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constance qui l'engagea à venir se faire traiter à l'hôpital, sans avoir eu recours, chez lui, à aucun moyen thérapeutique.

On constata, lors de son entrée, un allongement du membre gauche de deux pouces environ, partagé par l'éloignement de son lieu de séjour normal et la rotation du bassin, cette dernière cause paraissant contribuer, pour les trois quarts environ, à l'excès d'étendue. Il n'y avait point de changement de couleur à la peau, le membre conservait son volume, il n'avait pris un peu d'amplitude qu'en regard du grand trochanter, le pli de la fesse était moins profond et plus bas et le triangle musculaire de l'aine plus apparent; l'artère conservait sa position. Le membre n'avait subi qu'une très-légère déviation dans sa direction, la pointe du picd était un peu tournée en dehors; aucune autre douleur que celle mentionnée ne s'était prononcée et le genou restait indolent; celui-ci était légèrement fléchi et, malgré cette circonstance, il n'était porté en avant que par un mouvement de circumduction autour de l'axe du corps et sans quitter le sol, et cette marche, toute pénible qu'elle fût, se faisait sans douleur. Les mouvements prononcés d'abduction excitaient seuls un état de souffrance et semblaient donner au membre beaucoup plus de pesanteur.

L'affection n'avait eu jusqu'alors aucune influence sur l'état général du sujet, point de réaction fébrile, appétit conservé, sécrétions et excrétions normales, sommeil paisible et prolongé, tout annonçait en un mot que la thérapeutique parviendrait aisément à vaincre cette affection à son début.

On se borna à prescrire un régime gras, fortifiant, et l'on établit trois moxas autour de l'articulation souffrante, en retenant le malade au lit; en quelques jours il se manifesta une diminution sensible dans l'excès de longueur du membre gauche.

Voulant empêcher la constitution de s'altérer par le repos, et favoriser par un exercice convenable, les fonctions de nutrition, on eut recours au bandage amidonné pour produire l'immobilité de l'articulation et aider, par une compression légère, à l'action des moxas sur la fluxion; le premier effet produit par la moxibustion, permettant de ne pas les entretenir, vu l'origine présumée de la maladie, on établit un bandage permanent, et le lendemain de sa confection le malade se promenait à béquilles dans les jardins de l'établissement.

Au bout de huit jours, un vide s'étant établi entre le bandage et le membre autour de l'articulation par le progrès de l'amélioration, et le mouvement du bassin tendant à s'effacer, on ouvrit la partie supérieure du bandage pour l'accommoder à ces dispositions nouvelles et lui faire suivre le retrait du membre. Pendant deux mois on renouvela, de temps à autre, cette opération jusqu'à ce que le pied gauche eut repris le niveau de l'autre, ce qui eut lieu peu à peu, et lorsque le malade voulut quitter l'hôpital, pour aller satisfaire à la milice, il ne lui restait de son mal qu'un peu de roideur dans l'articulation.

Un examen attentif, à cette époque, permettait de constater que tous les mouvements de la cuisse s'exécutaient sans douleur, moins étendus cependant que du côté sain; la marche avait lieu sans claudication, le pli de la fesse avait repris à peu près sa forme et sa hauteur.

Malgré les bons effets produits par la médication établie chez ce malade, on ne lui laissa pas ignorer que son affection pouvait très-bien se reproduire, surtout s'il n'usait de quelques précautions hygiéniques, et s'il n'évitait, avec grand soin, toute espèce d'excès: on lúi conseilla la promenade habituelle dans des lieux bien aérés, l'usage d'une bonne nourriture, de bière houblonnée, le séjour dans un appartement sec et bien situé et d'éviter en même temps la fatigue, les veilles et les excès vénériens; on lui recommanda surtout, s'il ressentait à l'avenir quelque douleur dans les mêmes parties, s'il s'y manifestait le moindre phénomène insolite,

de venir, sans retard, à l'hôpital avant que le mal n'ait pu exercer une trop grande influence sur l'articulation.

