvernements. Un de nos savants compatriotes, dont nous apprécions les sentiments philanthropiques qui le dirigent dans ses écrits, M. Ed. Ducpétiaux, n'a cessé, depuis 1827, d'apporter à cette œuvre de justice et d'humanité, comme il l'appelle, le tribut de ses longs et consciencieux travaux et de ses sympathies. Il vient récemment de compléter ces travaux par une monographie de la mortalité dans la ville de Bruxelles, comparée à celle des autres grandes villes, dans laquelle il indique les causes qui abrégent l'existence de la classe indigente, et propose les remèdes qu'il convient d'opposer aux maux qu'il signale.

Ce nouveau mémoire de l'auteur est divisé en six chapitres : dans le premier, il fait le relevé du nombre des décès, par rues et par sections, dans la ville de Bruxelles, en distinguant les mort-nés, les individus décédés au-dessous de 5 ans et au-dessus, à domicile et dans les hôpitaux. Résumant les données contenues dans cette partie de son travail, l'auteur divise, sous le rapport de la mortalité, la population de Bruxelles en deux classes: celle qui est placée dans les conditions sanitaires les moins favorables, et celle qui se trouve, au contraire, dans une position relativement favorisée. La première classe comprend 66,182 habitants, nombre sur lequel on compte annuellement un mort-né sur 530, et un décès sur 29 habitants. Plus de la moitié des décès (54 sur 400), ont lieu avant l'âge de 5 ans, et près du tiers ont lieu dans les hôpitaux. La seconde classe est de 45,977 habitants, et ne compte chaque année qu'un mort-né sur 460, et un décès sur 55. Il y meurt proportionnellement moins d'enfants au-dessous de 5 ans, que d'individus ayant dépassé cet åge, et seulement un décès sur 8 a lieu dans les hôpitaux.

Le deuxième chapitre présente le relevé du nombre des décès à Bruxelles, par àge et par catégories de profession.

Le chapitre troisième traite des décès en Belgique, dans les villes et dans les communes rurales, pendant la période 1837 à 1840, comparés avec les décès constatés à Bruxelles. L'auteur arrive à cette triste conclusion: que la ville de Bruxelles est, de toutes les villes du royaume, celle où le nombre des décès est proportionnellement plus considé rable.

Le chapitre quatrième est intitulé: Des causes auxquelles doit être attribuée la grande mortalité des villes en général. Des laborieuses et patientes recherches auxquelles l'auteur se livre, il résulte que dans tous les pays, dans toutes les localités, à toutes les époques, on retrouve la funeste influence de la misère sur la mortalité. Le pauvre vit moins longtemps que le riche; les enfants du premier n'ont pas les mêmes chances d'existence que ceux du second. « A-t-on bien réfléchi à ce fait, dit M. Ducpétiaux, qui se reproduit avec une constance si fatale, si inexorable? A-t-on bien réfléchi aux souffrances poignantes qu'il révèle? L'enfant pauvre est menacé même avant sa naissance; témoin le grand nombre de mort-nés constatés dans la classe indigente. Il naît faible et chétif, et n'apparaît un instant sur la liste des vivants que pour figurer, souvent quelques mois après, sur le registre des morts. S'il résiste aux maux, aux privations qui assiégent ses premières années, la menace du trépas, comme l'épée de Damoclès, reste suspendue sur sa tête; et après avoir accompli son pénible labeur, après avoir traîné sa croix sur un nouveau Calvaire, il va, jeune encore, mais épuisé, flétri, frapper à la porte de l'hôpital; c'est là son dernier asile! Il meurt comme il a vécu, avec une sombre résignation, ne laissant après lui ni souvenir ni regret. » Combien sont poignantes ces tristes et trop véritables paroles! Nos magistrats investis du soin de veiller au bien-être et à la conservation de leurs administrés, peuvent-ils rester indifférents quand ils savent que telle est la destinée d'une fraction notable de la classe laborieuse, la plus utile de toutes, et surtout quand à de si grands maux on leur indique les moyens de porter remède !...

Le chapitre cinquième a rapport à l'influence qu'exerce sur la mortalité, à Bruxelles, l'agglomération de la population, à la nature des habitations, au degré d'aisance et de pauvreté, etc., etc.

