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Faites une solution alcoolique de la digitaline, que vous ajouterez au sirop. Ce sirop contient 1 milligramme de digitaline par 15 grammes de sirop. 4 à 6 cuillerées par jour, pur, ou dans un verre d'infusion appropriée. Potion de digitaline (Homolle et Quevenne). Digitaline, 5 milligr. 100 gram.

Eau distillée de laitue,
Sirop de fleur d'oranger,

25 gram. Dissolvez la digitaline dans quelques gouttes d'alcool, ajoutez l'eau distillée et le sirop. A prendre par cuillerées dans les 24 heures.

L'irritation locale que la digitaline exerce sur le derme dénudé paraît aux auteurs de voir restreindre beaucoup le mode d'emploi de ce médicament par la méthode endermique. Dose et mode d'administration de la digitaline. — La digitaline, comme on a pu le voir d'après ce que nous avons dit de son action physiologique et thérapeutique, se classe parmi les agents les plus énergiques de la matière médicale dont le dosage et l'emploi demandent une très-grande circonspection. Des essais comparatifs nous ont démontré que 4 milligrammes de digitaline répondaient, pour l'énergie d'action, à environ 40 centigrammes de poudre de digitale pourprée, préparée avec le plus grand soin et prise en nature. Ce principe actif offrirait donc au médecin une énergic centuple de celle de la préparation la plus active et la plus constante dans ses effets de la digitale. De là résulte la nécessité d'un dosage sûr et facile. Notre dernière préparation (les granules) nous parait répondre le mieux à cette nécessité, puisque le dosage se borne, pour le pharma cien comme pour le malade, à compter le nombre de granules (milligrammes) que l'on yeut administrer.

Celle préparation offre d'ailleurs le grand avantage d'une solubilité complète, puisqu'il n'entre absolument que du sucre comme excipient dans la composition des granules, et que l'on n'a point dès lors à redouter qu'ils résistent, comme cela a lieu pour certaines pilules, à l'action dissolvante de l'es tomac.

Enfin, ils joignent à ces avantages celui d'une inaltérabilité parfaite.

Quant à la potion, tous les pharmaciens n'étant pas munis de balances assez sensibles pour peser au milligramme, on pourra préparer à l'avance une solution de digita line dans l'alcool à 50° centésimaux dans la proportion de 2 milligr. par gram. 1/500. Le sirop contenant 1 milligramme par 20 grammes (une cuillerée à bouche), pourra s'administrer à la dose de 4 à 6 cuillerées à

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Sur la préparation du valérianate de zinc, par M. Heydenreich (1) Après, avoir exposé le procédé de M, Guilliermond, de Lyon, l'auteur rappelle que le prince Lucien Bonaparte propose de remplacer dans la préparation de l'acide valérianique, le carbonate potassique et la potasse, par un lait de chaux, ce qui procure une écono mie réelle. Ces procédés sont fort longs et dispendieux. Pour simplifier l'opération, M. Heydenreich mèle directement de l'oxyde de zinc, fraichement précipité, à de l'eau distillée de valériane, et porte à l'ébullition pour faciliter la saturation. Après avoir évaporé le liquide au sixième du volume primitif, il filtre pour en séparer l'excès d'oxyde de zine, et par une nouvelle concentration, il obtient de très-beaux cristaux de valérianate zincique, mais non pas en paillettes; ils sont, au contraire, sous forme d'aiguilles et de houppes soyeuses, ce qui ferait croire à l'auteur, ou que l'acide valerianique subit une certaine décomposition par une seconde distillation, en présence d'un excès d'acide sulfurique qui est inévi table, ou, ce qui serait possible aussi, que ces deux valérianates renferment différentes proportions d'acide zincique. Quant à l'huile essentielle de valériane, qui sert souvent en pharmacie, il la sépare dès le commencement de l'opération, afin de la conserver pour l'usage. La saveur métallique désagréable du valérianate de zinc, et son peu de solubilité (1 partie dans 50 parties), feront toujours préférer la forme pilulaire à toute autre pour son administration, à moins qu'on ne veuille l'associer à la liqueur anodine ou à quelque teinture alcoo lique, dans lesquelles il se dissout fort bien, pour le donner sous forme de gouttesige