Il nous semble rationnel de croire que, chez ce malade, l'affection se borna au gonflement des glandes synoviales avec hypersécrétion, le mal céda en trop peu de temps pour qu'on puisse supposer que les os ou les cartilages aient été altérés ; le mouvement d'abduction produisant seul de la douleur, elle était sans doute le résultat de la pression de la glande située dans l'enfoncement de l'acétabulum et comme les autres mouvements de la cuisse n'étaient pas douloureux, cette circonstance doit être attribuée à la présence de la synovie qui, en maintenant la tête à distance de la glande, empêchait alors la douleur de se manifester.

OBS. II. - Maladie de la hanche droite, de nature rhumatismale, chez un jeune homme scrofuleux. — Guérison avec ankylose. M., fils d'un colonel au service des Indes, habita l'Orient jusqu'à l'âge de huit ans; il revint alors en Angleterre, et depuis séjourna dans différentes contrées de l'Europe, en Allemagne, en Belgique, etc. Son père, mort à l'âge de cinquante ans, des suites d'une maladie aiguë de poitrine, était sujet à de fréquentes attaques de rhumatisme; sa mère, atteinte des mêmes dispositions, était souvent exposée à des engorgements glandulaires du cou, qui se manifestaient chez elle à la suite des moindres causes de refroidissement. Quoique brun, il était d'une constitution délicate, ses lèvres étaient grosses et son teint peu coloré. Il avait joui d'une santé excellente jusqu'à l'âge de quatorze ans, faisant beaucoup d'exercice, bravant souvent les intempéries des saisons, sans en ressentir le moindre inconvénient. Les dispositions relatives à la puberté commençaient à se développer chez lui, lorsque, en assistant au mois de septembre 1841, aux courses dans les plaines de Montplaisir, il fut exposé à la pluie et conserva plusieurs heures sur lui ses vêtements mouillés. Le même soir, il ressentit des frissons avec céphalalgie, et le lendemain, des douleurs se manifestèrent dans le membre inférieur droit; ces douleurs, sous forme d'élancements, occupaient tout le membre, et les articulations étaient le siége d'une forte chaleur. La fièvré fut intense et accompagnée de délire, et le médecin appelé prescrivit une application de douze sangsues aux apophyses mastoïdes: la fièvre persista avec délire dans la nuit, et les douleurs conservèrent leur intensité le lendemain ; le jour suivant, il y eut une rémission de quelques heures ; le troisième jour, nouvelle application de dix sangsues à l'abdomen; le quatrième jour, le délire cessa et il y eut rémission presque toute la journée, mais la douleur articulaire persista au pied et à la hanche, fort intense et avec gonflement; le genou seul était entièrement débarrassé. Peu rassuré sur l'avenir de son malade, le médecin traitant demanda un second docteur anglais eu consultation, à cause que, malgré la rémission de la fièvre, la douleur du pied et de la hanche n'avait point cessé de se faire sentir à un degré tel, qu'elle arrachait parfois des cris au patient. On convint de mettre de nouveau dix sangsues en usage, cinq à chaque pied, et d'envelopper le membre de taffetas gommé. Cette médication ne produisit qu'une amélioration légère et momentanée, et l'on eut recours aux préparations de digitale et de salsepareille. La douleur diminua d'intensité, mais persista jour et nuit dans les mêmes parties que l'on recouvrit de cataplasmes laudanisés; quinze jours plus tarė, vers la fin de novembre, une ouverture s'établit spontanément au talon, vers l'insertion du tendon d'Achille; on continua l'usage de cataplasmes de mie de pain blanc mouillée de lait, que l'on mélangeait d'un peu de poudre de charbon de bois pour le pied, d'où s'écoulait chaque jour une légère quantité de matière purulente.

La mère, éprouvant de vives inquiétudes pour la vie de son fils, demanda M. le docteur Seutin en consultation, et nous l'accompagnâmes à la première visite qu'il fit au jeune malade, le 28 novembre 1841.