Recherchant les causes de l'excessive mortalité à Bruxelles, l'auteur signale comme principales les suivantes :

4° L'état de dénûment d'une grande partie de la population ouvrière ; 2° les habitudes de désordre et d'intempérance dans cette classe des habitants; 5° l'immoralité d'une partie notable de la population, constatée par le grand nombre de naissances illégitimes, qui, comme on l'a observé, accroissent de beaucoup le chiffre de la mortalité dans la première enfance; 4° la malpropreté et l'insalubrité de certains quartiers où sont relégués les ouvriers et les indigents; 5° le mauvais état et la disposition vicieuse des habitations où ils sont agglomérés; 6o l'absence de bonnes mesures hygiéniques et d'une police convenable de la voirie.

C'est avec connaissance de cause, c'est après avoir pénétré dans les misérables logements habités par la classe ouvrière, pour étudier ses mœurs et ses habitudes; c'est en homme convaincu de la nécessité de porter remède à tant de maux, à tant de misères, que M. Ducpétiaux a écrit son livre. Puisse-t-il réussir dans la noble mission qu'il s'est si généreusement imposée! Avec lui nous faisons des vœux pour que la voix qu'il fait entendre en faveur du prolétaire soit comprise; car, comme lui, nous avons cu le triste privilége, durant nos fonctions de médecin de pauvres dans la capitale, de constater les funestes influences des causes qu'il signale sur la mortalité dans la classe indigente, et nous nous rappelons toujours avec tristesse les tableaux déchirants dont nous fùmes témoins sans pouvoir y apporter remède.

M. Ducpétiaux indique, dans le sixième et dernier chapitre, les moyens de diminuer cette grande mortalité ces moyens consistent, comme on le pense bien, à améliorer la condition de la classe ouvrière. Ce cha

pitre doit être lu, car il n'est guère susceptible d'être analysé. Nous en dirons autant de l'appendice que l'auteur a ajouté à son mémoire, et qui contient : 1° un projet financier pour l'érection, dans les environs de Bruxelles, d'un quartier spécialement destiné à des familles d'ouvriers; 2° un programme déterminant les conditions essentielles pour la construction de ce quartier ; 3° un projet de règlement d'ordre pour ses habitants. L'auteur y a joint en outre, une esquisse du quartier modèle dont il est question ci-dessus, projetée par M. l'architecte Cluysenaer.

C'est en méditant ce travail qui fait le plus grand honneur aux connaissances de l'auteur et à ses sentiments élevés d'humanité peu communs, dans ce siècle d'égoïsme; c'est en réfléchissant à toutes les questions qu'il soulève, que l'on comprendra l'impor tance de l'œuvre qu'il a conçue et pour l'accomplissement de laquelle il a besoin du concours de tous les cœurs généreux animés de l'esprit de la véritable charité. Avec M. Ducpétiaux, nous dirons donc : « Notre appel s'adresse au clergé, dont la mission est de venir en aide aux souffrances humaines; aux institutions charitables, qui doivent comprendre la nécessité de recourir à des moyens plus efficaces pour secourir l'indigence; à l'administration communale, qui a des devoirs à remplir envers toutes les classes d'habitants, quelle que soit leur position; au gouvernement, qui exerce sa haute tutelle sur la société; au Roi et à la Reine, qui ne peuvent demeurer insensibles au tableau de la détresse qui accable, au sein de leur résidence, un si grand nombre de leurs concitoyens d'adoption.

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J. R. MARINUS.

IV. VARIÉTÉS.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES MÉDICALES ET
NATURELLES DE BRUXELLES.

Bulletin de la séance du 3 février 1845.

Président, M. Daumerie.

En l'absence de M. Marinus, M. JOLY, secrétaire-adjoint, remplit les fonctions de secrétaire.

Sont présents: MM. Biver, Bougard, Daumerie, Dieudonné, Delstanche, Dugniolle, Joly, Gripekoven, Leroy, Nollet, Pigcolet, Van Hoeter et Van Swygenhoven. MM. Ricken et Marinus s'excusent de ne pouvoir assister à la séance.

M. le docteur Themont, membre correspondant à Ath, est admis à la séance sur la présentation de M. le président.

Il est donné lecture d'une lettre de M. Pasquier, membre correspondant à Liége, qui demande à la Société de vouloir lui confier, pour des recherches auxquelles il se livre depuis longtemps, les publications faites par elle jusqu'à ce jour.

La Société entend à cet égard, les observations de MM. Leroy, Daumerie et Joly, et elle décide qu'elle ne peut donner suite à la demande de M. Pasquier, attendu qu'il ne reste plus que quelques exemplaires des

Le procès-verbal de la séance précédente travaux de la Société, et que d'ailleurs ces est lu et adopté.

travaux se trouvent réunis à la Bibliothèque

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