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cier aux gardes-malades toute l'importance qu'il y avait d'enfouir promptement les matières évacuées, à une certaine distance des habitations, au lieu de les jeter sur le fumier comme elles le faisaient, et je conseillais de mettre tremper dans de l'eau chlorurée au 20e, tous les linges qui avaient servi aux malades, ce que je n'eus pas de peine à obtenir, plusieurs personnes, avant que ces précautions n'eussent été prises, ayant été atteintes de fièvre typhoïde peu de jours après avoir lavé de ces linges.

Je recommandais aux individus qui étaient inutiles aux malades de ne les point visiter et, autant que faire se pouvait, je voulais que les personnes qui leur donnaient des soins, se nourrissent d'une manière convenable et fussent plutôt âgées que jeunes, ces dernières ayant plus d'aptitude à contracter la maladie.

Quand la fièvre diminuait, je conseillais quelques petites tasses de bouillon de pigcon, de poulet ou de maigre de bœuf et je donnais des tisanes plus nutritives; la diète trop prolongée me paraissait dangereuse. Les malades vivaient alors comme aux dépens d'eux-mêmes; ils fondaient, si je puis ainsi m'exprimer, et maigrissaient à vue d'œil. Une vieille femme qui avait encore une fièvre très-forte après 25 jours de maladie, dont la langue restait rouge, fendillée et très-sèche, qui avait le palais et le pharynx dans le même état, me parut devoir le rétablissement de sa santé à l'alimentation à laquelle alors je la contraignis; elle avait la plus grande répugnance pour toutes espèces d'aliments.

Les malades auxquels j'ai donné des soins dans le cours de cette épidémie, ainsi que tous ceux affectés de fièvre typhoïde que j'ai eu occasion de traiter, n'ont généralement été soumis à une diète complète, que pendant trois semaines, et quand la convalescence était établie, toujours je proportionnais l'abondance des aliments (potage, crèmes, œufs frais, pain, viande, eau rougie, etc.), à l'état de chaque individu.

La terreur des malheureux habitants de Vaux devint de plus en plus grande, à mesure que le nombre des malades augmenta ; je les rassurai constamment de mon mieux, par mes conseils, mon exemple, ma fermeté, mon dévouement. Je m'exposai même plusieurs fois, pour ranimer le courage abattu des plus timorés. Je visi‹tai régulièrement tous mes malades une et deux fois par jour ; je fis des visites de nuit à tous ceux dont la position grave le réclamait, et je fus assez heureux pour obtenir que chaque individu remplit enfin les devoirs sacrés qu'il avait à remplir. Sans doute, je dus beaucoup pour cela aux grands droits que je me suis acquis à la confiance de ces habitants. Je suis, depuis plus de 20 ans, le médecin du plus grand nombre, et prenant en entraînante considération le nouveau malheur qui les frappait, quand les ravages récents de la grèle venaient ajouter encore à l'affreux dénument des uns et plongeaient la plupart des autres dans une indigence au moins momentanée, je m'étais empressé de venir à leurs secours, en me mettant à la bienveillante disposition des autorités compétentes de leur département pour le service gratuit de l'épidémie qui sévissait contre eux..... La nouvelle de la mort de la première victime de l'épidémie, produisit un effet tellement fâcheux sur plusieurs malades que j'ai cru devoir m'entendre avec l'autorité locale, pour que le glas du décès, que les glas et les chants des funérailles, ne vinssent plus à l'avenir ajouter à la gravité du fléau qui frappait ces malheureux.