Nous le trouvâmes dans un lit entouré de tapis de pied, car les légères secousses

résultant de la marche sur le plancher de l'appartement, étaient même désagréables; il était couché sur le côté gauche, légèrement incliné, la fesse droite soutenue par un coussin, le genon du même côté, reposant sur l'autre cuisse, la jambe dans une semi-flexion. Les renseignements qui nous furent communiqués par le médecin habituel, appelèrent de suite notre attention sur la hanche, et, sans pousser trop loin nos investigations à cette première visite, notre seul but étant de constater la nécessité de l'application du bandage amidonné, nous remimes au lendemain la préparation de l'appareil et l'examen concernant l'étendue relative des membres et les changements de direction déterminés par l'affection, d'autant plus que le patient redoutait le moindre mouvement et ne souffrait même pas, depuis plusieurs jours, qu'on le changeât de linge ni de lit; nous vimes, du reste, que la région trochantérienne offrait une saillie arrondie en dehors, que le sillon des fessiers n'existait plus ni le triangle musculaire supérieur de la cuisse, que le tissu cellulaire de toutes ces parties était le siége d'un œdème qui conservait légèrement les traces de la pression par les doigts; le toucher de l'aine faisait reconnaître que l'artère avait conservé sa direction. que les glandes superficielles de l'aine étaient tuméfiées, mais il n'y avait pas de fluctuation appréciable dans l'article. Le calcanéum du pied droit était tuméfié, et par l'ouverture des téguments située au point d'attache du tendon d'Achille, le stylet parvenait à l'os; une matière peu abondante et inodore, colorant en jaune les instruments d'argent, s'écoulait de ce point. Le malade ne pouvait plus, depuis longtemps, supporter le repos du pied sur le calcaneum ; cette circonstance avait contribué, dans le principe, à lui faire prendre la position dans laquelle nous le trouvâmes et que nous avons indiquée. Depuis quelques jours, la fièvre présentait une forte rémission dans la journée; et on avait permis quelques aliments, car, quoique la cause rhumatismale de la maladie fût bien constatée, comme le patient présentait quelques-uns des principaux signes extérieurs d'une constitution scrofuleuse, dont il était parvenu jusqu'alors à enchaîner les effets par les moyens hygiéniques rationnels, on avait craint que la cause cachectique ne vînt compliquer l'action de la cause première, si l'on n'empêchait pas, autant que possible, l'affaiblissement de la constitution, d'autant plus que les Anglais ont assez l'habitude d'administrer les toniques dans les affections rhumatismales passées à la chronicité. Nous jugeâmes convenable de ne modifier en rien le traitement médicamenteux établi, sauf à faire plus tard les changements dont l'observation du cours de la maladie nous indiquerait l'opportunité ; le sommeil était, du reste, assez bon et prolongé, et ce n'était qu'à de rares intervalles, que des douleurs dans la hanche éveillaient le malade. Il n'a pas été question encore de douleur du genou, c'est qu'elle était peu exprimée et que le malade ne s'en plaignit jamais spontanément, il ressentait bien quelque gêne dans cette articulation, mais assez peu pour n'y point penser, les souffrances de la hanche et du pied attirant toute son attention; il ne s'en était aperçu que lorsqu'on appela sur ce point ses idées; cette particularité serait-elle due à l'affection concomitante du calcaneum ? Cela est probable et cette circonstance s'est plusieurs fois présentée, comme nous l'avons indiqué en parlant de la douleur, à l'article de la Symptomatologie.

Nous n'entrerons pas dans les détails de l'application du bandage qui fut confectionné le lendemain, nous en sommes dispensé par la description que nous en avons faite déjà ; il était d'autant plus facile à établir, qu'on se décida à ne point recourir encore à la révulsion, parce que la maladie n'était point localisée et que le calcaneum souffrait en même temps que la hanche.