(Abeille médicale, décembre 1844.),

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sous forme de pâte ductile, ou plutôt de pommade un peu consistante, non susceptible de fuser au delà des limites qu'on lui a tracées, il a fallu passer par une foule d'essais et de tâtonnements; il s'agissait de trouver un corps ou des corps qui, associés au líquide minéral, concréteraient celui-ci sans lui enlever sa propriété caustique. L'amiante, le charbon, la farine, différentes autres substances ont échoué. M. Velprau s'est arrêté enfin au safran qu'on incorpore aisément en quantité suffisante, pour faire une pommade de consistance convenable. Le safran étant carbonisé par l'acide, il en résulte une pâte d'un beau noir qui rappelle l'encre de Chine, ou plutôt le cirage de certains bottiers. Cette pâte est servie dans un petit pot de faïence; le chirurgien la prend avec une spatule, et l'étale sur la région malade comme du cérat un peu ferme; il en met une couche épaisse de 2 à 4 millimètres, plus ou moins, en arrondit les bords, en circonscrit les limites dans la périphérie même de la maladie, ct la laisse ainsi à l'air pendant quelque temps, jusqu'à ce qu'elle se sèche. Une croûte se forme bientôt, on la couvre alors d'une compresse et d'une bande. Le caustique restant dans le pot, ne peut servir longtemps, l'acide sulfurique attirant avec avidité l'humidité atmosphérique; mais celui qu'on a appliqué sur les chairs forme une croûte dure, sonnante comme du charbon, parfaitement sèche et propre. On propose de lui donner le nom de caustique aethiopique ou celui de pommade mélanique cautérisante.

(Annales de thérap. et de toxicologie.)

de l'air, parce que le protolactate de fer ab-~sorbe promptement l'oxygène de l'air, et passe ainsi à l'état de lactate de péroxyde. ̈ ́ (Jahrbuch für praktische Pharmacie.)

Savon de cuivre pour le bronzage du plâtre, par M. DORWAULT. Ce produit qui paraît être d'un emploi nouveau dans les arts, ayant été demandé dans quelques pharmacies et pouvant l'être encore, nous avons cru devoir faire connaitre la manière de le préparer, les ouvrages de pharmacie et de chimie les plus en usage n'en faisant pas mention.

Dans un soluté aqueux de 500 grammes de savon blanc, on en verse un autre de 150 grammes de sulfate cuivrique jusqu'à cessation de précipité, on lave et on fait sécher celui-ci.

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ཐེ ཟླ

Le produit est pulvérulent, d'un vert asav sez beau. Il se dissout dans l'huile de térébenthine."

Il sert à bronzer les statuettes, les mé dailles et autres petits modelages en plâtre, Pour l'employer, on le délaie dans l'essence de térébenthine ou une huile siccative; on l'applique à la surface des objets et l'on fait sécher à l'étuve convenablement chauffée Par suite de cette opération, la surface des pièces se trouve bronzée.

Il faut croire qu'il se produit une réaction entre le plâtre et le savon de cuivre, par suite de laquelle une partie du cuivre est réduite, et que l'éclat métallique de celui-ci, par son mélange avec la couleur verte du savon non décomposé, constitue la nouvelle

imitation de bronze.

Le savon ou oléo-margarate de cuivre, en raison de sa belle couleur verte, pourrait, ce nous semble, être employé avantageuscment dans plusieurs genres de peinture. (Journal des connais. médic.-pratiques novembre 1844.)

Nouvelle manière de préparer le lactate' de fer; par M. RODER, de Lensbourg. Le nouveau moyen proposé par M. Roder pour la préparation de ce sel consiste à mélanger de la liniaille de fer avec du lait additionné de suere, de lait, dès que ce liquide comSirop d'huile de foie de morue. Plusieurs menco à présenter les premiers caractères de pharmaciens s'étant adressés à nous pour lactescence. On abandonne ensuite le mé leur faire connaître une bonne préparation lange an repos, en soin de bien coude sirop de foie de morue, nous nous emvrir le vase qui le contient, et on laisse les pressons de publier celle qu'a fait connaître choses en cet état pendant tout le temps du Journal de chimie médicale, etc. Elle qu'on y reconnait l'existence d'un mouveest ainsi conçue: ment de réaction. On passe ensuite à travers une toile serrée, puis on fait évaporer avec toute la rapidité possible jusqu'à ce que la cristallisation se produise.

Si cette première, opération ne fournit pas de cristaux assez blancs, on les sépare par la filtration, et on les lave sur le filtre avec de l'eau froide, jusqu'à ce qu'ils aient atteint le degré de pureté désiré.