Croyant reconnaître, d'une manière indubitable, que la fièvre typhoïde se propageait à Vaux, sous l'influence de la contagion, constatant que quand cette maladie se déclarait dans une famille il était rare que tous les individus qui la composaient n'en fussent pas atteints successivement ou presque simultanément, je crus devoir essayer le chlorure d'oxyde de sodium comme prophylactique. A l'effet avantageux que ce moyen devait avoir sur le moral des personnes qui en feraient usage, il pouvait s'en joindre un autre plus précieux encore?..... En conséquence, je

soumis à l'emploi de ce chlorure seize personnes d'âge et de sexe différents, qui me paraissaient devoir être prises aussi de l'affection dont étaient frappés leurs proches. Je leur ordonnai d'en prendre matin et soir, 8 à 12 gouttes dans un demi-verre d'eau sucrée; et, soit que la contagion eut perdu de sa force, l'épidémie touchait à sa fin, soit que ce chlorure fût un moyen préservatif, pas un des individus qui en ont pris, n'est devenu malade. Certes, je n'attache point à ce fait plus d'importance qu'il n'en mérite; cependant j'ai cru devoir l'enregistrer ici, laissant au temps et à de nouvelles expériences à prononcer définitivement sur la valeur de cette expérimentation, qui, dans aucun des seize cas précités, n'a amené le moindre dérangement dans l'état de santé des individus.

Dans le cours de cette épidémie, plusieurs personnes furent saignées, purgées ou émétisées pendant les prodromes de la maladie, et jamais celle-ci ne fut enrayée. Une fois j'avais osé croire à un plus heureux résultat, mais je ne tardai point à reconnaître mon erreur.

A Vaux, ainsi que dans toutes les autres circonstances où ma longue pratique m'a mis à même d'étudier la fièvre typhoïde, j'ai indubitablement reconnu, que la thérapeutique, quelle qu'elle soit, ne jugule jamais cette affection plus qu'elle n'en jugule d'ailleurs plusieurs autres, parmi lesquelles je citerai surtout les fièvres éruptives aiguës qui avec la fièvre typhoïde offrent une infinité de rapports du plus haut intérêt. Dans ces sortes de maladies, le retour à la santé n'a constamment lieu qu'après qu'elles ont plus ou moins régulièrement parcouru certaines phases, certaines périodes qui leur sont propres et sur lesquelles la science possède des données positives, importante et incontestable vérité, dont on ne tient peut-être pas toujours assez de compte. « Quand on parlait à Corvisart de merveilleux effets de certains remèdes pour guérir les fièvres, ce célèbre médecin répondait : vous avez beau faire, les fièvres continues n'en continuent pas moins, jusqu'à leur terminaison naturelle, heureuse ou fatale (Journal de Médecine de Bruxelles, cahier de mai). » Trop souvent, dans ces cas, on peut répéter avec beaucoup de bons observateurs et particulièrement avec Gui-Patin, que « Le médecin n'est que l'a• vocat du malade, que la mort et la nature en sout les juges. » Il faudra donc constamment, dans la fièvre typhoïde, et je me plais à le rédire en termînant, il faudra donc, tout en remplissant les indications positives, se garder avec soin de ne jamais rien faire de hasardé, d'intempestif, de trop perturbateur, de trop débilitant surtout, afin de ne point entraver la nature dans sa marche conservatrice et de toujours laisser à l'économie la dose de force qui lui est nécessaire pour qu'elle puisse conduire à bonne fin le long et difficile travail qu'elle a généralement à faire. L'homme de l'art a donc rempli sa haute mission, quand il a été assez heureux pour avoir pu placer le malade ou maintenir l'organisme dans les conditions les plus favorables à l'extinction de la cause morbifique. Cette opinion qui est aussi celle des plus judicieux observateurs et des plus hautes notabilités médicales de tous les temps, vient d'être tout récemment appuyée de la puissante autorité de l'illustre président de cette Société, M. le docteur Daumerie, dans l'intéressant article que ce savant a publié à l'occasion d'une discussion soulevée dans le sein de l'Académie royale de médecine de Belgique, relativement à la fièvre typhoide. (La fin à un prochain cahier.)

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Considérations sur le bain d'immersion dans le traitement de l'aliénation mentale; par le docteur BOUGARD, membre titulaire de la Société.