Ce ne fut pas sans beaucoup d'opposition de la part du malade, qu'il nous fut permis de procéder à l'application du bandage, la douleur que suscitait le mouvement, l'habitude de conserver la même position sans avoir été dérangé, lui faisaient

redouter le moment où il serait nécessaire de prendre la position exigée pour l'application de l'appareil.

Lorsque le patient fut placé en supination, nous cherchâmes à établir par des mesures comparatives, le degré d'élongation du membre malade et nous tâchâmes de bien apprécier ce phénomène. La difficulté de faire opérer aux membres les mouvements nécessaires, ne nous permit pas de lever tous les doutes à ce dernier sujet; il existait un mouvement de rotation complexe sur l'axe de la cavité et l'antéro-postérieur, et nous ne pùmes constater l'éloignement de la tête que par le degré de saillie du grand trochanter et sa plus grande distance de la crête iliaque, nous crûmes que la luxation n'était pas opérée. Le malade replacé dans son lit après le pansement put conserver la position en supination sans gène, sans fatigue, et nous lui fimes exécuter quelques mouvements des bras et du tronc, ce qui eut lieu sans douleur à son grand étonnement.

Le lendemain, le malade avait passé une nuit meilleure que de coutume, le sommeil avait été plus prolongé et comme l'appareil n'avait nullement été fait dans le but d'obtenir une compression, il n'avait en rien dérangé le patient. Quelques jours plus tard, le malade nous fut confié à cause du départ de son médecin traitant; il avait pu, dès le lendemain, être transporté de son lit dans une chaise longue et passer plusieurs heures dans cette 'position, sans en être incommodé; il assistait de cette manière aux repas et aux récréations de sa famille, et son affection était, par cette circonstance, bien moins pénible à supporter. Cependant le mouvement accéléré du cœur persistait, il y avait ordinairement de 100 à 105 pulsations artérielles et, malgré une alimentation abondante et nutritive, l'amaigrissement du corps faisait des progrès, quoiqu'il n'y eût pas au calcanéum d'écoulement purulent démesuré. Il se présenta, à cette époque, à huit jours d'intervalle, deux petites esquilles dans le trajet de la fistule; elles avaient la grosseur d'un pois et furent extraites avec facilité. La rapidité de la circulation ne pouvait pas être considérée comme un caractère absolu de fièvre, la chaleur n'était pas forte et jamais le malade ne transpirait. Le docteur M. vint exprès de Londres à cette époque, mandé par la mère inquiète; il approuva le traitement suivi et conseilla de persister dans la même voie. Il fut alors soumis, pendant un certain temps, à l'hydriodate de potasse ; ce médicament n'amena aucune amélioration dans sa position; le haut de la cuisse s'arrondit même davantage, tout le membre devint œdémateux, et cet œdème partagé par la moitié du scrotum du côté malade, annonça que le cours du sang était fortement entravé vers le haut de la cuisse; à cette époque, le malade dut changer de domicile, il supporta très-bien le transport en voiture qui n'était que d'une longueur de dix minutes environ, et il fut même proposé de renouveler cet exercice, mais le patient s'y refusa d'une manière absolue. Un mois plus tard, on fut obligé de changer de nouveau de domicile; cette fois le transport eut de mauvais effets, pendant plusieurs nuits le repos fut incomplet et le malade ne pouvait que très-difficilement s'endormir; la défécation qui s'opérait tous les deux ou trois jours avec facilité, devint plus rare et difficile, et, malgré les lavements, on n'obtenait pas tous les quatre jours de garde-robe. Nous eûmes recours à l'huile de palma-christi, elle fut sans effet, à la dose d'une once les deux premiers jours, mais * administrée à la dose de deux onces, le jour suivant, il se déclara une hyperpurgation avec douleurs abdominales, dont l'intensité donna lieu à quelques mouvements convulsifs, qui furent aisément calmés au moyen de l'eau de fleurs d'oranger; la diarrhée persista quelques jours, mais moindre, et comme elle avait ramené le sommeil, nous jugeâmes à propos de la respecter; elle dura huit jours, de moins en moins abondante, et le cours des matières se rétablit régulièrement; le pouls tomba alors subitement à quatre-vingt-dix pulsations, ce que nous n'avions pas eu encore depuis huit mois que durait la maladie; dès lors, la nutrition s'opéra