Du reste, pour obtenir de beaux cristaux et ne pas éprouver de perte, il faut, de toute nécessité, opérer à l'abri du contact

M. Emile Mouchon dans le N° d'avril 1844

Huile de foie de morue récente. 100 gr.
Gomme arabique en poudre..
Eau commune.

Essence de menthe poivrée,
Sirop de gomme arabique..

50 50

4

.

.800 1004.

La gomme et l'eau étant converties en muoilage, dans un grand mortier de marbre ou de porcelaine, on émulsionne peu à pen l'huile et l'essence, et on complète l'opéra tion par des additions successives de sirop

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Dans la séance du 30 décembre 1844, un des élèves de M. Pelouze, M, G. Chancel, de l'Académie des sciences de Paris, a donné lecture d'un second mémoire sur les produits de la distillation sèche du butyrate de chaux.

Dans son premier travail, l'auteur a tracé l'histoire de la butyrone, substance dont la composition s'exprime par celle de l'acide butyrique anhydre moins un équivalent d'acide carbonique; la butyrone, est, en un mot, à l'acide butyrique ce que l'acétone est à l'acide acétique.Lorsqu'on soumet à la distilla tion sèche de grandes quantités de butyrate de chaux, on obtient un mélange de plusieurs produits liquides, que l'on parvient à isoler par une série de distillations en mettant à profit leur différence de volatilité; ces produits représentent environ 40 pour 100 du poids du butyrate employé. La plus volatile de ces substances a une composition trèssimple; elle ne diffère de l'acide butyrique monohydraté que par 2 équivalents d'oxygène en moins; comme d'un autre côté, elle peut régénérer de l'acide butyrique sous l'influence de divers agents oxydants, l'auteur considère cette substance comme le véritable aldehyde de l'acide butyrique, et lui donne le nom de butyral, par abréviation de butyraldé hyde.

M. Chancel a reconnu que le butyral possède tous les caractères distinctifs d'un aldehyde; ainsi: 1° Le butyral ne diffère de l'acide butyrique libre que par deux équivalents d'oxygène en moins; sa densité de vapeur est 2,5, celle de l'air étant prise pour unité; il en résulte que sa formule

exprime 4 volumes de vapeur, et que, dès lors, le butyral présente le même groupement moléculaire que l'acide butyrique. 2° L'acide nitrique faible et l'acido sulfurique fumant couvertissent le butyral en acide butyrique; cette transformation s'effectue également au contact de l'air, par une simple absorption d'oxygène : dans ce cas l'oxy dation est accélérée par la présence du noir de platine. 3o Enfin, le butyral réduit avec facilité les sels d'argent; le métal se dépose sur les parois des vases sous forme d'une couche miroitante; la réaction se fait avec une netteté au moins égale à celle que présente l'aldehyde acétique.

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Le butyral est le premier aldehyde obtenu dans la distillation sèche d'un sel. L'auteur ne connait pas encore la véritable réaction qui lui donne naissance, mais il continue des recherches sur ce composé, les résultats auxquels il parviendra feront l'objet d'une prochaine communication.

Dans la séance du 9 janvier 1845, M. Cahours présente de nouvelles recherches sur les densités différentes de vapeurs; il est parvenu à faire disparaitre les anomalies qu'on avait signalées en effectuant les mesures de densité à des températures trop voisines du point d'ébullition.

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M. Lewi a cffectué dans le laboratoire de M. Dumas de nouvelles analyses sur les différentes cires végétales et animales, et après avoir isolé les principes contenus dans ces produits, il a établi leur analogie fondamentale.

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Études de physiologie végétale, par M. CHATIN. L'objet de ce mémoire est d'éclairer la question du chaulage, ou mieux de l'arsenicage des blés, et subsidiairement la question de chimie légale qui s'y rattache; ce travail n'est que la première partie de recherches plus complètes sur les fonctions excrétoires des plantes; nous allons signaler quelques-unes des explications qu'on pourra en faire.

Économie rurale. L'arsenicage des ceréales est inutile, en ce sens que l'acide ar sénieux ne s'oppose pas au développement de l'uredo carbo. Dès lors, la vente de l'acide arsénieux pour cet objet doit être proserite, à cause de ses dangers qui restent sans compensation. L'excrétion bien démontrée des composés toxiques par les racines des végétaux prête une base qui cesse d'être hypothétique à la théorie des assolements.

Chimie légale. L'élimination complète de l'acide arsénieux par les plantes prouve qu'il n'en peut rester de traces dans les céréales dont on a arséniqué les semences.