Le traitement des aliénés, dit Esquirol, exige des soins infinis et des détails sansnombre: il faut vivre avec eux pour les apprécier, c'est-à-dire, que chaque malade réclame une étude spéciale et approfondie, car s'il est une affection qui renferme un grand nombre d'espèces et de variétés, c'est sans contredit l'aliénation mentale, Rien n'est indifférent dans cette maladie, et souvent les circonstances les plus insignifiantes en apparence, les faits et gestes les plus futiles, les nuances les plus légères, fournissent à l'homme de l'art l'occasion de guérir l'infortuné confié à ses soins. C'est assez faire pressentir qu'une seule espèce de moyens ne saurait devenir la base d'une doctrine générale, et qu'il n'existe pas de traitement spécifique de cette maladie.

En effet, la folie peut être provoquée par des causes physiques et par des causes intellectuelles et morales; on rencontrera donc des désordres physiques et des désordres moraux et intellectuels, ayant plus ou moins d'intensité. La folie peut se guérir spontanément, quelquefois elle se juge par des crises, comme je l'ai observé tout récemment encore sur une demoiselle aménorrhéique, chez laquelle une gastrorrhagie effrayante fit cesser, presque instantanément, un accès de manie. Il n'est pas rare, dit Esquirol, de voir des guérisons qui semblent tenir du prodige et qui s'opèrent par l'influence morale, soit accidentelle, soit provoquée.

On doit aussi reconnaître que l'art intervient souvent, avec avantage, dans le traitement de cette affection.

L'étude des causes est d'une importance majeure pour déterminer le meilleur mode de traitement à prescrire à un aliéné, car souvent on rencontre des indications individuelles à remplir; on en rencontre d'urgentes, qui doivent particulièrement attirer l'attention du médecin. Malheureusement, il est fréquemment impossible, surtout dans la manie, de remonter à la source du mal, de reconnaître les causes particulières, d'apprécier leurs effets, de se rendre un compte exact de la lésion qui produit tous les désordres ; et alors, il devient plus difficile de préciser les médications. C'est pourquoi il peut arriver que l'on doive se rapporter à des préceptes généraux, ou avoir recours à des moyens empiriques.

On admet assez généralement aujourd'hui, qu'il importe d'attirer et de fixer l'attention des malades sur des objets étrangers à leur délire, mais on suppose ici un délire partiel. Dans la manie où le délire est général, l'attention est trop mobile, il est difficile de la tenir un instant fixée sur un même objet; il faut alors l'attirer violemment, s'en emparer, et dominer entièrement l'intelligence du maniaque ; il faut réprimer l'élan fougueux qui le maîtrise, et dompter ses emportements. Si l'aliéné est d'un caractère très-violent, dit Pinel, on doit se proposer de rompre sa fougue impétueuse et de rendre vains ses efforts. Dans le délire des maniaques, dit-il, l'attention est principalement lésée et les malades ont perdu le pouvoir de la diriger et de la fixer. En effet, qu'un homme agisse puissamment sur l'esprit d'un maniaque, qu'un événement imprévu arrête son attention, le voilà tout à coup raisonnable, et la raison se soutient aussi longtemps que l'impression actuelle conserve de puissance pour soutenir son attention. Mais ce précepte n'est pas nouveau, et les observateurs de tous les temps ont reconnu l'utilité de produire, chez certains aliénés, des secousses, des ébranlements assez forts pour arrêter subitement les désordres de leurs idées et fixer leur attention. Déjà, au commencement de

notre ère, Celse avait donné ce précepte fondamental du traitement de la folie: Subito etiam terreri, et expavescere, in hoc morbo prodest, et fere quicquid animum vehementer. Potest enim quædam fieri mutatio, cum ab eo statu mens, in quo fuerat abducta est (A. CORN. CELS., lib. III, cap. xvi). On voit que cet habile observateur avait reconnu qu'une commotion morale violente peut quelquefois déterminer, dans les idées, un changement favorable au retour de la raison, et ce précepte, si bien exprimé par l'illustre médecin de Vérone, est arrivé jusqu'à nous plein de force et de vérité.