mieux et l'économie parut tirer profit des aliments ingérés. Le patient passait la journée entière dans sa chaise longue, et il commença bientôt à faire quelques promenades dans son appartement, aidé de béquilles, le pied gauche chaussé d'une bottine à talon élevé, et le droit soutenu par une écharpe cervico-calcanéenne. Le mois de mai approchait et la végétation s'annonçait de toutes parts; notre malade, logé dans le voisinage du Parc, put s'y rendre'en voiture et peu à peu il s'y livra à la marche à béquilles; il passait une bonne partie de ses journées dans cette belle promenade, et en huit jours de temps, il put en faire le tour sans se reposer. Jusqu'au 25 mai, il conserva son bandage, toujours le bandage primilif, qui ne fut jamais renouvelé que partiellement; deux incisions permettaient le pansement du pied avec facilité, et tous les quinze jours seulement, le bandage entier était ouvert pour renouveler le linge intérieur et garnir les vides d'ouate fraîche. Un pantalon ouvert dans toute sa longueur et pouvant se fermer au moyen d'agrafes, et une pantoufle de maroquin qui chaussait le pied malade au-dessus du bandage, laissaient à peine soupçonner que ce jeune homme portait un appareil et avait une maladie aussi grave.

Au mois de juin, le jeune M. avait repris beaucoup d'embonpoint, le gonflement du membre était presque entièrement disparu, la fistule du calcanéum était cicatrisée et la circulation ne donnait plus que 75 pulsations par minute. L'ankylose était complète et le membre malade dirigé en dehors, conservait un pouce à peu près d'excès de longueur que l'on pouvait rapporter à la rotation du bassin. II commença alors à s'exercer à la marche au moyen d'une béquille seulement, appuyé sur le membre qui avait souffert. Nous conseillâmes le séjour aux eaux d'Aix-la-Chapelle, espérant que les douches auraient quelque influence pour accélérer la guérison et rendre quelque vigueur aux parties qui avaient le plus souffert, mais le mauvais temps ne permit pas un long séjour dans cette ville et, au bout de trois semaines, ce jeune homme partit pour l'Angleterre, dans les mêmes dispositions qu'il était en quittant Bruxelles; il alla habiter un port de mer situé à l'est de la Grande-Bretagne, dans l'espoir que l'air marin et les bains de mer auraient plus d'influence. En effet, en quelques semaines de temps, le membre acquit de la force et reprit sa longueur normale, mais l'ankylose persista et Cooper, professeur de chirurgie à l'école de médecine de Londres, consulté pour savoir si l'on pouvait espérer la cessation de l'ankylose, donna l'avis que la guérison était aussi complète que possible, et qu'il fallait se garder de rien tenter dans le but de modifier l'état actuel, dans la crainte de réveiller quelqu'une des dispositions morbides qui avaient constitué la maladie. Tels sont les derniers détails que nous tenons de la complaisance de la mère, sur les suites d'nne maladie qui se termina plus heureusement que nous n'avions osé l'espérer pendant assez longtemps. (La fin au prochain cahier.)

Observation sur une brûlure à la cornée, occasionnée par un cigarre allumé, et dont les conséquences ont été la perte complète de l'œil; par le docteur. VALLEZ, maître oculiste, à Bruxelles.

Le nommé B. K., de Bruxelles, âgé de 32 ans, sans profession, d'un tempérament sanguin, ayant toujours joui d'une bonne santé, eut le malheur, en voulant se moucher, de porter le bout de son cigarre incandescent sur la cornée de l'œil gauche. Au même instant, il ressentit une douleur très-vive dans cet organe, avec contractions spasmodiques des paupières, et une grande photophobie.

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