Thérapeutique. En comparant le résultat de ce travail avec ceux qu'a précédemment obtenus l'auteur chez les animaux, on re

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marque que la chaleur a une influence pareille sur les effets toxiques, qu'il s'agisse de ceux-ci ou des végétaux. Cette analogie sur le seul point comparativement observé ne justifierait-elle pas des essais entrepris par quelques thérapeutistes, dans le but de reconnaître si un air calme et humide, l'obscurité, l'électricité, agissant par l'influence continue, ne seraient pas favorables à l'homme et aux animaux dans la première période de l'empoisonnement, et si, par contre, un air agité et sec, l'éclat de la lumière, etc., ne seraient pas à leur tour utiles vers cette seconde époque où, l'absorption ayant eu lieu, il faut faciliter l'élimination. La neutralisation par le clilorure de calcium, de l'acide arsénieux absorbé par les plantes, et passé à l'état de combinaison saline avec les bases

alcalines de leurs sucs, et la nature alcaline du sang des animaux, qui rend si vraisemblable la formation d'une combinaison ana-> logue à la précédente.

-Dans la séance du 20 janvier, M. Dumas a fait part à l'Académie de quelques expériences nouvelles que vient de faire M. Natterer, de Vienne, en étudiant les réactions chimiques à des températures extrêmement basses. Le chimiste allemand a reconnu, ce qu'il était facile de prévoir, que l'effet dés basses températures était de suspendro›le jeu des affinités. Ainsi,l'antimoine ne s'unit pas au chlore quand il est plongé dans ce corps liquide à une température de 8o audessous de zéro. De même le potassium ne réduit pas le bioxyde d'azote liquéfié par le refroidissement.

III. BIBLIOGRAPHIE.

De la législation pharmaceutique et des réformes à y introduire.— Considérations suivies d'un projet de loi sur la pharmacie, son enseignement et son exercice, etc., etc., etc., par F. C. DE DAMERY, avocat, auteur de Simple correspondance, des Lettres sur les sociétés anonymes, des Meilleurs chapitres de toute histoire et de Gare la bombe, etc. 1 vol. in-8° en 5 parties. Liége, 1844, imprimerie de II. Dessain.

Trois ouvrages sur la législation pharma ceutique ont paru en Belgique dans le cou rant de l'année dernière. C'est un fait qui témoigne du besoin de réformes à introduire daus la loi et les règlements qui régissent parmi nous l'enseignement et l'exercice de la pharmacie.

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Nous avons déjà rendu compte du travail intéressant de M. de Le Bidart de Thumaide et de celui non moins remarquable de M. Py. pers (1); il nous reste à faire connaître l'ouvrage de M. de Damery dont nous avons cidessus transcrit le titre.

L'auteur a divisé son travail en trois parties; dans la première, intitulée : Considerations générales, il examine l'état actuel de la pharmacie et de la législation pharmaceutique, et indique les réformes qu'elles réclament l'une et l'autre; dans la seconde, consacrée à l'exposé des motifs, il traite de l'enseignement, de l'obtention des grades, de l'exercice de la profession, et des commissions médicales; dans la troisième tie, qui résume tout l'ouvrage, M. de Damery présente un projet de loi qu'il sou

par

() Voyez Journal de Médecine, année 1844, p. 236 et 597, 9, 19th ist d

met à l'appréciation du législateur. Une analyse succincte montrera que les vues de Pauteur, bien que discutées d'une manière différente, peuvent, sous beaucoup de rapports, se concilier avec celles de MM. de Le Bidart et Pypers.

M. de Damery propose de réunir l'enseignement pharmaceutique à l'enseignement universitaire de l'État, et de l'y rattacher, comme annexe et complément, à la faculté tagé en trois périodes: 1 La physique expé de médecine. Cet enseignement serait parrimentale, la chimie inorganique, la botanique, la zoologie, la minéralogie et la geologie; 2 la chimie organique, la matière médicale pharmaceutique, la pharmacie theorique et pratique et les manipulations pharmaceutiques; 3 l'analyse chimique et toxicologique théorique et pratique, la chimie industrielle, les manipulations pharmaceutiques, l'histoire et l'encyclopédie de la pharmacie, la police pharmaceutique, la pharmacie ou chimie légale et la rédaction des rapports. Il y aurait, pour la pharmacie, deux grades, la candidature et le doctorat. Le premier ne pourrait être obtenu qu'en justifiant d'un stage régulier de quatre années, chez un ou deux pharmaciens au plus, et par la production 'du diplôme de candidat en sciences naturelles. Pour

être admis à l'examen pour le grade de docteur en pharmacie, il faudrait six années de stage officinal et être pourvu d'abord du diplôme de candidat en pharmacie. Des jurys spéciaux seraient préposés aux deux examens pour la candidature et le doctorat en pharmacie; celui pour la candidature en sciences naturelles aurait lieu devant le

même jury que pour les élèves en médecine. De plus, avant d'être admis au stage officinal, l'élève serait tenu de subir une épreuve préparatoire devant le jury de philosophie et lettres.