Mais que d'opinions dans la science, sur le choix des moyens propres à conduire au but. Il en est un surtout qui a joué un grand rôle dans les siècles passés, nous voulons parler du bain de surprise, dont nous allons esquisser l'historique, et nous parviendrons ainsi à l'emploi du bain d'immersion qui nous a procuré un résultat si brillant chez le malade dont nous relaterons l'observation.

L'honneur d'avoir introduit le bain de surprise dans le domaine de la thérapeutique mentale, est généralement attribué à notre célèbre compatriote Van Helmont, ce fougueux adversaire de la doctrine de Galien, toute puissante encore dans le 16e siècle. Van Helmont, spiritualiste outré, fonda sa théorie sur l'archée de Paracelse, et il expliquait la production de l'aliénation mentale par les intentions et les impulsions morbides de l'archée, qui, de l'estomac où elle commande en despote, envoie, avec impétuosité, son ferment vers d'autres organes (Broeckx, Ess. sur l'hist, de la méd. belge.) Il conseilla donc le bain de surprise pour combattre la fureur de l'archée, dont l'agitation occasionne la manie. Il voulait que l'immersion fût prolongée jusqu'à la perte de connaissances, afin, disait-il, de détruire jusqu'aux traces des idées extravagantes des maniaques. Boerhaave, Van Swieten, Willis, en Angleterre, insistent sur l'utilité de ce moyen, qui, dit Esquirol, fut presque le seul, avec la saignée, employé dans le dernier siècle. Baglivi recommande l'immersion par surprise et souvent répétée des malades atteints de manie. Roberston, en Angleterre, en a obtenu de grands succès. Cullen propose l'immersion dans l'eau froide, afin de produire un frisson et de provoquer la réaction. Lieutaud loue les bains de surprise; on a vu, dit-il, après une foule de moyens employés sans effet, la manie céder à un accès de terreur.

Pinel a proscrit le bain de surprise; Esquirol ne l'a pas employé; il sait, dit-il, qu'il a été funeste. Schneider, Zeil, Cox, en Allemagne, prônent fortement l'emploi des moyens subversifs; M. Guislain est d'un avis opposé; il accorde la préférence aux moyens de douceur. Enfin, les célèbres médecins français qui dirigent actuellement toute leur sollicitude vers le traitement de ces infortunés malades, n'en parlent plus, c'est donc un moyen abandonné. Mais il n'en est pas de même du bain d'immersion; celui-ci reste dans la thérapeutique. Examinons en quoi ils diffèrent : le bain de surprise consiste, dit Esquirol, à plonger l'aliéné dans l'eau, alors qu'il s'y attend le moins; on l'administre en précipitant le malade dans un réservoir, dans une rivière ou dans la mer; quelquefois on l'y précipitait pieds et poings liés; d'autres fois il y tombait inopinément, en traversant un pont, par exemple, où se trouvait une trappe adroitement déguisée. Ce moyen est trop violent sans doute pour trouver encore son application

Le bain d'immersion, tel qu'on le conseille aujourd'hui, consiste à plonger le malade dans l'eau froide et à le retirer aussitôt ; ces définitions suffisent pour faire voir qu'ils diffèrent essentiellement l'un de l'autre, et que le second est tout à fait exempt des inconvénients qu'on reproche au premier. Mais, employé de cette manière, le bain d'immersion n'a pas une très-grande efficacité, il est même beaucoup moins efficace que la douche, redoutée des aliénés, et il suffirait rarement pour dompter un maniaque furieux. Cependant, chez le malade dont nous allons rapporter l'observation, le point essentiel était de recourir à un moyen plus puissant que la douche, puisqu'elle ne pouvait vaincre la résistance, et qu'il y avait ici une

indication urgente, celle de lui faire prendre des aliments. Pour parvenir à ce but, nous avons imaginé de prolonger l'immersion de quelques instants, et le succès a outrepassé notre attente.

On conçoit que le bain d'immersion, administré de cette manière, produit, sur l'intellect du malade, des modifications tout autres que celles qui sont déterminées par l'immersion instantanée. Dans ce dernier cas, l'aliéné ne peut éprouver qu'un saisissement de courte durée, et il s'y habitue facilement; dans le premier, au contraire, c'est la crainte, la frayeur, qui donnent de l'efficacité à ce moyen, en bouleversant la sensibilité; car, lorsque la crainte d'être noyé s'empare du malade, il doit nécessairement ressentir une impression des plus vives.

L'observation suivante donne la mesure matérielle et bien intéressante de l'effi. cacité de ses effets.

J. B., âgé de 24 ans, d'un tempérament nervoso-sanguin, demeurant à Bruxelles, se rendit sous les drapeaux à 20 ans; au bout d'un certain temps, il contracta l'ophthalmie militaire qui le réduisit à l'état de cécité complète; il avait alors 22 ans. Il obtint une pension sur sa réforme, se retira près de sa sœur dont la famille eut pour lui tous les égards dus à son malheur; il vivait en parfaite harmonie avec elle, se résignant à supporter courageusement sa malheureuse destinée, et les bontés de cette sœur, en adoucissant ses regrets, paraissaient lui faire oublier son infortune, lorsque, tout à coup, il fut pris d'un accès des plus violents de manie furieuse, et conduit immédiatement au dépôt des insensés de l'hôpital St.-Jean.

A la première visite, nous le trouvâmes dans un état d'agitation extrême, parlant, criant, vociférant sans cesse, sautant d'une extrémité à l'autre de sa cellule, se livrant aux plus grandes extravagances, à la pétulence la plus excentrique; il semblait ne rien entendre, les plus fortes apostrophes, les plus pressantes interpellations, ne l'empêchaient pas de continuer son vacarme quand même. Nous essayàmes, mais en vain, de lui faire prendre des médicaments, des boissons ou des aliments. Revêtu de la camisole, il ne se livra pas moins à tous les emportements de sa fougue impétueuse. Il resta quinze jours dans cet état, sans qu'il fût possible de lui ingérer une goutte de liquide ni un atôme de substance nutritive; cependant, la nuit comme le jour, ses cris, ses vociférations, ses mouvements tumultueux, n'avaient pas un instant de relâche, et il dépérissait d'une manière inquiétante. Nous essayâmes, à plusieurs reprises, de le mettre sous la douche, mais il fallut y renoncer, car il se livrait à des efforts si inconsidérés, qu'il aurait pu se tuer en se jetant la tête contre les bords de la baignoire. Enfin, après un dernier essai aussi infructueux que les premiers, je pris la résolution de le soumettre à l'immersion. A cet effet, revêtu de la camisole et les pieds liés, il fut placé dans une baignoire remplie d'eau tiède ; j'ordonnai alors, à un domestique, de lui relever fortement les pieds, de telle sorte, que la tête fut complétement plongée dans l'eau; et il lui fut, malgré sa violence, bien impossible de se soustraire à cette opération. Dans cette position, ses cris devaient nécessairement cesser, car, pendant l'inspiration, l'eau entraît librement dans les voies respiratoires, la suffocation devenait imminente, aussi fut-il bientôt dompté. J'ordonnai alors de lui retirer la tête de l'eau, et il fut assis dans la baignoire; il était tranquille.

L'immersion avait duré trente secondes environ. Je lui présentai des aliments avec les exhortations les plus bienveillantes; il les rejeta. J'ordonnai une seconde immersion, il ne se débattit pas; retiré au bout de quinze secondes, il me promit de faire toutes les concessions possibles. J'ordonnai de le retirer du bain; il resta calme, ne proféra pas une parole, se laissa essuyer sans faire le moindre mouvement désordonné, prit les aliments que je lui offris, et les mangea avec appétit ; reconduit dans sa chambre, il fut mis au lit et fortement couvert afin d'exciter une transpiration abondante. Il s'endormit bientôt profondément. Vers le soir, il se

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