Les pharmaciens actuellement existants et légalement reçus, pourraient obtenir le grade de docteur en pharmacie, en subissant seulement l'examen pour le doctorat. H en serait de même pour les pharmaciens étrangers comptant au moins 40 années d'exercice honorable, et pour les pharmaciens militaires belges de première classe, après 15 années au moins de service effectif et lorsqu'ils auraient, en outre, subi le dernier examen de pharmacie militaire, confor mément à l'arrêté royal du 8 mars 1836. Pourraient être dispensés de tout examen: 4. Les pharmaciens belges, membres titulaires de l'Académie royale des sciences de Bruxelles, ou de l'Académie royale de médecine de Belgique; 2o les pharmaciens étrangers membres correspondants de l'une des académies précitées, ou membres titulaires de l'un des grands corps scientifiques étrangers, ou professeurs dans une université ou dans une école centrale; 3° les pharmaciens helges ou étrangers qui se seraient fait un nom par des travaux ou ouvrages remarquables, par des découvertes importantes dans les sciences qui sont du domaine de la pharmacie.

L'auteur propose de répartir les siéges officinaux par cantons de justice de paix. Il y aurait une pharmacie pour quatre mille ames de population effective, sans distinction entre les villes et les campagnes ou communes rurales. Les officines aujourd'hui légalement existantes seraient maintenues provisoirement, sauf celles tenues par des docteurs en médecine ou en chirurgie, des chirurgiens de campagne ou des accoucheurs, qui devraient être irrévocablement fermées.

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médicales font des aides en pharmacie; le Roi, seul, en conférant les emplois ou siéges officinaux, fait des pharmaciens (art. 77 et 78).

Voilà pour les bases du titre premier de ce projet de loi; le titre deuxième, consacré à la discipline et à la police pharmaceutique, est beaucoup trop étendu pour que nous puissions en donner une idée; il a trait aux pharmaciens, aux aides-pharmaciens, aux droguistes, aux herboristes, aux fabricants de produits chimiques et d'eaux minérales artificielles, à la pharmacopée, aux commissions médicales et aux conseils de discipline.

M. de Damery propose de conserver les commissions médicales provinciales et de supprimer les commissions médicales locales. Il institue en outre un conseil de discipline exclusivement chargé de la police et de la discipline intérieure de la pharmacie et réunissant, sous sa juridiction, les docteurs en pharmacie, les pharmaciens, les élèves et aides-pharmaciens des diverses classes.

Les bornes restreintes de l'espace qui nous est accordé ne nous permettent point de pousser plus loin cette analyse. Néanmoins nous croyons en avoir dit assez pour éveiller l'attention de nos lecteurs et les engager à méditer l'ouvrage lui-même, si fécond en idées lumineuses qui pourraient être utilement mises à profit dans la confection de la nouvelle loi qu'on nous promet depuis si longtemps et qui, nous le croyons bien, n'est pas encore près d'éclore. Avec M. de Damery, nous dirons: Que le pouvoir donc, le veuille sérieusement; qu'un ministre, jaloux d'une gloire durable et dé sireux d'attacher son nom à quelque œuvre plus méritoire que les combinaisons mes quines de la politique journalière, entreprenne hardiment cette réfornie appelée de tant de vœux, et la pharmacie restaurée et reconnaissante ne tardera pas à "marcher d'un pas libre et sûr vers les nouvelles et glorieuses destinées qui l'attendent. » J. R. MARINUS, D. M.

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Langlet, Leroy, Marinus, Martin, Nollet,
Pigeolet, Rieken et Van Swygenhoven...
M. Gripekoven, absent pour cause de

Bulletin de la séance du 2 décembre 1844. maladie, est excuse,

Président, M. Daumerie.
Secrétaire, M. Marinus.

Sont présents: MM. Bougard, Biver, Daumeric, Dieudonné, Dugnio!le, Joly,

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Secrétaire donne lecture d'une lettre annonçant la mort récente de M. Bard, médecin de l'Hôtel-Dieu de Beaune, membre

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